Procédé d'application d'un revêtement à l'intérieur d'un tuyau souple en textile.
La présente invention a pour objet un procédé d'application d'un revêtement à l'intérieur d'un tuyau souple en textile, constitué par un tronçon équipé de manchons à ses extrémités. Ce procédé est caractérisé par le fait qu'on place le tuyau dans une armature, qu'on déplace à l'intérieur de celui-ci et d'une extrémité à l'autre un dispositif pour enduire, composé successivement d'non cylindre à piston, d'une bague de laminage avec racloir et d'un gélificateur, le cylindre étant rempli de matière à enduire et la.
tige de piston portant
Su' son prolongement hors du cylindre la bague de laminage avec racloir et aboutissant au gélificateur, de manière qu'au fur et à mesure qu'on déplace le cylindre à l'intérieur du tuyau, la matière à enduire sort du corps du cylindre sous l'effet de la pression du piston pour être appliquée contre la paroi intérieure du tuyau où elle est égalisée au moyen de la bague de laminage et du racloir, tandis que le gélificateur polymérise l'enduit qui s'est introduit dans les interstices de la chaîne et de la trame dudit tuyau, en vue de rendre la surface intérieure de ce dernier parfaitement lisse et étanche.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution d'un dispositif pour enduire utilisé pour la mise en oeuvre du procédé objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe longitudinale du tuyau et du dispositif pour enduire, placé à l uns des extrémités dudit tuyau au début de l'opération consistant à enduire celui-ci.
La fig. 2 est une coupe analogue à celle de fig. 1, à plus glande échelle.
La fig. 3 est une coupe suivant la ligne 111-111 de fig. 2.
La fig. 4 représente une coupe longitudinale d'un gélificateur.
La fig. 5 est, à plus grande échelle, une coupe suivant la ligne V-Y de fig. 4, d'un élément du gélificateur avec fils électriques de chauffage.
Le dispositif pour enduire représenté au dessin est destiné à la mise en oeuvre du procédé pour enduire un tuyau souple en textile, constitué par un tronçon équipé de manchons à ses extrémités, qu'il s'agit d'enduire tinté rieurement. A eet effet, on introduit le tuyau 1 et on le fixe à l'extrémité opposée au sens de traction d'un câble 7 dans une armature 2, armature formée par un cylindre métallique fendu sur toute sa longueur. Cette armature 2 est elle-même solidement ancrée à l'une de ses extrémités et repose sur des supports 3, 3'.
On dispose à l'intérieur du tuyau 1 un cylindre 4 à piston dont le fond antérieur 5 est muni d'un anneau d'amarrage 6 auquel est fixée l'une des extrémités du câble de traction 7 dont l'autre extrémité, non représentée au dessin, est enroulée sur le tambour d'un appareil de levage, par exemple d'un treuil.
Le cylindre 4 renferme un piston 8 dont une tige 9 se prolonge extérieurement au cylindre 4 et traverse, à une faible distance de la paroi postérieure 10 du cylindre, une bague de laminage 11, reliée à un racloir 12 au moyen d'entretoises 13, de manière à laisser un espace vide entre la bague 11 et le racloir 12 par lequel une pellicule d'enduit est destinée à être appliquée contre la périphérie intérieure du tuyau 1. Le diamètre extérieur du racloir est sensiblement inférieur à celui de la bague pour permettre de régler l'épaisseur de ladite pellicule refoulée entre ces deux organes. En outre, le racloir 12 est retenu sur la tige de piston 9 au moyen d'une clavette 14 sur la face opposée à celle dans laquelle pénètrent les extrémités des entretoises 13 reliant le racloir à la bague 11.
L'extrémité de la tige 9, opposée à celle portant le piston 8, est reliée à un gélifica teur 15 (fig. 4 et 5), faisant office de corps de chauffe pour la polymérisation de l'enduit sur la texture intérieure du tuyau 1. Le gélificateur 15 est composé d'éléments 16, par exemple en terre réfractaire, embrochés sur une tringle centrale 17 et le tout logé dans un tube 26, en acier inoxydable. Les éléments 16 sont pourvus d'alésages 18 traversant l'élérnent de paft en part et répartis concentriquement à la tige centrale au voisinage de leur périphérie, alésages dans chacun desquels est disposé un fil de chauffe 19. En outre, chacun des alésages 18 débouche à la périphérie de l'élément correspondant au moyen d'une saignée 20, pour permettre la radiation de la chaleur dégagée par r le fil 19.
La tringle 17 munie de ses éléments est logée dans le tube 26, lequel est vissé à son extrémité antérieure dans une demi-coquille 21 et boulonné à son extrémité postérieure dans une autre demi-eoquille 22 pourvue d'un presse-étoupe.
La demi-coquille 21 est elle-même vissée, avec interposition d'un joint 23, isolant de chaleur, dans une demi-eoquille 24, fixée à son extrémité antérieure à la tige 9 par une clavette 27, les deux demi-coquilles 21 et 24 formant une noix dont le diamètre extérieur est inférieur d'environ 2 mm à celui du racloir 12. Le gélificateur 15 est ainsi relié d'une manière amovible à l'extrémité de la tige 9, opposée à celle portant le piston 8, dans le but de pouvoir le désolidariser du cylindre 4 pour le sortir de l'armature 2 et le ramener à son point de départ en effectuant une traction sur un câble d'alimentation 28.
Pour permettre im complément de séchage de l'enduit une fois polymérisé par le gélifi cateur, pendant le déplacement du cylindre avant le passage de la demi-coquille 22 sur la partie fraîchement polymérisée, les fils con ducteurs sont isolés à l'intérieur des alésages 18, par exemple par des perles 25. De même, ]es alésages 18 du premier élément 16' des éléments 16, adjacent à la demi-coquille 21, sont dépourvus de fils de chauffe 19.
Pour enduire la surface intérieure du tuyau 1, on procède de la manière suivante:
Le piston 8 étant enfoncé dans le cylindre 4 jusqll'à ce qu'il touche sa paroi antérieure du côté du fond 5, on remplit le cylindre avec de l'enduit, sous forme de pâte, composé d'une matière plastique, par exemple du polyvinyl.
On introduit le cylindre dans le tuyau 1 en tirant sur le câble de traction 7 jusqu'à ce que le cylindre 4 et la bagne 11 soient eormplète- ment rentrés dans le tuyau 1 (fig. 1 et 2). A ce moment, on l'enduit en continuant à tirer sur le câble 7 dans la direction de la flèche f.
L'enduit sort au fur et à mesure de l'avanee- ment du cylindre 4 et, lorsque le piston 8 vient buter contre la. paroi postérieure 10 du cylindre, l'enduit est répandu à l'intérieur de la course et son épaisseur réglée et égalisée par la bague 11 et le racloir 12 sur la périphérie intérieure du tuyau 1. Grâce au bec tronconique de la bague de laminage 11, l'enduit se divise en deux veines dont l'une s'applique à la périphérie intérieure de la course, comme il vient d'être décrit, et dont l'autre, traversant la partie centrale de la bague, est refoulée par le racloir 12 également à la périphérie de la course par l'espace vide aménagé entre la bague et le racloir par les
entretoises 13.
Lorsqu'on continue à tirer sur le câble 7, le gélificateur 15 pénètre à son tour, suivi de son câble d'alimentation 28, à l'intérieur du tuyau en polymérisant la couche d'enduit qui
a pénétré dans les interstices entre chaîne et
trame de la texture du tuyau.
En vue d'assurer le libre déplacement du piston 8, la partie ogivale de la paroi de cylindre 5 est pourvue d'une ouverture 25 pour l'introduction de l'air entre le fond du cylindre et celui du piston, afin d'éviter une dépression.
Le tuyau souple décrit sert notamment comme tuyau d'arrosage ou comme tuyau de pompe à incendie. Il présente l'davantage d'être parfaitement lisse et étanche, afin d'offrir le moins de résistance possible au passage de l'eau sous pression. En outre, sa durée est prolongée du fait que l'enduit protège le tissu contre la destruction.