FR1455675A - Procédé permettant de parfaire l'étanchéité d'une conduite de ciment et dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé - Google Patents

Description

Procédé permettant de parfaire l'étanchéité d'une conduite de ciment et dispositif pour la mise en aeuvre de ce procédé. Il arrive que les joints de conduite en ciment s'altèrent sur place pour différentes raisons. Le seul moyen de les rendre à nouveau étan ches, est actuellement de mettre la conduite à nu, ce qui entraîne des frais considérables, de l'ordre de grandeur de sa pose.

Le procédé de réfection de joints défectueux selon la présente invention a pour but d'éviter ces travaux et frais correspondants.

Il consiste à utiliser les regards ou cham bres disposés de place en place le long de la conduite, pour y introduire un piston épou sant pratiquement le profil intérieur de la conduite, à attacher des moyens de traction à au moins l'une des extrémités de ce piston, à les faire sortir par un regard en sorte de pouvoir tirer le piston et le mouvoir dans au moins un sens de la conduite, à introduire dans celle-ci et de l'un des côtés du piston une masse semi-pâteuse, capable de faire prise, à mouvoir le piston contre cette masse et à pro voquer de la sorte son introduction, de l'inté rieur vers l'extérieur, dans les joints défectueux.

Le dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé comprendra un élément s'adaptant pra tiquement au profil intérieur de la conduite à réparer et comportant, sur au moins l'une de ses faces, des moyens permettant d'exercer une traction sur ledit organe et des moyens permet tant d'introduire une masse semi-pâteuse dans la conduite.

Le dessin annexé montre trois manières de mettre le présent procédé en oeuvre et trois formes d'exécution correspondantes du dispo sitif, données à titre d'exemples.

La fig. 1 est une coupe axiale d'un tronçon de conduite contenant le piston selon la pre mière forme d'exécution. La fig. 2 est une coupe longitudinale d'une conduite, en l'occurrence un collecteur. _ La fig. 3 se rapporte à la mise en oeuvreV du procédé selon le premier exemple.

La fig. 4 montre le dispositif selon le second exemple et la mise en oeuvre correspondante. La fig. 5 montre le dispositif selon le troi sième exemple et la mise en aeuvre correspon dante.

La fig. 6 est une coupe se rapportant à une variante.

Dans le premier exemple, selon la fig. 1, on voit l'extrémité 1 d'un tuyau de ciment et celle 2, du tuyau suivant, ceux-ci étant réunis par le joint 3. A l'intérieur de la conduite ainsi formée a été placé un piston en forme d'obus, présentant un corps cylindrique cen tral 4 terminé par deux ogives opposées 5 et 6, ici des troncs de cône.

Autour du corps cylindrique 4 sont placées deux garnitures d'étanchéité 7 et 8, par exem ple en caoutchouc, le diamètre extérieur du tout épousant le diamètre intérieur du tuyau.

Le piston pourra être métallique ou encore en bois par exemple.

A ses deux extrémités se trouvent des bou. cles 9 et 10 permettant d'y attacher des moyens de traction, par exemple des câbles 11 et 12.

La fig. 2 montre, en coupe longitudinale, comment se présente une conduite telle qu'un collecteur. Elle se trouve en 13, enfoncée dans le terrain 14, et on peut y accéder par des regards ou chambres 15, régulièrement espacés. Les tronçons compris entre ces points d'accès comprennent chacun plusieurs tuyaux, soit donc plusieurs joints.

Quant à la mise en oeuvre du procédé selon ce premier exemple, elle est illustrée plus en détail par la fig. 3, montrant les parties pré- cédemment décrites. Le piston y est désigné par la seule référence 4.

Par deux regards<B>15,</B> on fera sortir les câbles II et 12, guidés par des poulies de renvoi 16 et 17. On les enroulera extérieure ment par exemple sur des treuils à main non représentés, permettant d'exercer à volonté une forte traction de part et d'autre du piston 4.

Laissant un regard intermédiaire libre, on l'utilisera à l'introduction d'une masse semi- pâteuse 17 dans la conduite, au moyen d'un tuyau 18 venant d'un dispositif d'alimentation, par exemple de malaxage<B>19.</B>

En 20, enfin, on aura eu soin d'obturer la conduite de telle sorte que la masse 17 puisse être emprisonnée entre le piston 4 et l'obtura tion 20.

La masse sera faite principalement de ciment, ou encore de chaux, en un mot, d'une matière pouvant rester quelque temps à l'état semi- pâteaux, puis faire prise.

En tirant le piston 4 contre cette masse, en direction de la flèche 21, on comprimera celle- ci dans la conduite et l'obligera à s'infiltrer de l'intérieur vers l'extérieur dans les joints défec tueux. Faisant effectuer un mouvement de va- et-vient au piston, on aura avantage à répéter l'opération.

Ensuite, on se transportera plus loin, en déplaçant les poulies 16 et 17, ainsi que l'obtu ration 20 et généralement aussi l'alimenta tion 18, 19 en masse. Cette dernière opération pour permettre de rajouter de la masse si nécessaire, une charge unique pouvant souvent servir à colmater plusieurs tronçons successifs.

L'opération terminée, l'intérieur de la con duite se présente généralement sous un aspect absolument propre et lisse. Dans le cas con traire, il suffirait d'y faire passer par exemple une brosse métallique cylindrique en la tirant comme le piston, au moyen d'un organe de traction.

Souvent, la masse poussée de l'intérieur vers l'extérieur traversera le joint, formant exté rieurement un bourrelet exerçant une pression sur le sol et ne faisant qu'augmenter la qualité de l'étanchéité obtenue.

L'élément d'obturation fixe 20 de l'exemple que l'on vient de décrire peut aussi être un second piston, mobile, avec frottement dans la conduite et que, de la masse semi-pâteuse introduite entre ce dernier et le piston pilote mû par les moyens de traction pousse devant elle en se comprimant.

C'est l'objet du second exemple, selon la fig. 4. On y voit un tronçon de conduite 22, avec un joint 23.

On y introduit le piston 24, dont la forme est pratiquement celle d'un corps de révolu tion formé par deux troncs de cônes assemblés par leurs bases. Un joint élastique 25 les entoure, épousant le diamètre intérieur de la conduite. Ce piston, que des boucles 26 et 27 permet tent d'attacher à des câbles de traction 28 et 29, agit comme le piston décrit dans le premier exemple.

Mais ici, l'un des câbles 28 traverse axiale- ment un disque obturateur mobile 30, par exemple à travers un tube axial 31 de ce der nier, et la masse semi-pâteuse destinée à être poussée dans les joints est introduite en 32, dans l'espace subsistant entre le piston 24 et le disque obturateur 30.

Ce dernier pourra de préférence être cons titué comme une roue pleine d'automobile, soit d'un moyeu plein et d'un pneu dont le gon flement plus ou moins prononcé permettra d'augmenter ou diminuer à volonté le frotte ment de l'ensemble contre la paroi de la conduïte.

Le tout étant tiré dans le sens de la flèche 33, la résistance qu'offre ledit frottement du disque obturateur 30 contre la paroi de la conduite produira une compression de la masse 32- et, au passage des joints, l'obligera à pénétrer dans les fissures que ceux-ci peuvent présenter.

Le disque 30 se rapprochera de lui-même du piston 24, au fur et à mesure que la réserve de masse 32 diminuera.

La pratique a montré qu'il est enfin pos sible de simplifier la manière de procéder selon les deux exemples précédents en suppri mant le second piston et en utilisant la résis tance de la masse semi-pâteuse comme bouchon suffisant à provoquer son introduction dans les joints.

C'est l'un des objets du troisième exemple de la fig. 5, dans laquelle un tronçon de con duite laisse apparaître un joint en 35.

A l'intérieur se trouve le dispositif, constitué d'un piston fait d'un disque de caoutchouc 36, serré entre deux flasques 37 et 38, que des oeillets permettent de déplacer axialement au moyen de câbles tracteurs 39.

La masse semi-pâteuse utilisée à colmater les joints se trouve en 40, de l'un des côtés du disque-piston 36.

Celui-ci présente un diamètre légèrement infé rieur à la section de la conduite 34, en sorte qu'il subsiste entre ces deux éléments un vide circulaire 41.

La différence entre les deux diamètres sera par exemple de l'ordre de grandeur de un centimètre.

Poussé contre la masse 40, le piston 36, non seulement chassera cette dernière dans les joints, mais effectuera un chemisage 42 de la paroi intérieure de la conduite 34.

La coupe transversale de la fig. 6 montre une variante possible de cette opération de chemisage.

La conduite y est vue en coupe en 42. Or, il est fréquent que, par suite de l'écoulement des eaux de la conduite, éventuellement de sables charriés par ces dernières, et surtout dans des conduites en pente, la partie inférieure 43 de cette dernière se creuse et sa paroi s'amin cisse.

En prévoyant un piston-disque 44, présentant en cet endroit un méplat 45, c'est-à-dire un jeu plus important, il est possible d'augmenter le chemisage dans cette zone et par conséquent de rétablir et même renforcer la section en cet endroit.

Selon le troisième exemple et sa variante, une réfection comprendra généralement le pas sage préalable d'une brosse, pour nettoyer la paroi intérieure du conduit, le passage de col matage des joints, chemisage et recharge éven tuels d'une partie de la section, puis un second passage du piston en vue d'enlever les bavures.

Il est évident que le procédé et le dispositif selon l'invention ne s'appliquent pas exclusi vement à des sections circulaires, mais à des sections quelconques.

En cas de changement de section, tous les éléments du dispositif sont utilisables, il suf fit de changer le disque 36 en fonction de la section à traiter.

Lorsqu'une conduite secondaire, généralement de plus petite section, débouche dans la con duite principale à réparer, il faudra veiller à empêcher que la masse poussée au travers de cette dernière ne pénètre dans la conduite secondaire et l'obture.

Pour parer à cet inconvénient, on adjoindra au dispositif décrit un moyen d'obturation com posé d'une tige souple en un ou plusieurs tron çons assemblables, l'un de ces tronçons se ter minant par un organe pneumatiquement gon flable, relié à un tuyau d'alimentation.

Il peut s'agir de tiges de bambou ou de tiges de matière plastique par exemple, l'une pou vant se terminer à une extrémité par un organe en forme de vessie, en caoutchouc par exemple, relié par un tuyau souple à une pompe.

On peut, par ce moyen, amener ledit organe à la sortie de la conduite secondaire et, par son gonflement, obturer momentanément cette dernière.

Claims (1)

1. <B>RÉSUMÉ</B> L'invention vise un procédé permettant de parfaire l'étanchéité d'une conduite en ciment et consistant à utiliser les regards ou chambres disposés de place en place le long de la conduite, pour y introduire un piston épousant pratique- ment le profil intérieur de la conduite, à atta cher des moyens de traction à au moins l'une des extrémités de ce piston, à les faire sortir par un regard en sorte de pouvoir tirer le piston et le mouvoir dans au moins un sens de la conduite, à introduire dans celle-ci et de l'un des côtés du piston une masse semi-pâteuse, capa ble de faire prise, à mouvoir le piston contre cette masse et à provoquer de la sorte son intro duction, de l'intérieur vers l'extérieur, dans les joints défectueux, le piston pouvant comporter un joint épousant le profil intérieur de la conduite, dans laquelle on introduit un élé ment d'obturation, contre lequel on pousse et comprime la masse semi-pâteuse à l'aide du piston, un second piston pouvant être adjoint au premier, étant mobile avec frottement dans la conduite et que la masse semi-pâteuse <B>intro-</B> duite entre ces deux pistons oblige à avancer sous l'action de la pression qui lui est trans mise par le piston pilote, le piston pilote pou vant aussi épouser avec jeu le profil intérieur de la conduite, provoquant ainsi, outre le col matage des joints, un chemisage de cette der nière, jeu qui peut enfin être augmenté dans les régions où l'on désire recharger la paroi intérieure de la conduite. L'invention vise également un dispositif pour la mise en oeuvre du procédé et comprenant à cet effet un piston épousant pratiquement le profil intérieur de la conduite à colmater, pis ton présentant à chacune de ses extrémités des moyens d'attache d'un organe<B>dé</B> traction, des moyens étant en outre prévus, permettant d'exer cer une traction sur lesdits organes, ainsi que des moyens permettant d'introduire une masse semi-pâteuse dans la conduite, les moyens d'ob turation momentanée éventuels de cette dernière, le piston pouvant être entouré d'un joint gon flable et les moyens d'obturation d'être consti tués comme une roue pleine de véhicule, entourée d'un pneu, et présentant en son cen tre un trou pour le passage axial du moyen de traction du piston pilote, le piston pouvant aussi épouser avec jeu le profil intérieur de la conduite, voire même présenter au moins un méplat sur son pourtour et le dispositif être enfin complété par l'adjonction d'une tige souple constituée d'au moins un tronçon et se terminant par un organe pneumatiquement gonflable.