Procédé de préparation d'une composition vitaminée ou hormonée et composition obtenue par ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé de préparation d'une composition conte nant une ou plusieurs vitamines ou hormones, ainsi qu'une composition obtenue par ce pro cédé.
Cette composition est miscible en toutes proportions avec de l'eau. Elle permet donc la préparation de liquides aqueux présentant les propriétés d'une véritable solution en ce qui concerne leur limpidité, leur stabilité et leur faculté d'être dilués par adjonction de grandes quantités d'eau, sans formation de troubles.
De nombreux essais ont été faits jusqu'à. maintenant. pour solubiliser ou dissoudre dans un milieu aqueux les -vitamines qui sont nor malement insolubles dans l'eau, en particulier la vitamine A, la vitamine D ou des mélanges de ces vitamines. Dans ce but, on a essayé d'utiliser des substances connues comme étant miscibles à l'eau et aux corps gras, parmi les quelles l'alcool éthylique, la glycérine, les glycérides, d'autres esters d'acides gras, cer tains diols, des esters de divers sucres et des sucres déshydratés, de même que des amides liquides d'acides bras.
Toutes ces substances donnent des émulsions on des suspensions, comme produits finals, lorsqu'elles sont addi tionnées ou mélangées à de l'eau, du lait ou d'autres milieux aqueux, la vitamine non dis soute provoquant un trouble visible ou se dé- posant effectivement. On a également employé des agents émul sifiants et dispersants de divers types pour tenter d'obvier à ces désavantages. Cepen dant, dans tous les cas, les produits résul tants obtenus ont été soit des émulsions, soit des suspensions, présentant, une stabilité limi tée et un champ d'applications pratiques limité.
Bien que les possibilités de préparation d'émulsions ou de suspensions de substances normalement insolubles dans l'eau, dans un milieu aqueux, habituellement désignées comme émulsions du type huile dans l'eau, soient très grandes, on n'a pas trouvé une solution satis faisante au problème de la. préparation de solutions vitaminées ou hormonées, solutions dans lesquelles les vitamines ou hormones liposolubles soient effectivement en solution dans le milieu aqueux et restent à cet état pendant une durée indéfinie.
Par le terme solution employé ici en liaison avec des substances liposolubles et insolubles dans l'eau, on entend des solutions qui sont lim pides, ne montrant aucune émulsification vi sible à l'oeil nu et restant indéfiniment dans cet état.
Le procédé que comprend la, présente in vention est caractérisé en ce que l'on prépare un complexe d'un ester partiel d'un acide gras et d'un alcool polyvalent ou d'un anhy dride d'un tel alcool, d'une part, et d'un oxyde d'alcoylène, d'autre part, et en ce que l'on dissout, clans ce complexe, une substance constituée au moins en partie par une vita mine ou une hormone, et qui soit liposoluble, normalement insoluble dans l'eau et pratique ment exempte de corps gras.
Ladite substance peut être une vitamine ou une hormone synthétique. Elle peut avan tageusement être obtenue en saponifiant une matière oléagineuse, en extrayant un concen trai vitaminé de la fraction non saponifiable de ladite matière oléagineuse et en purifiant. ce concentrai de manière à obtenir une ma tière liposoluble, normalement insoluble dans l'eau et pratiquement exempte de.corps gras.
Parmi les complexes d'oxyde d'alcoylène et d'un ester partiel d'acide gras d'un alcool polyvalent, ceux ayant donné particulière ment satisfaction sont les monoesters des acides gras supérieurs et du sorbitan compor tant des groupes oxyéthylène.
Ces complexes sont non toxiques, bons sol vants des substances liposolubles, miscibles à l'eau, stables, compatibles avec les substances à dissoudre, exempts d'odeur ou de goût désagréable et non facilement volatils.
Les complexes d'esters et de polyoxy- alcoylène, qui peuvent être utilisés pour réaliser la présente invention, sont décrits dans la littérature comme étant des agents mouillants, nettoyants et dispersants utilisés dans l'industrie textile et dans les industries annexes.
D'une manière générale, on peut dire que l'emploi des dérivés indiqués ci-dessus pour former des émulsions et des dispersions de matières oléagineuses ou dites répulsives de l'eau, avec de l'eau ou des substances solubles dans l'eau, est bien connu. Cependant, il n'a jamais été suggéré un procédé pour préparer, à l'aide de ces dérivés, des compositions dans lesquelles des substances liposolubles et inso lubles dans l'eau sont en solution dans un milieu aqueux se distinguant de l'état d'émul sion ou de dispersion.
Parmi les substances vitaminées ou hormo- nées insolubles dans l'eau et liposolubles, seules sont utilisables pour réaliser l'invention celles qui sont pratiquement exemptes de graisses (glycérides des acides gras supé- rieurs); elles donneront alors des solutions de la limpidité désirée avec l'eau et l'agent solu bilisant.
Le terme liposolubles est employé ici pour désigner les substances normalement so lubles dans les graisses et les solvants des gz aisses.
Dans la forme de réalisation préférée du procédé selon l'invention, on emploie, comme matière première, des concentrais de vitamine A très énergiques, pratiquement exempts de graisses, des concentrais de vitamine D très énergiques, soit naturels, soit préparés syn thétiquement, mais essentiellement exempts de graisses, et des concentrais de vitamines E très énergiques (alpha-tocophérol), soit natu rels, soit préparés synthétiquement, mais pra tiquement exempts de graisses et autres pro duits semblables.
Ces concentrais peuvent être dissous dans un très grand volume d'eau, si l'on emploie comme agent solubilisant une quantité relativement faible de dérivés d'oxyde d'éthylène de monoesters d'acides gras d'alcools polyvalents ou de leurs anhy drides dans lesquels le nombre de groupes oxyéthylène dans la molécule n'est pas infé rieur à 16 et au plus égal à la quantité né cessaire pour saturer ledit ester.
Une telle solution est parfaitement limpide à l'oeil nu et se distingue facilement des émulsions ou des suspensions, en ce sens qu'il ne s'y mani feste aucune séparation ou éventuellement aucune précipitation ou aucun trouble lors qu'elle est additionnée à des quantités d'eau ou de milieu aqueux même plus grandes qu'elle.
Parmi les agents solubilisants, ceux qui ont été trouvés comme particulièrement ap propriés au but recherché ici sont les dérivés d'oxydes de polyéthylène du monolaiirate, du monopalmitate, du monostéarate- du mono- oléate de sorbitan, le complexe du mono- stéarate de glycol propylénique avec 25 moles d'oxyde d'éthylène, et le même complexe du monooléate de glycol éthylénique avec 20 moles d'oxyde de propylène.
Ces dérivés sont des esters partiels d'alcools polyvalents et d'acides gras, dans lesquels le ou les radi- eaux acides sont reliés à Lin ou plusieurs atomes de carbone de l'alcool polyvalent, et dans lesquels un ou plusieurs des autres groupes alcooliques ont réagi avec des molé cules d'oxyde d'alcoylène, de préférence avec 16 moles ou plus d'oxyde d'alcoylène par mole d'ester partiel. L'acide qui est estérifié par l'alcool polyvalent est de préférence un acide gras à longue chaîne ne renfermant pas moins de 12 atomes de carbone dans sa molécule, comme par exemple l'acide laurique, stéari que, palmitique ou oléique.
Pour obtenir les meilleurs résultats, l'oxyde d'éthylène, ou autre oxyde d'alcoylène employé, ne doit pas être introduit en quantités telles que le com plexe résultant fonde à une température su périeure à 100 , ce complexe ne fondant de préférence pas au-dessus de 80 , le point de fusion du complexe permettant de contrôler la température de compoundage des solutions obtenues conformément à la présente inven tion. Pour obtenir les résultats les meilleurs, le nombre de groupes d'oxyde d'alcoylène doit être compris entre 16 et 25.
Tous ces complexes peuvent être préparés par les méthodes usuelles, le monoester choisi, de même que l'oxyde d'alcoylène employé, étant. ceux désirés dans le produit. fini. Un exemple typique d'un de ces complexes est. le monolaurate de sorbitan, modifié par l'intro duction de 20 molécules d'oxyde d'éthylène dans sa molécule.
Le sorbitan, qui est. l'anhydride de la sor- bite, est. facilement soluble dans l'eau. Le monolaurate de sorbitan est. soluble dans l'alcool éthylique et dans d'autres solvants des graisses, mais, d'autre part, il n'est. que dispersible dans l'eau. Il présente des pro priétés lipophiles et de très bonnes propriétés hydrophiles.
Cet. ester réagira avec l'oxy de d'éthylène dans des conditions connues, de telle sorte que les groupes hydroxy les libres du sorbitan sont modifiés pour donner un produit d'addition présentant plusieurs grou pes oxyéthylène. Pour simplifier, ces produits d'addition de l'oxyde d'éthylène sont quelque fois indiqués ici comme complexes d'oxydes d'éthylène . L'introduction de l'oxyde d'éthy- lène augmente les propriétés hydrophiles du produit sans modifier fortement, ses proprié tés lipophiles.
Selon les vitamines ou hormones lipo- solubles mises en oeuvre, des proportions dif.. férentes des complexes en question sont néces saires. En général, on a trouvé que pour une partie de vitamines liposolubles, il est néces saire d'employer approximativement 5 à 20, et de préférence 8 à 12 parties de complexes d'oxydes d'éthylène. Les propriétés hydro philes des mélanges, c'est-à-dire la miscibilité des solutions dans l'eau, sont une fonction des proportions de complexe employé.
Habituelle ment, les proportions d'agent solubilisant et d'eau sont telles que dans la solution termi née, renfermant tous les composants, il se trouve approximativement 3 à 10 parties, et de préférence 5 à l.0 parties, d'agent solubili sant pour 100 parties de solution terminée. Au lieu d'oxydes d'éthylène pour former les complexes décrits, on peut employer d'autres oxydes d'alcoylène inférieurs, comme par exemple l'oxyde de propylène 1,2 ou l'oxyde de propylène 1,3.
Pour obtenir un fort. pouvoir en vita mines A dans un milieu aqueLLx, on a trouvé qu'il convient d'employer un concentrat de vitamines A à grand pouvoir, pratiquement exempt de graisses et. de substances non sapo- nifiables autres que la vitamine A. Un tel concentrat, de préférence ayant une teneur en vitamines A comprise entre 11/2 à 2 millions ou plus d'unités U. S. P. (-unité de la pharma copée américaine) par gramme, a été reconnu comme étant très approprié.
Comme source de vitamine D, on a trouvé désirable d'utiliser soit un concentrat de vita mine D très puissant, pratiquement exempt de graisses, obtenu à partir de foie de pois son ou d'huiles de foie de poisson par saponi fication, extraction par solvant et purifica tion, soit de la vitamine D cristallisée (calci- férol), soit de la vitamine DZ cristallisée,
ob tenue à partir d'ergostérols activés par puri fication à un très haut degré on à partir d'une résine non cristalline d'ergostérol activé obtenue par purification à un degré moins poussé que celui indiqué ci-dessus. D'autres formes de vitamine D synthétique, telles que le 7-déhydrocholestérol activé, peuvent aussi être employées dans ce but.
On a également découvert que, aux solu tions aqueuses contenant les vitamines A et D, normalement insolubles dans l'eau et pré parées comme décrit ci-dessus, peuvent être incorporées une ou plusieurs des vitamines hydrosolubles connues. Ces dernières compren nent la vitamine Bl ou thiamine, la vitamine B. ou riboflavine, la. vitamine B6 ou pyrid oxine, la vitamine C ou acide ascorbique, et l'acide nicotinique ou son amide.
D'autres vitamines hydrosolubles encore peuvent être introduites dans ces solutions, de même que d'autres vitamines liposolubles, telles que la vitamine E ou alpha-tocophérol et la vitamine g. Bien que les vitamines hydrosolubles pro venant de sources naturelles puissent être em ployées dans les buts décrits ci-dessus, il est préférable d'utiliser les vitamines synthétiques préparables facilement actuellement à l'état pur et cristallisées.
La possibilité de réunir des vitamines hydrosolubles et des vitamines normalement liposolubles, dans une solution aqueuse con centrée, stable et limpide, sans formation d'émulsion et sans l'emploi d'alcool, est -une amélioration évidente par rapport à ce quia été fait jusqu'à présent. Les solutions ainsi obtenues peuvent être mélangées avec du lait ou d'autres liquides aqueux dans lesquels une miscibilité totale est obtenue.
Le procédé selon l'invention va être décrit plus complètement dans les exemples suivants Exemple <I>1:</I> On a préparé un concentrat de vitamine A ayant une teneur de<B>1838</B> 000 unités U. S.
P par gramme, à partir d'une huile de foie de poisson par saponification et extraction de la fraction non saponifiable à l'aide d'un sol vant, puis purification. On dissout 0,544 g de ce concentrat dans 5,1 g du complexe monolaurate de sorbitan-(oxyde d'éthylène),, préparé comme indiqué ci-après,
en brassant pendant plusieurs minutes (le nombre figu- rant après la parenthèse indique le nombre de moles d'oxyde d'alcoylène pour une mole de monolaurate). Un chauffage modéré, de pré férence dans une atmosphère inerte, facilite la mise en solution. La solution ainsi préparée est ajoutée alors, en brassant, à de l'eau dis- tillée exempte d'air, jusqu'à concurrence d'un volume total de 100 cm'.
On obtient une solu tion claire, légèrement colorée en jaune, qui reste indéfiniment limpide. La solution ainsi préparée présente une teneur en vitamine supérieure à 10 000 unités U. S. P. par cm' et contient approximativement 5%' du com plexe d'oxyde d'éthylène.
Cette solution peut encore être diluée avec de l'eau pour donner des solutions limpides sans formation d'émulsions ou dispersions vi sibles. La solution aqueuse peut également être diluée avec du lait, de la soupe, des jus de fruits ou d'autres boissons.
Une telle solution, une fois stérilisée, a été conservée à 25 C pendant cinq mois, sans accuser aucune perte appréciable en vitamine A. Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de préparer et de conserver une solution de vitamine A (en réalité une émulsion) de la même puissance sans perte d'une partie im portante de son activité en vitamine A en moins d'un mois.
On prépare le complexe monolaurate de sorbitan-(oxyde d'éthylène),, comme suit: On fait réagir du sorbitol avec de l'acide lauri- que en quantités équimoléculaires, en travail lant à environ 240 C, sous une atmosphère inerte et en présence d'environ<B>0,05%</B><I>d'hy-</I> droxyde de sodium agissant comme catalyseur. Le composé obtenu fond à environ 40 C.
On introduit 40 kg de ce composé dans un auto clave muni d'un agitateur et on les chauffe à environ 100 C, puis on y ajoute 72,5 g de méthylate de sodium anhydre, agissant comme catalyseur.. Le chauffage est poursuivi et lorsque la température atteint environ 110 C, on introduit de l'oxyde d'éthylène à l'état liquide dans l'autoclave.
On procède de manière que 88 kg d'oxyde d'éthylène soient introduits en environ 21. heures tout en maintenant la température entre 105 et 110 C, grâce à un serpentin réfrigérant disposé dans l'autoclave. Cette température est maintenue jusqu'à ce que tout l'oxyde d'éthylène ait réagi, ce qui est indiqué par le fait que la pression revient à celle atmosphérique. Le produit obtenu est miscible à l'eau en toutes proportions à la tem pérature ordinaire. Comme il est de couleur foncée et a de l'odeur, on fait. passer en lui, pendant environ 30 minutes, de la vapeur d'eau surchauffée à 150 C et sous 10 mm de pression, tout en le brassant.
On peut encore lui ajouter du charbon actif, à raison de<I>2</I> %o et on poursuit le chauf fage pendant 15 minutes. On filtre le tout et on obtient ainsi un produit de couleur claire et exempt d'odeur désagréable. Il renferme 20 moles d'oxyde d'éthylène pour une mole de monolaurate de sorbitan. <I>Exemple 2:
</I> On dissout 0,223 g de vitamine A cris tallisée alcoolique, ayant une teneur approxi mative en vitamine A d'environ 3 000 000 uni tés par gramme, dans<B>2,691</B> g de monolaurate de sorbitan- (oxyde d'éthylène),,, préparé comme indiqué ci-dessus, par brassage à la température ordinaire et dans une atmosphère d'azote, pour obtenir une solution légèrement visqueuse, jaune. Un essai avec cette solution indique qu'elle présente une teneur en vita mine A de 217 360 unités U. S. P. par gramme. Cette solution est totalement miscible avec de l'eau, du lait et d'autres fluides aqueux en toute proportion, sans formation de trouble.
On ajoute 1,61 g de la solution ci-dessus, en brassant modérément, à 15,89 cm' d'eau distillée, exempte d'air, polir obtenir 17 cm'\ d'une solution limpide, légèrement jaune, sans formation d'émulsion ou de dispersion visible, et présentant une teneur en vitamine A de 20 000 unités U. S. P. par cm3. <I>Exemple 3:</I> On dissout, en brassant, 0,4167 g de résine d'ergostérol irradiée ayant un pouvoir en vita mine D de 12 000 000 unités U. S. P. par gramme, dans 5 g de monolaurate de sorbi- tan-(oxyde d'éthylène)," préparé comme indi qué à l'exemple 1. Un léger chauffage, de pré férence dans une atmosphère inerte, facilite la mise en solution.
On verse la solution ainsi obtenue, tout en brassant, dans de l'eau dis tillée en quantité suffisante pour obtenir un volume total de 100 cm3. On obtient, une solu tion limpide, presque incolore, exempte de particules d'huile dispersées ou émulsionnées, qui contient 50 000 unités U. S. P. de vita mine D par cm'. On peut obtenir, en ajou tant à cette solution de l'eau ou un autre milieu aqueux, des solutions limpides, sans émulsification ou dispersion visible, solutions qui restent indéfiniment stables.
<I>Exemple</I> On a préparé un mélange de concentrat de vitamine A et de vitamine D à partir d'huile de foie de poisson par saponification et extraction de la fraction non saponifiable à l'aide d'un solvant d'extraction et par purifi cation subséquente, ce mélange présentant une teneur en vitamine A de 880 000 unités U. S. P. et en vitamine D de 440 000 unités U. S. P. On dissout 0,924 g de ce mélange dans 9,24 g de monolaurate de sorbitan- (oxyde d'éthylène)," préparé comme indiqué à. l'exemple 1, en brassant lentement, dans une atmosphère d'azote.
L'emploi d'un gaz inerte, dans ce cas, n'est pas primordial, mais amé liore la protection de la vitamine A contre une oxydation initiale. La solution jaune, légèrement visqueuse obtenue, est versée, tout en brassant, dans une quantité suffisante d'eau distillée exempte d'air, pour obtenir 80 cm3 d'une solution limpide ne présentant aucune émulsification ou dispersion visible et contenant plus de 10 000 unités U. S. P. de vitamine A et 5000 unités U. S. P. de vita mine D par cm'. Cette solution est facilement utilisable comme source de vitamines A et D. <I>Exemple 5:</I> On ajoute 0,0667 g de riboflavine et 0,7335 g d'amide d'acide nicotinique à 30 g de glycérine et 45 g d'un simple sirop dans 30 cm' d'eau.
On chauffe la solution, en la brassant, dans l'obscurité, jusqu'à ce que la riboflavine soit dissoute. La solution est alors refroidie à environ 25-30 C et on ajoute 0,2084 g de chlorhydrate de thiamine et 5 g d'acide ascorbique et on brasse le mélange à environ 20-25 C jusqu'à ce que la mise en solution soit terminée. La solution ainsi obte nue est désignée comme solution I.
On dissout, tout en brassant, à la tempé rature ordinaire, dans 4,5 g de monolaurate de sorbitan-(oxyde d'éthylène)2o, (préparé comme indiqué à l'exemple 1), 0,525 g d'un concentrai de vitamine A, préparé à partir d'huile de foie de poisson, comme décrit dans l'exemple 1, et présentant une teneur en vita mine A de 1600 000 unités U. S. P. par gramme et 0,00672 g de résine d'ergostérol irradiée ayant une teneur en vitamine D cor respondant à 12 500 000 unités U. S.
P. par gramme. Un chauffage modéré, ne dépassant pas 60 C, bien que pas primordial, facilite la mise en solution des vitamines. Cette solution contenant les vitamines A et D est désignée comme solution II.
On ajoute lentement, et en brassant, la solution II à la solution I jusqu'à mélange complet. On ajoute alors à la solution résul tante, tout en brassant, 1,7 em3 d'une solution cinq fois normale d'hydroxyde de sodium et finalement de l'eau distillée en quantité suffi sante pour obtenir un volume total de 100 cm3. Toutes les opérations ci-dessus sont de préférence exécutées dans une atmosphère inerte, par exemple dans de l'azote, bien qu'une telle précaution ne soit pas primor diale pour la réussite dii procédé selon l'in vention.
La solution finale, présentant -un pA d'en viron 4, est une solution jaune foncé, ayant une limpidité et une stabilité inusitées, exempte d'émulsion ou de dispersion visible, et restant limpide indéfiniment. La solution décrite ci-dessus présente des saleurs en vitamines par cm3 supérieures aux >uivantes
EMI0006.0030
Vitamine <SEP> A <SEP> = <SEP> 6600 <SEP> unités <SEP> U. <SEP> S. <SEP> P.
<tb> <SEP> D <SEP> = <SEP> 600 <SEP> <SEP>
<tb> <SEP> B,:
= <SEP> 1,66 <SEP> mg
<tb> <SEP> B2 <SEP> = <SEP> 0,66 <SEP> mg
<tb> <SEP> C <SEP> = <SEP> 40,0 <SEP> mg
<tb> Amide
<tb> nicotinique <SEP> = <SEP> 6,6 <SEP> mg Une telle solution, cinq mois après sa pré paration, n'a accusé aucune perte sensible de sa valeur en l'une quelconque des vitamines, ce qui prouve sa très grande stabilité. La solution est totalement miscible en toute proportion avec de l'eau, du lait ou des jus de fruits, ainsi que d'autres liquide aqueux, sans formation de trouble et sans dépôt de gouttelettes d'huile insolubles lors qu'elle est laissée au repos. Elle constitue ainsi un moyen idéal pour l'absorption de vita mines liposolubles avec les vitamines hydr ,, solubles.
<I>Exemple 6:</I> On a préparé, comme décrit dans l'exem ple 1, un concentrat de vitamine A ayant une teneur de 1838 000 unités U. S. P. par gramme. On dissout 0,544 g de ce concentrat dans 6 g de palmitate de sorbitan-(oxyde d'éthylène),,,, préparé comme indiqué à l'exemple 1. On ajoute alors la solution ainsi obtenue, tout en brassant., à de l'eau distillée, exemple d'air, pour obtenir un volume total de 100 cm'. Cette solution renferme plus de 10 000 -unités U. S.
P. de vitamine A par cm et environ 6 jo du complexe d'oxyde d'éthy lène et de monopalmitate de sorbitan. Elle peut être ajoutée à de l'eau, du lait ou d'au tres milieux aqueux pour donner des solutions stables et limpides sans émulsification ou dis persion visible. <I>Exemple 7:</I> On a préparé un concentrat de vitamine A, comme décrit à l'exemple 1.
On dissout 0,544 g de ce concentrat dans 6 g de mono- oléate de sorbitan-(oxyde d'éthylène),,, pré paré comme indiqué à l'exemple 1. On addi tionne alors la solution ainsi obtenue, tout en brassant, à de l'eau distillée, exempte d'air, pour atteindre un volume total de 100 cm'. Cette solution renferme plus de 10 000 unités U. S. P. de vitamine A par cm3 et approxi mativement 6 % du complexe d'oxyde d'éthy lène et de monooléate de sorbitan. Elle peut être utilisée comme décrit à l'exemple 6.
<I>Exemple 8:</I> On a préparé un concentrat de vitamine A, contenant<B>1589</B> 000 unités U. S. P. par gramme, à partir d'huile de foie de poisson par saponification, par récupération de la fraction non saponifiable d'huile à l'aide d'un solvant d'extraction et ensuite par purifica tion; ce concentrat est. pratiquement exempt de graisses. On mélange 0,1575 g de ce con- centrat avec 1,6 g de monostéarate de glycol propy lénique-(oxyde d'éthylène),:, (voir exem ple 1).
On chauffe le tout. au bain-marie à environ 40 C sous atmosphère d'azote, jus qu'à fusion complète et homogène. La solu tion ainsi préparée est. alors ajoutée, tout en brassant, à de l'eau distillée, exempte d'air, pour obtenir un volume total de 25 cm'. Cette solution contient. 10 000 unités U. S. P. de vitamine A par cm', et environ 6,4% en poids par rapport. au volume du complexe d'oxyde d'éthylène et de monostéarate de glycol pro- pylénique. Elle présente les propriétés dé crites à l'exemple 6.
Exemple <I>9:</I> On dissout 0,1.g d'alpha-tocophérol (vita mine E synthétique) dans 1 g de monolaurate de sorbitan-(oxyde d'éthylène),,, (voir exem ple 1), en brassant pendant plusieurs mi nutes, à la température ordinaire. On ajoute cette solution, tout en brassant, à 25 em3 d'eau distillée. On obtient une solution lim pide colorée en jaune pâle, exempte d'huile, de particules émulsifiées ou dispersées visi bles.
Cette solution contient 4 mg d'alpha- tocophérol par cm' et est appropriée comme source de vitamine E. Lorsqu'elle est addi tionnée à de l'eau ou à un autre liquide aqueux, on obtient des solutions limpides qui restent stables pendant très longtemps. <I>Exemple 10:</I> On mélange dans un mortier<B>100</B> mg de diéthylstilbestol et 1 g de monolaurate de sorbitan-(oxyde d'éthylène), (voir exemple 1), jusqu'à ce que le diéthylstilbestol se soit dis sous en formant un mélange homogène.
On ajoute encore 1/2 g du complexe de monolau- rate de sorbitan pour assurer une dissolution complète du diéthylstilbestol. Lorsque la so lution obtenue est ajoutée à un même volume d'eau, elle se mélange complètement à celle-ci en donnant une solution limpide exempte d'émulsification ou de suspension visible.
Elle peut encore être diluée avec de l'eau pour former des solutions encore plus diluées qui sont. limpides, ne présentant pas de suspen sion visible et titrant de 10 à 1 mg de di- ét.hylstilbestol par en-0. Ces solutions peuvent être stérilisées et utilisées comme source d'hor mone estrogène synthétique. Elles restent lim pides et conservent leur activité hormonique pendant plusieurs mois lorsqu'elles sont maintenues à la température ordinaire.
Il est. évident que l'on peut apporter di verses modifications aux exemples indiqués ci-dessus sans pour autant sortir du cadre de l'invention. Par exemple, des mélanges de deux ou plus de deux complexes d'oxyde d'éthylène peuvent. être employés comme agents solubilisants pour les vitamines lipo solubles. D'autres substances ou ingrédients désirables peuvent. être ajoutés, pourvu que ces adjonctions soient compatibles entre elles et avec les ingrédients de base, comme décrit dans les exemples.