Procédé pour provoquer la prise en gelée des dispersions aqueuses visqueuses
de colloïdes hydrophiles.
Zla a présente invention a pour objet un procédé pour provoquer la gélification de dispersions aqueuses visqueuses de colloides hy hydrophiles, tels que, par exemple, des gommes des éthers cellulosiques et des sels d'acides eellulosiques, en présence de substances présentant un fort pouvoir de dispersion.
Lorsque des dispersions aqueuses de col bides hydrophiles sont mélangées avec des substances qui présentent de forts pouvoirs de dispersion, la viscosité du mélange résultant est plus faible que celle de la solution colloïdale originale. En augmentant la concentration en colloïdes, on obtient un produit plus visqueux, mais Si l'on désire préparer un mélange qui puisse se solidifier à la température ordinaire, il est dans certains, eas nécessaire d'utiliser des quantités extraordinairement grandes de gomme ou de matières analogues.
Dans certains catis même, les mélanges ne peuvent faire prise que lorsqu'ils sont fortement refroidis et pour que ceci se produise, il peut s'écouler une très longue période de temps. De plus, une fusion ou un ramollissement se produit facilement si le mélange est chauffé et un retour à l'état solide n'a lieu que seulement lentement.
Le procédé selon la présente invention grâce auquel on peut provoquer la prise an gelée de dispersions aqueuses visqueuses de colloïdes hydrophiles, en présence de substances présentant de forts pouvoirs de dispersion, est caractérisé en ce que l'on procède de manière que la dispersion contienne en dissolution au moins un sel d'un cation monovalent, apte à former des solutions aqueuses dont le pu reste compris entre 6,0 et 8,0, quelle que soit la quantité de sel en dissolution.
La quantité utilisée dudit sel et la nature du sel le mieux approprié, dépendront du caractère particulier de la dispersion et du degré et de la vitesse désirés pour la prise étant entendu que dans le cas où l'on désire obtenir rapidement la prise ou dans celui où l'on désire obtenir une prise très ferme, on n'emploiera jamais un sel qui, pour atteindre 'ce résultat dans la dispersion particulière en visagée, devrait être ajouté en quantité telle qu'il se sépare par eristallisa. t. ion lorsque le produit est refroidi.
La facilité avec laquelle les dispersions en question font prise sous forme solide, ne dépend pas seulement des caractères individuels des matières employées, mais dépend principalement de la teneur en lesdits sels de cation monovalent et, en réglant oette teneur, le degré et la vitesse de prise peuvent être modifiés.
On peut employer un très grand nombre de sels divers ou de mélanges de sels, comme par exemple les chlorures d'ammonium ou de potassium, on les sulfates, nitrates, acétates et autres sels semblables de ention mo- novaIent, les sels particuliers. étant choisis pour se conformer aux besoins particuliers.
Ainsi par r exemple, en ce qui concerne le sul- fate de sodium, celui-ci peut être employé de manière satisfaisante dans bien des cas, mais dans les cas où une vitesse et un degré élevés de prise sont requis, il peut être néees- saire d'ajouter une quantité telle de ce sel, qu'il se séparera par cristallisation lorsque le produit est refroidi. De plus, si la teneur en sels est trop élevée, la prise sera rapide, mais le produit devient granuleux et libère du liquide qui se sépare, spécialement lorsque le mélange est brassé. La concentration effective de sel à utiliser dépend, comme il a été indiqué, du système particulier employé.
On ne doit pas oublier qu'un grand nombre de produits commerciaux contiennent de tels sels et que la quantité présente de ceux-ci doit être prise en considération. De plus, le rapport réel des composants influence la quantité de sels requise.
il faut noter que l'adjonction de sels du type spécifié n'est pas efficace lorsqu'elle est appliquée à des solutions ou des dispersions qui ne contiennent que des gommes ou des colloïdes hydrophiles seulement. I1 est bien connu que l'adjonction n de sels abaisse, de manière générale, la viscosité de telles dispersions. L'épaississement ou l'augmentation de la viscosité, produit par l'adjonction de sels, ne se produit que lorsque l'agent dispersant est présent.
Comme exemple de substances présentant de forts pouvoirs de dispersion, on peut indiquer les alcools gras sulfonés etlou les sels d'acides alcoyl-sulfuriques présentant au moins 10 atomes de carbone, comme par exemple le sel de sodium de l'acide laurylsulfurique.
Les exemples suivants montrent comment le procédé de l'invention peut être réalisé en pratique; les parties sont indiquées en poids:
Exempte 1:
Un mélange d'une partie de gomme karaya et de 60 parties de sulfate de sodium et de lauryle dans 160 parties d'eau, est parfaitement fluide, mais lorsque l'on ajoute quatre parties de sel ordinaire à ce mélange, il fera prise sous forme solide. Un effet semblable est obtenu lorsque l'on remplace la gomme karaya par de la gomma adragante.
Cependant, dans ce cas, du fait de la dif férence de nature de la gomme adragante par rapport à la gomme karaya, il est néces saire d'employer au moins' deux fois plus de gomme adragante que de gomme ka.raya, autrement la gelée tassée n'est ni rigide ni cohérente en suffisance pour produire une pâte ferme stable. De la même manière, d'autres gommes nécessitent, pour réaliser leur effet optimum, d'autres concentrations, qui ne peuvent être déterminées que seulement par des essais sur des échantillons individuels.
Exemple 2:
On ajoute 40 parties du sel de sodium commercial concentré de l'ester sulfurique acide de l'alcool aurique à 75 parties d'une dispersion à 4% du sel de sodium de l'acide cellulosique. Lorsque ces deux produits sont complètement incorporés l'un à l'autre à une température comprise entre 40 et 45 %, on y ajoute 25 parties d'une solution à 25% de chlorure de sodium. Ce mélange fera prise en une pâte ferme homogène, en refroidissant à la température normale.
Exemple 3:
I1 est possible de produire une solidification du même degré que dans l'exemple 2, en remplaçant la solution de chlorure de so- dium utilisée dans l'exemple 2 par r 25 par- ties d'une solution à 25% d'acétate de sodium anhydre ou de nitrate de sodium anhydre.
Exemple 4:
I1 est possible de produire une solidifica- tion du même degré que dans l'exemple 2, en remplaçant la solution de chlorure de sodium utilisée dans l'exemple 2 par 25 parties d'une solution à 20% de sulfate d'ammonium.
En remplaçant le chlorure de sodium utilisé dans l'exemple 2 par du sulfate de sodium, il n'est pas possible d'obtenir le même degré de solidification de la dispersion mentionnée dans cet exemple. Ceci est dû au fait que la quantité de sulfate de sodium requise est si forte que la solubilité du sulfate de sodium dans l'eau présente est dépassée, spécialement lorsque le mélange est laissé refroidir à la température normale de l'air. On comprendra, cependant, que e l'adjonction de sulfate de sodium augmente la viscosité du mélange, mais pas au même degré que le chlorure de sodium ou que les autres sels mentionnés ci-dessus dans cet exemple et dans l'exemple 3. Les gelées obtenables par le procédé de l'invention sont tout particulièrement utilisables comme shampooings exempts de savon.