Machine à arracher les tubercules.
Ou a déjà proposé une machine à arracher les tubercules, tels que les pommes de terre et les topinambours, comportant une chaîne transporteuse longitudinale, alimentée par le dispositif d'arrachage proprement dit, et une chaîne transversale alimentée par la précé- dente et déversant les tubercules sur un volet orientable suivant plusieurs positions, par exemple trois positions, et muni d'un tablier mouvant, grâce à quoi les tubercules de plusieurs rangées successives, soit trois rangées dans le cas précité, étaient déversées sur le sol sur une seule ligne.
Avec cette machine, il arrivait parfois, en particulier dans les terrains gras. que Les mottes de terre enlevées en même temps que les tubercules, n'étaient pas parfaitement désagrégées. D'autre part, les tubercules n'étaient, pas répartis sur toute la largeur de la chaîne transversale, d'où alimentation irré- gulière du tablier mouvant du volet. En outre, dans le cas des topinambours, quoique la touffe fût divisée en deux par un disque placé à l'avant de la machine, les éléments de chaque demi-touffe restaient groupés, ce qui obligeait, à les séparer ultérieurement.
Enfin, dans cette machine connue, où le sens du mouvement du tablier mouvant du volet orientable, dans la, troisième position.. était inverse de celui des première et deuxième positions, l'inversion de ce mouvement néees- sitait une commande particulière, qu'il fallait actionner après avoir déjà actionné celle déterminant le passage du volet de la deuxième à la troisième position.
La présente invention a trait à une machine construite de manière à éviter ces divers inconvénients.
A cet effet, la machine faisant l'objet de l'invention, qui comporte un dispositif d'arrachage, une chaîne longitudinale alimentée par ce dispositif, une chaîne transversale et un volet. à tablier mouvant disposé en bout de la chaîne transversale et orientable suivant trois positions pour déverser sur un seul rang les tubercules provenant de l'arrachage de trois rangées successives, est caractérisée en ce qu'elle comporte une deuxième chaîne longi tudinale tournant à une vitesse supérieure a, celle de la première chaîne longitudinale et recevant les tubercules projetés par celle-ci, et un déflecteur disposé obliquement en travers de la chaîne transversale, sur la trajec toire des tubercules projetés par la deuxième chaîne longitudinale.
Les dessins annexés montrent, à titre d'exemples, diverses formes d'exécution de la présente machine.
La fig. 1 est une vue en élévation longi tudinale de la machine, sur laquelle le volet orientable et son tablier mouvant ne sont pas représentés.
La fig. 2 est une vue en plan dans laquelle pour plus de clarté, les chaînes transporteuses n'ont été représentées que partiellement.
Les fig. 3,4 et 5 sont des vues partielles, en élévation, montrant le volet orientable dans ses trois positions caractéristiques, dans le cas où le tablier de ce volet se meut dans une direction parallèle à la, chaîne trans- versale.
La fig. 6 est une vue analogue montrant ce volet relevé dans la position de route.
La fig. 7 est une coupe horizontale du mé canisme du volet, dans une position correspondant à la fig. 6.
La fig. 8 est une coupe partielle suivant 8-8 de la fig. 6.
La fig. 9 est une vue en plan du volet à tablier mouvant disposé pour se mouvoir dans une direction perpendiculaire à l'a. chaîne transversale.
Les fig. 10,11 et 12 sont des schémas des trois positions de ce volet.
Sur ces dessins, 1 désigne le châssis de la machine, lequel est pourvu d'un avant-train directeur 2 pivotant autour d'un axe vertical avec le dispositif d'attelage 3, sous l'action d'une barre de manoeuvre 4. La barre d'accou- plement 5, des roues 2, est reliée par deux biellettes articulées, 6 et 7, à un axe vertical central 8 réglable en hauteur et tournant dans un fourreau de la partie fixe de l''avant- train, lequel axe-porte, & sa partie inférieure, un disque coupant 9, monte de manière amovible, ce disque n'étant utilisé que lorsqu'on procède à l'arrachage des'topinambours, pour diviser en deux parties la touffe de tubercules attachée à chaque pied.
On voit aisément, d'après le montage indique, que ce disque suit le mouvement des roues directrices.
Derrière ce disque coupant vient le soc arracheur 10 qui est porté par un cadre 11 pivotant autour d'un axe horizontal 12, sous l'action d'une biellette 131 et d'un bras de manivelle 132, celui-ci commandé par un levier à main 14 qui peut occuper plusieurs positions selon le terrage désiré. Ce soc est flanqué de deux disques coupants libres 15, qui découpent la bandedeterrede chaque côté du sillon.
Le bord postérieur du soc 10 affleure la chaîne transporteuse longitudinale principale 16, laquelle contourne en ce point des galets 17 tournant librement avec leur axe 17a qui s'appuie sur un système de ressort amortisseur logé dans un boîtier 54. La commande de cette chaîne transporteuse est effectuée par des roues dentées motrices 18 calées sur l'axe d'articulation 12, du cadre porte-soc, qui est coaxial avec l'essieu 201 des roues porteuses 20 de la machine.
Cet axe 12 porte une roue de commande 21, laquelle est entraînée par une chaîne 22 commandée par une autre roue 23 qui est solidaire d'une roue conique 24 engrenant avec un pignon 25 dont l'arbre 26 porta une poulie 27. Celle-ci est commandée par des courroies trapézoïdales 28, à partir d'une poulie motrice 29 entraînée par un moteur M fixé sur le châssis. Une poulie intermédiaire 30 assure la. tension nécessaire des courroies dont la longueur est telle que, lorsque cette poulie est abaissée sous l'action d'un levier, ces courroies deviennent flasques et la poulie 27 cesse d'être entraînée, ce qui réalise le dé- brayage de la machine.
En arrière de la chaîne transporteuse principale 16 est placée une chaîne transporteuse intermédiaire 31 dont le brin supérieur conducteur est incliné et disposé de manière à recevoir les tubercules projetés par la chaîne 16. Cette chaîne 31 est commandée avec une vitesse supérieure à celle de la chaîne 16. A cet effet, la. transmission à chaîne 23, qui en- traîne déjà la chaîne transporteuse 16, passe sur une roue 32, de diamètre inférieur à celui de la roue 21, et dont l'arbre 33 porte deux pignons 34, entraînant le brin conducteur du transporteur 31.
Celui-ci contourne, à l'avant, deux galets fous 35 dont l'axe 35a s'appuie, comme celui des galets fous 17 du transporteur principal, sur un système de ressort amortisseur logé dans le boîtier 54.
La chaîne transporteuse intermédiaire 31 alimente & son tour la chaîne transporteuse transversale 40 qui est surmontée par une tôle 41, formant déflecteur (voir fig. 1), dont le bord inférieur s'étend obliquement suivant la ligne en traits mixtes 41a de la fig. 2, de ma nière que les tubercules projetés sur cette tôle s'étalent sur toute la largeur de ce transpor- lt llr transversal.
Celui-ci est commande par des pignons de chaîne 43 dont l'arbre 44 (fig. 2) porte une roue :') denture hélicoïdale 45 entraînée par une roue analogue 46 calée sur un prolonge ment de l'arbre 33. déjà cité, qui commande I, trallspolíeul intermédiaire 31.
Le transporteur transversal 40 contourne, son ! son extrémité opposée aux pignons de com mande 43. des galets fous 47 dont l'axe 47et peut. comme dans les autres transporteurs, s'appuyer sur un système de ressort amortis seur logé dans un boîtier 54.
On va décrire maintenant le dispositif de volet ii tablier mouvant, faisant suite à la chaîne transporteuse transversale, représenté sur la machine des fig. 1 à 8.
L'arbre 44. de commande de la chaîne transversale 40, porte un pignon 61 (voir fig. 2 et 7) qui, pa. r une chaîne 62, entraîne une loue dentée 63 solidaire d'un pignon 64 avec lequelelletourne folle sur un axe fixe 65, supporté par une traverse 66 du châssis de la machine et servant d'axe d'articulation à l'un flasques 67 du volet à tablier mouvant í ; (), l'autre flasque 671 (voir fig. 2) étant arti cule sur un bout d'axe 651 aligné avec 65 et supporté par une traverse 661, du châssis de la machine, parallèle à 66.
Le bâti du volet, formé par les deux flas (lues 67 et-671, peut pivoter autour de l'axe f ;.-)-65', sous l'action d'une biellette 70 (voir fig.. 3 a 6) qui est articulée, d'une part, en 71 avec le flasque 67 et, d'autre part, en 72 avec un levier à main 73, pivotant en un point fixe 74, du châssis de la machine, et pourvu d'un doigt que l'on laisse enclencher dans l'un des quatre crans d'arrêt d'un secteur 75, choisi selon la position dans laquelle on veut placer le volet.
Dans la première position représentée fig. 3. le volet est incliné vers l'intérieur et le brin moteur, du tablier mouvant 60, forme la face de dessus du volet, de manière à entrainer et projeter, à l'aplomb de l'extrémité de la chaîne transversale 40, les tubercules que cette chaîne transporteuse transversale projette elle-même sur ce tablier. Cette position est celle adoptée lorsque la, machine parcourt le premier sillon d'une série de trois.
Dans cette position, le pignon 64 engrène avec un autre pignon 76 qui est solidaire d'un pignon de chaîne 77 relié par une chaîne 78 à un pignon analogue 79, calé sur l'axe 80 du rouleau 81 d'entraînement du tablier mouvant 60.
Dans la deuxième position de fonctionnement du volet (voir fig. 4) qui est celle adoptée lorsque la machine parcourt le deuxième sillon d'une série de trois, le volet est incliné vers l'extérieur, le brin conducteur du tablier mouvant étant du côté intérieur, c'est-à-dire tourné vers l'extrémité du transporteur transversal. Dans cette position, le pignon 76 engrène toujours avec le pignon 64 et le sens du mouvement du tablier du volet est le même que précédemment. Les tubercules sont projetés sur le même rang où ont été déversés ceux extraits du sol lorsque l'a machine parcourait le premier sillon.
Le pignon 76 est monté fou sur un axe 82 porté par une pièce 83 (voir fig. 3 et 7) qui peut pivoter sur un axe 84 supporté par le flasque 67 du volet, et qui est tirée par un ressort 85 tendant constamment à maintenir l'engrènement du pignon 76 avec le pignon de commande 64.
Cette pièce 83 parte un autre axe 86 (voir fig. 3 à 5 et fig. 8), sur quoi tourne fou un pignon 87 égal au pignon 76 et engrenant avec lui ; l'axe 86 étant excentré par rapport à l'axe 84 d'articulation de cette pièce avec le flasque du volet.
Cet axe 86 porte en bout un galet 88 (voir fig. 8 et fig. 3 à 5) qui peut venir au contact d'une came à flanc concave 89 fixée sur le châssis de la machine.
Dans la deuxième position de fonctionnement, ce galet est hors de tout contact avec cette came ; dans la première position, il se trouve à son origine.
On voit, à l'examen des fig. 3 à 5, que pour faire passer le volet de la deuxième po sition (fig. 4) à la troisième (fig. 5), il faut le faire passer par la première position (fig. 3) et continuer le mouvement. Ainsi, le galet 88 revient au contact de la came 89 et parcourt son flanc courbe dont la réaction a pour effet de faire basculer la pièce 83, en faisant allonger le ressort 85, et d'amener le pignon 87 à engrener avec le pignon de commande 64, tandis que le pignon 76 se trouve désaccouplé d'avec celui-ci mais est encore entraîné par ledit pignon 87.
(La fig. 7 montre aussi cette position du pignon 76.) Il résulte donc, automatiquement, de l'amenée du volet à la troisième position, une inversion du sens du mouvement du tablier mouvant 60, du volet, dont le brin conducteur se trouve alors sur le dessus, dans une position horizontale, en contrebas de l'extrémité de la chaîne transporteuse transversale 40. Et les tubercules tombant sur ce tablier mouvant sont projetés vers l'extérieur, encore plus loin que dans la deuxième position, de sorte qu'ils tombent sur le même rang que lors du parcours du deuxième et du premier sillon.
Le tablier mouvant 60, entraîné par le rouleau de commande 81, contourne, naturellement à son extrémité opposée, un rouleau fou 81, lequel est avantageusement monté de manière à pouvoir être déplacé parallèlement à lui-même, au moyen de vis 90, pour permettre de donner à ce tablier la tension convenable.
Il sera avantageux, comme montré aux fig. 5 et 6, de prévoir l'articulation des flas- ques du volet non plus sur la traverse fixe 66, mais sur un bout de traverse 66a, articulé avec elle suivant un axe confondu avec l'axe 44, et verrouillé sur elle, par exemple au moyen d'une vis 91, et de prévoir sur le secteur 75 un quatrième cran où, après desserrage de la vis 91 et blocage du volet sur le bout de traverse 66a (au moyen d'une vis non représentée), on amènera le levier 73, ce qui aura pour effet de placer le volet dans la position complètement relevée de la fig. 6 diminuant l'encombrement de la machine, position que l'on adoptera lorsque celle-ci se dé- placera sans travailler.
On va décrire maintenant, en se reportant aux fig. 9 à 12, une autre disposition, dans laquelle le tablier mouvant du volet est adapté pour se déplacer dans une direction perpendiculaire à la chaîne transversale, en conservant le même sens du mouvement dans ces trois positions.
Sur la fig. 9,66 et 661 désignent les traverses du châssis de la machine supportant les axes des pignons et des galets, de commande et de support de la chaîne transporteuse transversale. Gelle-ci peut, par exemple, être commandée à une extrémité par des pignons de chaîne 43 calés sur un arbre 44, et celui-ci peut être commandé, par l'intermédiaire de deux roues hélicoïdales 45 et 46, par un prolongement de l'arbre 33 de commande d'une chaîne longitudinale interposée entre la chaîne longitudinale principale et ladite chaîne transversale, ainsi qu'il a été expose.
Le volet comporte ici un châssis rectan- gulaire 100, muni de deux bouts d'axes de pivotement alignés 101 et 1011, dont l'un est supporté par un palier 102, au bout d'un bras 103 fixé rigidement sur une pièce tubulaire 104 solidaire de la traverse 66, tandis que l'autre est supporté par un palier 1021 monté en bout d'un prolongement de la traverse 66l.
Pour donner à ce volet ses trois inclinaisons caractéristiques, il est prévu une biellette 70 articulée en 71 avec le châssis du volet et articulée, d'autre part, avec un levier de ma noeuvre (non représenté).
Le brin agissant du tablier mouvant 60. du volet, est ici commandé en permanence suivant une direction perpendiculaire à celle du mouvement de la chaîne transversale, donc parallèle à l'axe longitudinal de la machine, et ce dans le sens de l'avant vers l'arrière (voir la fl'éche F). Sur la figure, le volet est supposé se trouver dans la troisième position, et le brin agissant est, en conséquence, sur la face de dessus.
Ce tablier peut être commandé, par exem- ple, de la manière suivante :
A l'extrémité antérieure de l'arbre 44 est cale un pignon 105 qui, au moyen d'une chaîne 106, entraîne un pignon 107 fou sur l'axe 1011 d'articulation du volet. Ce pignon 107 est solidaire d'un autre pignon 107'qui, son tour, entraîne, par une chaîne 108, un pignon 109 calé sur un petit arbre 110, lequel est supporté dans un palier 111 solidaire d'une sorte de carter 112 fixé à un angle du châssis 100 du volet. Enfin, l'arbre 110 entraîne, par un renvoi conique 113,114, l'axe moteur 115 du rouleau 116 de commande du tablier mouvant 60, rouleau qui est disposé . l l'extrémité antérieure dudit tablier.
On peut remarquer qu'avec cette disposition le brin conducteur 601 du tablier n'est pas le brin supérieur agissant, mais ceci est sans inconvénient, d'autant que ce dernier, 60, peut s'appuyer sur une tôle sousjaeente. On pourrait, d'ailleurs, dans une variante, disposer l'a commande du côté opposé, c'est-à-dire a l'arrière du volet, de manière que ce soit alors le rouleau fou 1161 qui soit entraîné positivement.
On conçoit aisément que, sans autre disposition, les tubercules projetés par la chaîne transversale sur le tablier mouvant 60 auraient, malgré l'action de la gravité, ten dance à se déverser vers l'arrière lorsque le volet est dans la première ou la deuxième position (fig. lOetll) et qu'ils se déverseraient franchement vers l'arrière du volet lorsque celui-ci serait dans la troisième position (fit
Pour obvier à cela, il a été prévu au ras du brin agissant du tablier 60, un déflecteur 117. pouvant être constitué par une simple tôle, posée de champ par rapport au volet, qui peut pivoter autour d'un axe 118 supporté dans un arceau 119 dont les pieds sont fixés aux longerons du châssis 100 du volet.
Par une commande appropriée, ce volet e. : t mis dans la position oblique 117e figurée en traits pleins sur l'a fig. 1 lorsque le volet est dans sa troisième position. Ainsi, les tuhercules sont arrêtés par ce déflecteur et tom bent. comme il est voulu, latéralement et vers l'extérieur, suivant la flèche/3 de la fig. 12.
On voit d'ailleurs que, de ce fait, et comme il c-st représenté, la longueur du volet doit être supérieure à la largeur de la chaîne transversale.
Lorsque le volet est dans la première ou la deuxième position, le déflecteur est mis dans la position oblique opposée 117a-b, figurée en traits mixtes sur la fig. 9. Il arrête encore les tubercules et les force à se déverser latéralement (suivant les flèches fl ouf2), mais cette fois suivant le bord longitudinal l du volet opposé à celui suivant lequel ils se déversaient dans la troisième position.