Procédé de traitement de végétaux atteints ou menacés de chlorose ferrique. Le traitement de la chlorose ferrique .des arbres fruitiers et de la vigne en milieu cal caire n'a pas reçu jusqu'ici de solution 8atis- faisante. L'épandage,de sels -de fer aux pieds de arbres donne des résultats fugaces et leur introduction -dans la plante se heurte à des difficultés techniques;
d'autre part, un cer tain nombre des produits proposés jusqu'ici exercent une action caustique.
Les demandeurs ont constaté, à la suite d'essais prolongés, que les insuccès rencontrés dans le traitement par les sels de fer étaient principalement imputables aux phénomènes relatés ci-après.
Les sels de fer utilisés jusqu'à ce jour, et principalement le sulfate de fer, contiennent le métal <I>sous</I> forme de cation, de charge électropositive. Or, les colloides argileux ou humiques du sol sont de signe électronégatif, d'où neutralisation électrique et immobilisa tion du fer introduit dans le sol par absorp tion ou fixation. La surface des racines et les sucs végétaux étant également électro-néga- tifs, les sels<B>de</B> fer introduits demeurent sans effet pour la même raison.
Au point de vue chimique pur, lorsqu'on dilue par de l'eau distillée une solution de sel ferrique concentrée et limpide, il se produit une hydrolyse avec précipitation d'hydrate d'oxyde -de fer. Cette hydrolyse et cette préci pitation sont, à la même concentration, aug mentées en valeur et accélérées -dans le temps par la présence, dans le .milieu, .de sels de cal cium solubles.
Enfin, une solution de sel fer rique est précipitée en présence de carbonate de calcium..
Ainsi donc, au double point de vue élec trique et chimique, une solution ferrique dans laquelle le fer est à l'état de cation, avec charge électropositive, ne peut convenir au but à atteindre.
La présente invention, basée sur ces cons tatations, a pour objet un procédé de traite ment des végétaux atteints de chlorose ferrique ou susceptibles de contracter cette maladie, selon lequel on traite lesdits végé- taux à l'aide de complexes ferriques colloïdaux contenant le fer dans la- partie électro-néga- tive, moyennant quoi le métal n'est pas préci pité en présence de- colloïdes argileux on humiques électronégatifs.
Les produits utilisés sont constitués de préférence par des complexes ferri-siliciques, en particulier des ferri-silicates de métaux alcalins et alcalino-terreux.
Pour préparer de tels complexes. on peut faire réagir en solution aqueuse des sels fer riques et des silicates alcalins. Par addition de quantités importantes de sels neutres de mé taux alcalins, ou alcalino-terreux, on peut en suite provoquer la floculation du complexe ainsi obtenu en solution colloïdale. Finale ment, pour augmenter la proportion de fer dans le produit, on peut déshydrater le com plexe floculé et parvenir ainsi. suivant le de gré .de dessiccation, à un gel ou à une poudre.
L'exemple suivant, non limitatif, fera mieux comprendre la. manière dont on peut préparer le produit.
Exemple: On prépare: A. Des solutions concentrées de sels ferri ques, par exemple de sulfate ferrique ammo niacal technique cristallisé ou de sulfate fer rique ordinaire du commerce ou encore de chlorure ferrique purifié et sec, à une con centration de 40 b de fer par litre.
B. Des solutions de silicates alcalins com prenant 600 cm' de silicate de potasse ordi naire à 36 Bé ou 550 cm' de silicate de soude ordinaire à 36 Bé et qui ont, été complétées à nu litre an total avec la quantité suffisante d'eau.
Dans un récipient de dimensions appro priées, on met, par exemple, 78 litres d'eau et on verse en agitant énergiquement un litre de l'une des solutions 11, puis, tout aussitôt et tout en continuant d'agiter, on verse un litre de l'une des solutions B. On obtient. ainsi 80 litres d'une solution jaune ambrée de com- plexe ferri-silicique en pseudo-solution à.
0.50ï a de fer par litre (rapport moléculaire SiO'IFe'O' = 8 environ). à l'état de ferri- silicate de potassium ou de sodium suivant le silicate alcalin employé.
Le fer y est inclus dans un groupe chi mique en association avec la silice; cet en semble chimique de charge électronégative migre à l'anode au cours de l'électrophorèse.
L'addition. à. cette solution. de sels de cal einm solubles en solution. à doses pas trop exces.sives. on d e carbonate de chaux, ne donne aucun précipité. Le pH est neutre, son déplace ment dans les limites indiquées vers l'acidité ou l'alcalinité ne donne naissance à aucun trouble.
Si, à cette solution. on ajoute en quantités importantes des sels neutres de Ca., 'fg, Iï ou Na, et si l'on agite de temps en temps. il se produit. au bout d'un certain nombre de jours, une floculation du complexe ferri-sili- cique ainsi préparé en solution. Les quantités de différents sels ii ajouter pour obtenir ce résultat sont, par exemple, pour les chlorures:
EMI0002.0060
Chlorure <SEP> de <SEP> calcium <SEP> cristallisé: <SEP> 80 <SEP> g <SEP> pour <SEP> 5 <SEP> litres <SEP> de <SEP> solution
<tb> magnésium <SEP> 80 <SEP> g <SEP> 5 <SEP> ,
<tb> " <SEP> " <SEP> potassium <SEP> 150 <SEP> b <SEP> , <SEP> 5 <SEP> "
<tb> " <SEP> " <SEP> sodium <SEP> 200 <SEP> ; <SEP> . <SEP> 5 <SEP> " La. floculation totale peut demander de 3 à 8 jours.
Le produit floculé est un ferri-silicate de Ga, Mg, Ii ou Na. selon le cation du sel flocu- lant utilisé.
On décante et on effectue deux ou trois lavages du floculat, puis on centrifuge le pro- duit. On obtient le complexe ferri-silicique à. l'état de gel titrant environ 1,5 % de fer. Par dessiccalion modérée à l'air, à une tempéra ture ne dépassant pas 25 à 30 , on obtient le complexe ferri-silieique à l'état. de bel con centré titrant environ 4%' de fer.
Par dessic cation plus prolongée et broyage du résidu, on obtient le -complexe ferri=silicique en pou dre, titrant 10 % .de fer.
On peut appliquer @ce produit ou les pro duits semblables de .deux façons: a) sur le sol, on creuse une tranchée cir culaire autour de l'arbre pour dégager les ra cines et on verse une quantité suffisante du complexe ferri-silicique en solution ou sus pension qui traverse le sol et parvient au con tact des racines, qui l'absorbent; b) sur l'arbre, .dans le tronc ou à la base d'une grosse branche, on pratique un trou par exemple avec un emporte-pièce ou une mèche.
On remplit, suivant les cas., de l'un -des trois produits suivants: gel simple, gel concentré ou poudre de complexe ferri-silicique. On ob ture l'orifice et an cicatrise avec du mastic à greffer.
On peut aussi effectuer une injection sous- corticale de complexe ferri-silicique à l'état. de gel simple à fade d'une pompe à main du genre des pompes de graissage, munie d'une aiguille creuse: