Procédé de fabrication d'un article présentant des mailles, métier pour la mise en aeuvre de ce procédé et article obtenu par ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé de fabrication d'un article présentant des mailles, un métier pour la mise en oeu- vre de ce procédé et un article obtenu par ce procédé.
Le procédé suivant l'invention est carac térisé en ce que l'on fait passer cl-es boucles d'au moins un fil à travers au moins une pièce -de base de façon qu'elles forment des mailles apparaissant sur les deux faces de ladite pièce.
Le métier que comprend l'invention est caractérisé en ce qu'il comporte une série d'aiguilles mobiles prévues pour travailler à travers au moins une pièce -de base préala blement mise en position de travail sur le métier, des moyens pour amener au moins un fil aux aiguilles, sur une des faces de la pièce -de base, -et des moyens pour com mander le mouvement des aiguilles de ma nière qu'une partie au moins d'entre elles puisse faire passer des boucles de ce fil à travers la pièce de base et, aussi,
à travers les boucles antérieurement formées en der nier lieu par ces mêmes aiguilles, pour cons tituer des mailles apparaissant sur les deux faces de ladite pièce de base.
L'article que comprend aussi l'invention est caractérisé en ce qu'il comprend au moine une pièce de base à. travers laquelle passe des boucles d'au moins un fil formant des mailles apparaissant sur les deux faces de cette pièce.
La pièce de base peut être en étoffe tissée ou à mailles, par exemple.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du métier suivant l'invention, illustrant une mise en aeuvre du procédé.
Fig- 1 est une vue d'ensemble, de face, du métier, certaines parties étant supposées enlevées; Fig. 2 est une vue d'ensemble de la face opposée @à celle selon fig. 1;
Fig. 3 représente, vue de profil et à grande échelle, une des aiguilles employées dans ce métier; Fig. 4 est une vue de détail montrant les aiguilles, la fonture qui les porte et les cames commandant leurs mouvements;
Fig. 5 est une vue partielle de face mon trant de quelle façon il est possible de met tre en action et hors d'action, sélectivement, les différentes aiguilles du métier; Fig. 6 est un diagramme représentant, en coordonnées rectangulâires, le mouvement des aiguilles pendant une course de la partie mobile du métier; Fig. 7 est une vue partielle, en perspec tive, montrant de quelle façon le fil est amené aux aiguilles;
Fig. 8 est une vue partielle en plan, à plus grande échelle, correspondant à la fig. 7; Fig. 9 et 10 sont d'autres- vues de détail montrant le guide-fil amenant; le fil aux aiguilles; Fig. Il représente en perspective, à grande échelle, un réseau de mailles obtenu au moyen de quatre aiguilles seulement du métier représenté, en supposant que la pièce de base à, travers laquelle ces mailles sont formées a été enlevée ou est invisible;
Fig.12 est une vue semblable à la fig. 11, mais. correspondant au cas où le réseau de mailles se réduit à une simple chaînette ob tenue au moyen d'une seule des aiguilles du métier; Fig. 13a à lai sont des vues schémati ques, en perspective et @à grande échelle, illustrant le jeu des aiguilles. et du fil pour former les mailles représentées sur la fig. 11.
Le métier représenté est à actionnement à la main. Il est prévu particulièrement, mais -non exclusivement, pour effectuer la reprise .clef tissus, de pièces. -de bonneterie et surtout,de bas.
Ce métier comprend deux parties princi pales: une partie fixe A portant les aiguilles et une partie mobile B destinée à osciller autour d'un axe E. Cette partie mobile B est mise en mouvement au moyen d'une poi gnée BI et porte le fil C et une bobine de fil CI. Le fil est amené aux aiguilles grâce à un dispositif d'amenée du fil D que l'on décrira en détail.
Les aiguilles F sont ici au nombre de 24 et présentent la forme indiquée sur la fig. 3. Elles se composent chacune :d'une tige FI présentant, à l'une de ses extrémités, un cro chet normalement fermé F2,et se terminant, au sommet de ce crochet, en une pointe F3 destinée à permettre à l'aiguille ,de percer et pénétrer à travers une pièce .de tissu ou de bonneterie par exemple. Le crochet F2 est coudé en F4,
.de telle façon que l'extrémité libre F5 -de ce crochet se trouve normalement engagée dans une creusure F6 pratiquée dans la tige FI. Sur sa moitié opposée à celle pré sentant le crochet, l'aiguille est coudée cinq fois dans le même plan que celui contenant le crochet F2. Ces cinq coudes sont prévus de façon à former, :d'une part, une partie F7 pa rallèle à la tige FI et, d'autre part, un talon F8 constituant la seconde extrémité de l'ai guille.
La présence du coude F4 et le fait que le crochet F5 est normalement engagé, par élas ticité, dans la creusure F6, font que, lorsque l'aiguille a percé une pièce d'étoffe ou de tricot par exemple, et que cette aiguille s'est engagée à traverser cette pièce jusqu'à la partie de la tige comprise entre la creusure F6 et sa partie coudée, il 'est possible de re- tirer l'aiguille de la pièce en la tirant en arrière,
sans que 18 crochet<I>s'y</I> oppose, comme cela serait le cas s'il était ouvert.
Chaque aiguille F coulisse axialement dans l'une de 24 rainures radiales Gl d'une fonture fixe G. Ces rainures convergent vers l'axe E (fig. 4).
Le plan contenant le crochet, la partie F7 et le talon F8 de chaque aiguille est constamment p;erpendidulaire @à celui de la fonture G, grâce à la présence des parties coudées.,
qui sont toutes entièrement engagées dans une rainure Gl. La largeur de ces rai nures est en effet égale au diamètre de la tige -et leur profondeur est telle que seule l'extrémité du talon F8 fasse saillie sur la face @de la fonture. C'est en agissant sur le talon F8 de chaque aiguille que les cames que l'on. décrira plus loin commandent le mouvement des aiguilles lorsque l'on fait osciller la partie mobile B autour de l'axe E.
Les aiguilles sont maintenues dano les rai nures<B>01</B> par une plaque G2 vissée contre la fonture G.
La partie fixe A du métier comprend, outre la fonture G, un support A 1 monté sur un étau<I>A2</I> destiné à "être fixé à une table<I>H</I> par exemple, au moyen d'une vis A3. Cette partie fixe comprend également un dispositif extenseur K dont la construction et le rôle seront décrits plus loin.
La partie mobile B comprend un bras B.2 en forme de secteur de couronne concentrique avec l'axe E et solidaire de la poignée d'ac- tionnement Bl et d'un bras radial B8 monté à pivot sur l'axe E. Le dispositif D -d'amenée du fil aux aiguilles est porté par l'extrémité libre du bras B2, en un point diamétralement opposé à. la poignée Bl, par rapport à l'axe E.
Le dispositif D comprend trois parties: un pied de biche<I>Da,</I> un guide-fil Db et un doigt<B>De</B> de guidage du fil. La bobine Cl est portée sur l'un des bras d'une tige C2 en forme de U qui est montée à pivot, par son autre bras, sur le bras B2. Pour aller de la bobine C1 au guide-fil Db, le fil passe suc cessivement sur les organes suivants: tout d'abord, il passe dans la gorge d'une pièce de guidage C3 en forme de poulie, fixée sur un petit axe B5 solidaire du bras B2; de là, il passe dans un trou de guidage d'une plaque C4 fixée au bras B2.
En sortant de ce trou, le fil C passe entre deux disques pressés l'un contre l'autre de façon réglable, au moyen d'un ressort non représenté et constituant un dispositif de freinage C5 du fil, dispositif qui est monté sur un axe B4 porté par le bras B2. En quittant le dispositif de frei nage C5, le fil passe tout d'abord dans un crochet C6 prévu à l'extrémité libre d'une tige élastique C7 réglable, fixée par son autre extrémité à l'axe B5. Le réglage se fait en tournant l'axe B5 et en le bloquant au moyen d'un écrou C10.
Du crochet C6, le fil va à un piton C8 fixé au corps du dis positif D d'amenée du fil aux aiguilles et passe dans une encoche C9 de ce piton (fig. 1 et 8). La tige élastique C7 est constituée par un fil d'acier et tend normalement à prendre une forme sensiblement rectiligne, entre ses extrémités; sous l'action d'une augmentation de la tension du fil C passant par le crochet C6, cette tige s'incurve élastiquement, le cro chet C6 se rapprochant alors du dispositif D. Quand cette tension diminue, cette tige se redresse.
Le dispositif de freinage C5 est réglé de telle sorte que le fil ne se dévide pas trop vite de la bobine C1 et que les va riations passagères de tension du fil C soient compensées par la déformation de la tige C7, en sorte que le fil se dévide de manière ré gulière, sans à-coups.
Le dispositif D d'amenée du fil C aux aiguilles est construit de la manière suivante: Le pied de biche<I>Da</I> comprend une plaque Dal appliquée sur l'un des côtés de l'extré mité libre du bras B2. Cette plaque<I>Dal</I> porte le piton C8 et est montée sur le bras B2 au moyen de deux vis Dal vissée dans le bras B2 et traversant chacune une fente Da3 allongée, verticale sur la fig. 1.
Un ressort Da4, constitué par' un fil d'acier en forme d'arc et dont la partie médiane passe sur le piton C8, a ses extrémités, recourbées, pas sant sous la tige des vis<I>Dal.</I> Grâce à ce res sort, la plaque Dal du pied de biche est constamment sollicitée à se rapprocher de l'axe E, pour autant que la longueur des fentes Da3 le permet. Contre le bord avant <I>D'al</I> de la plaque Dal (fig. 7) est fixée la lame d'appui Da5 du pied de biche.
Sur la fig. 7, on a supposé cette lame enlevée, pour la clarté du dessin. Cette lame Da5 présente une partie de forme arquée concentrique à l'axe E et.
qui est destinée à s'appuyer élasti- quement sur l'un des -bords de la fonture, sous l'action du ressort Da4, en épousant le contour de cette fonture. Dans la région mé diane de sa partie incurvée, la lame Da5 présente une fente longitudinale Da6 (fig. 8) à travers laquelle passeront les aiguilles au cours de leur mouvement qui est décrit plus loin.
L'extrémité libre de la lame Da.5 pré sente une découpure<I>Dal</I> pour que cette par- tic du pied de biche n'entre pas en conflit avec le bras B2 lorsque la pièce de base est épaisse.
Le guide-fil Db consiste en une pièce! présentant une partie de forme pratiquement plane (en réalité légèrement incurvée, comme on peut le voir sur la fig. 10) et parallèle au plan d'oscillation de la partie mobile B et au bras B2.
Cette pièce présente à sa par tie inférieure une patte Dbl perpendiculaire à la partie principale du guide-fil et venant se figer, au moyen de vis, contre la face interne (ou inférieure sur le dessin) de l'ex trémité du bras B2 (fig. 10).
Le guide-fil présente en son milieu, dans sa partie supérieure, un trou Db2 (fig. 9) communiquant avec la périphérie par une fente verticale étroite Db3 juste assez large pour laisser passer le fil C quand on veut l'amener à passer dans le trou Db2.
Sur son côté le plus proche de la bobine Cl, le guide-fil présente une seconde fente, Db4, perpendiculaire à la prémière et allant du bord latéral du guide-fil au milieu de celui-ci. Une gorge Db5" située dans le pro longement de la fente Db3, est pratiquée dans l'épaisseur du guide-fil, entre l'extré mité centrale de la fente Db4 et la bride Dbl. Sous la bride Dbl, cette gorge se con tinue par une fente Db6. En regard de cette fente, il est pratiqué,
dans le bras B2 et dans la plaque Dal, une entaille transversale Db7.
On a décrit précédemment le chemin suivi. par le fil C entre la bobine Cl et l'encoche C9 du piton C8. En quittant cette encoche, le fil s'engage dans la fente Db7, traverse la fente Db6 et vient se loger dans la rainure Db5 qu'il suit jusqu'au point où elle atteint la fente Db4;
arrivé là, le fil C passe sur l'autre face du guide-fil (fig. 9 et 10) pour ressortir de nouveau par le trou Db2. On dé crira plus loin le chemin suivi par le fil après sa sortie du trou Db2.
Le doigt<B>De</B> de guidage du fil que com prend le dispositif D d'amenée du fil aux aiguilles est monté de la façon suivante (fig. 2, 7 et 8). L'une de ses extrémités porte un piton<I>Del</I> formant pivot et coulissant dans une fente rectiligne Dc2 perpendiculaire au plan de pivotement de la partie mobile B. Cette fente est pratiquée dans une plaque Dc3 venant se figer contre celle des faces latérales de l'extrémité libre du bras B2 re gardant le guide-fil.
La face inférieure de cette plaque se trouve en regard de la face supérieure de la partie arquée de la lame Da5 du pied de biche. Il y a un certain espace libre entre cette lame et la plaque sup portant le doigt<B>De;</B> c'est dans cet espace que se trouve ce doigt (fig. 2). Un ressort Dc4 de torsion concentrique au piton Dcl, sur lequel il agit, sollicite constamment le doigt De à venir dans la position où sa ligne médiane est perpendiculaire au plan dans lequel la partie mobile B tourne.
Entre ses deux extrémités, le doigt<B>De</B> présente une cheville Dc5 faisant saillie sur sa face supé rieure et coopérant avec une rainure Dc6, ayant approximativement la forme d'un 31, pratiquée dans la plaque Dc3. Le doigt<B>De</B> peut donc osciller autour de l'axe de son pivot Dcl pendant que celui-ci se déplace le long de la fente Dc2, par le fait de la forme spéciale de la rainure de guidage Dc6. On indiquera plus loin le rôle et le fonction nement du doigt<B>De.</B>
On va décrire maintenant les cames d'ac- tionnement des aiguilles. Ces cames sont na turellement portées par la partie mobile B, puisqu'elles doivent actionner les aiguilles qui sont logées dans la fonture fixe G.
Le bras B3 pivotant autour de l'axe E est solidaire d'une plaque L (fig. 1) à la quelle sont figées par des vis Ll deux pièces <I>L2, L3</I> ayant chacune la forme générale d'un secteur de couronne et glissant sur la partie de la fonture contenant les aiguilles.
A la plaque L est fixée également, au moyen de vis Ml,<B>312,</B> une pièce M présen tant une partie en forme d'ogive qui consti tue la came de montée des aiguilles (fig. 4). Cette pièce M présente également une partie M3, M4 concentrique aux parties L2, L3. La pièce M frotte également contre la face de la fonture G dans laquelle les gorges Gl conte nant les aiguilles sont pratiquées.
Les cames de chute comprennent deux pièces<B><I>NI,</I></B> N2, ayant sensiblement chacune la forme d'un trapèze rectangle dont la grande base est légèrement incurvée de ma nière à laisser entre elle et l'un des pans de l'ogive de M un espace constituant une cou lisse pour les talons des aiguilles. Naturelle ment, les pièces<B><I>NI,</I></B><I> N2</I> se trouvent dans le même plan que M et L2, L3. La petite base du trapèze formé par ces pièces<B><I>NI,</I></B> N2 est appliquée contre une face latérale plane des pièces L2, respectivement L3 (fig. 4).
Cha cune des pièces<B><I>NI,</I></B><I> N2</I> présente, sur sa face opposée à la fonture G, deux chevilles dont l'une, N3, fait saillie au plus d'une quan tité égale à l'épaisseur de la plaque L. L'au tre de ces chevilles, N4, fait saillie d'une quantité supérieure à cette même épaisseur.
Les deux chevilles<I>N3, N4</I> de<B>NI</B> sont engagées dans une fente de guidage L4 pra tiquée dans la plaque L. Cette fente est de largeur égale au diamètre de ces chevilles; sa direction est parallèle à la face de L2 contre laquelle la petite base du trapèze <B>NI</B> appuie. De façon semblable, les deux che villes<I>N3, N4</I> de<I>N2</I> sont engagées dans une fente symétrique L5 parallèle à la face de L3 contre laquelle la petite base du trapèze <I>N2</I> appuie (fig. 1 et 4).
En plus des pièces<B><I>NI,</I></B><I> N2,</I> les cames de chute des aiguilles comprennent une lame P recourbée en forme de V arrondi à son som met et amincie à ses extrémités. La lame P est disposée de telle sorte que ses extrémités soient engagées chacune contre la face laté rale de l'une des pièces N1, respectivement N2, regardant le profil en forme d'ogive de la came de montée M. Entre ce profil de la came de montée et la lame P, il y a un espace constituant une coulisse pour le talon des aiguilles et reliant les coulisses semblables formées entre<B>NI</B> et M, d'une part, et entre <I>N2</I> et 1V1, d'autre part.
La lame P présente des pattes de champ Pl, P2, en forme de<B>T.</B> Ces pattes assurent la fixation de P à la pièce L par le fait de leur engagement dans des entailles L6, respectivement L7 de cette pièce L. Un ressort Q, formé par un fort fil d'acier arqué appuyant en son milieu sur le sommet de la lame P et dont les extrémités sont introduites dans des trous L8, L9 de la plaque L, assure le maintien en place de P.
L'extrémité de la vis M2 fait légèrement saillie sur la face de la pièce L et est engagée dans une fente axiale Bl d'une plaque R ap pliquée contre L.
La fente<B>RI</B> est de largeur égale au diamètre de la cheville fixe (par rapport à L) que constitue la, vis 1V12. Une rondelle R3, montée sur l'axe E, constitue un second guidage pour la planque R, par sa coopération avec une seconde fente axiale R4 de cette plaque. La plaque R présente en outre deux découpures. R5, R6, .dirigées per pendiculairement respectivement aux fentes L4 et L5.
La largeur -de ces fentes est égale au diamètre des chevilles N4. Ces- chevilles sont engagées dans cas entailles (fig. 1)., La plaque R présente enfin un trou R7 dans lequel est engagé un doigt<B>SI</B> appartenant à une tige S pouvant coulisser radialement par rapport à E, à l'intérieur du bras. B3, sans tourner.
A l'extrémité opposée au doigt<B><I>SI,</I></B> la tige S présente un filetage avec lequel coopère un écrou moleté S2 axialement im mobile dans un logement S3 de B et dépas sant latéralement hors -de ce logement. Na turellement, afin .de permettra le montage de S, la partie B est en plusieurs épaisseurs assemblées par des vis.
On voit facilement qu'en tournant l'écrou moleté dans un sens ou dans l'autre, on rapproche ou on éloigne R du manche<B>RI,</B> ce qui produit un d6place- ment correspondant .des chevilles N4. @ Mais comme ces chevilles N4 coopèrent également avec les:
fentes L4, respectivement L5, le déplacement axial de S provoque la transla tion de NI et N2. parallèlement aux fentes L4, respectivement L5, -dans un sens ou dans l'autre. Ainsi, la coulisse formée par l'espace compris entre les trois cames de chute * <B><I>NI,</I></B> P -et N2 et la came de montée constituée par le profil en ogive de la pièce M ,sera raccour cie ou allongée à ses extrémités lorsqu'on tourne 82 .dans un sens ou -dans. l'autre.
On indiquera plus loin le but de cette @dispo- sition. La fonture présente une ouverture<B>08</B> en forme de secteur -de couronne, disposée con- centriquement et à l'intérieur de sa partie présentant les rainures Gl. Une plaque de couverture T est fixée à la fonture, par dessus les pièces<I>L</I> et R.
Cette plaque<I>T</I> pré sente une ouverture Tl en forme de secteur de couronne permettant la mise en place .di recte -des aiguilles dans la fonture et leur remplacement, .sans qu'un démontage quel conque -du métier soit nécessaire. Il suffit, en effet, simplement de faire tourner la ma nivelle de la position représentée sur la fig. 4 à celle indiquée en fig. 5 ou au delà, pour que les talons F8 des aiguilles soient visibles et puissent être saisis à travers l'ouverture Tl.
On peut notamment, grâce à l'ouverture Tl; amener sélectivement les aiguilles en position de travail (position représentée en traits pleins sur la fig. 5) ou en position de repos (position représentée en traits pointillés sur la fig. 5).
II suffit pour cela .de déplacer le talon F8 dans le sens de l'axe de l'aiguille.
Le bord G5 de la fonture où aboutissent les rainures contenant les aiguilles est de forme générale concentrique à l'axe E, mais il présente une forme dentelée, comme d'ail leurs aussi le bord G4 de la pièce G2. Le but de cette foi-me apparaîtra dans la des- cription ci-après du fonctionnement du métier.
Le fonctionnement du métier représenté est le suivant: Tout d'abord. on commence par mettre le fil en position convenable pour le début -du travail, puis on place sur le bord G4, G5 .de la partie fixe A une pièce de base à travers laquelle il s'agit ,de faire das mailles au moyen -du fil C. Ceci fait, on actionne le métier, après avoir éventuellement choisi et réglé en conséquence les aiguilles devant tra vailler.
Pour mettre le fil C en position convena ble pour le début ,du travail, on procède de la manière suivante, après avoir amené la poignée dans la position _W1 où le pied de biche<I>Da.</I> ne touche plus la fonture.
On met la bobine -du fil voulu en place sur l'organe C2, on fait passer le fil sur la gorge -de l'organe<B>03,</B> puis à travers le dispo sitif de freinage C5, puis par le crochet C6. Ceci fait, on fait passer le bout libre de ce fil à l'intérieur de l'arc formé par le bras B2 de manière à pouvoir saisir une portion de ce fil avec les deux mains en la tenant à peu près parallèle à l'axe E du métier, puis on insinue cette portion -du fil dans la fente U existant entre la lame Da5 du pied de biche et la plaque<I>Dal,
</I> en faisant simplement glis ser cette portion rectiligne du fil par-dessus le bord de l'extrémité libre de Da5 (fig. 1). Quand on a engagé le fil dans la fente Db7, on l'accroche dans la partie C9 du piton C8.
Saisissant ensuite l'extrémité libre du fil, on l'amène dans une position à peu près. verti cale, pour la faire passer dans. l'espace P existant entre la plaque Dc3 et l'extrémité du bras B2 où le guide-fil est fixé. Il reste alors à faire passer le fil dans le guide-fil et à amarrer son bout libre.
Pour l'introduc tion dans le guide-fil, on fait glisser le fil, déjà en place dons la fente Db7, dans la fente D$4 -du guide-fil, de manière à l'ame ner en place dans la gorge Db5;
ceci obtenu, on tire le fil perpendiculairement au guide- fil, pour le faire glisser dans la fente<B>DU</B> et ainsi l'amener dans le trou Db2. Le bout libre -du fil est alors! tiré et passé dans un dispositif de freinage Cll, fixé sur le même axe B4 que le premier dispositif de freinage C5.
Ce -dispositif Cll est constitué par deux disques pressés, l'un contre l'autre de façon indéréglable et entre lesquels on fait passer le fil qui se trouve ainsi serré et retenu. Le bout libre du fil est enfin amené sur une lame C12 présentant une partie tranchante, en sorte que le fil est coupé à cet endroit et s'arrête sur la lame C12. Le dispositif de freinage Cll sert à tenir le bout libre du fil C en bonne position au début des opérations; il le lâche sitôt la première rangée de mailles formée.
Le fil étant ainsi mis en position conve nable pour le début des opérations, on place à plat sur le bord G5 de travail de la Ton- ture la pièce, appelée ici pièce de base, sur laquelle il s'agit de travailler au moyen du métier. Cette pièce -de base peut consister en du tissu, du tricot, de l'étoffe, du cuir, etc.
S'il s'agit d'une matière -extensible telle qu'un article à mailles, un bas par exemple, on aura avantage à utiliser le dispositif extenseur K, dont le but .est .de distendre transversalement (c'est-à-dire dans le sens de la périphérie arquée G5) la pièce de base à l'endroit où .les aiguilles travaillent sur elle. L'avantage résultant de l'emploi de ce dis positif ressortira -de la suite de cette des cription.
Le -dispositif extenseur K comprend une manette KI pivotant librement autour de l'axe E et solidaire d'un bras oblique K2. Le bras K2 est articulé à l'une des extré mités d'un levier K3 dont l'autre extrémité est fixée à un goujon K4 engagé dans une rainure verticale K5 du support A. Symé triquement au bras K2, par rapport au plan médian de la fonture et .du support A, se trouve un bras K6, pareil :à K2, mais indé pendant de K2 -et pivotant autour de E.
Ce bras K6 est relié au goujon K4 par un bras K 7 symétrique du levier K3. II est facile de voir que lorsque l'on agit sur la manette K I en la faisant tourner autour de E, les deux bras K2 et K6 tourneront simultané ment, symétii. uement l'un par rapport à , l'autre, c'est-à-dire en se rapprochant ou en s'écartant .l'un de l'autre selon le sens de la rotation de KI. Or, à K2 est fixée une pièce coudée K8 et à K6 est fixée une pièce cor respondante K9. Les pièces KS et K9 glis sent sur le dos -de la fonture et servent à étirer transversalement la pièce de base pla cée sur la partie G5.
Si l'on suppose la pièce de base mise en position de travail (distendue ou non par le dispositif K) et si l'on suppose à l'origine que .la poignée<B>RI</B> ,se trouve dans la position t1'1 et, en outre, que toutes les aiguilles ont éts mises en position @dë travail, (c'est-à-dire dans des positions où leur talon F8 se trouve sur un cercle -de centre E, compris entre L3 et 3'14, comme représenté sur la fig. 5),
on commence le travail en faisant osciller la poi gnée de la position WI à la position W2 symétrique (par rapport au plan médian ver tical de la partie fige) en passant par la po sition moyenne représentée sur la fig. 1. Ceci fait, on exerce une traction longitudi nale sur la pièce de base, c'est-à-dire qu'on tire sur cette pièce perpendiculairement au plan de la fonture, .d'arrière en avant sur la fig. 1. Cette traction sera dès lors exercée de façon continue jusqu'à la fin des opé rations.
Cette première oscillation de la poignée a pour effet de former une rangée -de bou cles; en ramenant cette poignée en arrière dans sa position primitive Wl, par une deuxième oscillation, on forme -des mailles avec ces boucles et on forme en même temps une seconde rangée de boucles qui, au cours d'une troisième oscillation de la poignée dans, le même sens que la première oscillation, donneront une seconde rangée de mailles pen dant que se forme une troisième rangée -de boucles, -et ainsi de suite,
comme on va main tenant l'expliquer en détail.
Avant de décrire comment se forment les mailles, on va indiquer quelle est l'action -des cames sur les aiguilles au cours -des oscilla tions de la poignée BI autour de l'axe E.
Sur la fig. 4, on a divisé arbitrairement en 27 sections la partie intéressante des cames. Les rayons numérotés 0 à 27 ont été choisis tels que, lorsque la partie mobile B occupe la position médiane représentée sur la fig. 4, les 24 rayons portant les numéros 2 à 25 coïncident avec les axent -des 24 ai guilles du métier.
Sur la fig. 6, on a représenté un dia gramme, en coordonnées rectangulaires, illustrant le mouvement des 24 aiguilles sous l'action des cames. La ligne G'5, repré sentant le développement de la périphérie G5 (supposée circulaire), a été choisie comme axe des abscisses.. Sur cet axe, on a reporté 27 intervalles égaux correspondant aux 27 intervalles angulaires de la fig. 4.
En cha cun des points 0 à 27 de l'axe G'5, on a indi qué en ordonnée, par un point noir, la posi tion occupée par une aiguille quelconque quand cette aiguille coïncide avec le rayon de la fig. 4 portant le même numéro que cette ordonnée. Il est entendu que le système de référence en coordonnées polaires consti tué par les secteurs 0 à 27 de la fig. 4 se rapporte à la partie mobile B et se déplace en tournant autour ,de son pôle, qui coïncide avec E,
quand on fait tourner la poignée Bl autour .de E.
De l'examen comparatif des fig. 4 à 6, il ressort ce qui suit: Quand on fait coïnci der successivement avec une aiguille quelcon que les rayons 0 à 24 de fig. 4, la pointe F3 (fig. 3) de cette aiguille occupera suc cessivement, par rapport à la ,ligne G5, les positions indiquées sur la fi-.
6 par rapport à G'S. De 4 à 2 l'aiguille reste axialement immobile avec sa pointe à fleur de la ligne G5 (respectivement G',5 sur la fig. 6) ;
à partir :de 2 et jusqu'à 4, la pièce<B>NI</B> ren contre le talon de l'aiguille considérée (fig. 4), ce qui oblige l'aiguille ,à se rapprocher de l'axe E, en sorte que la pointe .de l'aiguille descend au-dessous de la ligne G5 (respecti vement G'5 sur la fig. 6).
A partir de 4 et jusqu'au milieu de l'intervalle angulaire compris entre 13 et 14, c'est le flanc gauche (sur la fig. 4) de la came de montée M qui agit .sur le talon et oblige l'aiguille à monter à sa hauteur maximum, comme il est visible sur le dessin (fig. 4 à 6).
De cette dernière position à la position 23, ce sont les cames de chute formées pour cette course par la partie droite (sur la fig. 4) .de la pièce P et par la pièce N2 qui agissent sur le talon en obli geant l'aiguille à redescendre, comme l'indi que la fig. 6.
A partir de la position 23 jus qu'à 2 7 (et éventuellement au delà) l'aiguille resterait immobile si la tension du fil (en gagé dans son crochet comme on le verra plus loin) ne l'obligerait pas à remonter au tant que les, pièces N2 et L3 le permettent. De 23 à 25 l'aiguille remonte, comme on le voit sur la fig. 6, son talon glissant sur N2; de 25 à 27 (et au delà) l'aiguille reste axia- lement immobile, le talon faisant contact avec L3.
Si maintenant on revient en arrière, les mêmes mouvements de l'aiguille se répètent. comme on peut le voir facilement sur .la fig. 6 en considérant les positions 27 à 0. LTne troi sième oscillation de la poignée répète les mouvements de la première oscillation, tandis qu'une quatrième a un effet cinématique identique à la seconde sur l'aiguille, et ainsi de suite pour les oscillations .suivantes.
Considérons maintenant l'action .des ai guilles sur le fil, en supposant celui-ci en place pour le début des opérations, comme il a été expliqué, et en supposant également, comme plus haut, la pièce de base en position de travail et la poignée Bl dans la position initiale W1.
Au cours de la première oscillation, toutes les aiguilles effectuent, l'une après l'autre, les mouvements représentés par la fig. 6, en perçant -et en passant à travers la pièce de base, la première aiguille à. commencer et à terminer son mouvement étant naturellement celle se trouvant le plus à droite sur la fig. 4 et le plus à gauche sur les fig. 2 et 7, tandis que l'aiguille se trouvant le plus à gauche sur la fig. 4 commence et achève son cycle (pour appeler ainsi l'ensemble de ses mouve ments au cours d'une oscillation) en dernier.
Au cours de la seconde oscillation, les ai guilles fonctionneront naturellement dans l'ordre inverse.
Lorsqu'au cours de la première oscillation ou course, le guide-fil atteint la première aiguille (celle de droite sur la fig. 4), cette aiguille est en train :de monter, sous l'action de la came de montée, et l'arête D'b8 du guide-fil s'insinue à l'intérieur du crochet de l'aiguille en obligeant celui-ci à s'ouvrir jus qu'à ce que l'extrémité libre F5 de ce crochet vienne s'appuyer sur la partie verticale du guide-fil, au-dessus du niveau de la patte <B>MI</B> de ce guide-fil.
Quand la partie mé diane du guide-fil arrive en regard de la pre mière aiguille, celle-ci est à sa hauteur maxi mum; lorsque le milieu du guide-fil a dépassé cette aiguille, celle-ci commence à redescen dre et quand le guide-fil a quitté l'aiguille, le crochet de cette dernière se referme et l'aiguille s'enfonce dans la fonture, comme l'indique la fig. 6. Ces mêmes opérations se répètent pour toutes les aiguilles, avec le décalage chronologique dû à la différence de position angulaire entre les différentes ai guilles.
Au cours de la seconde oscillation, ce sera naturellement l'arête Db9 du guide- fil qui ouvrira le crochet des aiguilles.
On remarquera que le guide-fil produit lui-même l'ouverture du crochet des aiguilles au fur et à mesure qu'il arrive en contact avec elles et que le mouvement de levée des aiguilles est prévu de telle façon que l'ex trémité F5 du crochet évite, en passant au- dessus, la patte Dbl. servant à supporter le guide-fil.
Le passage du guide-fil successivement à travers les 24 crochets des 24 aiguilles a pour effet d'amener le fil à l'intérieur de ces crochets, comme le montre la fig. 13a. Quand le guide-fil vient de quitter une ai guille, le crochet de celle-ci s'est refermé et les aiguilles s'enfoncent en arrière dans la fonture et à travers la pièce de base (fig.13b). La position 23 sur la fig. 6 correspond à la fi-. 13c, où la pointe de l'aiguille a disparu au-dessous du bord supérieur G5 de la fon- ture, en entraînant avec elle une boucle de fil a à travers le trou fait dans la pièce de base par le passage de l'aiguille considérée.
La longueur de cette boucle a dépend de la position des pièces<B><I>NI</I></B> et N2 et est réglable en agissant sur l'écrou S'2. Au bout de la première oscillation de la manivelle, les 24 aiguilles ont ainsi formé chacune une bou cle a.
Etant donnée la traction longitudinale exercée sur la pièce de base dès l'instant où les aiguilles ont pénétré dans la pièce de base, il arrive que, lorsque les aiguilles disparais sent au-dessous de cette pièce (fig. 13c), la pièce de base se déplace dans le sens de la flèche b (fig. 13d) d'autant que le permet la longueur des boucles a, de façon à former avec ces boucles, une partie verticale c égale à l'épaisseur de la pièce de base et une partie de boucle d située sur la face inférieure de la pièce de base.
La tension du fil, comme indiqué plus haut, fait éventuellement légè rement remonter les aiguilles au delà de la position 23 des cames (fig: 4 et 6), mais cela ne change rien au fonctionnement.
Quand on a atteint la position 27, la pre mière rangée de boucles d est formée, ces boucles étant engagées dans le crochet des aiguilles. Revenant maintenant en arrière avec la poignée, de WI à W2, le doigt De qui, pendant toute la première course, a glissé le long des aiguilles (dans la position que l'on peut voir sur la fig. 8), est venu en posi tion médiane, parallèle à l'axe E.- De ce fait, ce doigt se trouve entièrement au delà de la dernière aiguille qu'il a touchée. Au cours du retour, c'est-à-dire de la seconde course, les aiguilles feront les mouvements précédem ment décrits et le doigt<B>De</B> glissera le long de la série d'aiguilles, mais en occupant la position symétrique de celle représentée sur la fig. 8.
Au début de la deuxième course, le doigt<B>De</B> se trouve engagé entre la dernière aiguille et la partie e du fil comprise entre la dernière boucle formée et le guide-fil (fig. 13e) qui alors introduit la partie f de ce fil dans le crochet des aiguilles. Le but de ce doigt est simplement d'assurer.que le brin f de fil introduit dans le crochet des aiguilles par le guide-fil reste sûrement dans ce cro chet et ne s'en échappe pas par en bas, tant que le crochet ne s'est pas refermé et ne se trouve par partiellement engagé dans la pièce de base pendant la descente de l'aiguille.
Autrement dit, le doigt<B>De</B> maintient la par tie f du fil nouvellement introduite dans les aiguilles à un niveau tel que cette partie f reste sûrement dans le crochet des aiguilles.
En s'abaissant jusqu'au point le plus bas de leur course, les aiguilles forment une nouvelle rangée de boucles a' (fig. 13g) pas sant chacune à travers celle des boucles d de la rangée précédemment formée qui est due à la même aiguille.
Au moment où le doigt<B>De</B> quitte l'ai guille qu'il a rencontrée en premier lors de cette seconde course, cette aiguille est sur le point de disparaître dans et sous la pièce de base, en sorte que la partie e' du fil reliant la rangée de boucles d à la rangée suivante de boucles se trouve réduite au strict mini mum (fig. 13f).
L'avance de la pièce de base dans le sens de la flèche b' (fig. 131a) détermine la for mation des parties d et c dans la seconde rangée de boucles. Ainsi, les boucles a de la première rangée constituent maintenant, par leur entrelacement avec les boucles a' de la seconde rangée, une rangée de mailles dont une partie, d, apparaît sur l'une des faces de la pièce de base, tandis qu'une autre partie de ces mailles, la, apparaît sur l'autre face de cette pièce de base, la partie c traversant l'épaisseur de la pièce de base.
En remontant (fig. 13h et 13i), les cro chets des aiguilles reviennent dans la posi tion où le guide-fil, lors de sa troisième course, leur amène à nouveau un brin du fil C, et, comme on le voit facilement, dès ce moment les opérations déjà décrites se ré pètent.
Les fig. 7 et 8 montrent la position du doigt<B>De</B> au moment où les organes se trou vent dans la position correspondant à la fig. 13i. Le point indiqué par<B>-</B>la lettre Y sur les fig.. 7 et 8 a été indiqué par la même lettre sur la fig. 13i. On voit facilement, en examinant ces figures, que le rôle du doigt <B>De</B> correspond bien à ce qui a été indiqué plus haut.
On remarquera que le doigt<B>De</B> glisse sur les aiguilles, en prenant appui sur elles, pour maintenir le fil en position convenable et assurer qu'il reste bien engagé dans les aiguilles une fois que le guide-fil l'y a amené. Grâce à ce doigt<B>De,</B> le fil est automatique ment maintenu en bonne position par rap port à la dernière aiguille utilisée ou active de la rangée, quelle que soit cette aiguille. C'est là un caractère très important au point de vue pratique.
On remarquera en outre, sur la fig. 10, que la partie de B2 regardant les aiguilles présente un renflement B6 destiné à agir sur le coude F4 (fig. 3) du -crochet des aiguilles lorsque celles-ci redescendent. Ainsi, si, par suite d'une cause fortuite ou d'une déforma tion, une des aiguilles vient à ne -plus se fermer comme il faut d'elle-même, le renfle ment B6 l'obligera à se fermer su moment de s'enfoncer dans la pièce de base lors du mouvement de retrait. De la sorte, la rupture accidentelle du crochet est évitée.
La fig. 11 illustre, en supposant la pièce de base invisible (transparente), l'allure du réseau de mailles formé, dans le cas où quatre aiguilles seulement ont été mises en position active.
Dans le cas où une seule des 24 aiguilles serait amenée en position active (en procé dant comme il a été indiqué plus haut à pro pos de la fig. 5), le réseau se réduirait à une succession de points de chaînette, tel qu'il est indiqué sur la fig. 12.
Pour "arrêter" le réseau de mailles, il suffit, comme il est usuel dans la pratique du tricotage, de passer le bout libre du fil C (après que l'on a coupé ce fil entre le réseau de mailles et le guide-fil) dans les boucles formées en dernier lieu.
Chaque aiguille présente, à l'endroit de sa pointe F3, deux entailles latérales symé triques par rapport au plan médian de l'ai guille et destinées à recevoir deux brins de la boucle de fil engagée dans le crochet de l'aiguille. Grâce à ces entailles, non repré sentées sur le dessin, le fil ne fait pas saillie hors du profil général de l'aiguille, de part et d'autre du plan médian, ce qui facilite le passage de l'aiguille avec son fil à travers la pièce de base lorsque l'aiguille fait passer la boucle de fil à travers cette pièce.
Grâce à la forme et aux dimensions de la partie G5, il est possible de repriser ou de renforcer n'importe quelle partie d'un bas, par exemple: pointe du pied, talon, etc.
Lorsque la pièce de base est formée par une matière extensible, un bas par exemple, et que l'on utilise le dispositif extenseur K, on voit facilement que le résultat obtenu grâce à ce dispositif est que les mailles for mées seront plus serrées, lorsque le bas aura repris sa forme normale, qu'au moment où les mailles ont été formées comme décrit. Il s'ensuit que le bas pourra être distendu sans que l'on risque de rompre les mailles formées au moyen du métier représenté.
De la. description qui précède, on voit facilement que le métier décrit peut être uti lisé notamment pour effectuer les travaux suivants: ca) On peut, en tricotant à travers une pièce trouée, par exemple une pièce. d'étoffe ou de bonneterie, obtenir une reprise ou un stoppage de cette pièce. En effet, il suffira pour cela de former un réseau de mailles un peu plus grand que le trou à fermer et re couvrant entièrement celui-ci. La largeur du réseau sera proportionnée à la largeur du trou en réglant convenablement le nombre d'aiguilles utilisées (en déplaçant les talons T8 à travers la fenêtre Tl).
La longueur du réseau sera proportionnée à celle du trou en formant un nombre de rangées de mailles approprié. Les, premières ran gées de mailles seront formées à travers la pièce de base; les rangées suivantes: seront formées en partie (à leurs extrémités) à travers cette pièce et en partie (dans leur région médiane) à l'endroit du trou, c'est-à- dire à la façon d'un tricot ordinaire. Les dernières rangées de mailles sont également formées entièrement à travers la pièce de base. L'espace limité par les bords du trou sera donc occupé par du tricot simple.
Ainsi on obtient une reprise ou un stoppage de très bonne présentation, en un temps très court. Au lieu de stopper ou repriser une pièce trouée, on pourrait simplement renforcer cer taines parties d'une pièce.
b) On peut, en tricotant de la manière décrite, mais à travers plusieurs pièces de base superposées, par exemple deux pièces d'étoffes, fixer ensemble ces pièces et obtenir ainsi un article composite comprenant plu sieurs pièces de base et des mailles apparais sant sur les deux faces de l'article.
c) En formant des mailles au moyen du métier décrit, à travers une pièce de base, mais en faisant travailler une seule aiguille ou plusieurs aiguilles non-adjacentes sur la fonture, on peut obtenir la formation de mo tifs décoratifs ou d'un renforcement. d) Après avoir formé une ou deux ran gées de mailles à travers une pièce de base appliquée. sur le bord G5 de la fonture, on peut rabattre la partie de la pièce de base se trouvant en arrière sur celle se trouvant en avant (par rapport au sens d'avancement de la pièce lors de la formation des rangées de mailles successives).
Ce rabattement se fait naturéllement à un moment on toutes les aiguilles sont entièrement engagées dans la fonture, des boucles de fil étant engagées dans le crochet des aiguilles de travail. En outre, ce rabattement se fait autour de la dernière rangée de boucles formées, celle-ci étant prise comme charnière.
Si, ayant fait ce rabattement, on continue .les oscillations de la poignée B'1i en tirant sur la pièce clé base rabattue, on obtiendra un tricot ordi naire. En effet, les boucles qui sont prises dans le crochet des àiguilles sont fixées à la.
pièce de base, laquelle n'est plus sur la ligne des aiguilles-. Quand les aiguilles sortiront de la fonture, lors clé leur montée, elles ne tra verseront plus la pièce .de base, mais les bou cles de leur crochet viendront sur la tige -des aiguilles. Le fil nouvellement amené aux ai guilles par le ,guide-fil formera de nouvelles boucles qui passeront à l'intérieur des, précé dentes.
A partir de ce moment, il se formera des rangées de mailles qui, ne traverseront plus la pièce -de base, maisi formeront une bande de tricot.
L'article obtenu en défi nitive consistera ,donc en une pièce de base à travers laquelle sont formées une ou plusieurs mailles ou rangées de mailles apparaissant sur les deux faces de la pièce de base, ce réseau se continuant à partir d'un certain endroit sous forme -d'un réseau de mailles ne traversant plus la pièce clé base.
Naturellement, les bandes de tricot ainsi obtenues pourront être séparées de la pièce,de base ayant servi à les amorcer; pour cela, il suffira de les couper. Les bandes ainsi formées peuvent servir à faire des "ap- plications" sur des articles de bonneterie par exemple.
Bien entendu, au lieu d'être actionné à la main., le métier -décrit pourrait être mû par un moteur.
Au lieu d'être circulaire, le mouvement du guide-fil pourrait être rectiligne. Dans ce cas, la fonture se présenterait naturellement sous une forme différente, les aiguilles étant alors parallèles. Une telle disposition permet trait le travail sur de grandes largeurs.
Afin de rendre le fonctionnement plus doux, si on le juge utile, on pourra prévoir que les fentes R5, R6 -de la pièce R sont plus larges que les chevilles N4 et qu'un ressort, prenant appui sur une partie de la pièce R, sollicite ces deux chevilles à continuellement s'appuyer contre le bord des fentes R5, R6 le plus rapproché de l'axe E.
Grâce à cette disposition, si la tension -du fil s'oppose trop fortement au mouvement d'abaissement des pointes .des aiguilles au-dessous de G5, lors que les cames<B>NI</B> ou N2 rencontrent les ta lons des aiguilles (positions 2 à 4 et 25 à 23 sur la fig. 6), ces cames peuvent céder légè rement, grâce au ressort agissant sur elles,
mais leur permettant un léger mouvement dans les fentes. R5, R'6.
Bien entendu, on pourrait employer plus d'un fil à la fois pour former les mailles.