Bas tricoté, procédé pour sa fabrication et métier pour la mise en couvre de ce procédé. Cette invention comprend un bras tricoté, un procédé pour la fabrication de ce bas et un métier pour la mise en oeuvre de ce pro cédé.
Elle concerne en particulier les bas qui ont une tendance au démaillage, tels que ceux qui sont tricotés avec de la soie pure, de la rayonne ou soie artificielle et des fils glis sants analogues, ou avec des mélanges de ces fils; elle vise particulièrement la fabrication de bas diminués constitués entièrement ou dans une porportion importante par du tri cot résistant à la "coulée" des mailles, dans lequel les mailles sont arrêtées par des bou cles d'arrêt passées à travers et autour d'elles. Dans la suite de cette description on se ré férera à ce genre de tricot en disant qu'il est du type spécifié.
La présente invention vise à. créer un procédé pratique et industrielle ment satisfaisant, de fabrication de bas di minués ou conformés en ce genre de tricot. Par bas diminué, on entend un bas qui est conformé en faisant varier le nombre des rangées verticales de mailles à mesure qu'on descend le long de la jambe..
Dans la fabrication de bas de dames sans couture sur un métier circulaire, il est de pratique courante de conformer la jambe en faisant varier progressivement la gros seur des mailles, cette grosseur étant dimi nuée en descendant le long de la jambe vers la cheville ou augmentée en montant de la cheville vers le haut du bas, selon le sens dans lequel le tricotage est effectué.
Cet ef fet, qui est rendu plus prononcé par la mise sur forme à laquelle le bas est ensuite sou mis, est habituellement obtenu par un ré glage axial du cylindre par rapport aux cames de tricotage. On produit de cette ma nière un bas sans couture en tricot uni, mais ce bas ne peut être offert que dans la qua lité bon marché. Pour des articles bon mar ché, la variation de grosseur de mailles pré- citée n'est pas considérée comme excessive ment nuisible, ses inconvénients étant com pensés par le bas prix, mais elle est un des facteurs qui empêchent l'application du pro cédé sans couture aux bas en tricot uni qui, eux, se vendent un bon prix.
Dans le cas de tricot du type spécifié, il y a une certaine relation optimum non seu lement entre la finesse du métier et la gros seur des mailles, mais encore entre la gros seur des mailles ordinaires et la grosseur des mailles d'arrêt et cette relation doit être maintenue sans variation appréciable s'il y a lieu d'obtenir les meilleurs résultats en ce qui concerne l'élasticité, l'aspect et la résis tance au coulage des mailles;
la relation optimum, qui varie avec divers facteurs parmi lesquels la matière du fil et sa qualité, le numéro et le degré de torsion est telle que, tandis que la maille d'arrêt procure un arrêt efficace, aucune condition anormale n'est imposée au tricot qui pourrait nuire à son élasticité ou à sa résistance à la déchi rure, et son aspect n'est affecté en rien. C'est là. une caractéristique qui est particu lière à. ce tricot. Des bas de dames sans cou ture faits dans le tricot spécifié ont. en fait, été produits sur des métiers de bonneterie sans couture et ont été conformés en faisant varier la grosseur des mailles.
Cependant, cette variation de grosseur des mailles ne peut être accompagnée que par un éloigne ment de la relation optimum qui vient d'être mentionnée et il en résulte un article qui n'est pas entièrement satisfaisant au point de vue commercial. On peut. mentionner en par ticulier que, dans la fabrication de bas sans couture en ce tricot spécifié, deux alterna tives incompatibles se présentent.
S'il y a lieu d'assurer la dimension nécessaire à. la partie supérieure de la jambe du bas en même temps que la. relation optimum à. cet endroit important (cette importance est due au fait que le tricot est soumis dans la région du genou à des efforts sévères par suite des flexions de la jambe de la, personne portant le bas et de la traction exercée par la jar retelle), il est nécessaire d'utiliser un cylin- dre de grand diamètre. Or, en pratique, on avait l'habitude d'utiliser, pour fabriquer des bas sans couture dans le tricot du type spé cifié, un cylindre ayant un diamètre supé rieur d'environ 2 cm à celui qui aurait été utilisé pour la fabrication du bas sans cou ture correspondant en tricot uni.
En conséquence, si le resserrage est suf fisamment prononcé pour réduire la dimen sion du tube à la cheville à celle qui est dé sirable, on s'éloigne radicalement de la rela tion optimum à la cheville, tandis que, d'au tre part, si le resserrage est moins prononcé, de manière à causer un moindre écart dans la relation optimum, la cheville est de gran deur excessive et forme poche. Au contraire, si le diamètre du cylindre est tel qu'il per met d'obtenir la dimension nécessaire à la cheville sans s'écarter trop fortement en cet endroit de la relation optimum, la dimen sion est insuffisante à la partie supérieure de la jambe et il en résulte que le genou du bas est sujet à se fendre.
Il est donc bien évident que la ,fabrication de bas de dames sans couture dans un tri cot du type spécifié présente des difficultés particulières et que les avantages de ce tri cot ne peuvent pas être mis à profit. de la façon la plus complète par le procédé de fa brication sans couture.
Il est naturellement possible de maintenir la relation optimum mentionnée et, en même temps, de produire une ébauche complète ment conformée en tricotant cette ébauche sur un métier à tricoter rectiligne. Nais ceci pré sente à son tour ses inconvénients car. dans la. production de tricot du type spécifié sur un métier à tricoter rectiligne, une rangée de mailles est produite par le déplacement du chevalet et du guide-fil dans un sens du va- et-vient, et cette rangée de mailles est arrê tée par des mailles d'arrêt.
produites par le déplacement dans le sens contraire du va-et- vient du chevalet et du guide-fil. Il en ré sulte que la vitesse de production de bas complètement diminués ou conformés est beaucoup plus faible lorsque le tricot est du type spécifié que celle de la production de bas complètement diminués ou conformés en tricot uni ordinaire, ce qui augmente les frais.
La présente invention vise à supprimer tous ces inconvénients et toutes ces difficul tés.
Le bas tricoté que comprend l'invention comporte une jambe diminuée, c'est-à-dire conformée en faisant varier le nombre de ran gées verticales à mesure qu'on descend le long de la jambe. Il est constitué par du tricot à mailles d'arrêt et il est caractérisé en ce que la grosseur optimum des mailles ordinaires et des mailles d'arrêt est maintenue sans varia tion appréciable sur toute la jambe.
Le procédé de fabrication d'un tel bas, diminué et résistant au coulage des mailles, c'est-à-dire conformé en faisant varier le nombre de rangées verticales à mesure qu'on descend le long de la jambe, avec du tricot à mailles d'arrêt, est caractérisé en ce qu'on fait du tricot tubulaire sur un métier circulaire, en ce qu'on maintient la grosseur optimum des mailles ordinaires et des mailles d'arrêt sans variation appréciable pendant toute l'opération de tricotage, et en ce qu'on coupe et coud le tricot tubulaire pour pro duire un tube de jambe diminué et conformé.
Le métier circulaire pour la mise en #uvrc du procédé en question comporte des aiguilles et des cames d'actionnement des aiguilles fonctionnant pour produire du tricot à mailles d'arrêt; il est caractérisé par un dispositif fonctionnant à des instants prédéterminés pour faire varier progressivement le nombre d'aiguilles actionnées pour produire des mailles, afin de faire varier le nombre des mailles formées par tour et former une zone du tube tricoté conformée de tricot à mailles d'arrêt capable d'être coupée, en vue d'éta blir une ébauche conformée destinée à former au moins une jambe de bas diminué lors qu'elle est cousue.
Par l'expression "métier circulaire", il faut entendre un métier dans lequel les mailles sont produites régulièrement le long de la: ligne des aiguilles, contrairement aux métiers qui, comme les métiers rectilignes, produisent toutes les" mailles d'une rangée simultanément. Par "diamètre important", il faut entendre un diamètre qui permette de produire une jambe de bas sans faire varier la maille ou sans exiger d'elle une varia tion l'éloignant de la relation optimum.
Il faut que le diamètre soit de nature à donner la largeur maximum nécessaire (le haut du bas si le revers est fabriqué sur un métier séparé ou le revers même s'il est fabriqué sur le métier choisi) en mailles optima.
On signale ici que, bien qu'il soit usuel de fabriquer des bas de dames sans couture sur un métier à tricoter circulaire de 82 à 90 mm de diamètre environ, dans une mise en aeuvre du procédé que comprend l'inven tion, on préférera, si le revers doit être tri coté sur le même métier que le tricot du reste de la jambe, utiliser un métier (ayant, par exemple, 160 mm de diamètre) produi sant un tricot dont le diamètre circonféren- tiel sera approximativement le même que la largeur maximum de l'ébauche de bas pro duite sur un métier Cotton ou même supé rieur à, cette largeur.
Il est de pratique con nue d'utiliser du tricot uni produit sur des métiers circulaires dans la production de bas, en coupant et cousant le tricot, mais ceci a été fait pour imiter les caractéristiques .les plus saillantes des bas diminués, nullement pour -surmonter des difficultés particulières quelconques provenant de la nature et de la structure du tricot même, telles que celles que l'on rencontre avec du tricot du type spécifié. En outre, des bas fabriqués avec du tricot uni en le coupant et le cousant ont cet in- convénient que la couture est grosse et n'est pas très solide.
Il est désirable que l'opération de cou ture suive la coupe et, en conséquence, on peut faire les opérations de coupe sur le tri cot d'une ébauche de bas ayant la forme né cessaire et ensuite d'assemblage par couture des bords de l'ébauche conformée pour pro duire le tube de jambe réduit. On peut cou per l'ébauche de manière à y inclure toutes les parties nécessaires pour la jambe., le pied, le bout de pied et le talon mais, dans une forme d'exécution préférée du procédé, l'é bauche est coupée de façon à omettre au moins une partie du pied et elle est. rebrous sée ou transférée sur les aiguilles d'un mé tier à pieds, sur lequel le pied est: complété.
Le tricot qui est tricoté sur l'ébauche en uti lisant ce métier à pieds peut être soit du tri cot uni, soit du tricot du type spécifié. Le pied peut être de tout type connu ou éprouvé. S'il y a lieu de tricoter un pied anglais, l'ébauche est coupée de façon à comporter la jambe, le dessus du pied ou cou-de-pied elï les pattes de talon. Les bords intérieurs de ces pattes de talon sont rebroussés sur les aiguilles d'un métier à pied et le pied an glais est tricoté de la manière habituelle. On effectue ensuite la couture ou le remmaillage usuel.
Suivant une variante, pour compléter le pied anglais, l'ébauche coupée se termine à courte distance du bout de pied. Une rangée de mailles est faite sur l'extrémité de bout de pied de l'ébauche sur les aiguilles d'un métier à tricoter circulaire et une poche de bout de pied sans couture, suivie par une se melle, est tricotée sur ce métier par mouve ment alternatif. Dans une autre variante, les pattes de talons peuvent être rebroussées sur le métier et le tricotage peut se faire du ta lon vers le bout de pied.
Le type de bas dit .,Einseidel" peut être fabriqué au moyen d'une forme d'exécution du procédé que comprend l'invention. Pour ce faire, l'ébauche est coupée pour compren dre le dessus de pied ou cou-de-pied et la semelle (la couture éventuelle s'étendant évidemment au milieu le long de la semelle). Un groupe de mailles placé de chaque côté (le l'ébauche est rebroussé sur les aiguilles d'un métier à talon, soit avant, soit après que des coupes ou entailles ont été faites de puis chaque bord juste au-dessous de la ligne (le rebroussage et les pattes de talon y sont tricotées.
Au cours de la production du tricot, des marques de diminution imitée peuvent être faites le long de lignes convenables paral- lèles, mais de préférence divergentes, par des mailles doubles, mailles gardées. jours ou au tres moyens, tels que rebroussage de mailles. Supplémentairement, les lignes le long des quelles le tricot doit être coupé pour pro duire l'ébauche peuvent être indiquées par des mailles doubles, mailles gardées ou d'au tre; variantes de mailles.
Si le tricot est tu bulaire, il est. replié à plat avant la coupe et e n conséquence une ligne de guidage peut être produite sur le dos du tube par des mailles doubles, mailles gardées, etc., ou bien en omettant une aiguille, afin de servir de guide pour faciliter ledit pliage.
Comme on le conçoit aisément, dans des formes d'exécution du procédé que comprend l'invention, certaines parties du tricot sont coupées e1 représentent des chutes perdues. Dans la mise en aeuvre du procédé au moyen d'un métier circulaire, on amène avan- tageusement le fil posé sur chaque rangée à flotter sur le nombre nécessaire d'aiguilles, au lieu d'être tricoté par ces aiguilles, pour produire la partie perdue. Ceci implique la mise en action d'aiguilles successives dans la zone de chute ou le retrait d'aiguilles succes sives de cette zone au fur et à mesure que le tricotage est. effectué.
Afin de réduire au minimum la longueur de chaque partie flot- tante, au moins une aiguille, ou plusieurs ai guilles espacées peuvent être retenues dans la zone de chute, de manière que chaque fil flotte sur plusieurs cordes du cercle d'ai guilles.
Le revers peut être du type à retourne ment automatique (le métier étant muni d'un mécanisme pour la production d'un revers de ce genre) ou bien il peut être produit en re pliant le tricot et en le cousant en place, ou bien il peut être -rebroussé. Ce dernier pro cédé présente l'avantage qu'il réduit le dé chet au minimum, car un métier du diamètre nécessaire peut "être utilisé pour faire le re vers et un métier de plus petit diamètre peut être utilisé pour tricoter le tricot dans lequel l'ébauche est coupée.
En outre, le revers tri coté petit être formé avec un bord à picot, un décor à dentelle et des décors analogues qui sont actuellement en faveur dans les re vers.
Les zones du bas telles que le revers, le talon, la semelle et la poche de bout de pied, peuvent être renforcées ou tricotées avec un fil plus fort et ceci. peut être effectué soit sur le métier circulaire ou à aiguilles indé pendantes, soit sur le métier à pieds, selon la nature et l'emplacement de ces parties, comme cela est bien connu dans l'industrie de la bonneterie.
On produit de cette manière une forme d'exécution du bas selon l'invention, ce bas étant satisfaisant au point de vue commer cial, en tricot du type spécifié. Les bas de ce type sont satisfaisants au point de vue commercial du fait qu'ils sont fabriqués à un prix raisonnable et du fait que la relation optimum prémentionnée est maintenue au moins sur toute la jambe ou tout le panneau avec, comme conséquence, des caractéristiques uniformément bonnes d'élasticité, de résis tance au coulage des mailles et d'aspect.
Le dessin annexé illustre, à titre d'exem ple, une forme d'exécution du bas et du pro cédé que comprend l'invention, ainsi que du métier pour la mise en oeuvre de ce procédé.
La fig. 1 est une vue schématique d'un tube tricoté destiné, lorsqu'il est coupé et cousu, à former un bas diminué à "pied anglais"; La fig. 2 montre une ébauche obtenue en coupant le tube tricoté de la fig. 1 le long de la ligne en trait mixte, la partie découpée étant indiquée par la ligne pointillée d'en cadrement; La fig. 3 représente l'ébauche cousue pour former le bas diminué, une semelle et un bout de pied étant ajoutés, comme indiqué en pointillé; La fig. 4 représente une variante d'é bauche diminuée coupée sur un tube sans couture pour former un bas à "pied fran- cais" ;
La fig. 5 est un développement intérieur des cames d'un métier circulaire prévues pour les aiguilles et les ondes; La fig. 6 représente schématiquement le fonctionnement d'un cueilleur sur les ondes des aiguilles pour rétrécir progressivement les parties renforcées; La fig. 7 représente schématiquement le fonctionnement d'un cueilleur sur les ondes des aiguilles pour élargir progressivement les parties renforcées;
La fig. 8 représente schématiquement le fonctionnement d'un cueilleur sur les ondes des aiguilles pouf diminuer ou conformer, et également pour produire des marques de di minution imitée; La fig. 9 représente les positions autour du métier, dans lesquelles des aiguilles à longs et courts bouts sont placées; La fig. 10 est une vue générale en pers pective de la partie principale d'une forme d'exécution du métier que comprend l'inven tion, et La fig. 11 est une vue à plus .grande échelle d'une partie du métier représenté dans la fig. 10.
Selon les fig. 1 à 4, les parties du tube tricoté devant être découpées comme chute sont composées de fils flottants, ceci étant aisément réalisé en ramenant dans une posi tion de non fonctionnement toutes les ai guilles ou la majorité des aiguilles d'une zone de chute.
Le procédé de fabrication d'un bas "à pied anglais" selon la forme d'exécution illustrée par les fig. 1 à 3 comprend les opé rations suivantes: Le tricotage est com mencé à l'extrémité inférieure du cou-de- pied, le nombre nécessaire d'aiguilles étant tout d'abord rendu inactif de manière à ne laisser en fonctionnement que les aiguilles nécessaires pour produire la largeur du cou de-pied. Une petite bande de tricot a (soit approximativement 25 mm) est tout d'abord tricotée en tricot arrêté sans fil de renfor cement.
Le fil de renforcement est mainte nant introduit pour produire les parties ren forcées b à l'extrémité inférieure du cou-de- pied et, après que la mesure nécessaire de renforcement a été effectuée, le fil de ren forcement est retiré et le tricotage est pour- suivi sans ce fil jusqu'en un point. convena ble auquel le talon doit être commencé.
Le fil de renforcement est de nouveau introduit pour produire la partie de talon c de chaque côté du cou-de-pied d et les zones renforcées sont progressivement élargies en e et ensuite rétrécies, comme indiqué en f, à la largeur requise pour le fort renforcement, par exem ple à la largeur d'un talon cubain, et les par ties de talon cubain g sont ensuite complétées.
.-près tricotage de la longueur de cheville nécessaire, on commence la conformation du tricot en mettant progressivement en fonc tionnement des aiguilles provenant du groupe inactif, puis aux endroits la. et la' du tricot de la jambe où l'élargissement est effectué, on effectue simultanément une imitation de diminution indiquée en i. et P. Lorsque la longueur nécessaire de jambe a été tricotée, un revers est produit et, si on le désire, un bord de picot peut être formé à la cassure du revers.
On conçoit qu'à la partie du cylindre à aiguilles où les aiguilles sont retenues dans la position inactive, on peut faire flotter le fil de tricotage et, lorsque le tricotage du tube a été complété, la partie de chute cons tituée par des fils flottants et indiqués en k est coupée, de même que le sont les deux parties l placées sous les pattes de talon c et la partie initialement tricotée a, la. ligne de coupe étant indiquée par un trait mixte.
Les bords de coupe des ébauches sont main tenant assemblés par couture au dos de la jambe, puis on ajoute une semelle et la pointe de pied de la manière bien connue; il est évi dent que la semelle ira est reliée aux bords intérieurs des pattes de talon c, comme le montre la fig. 3.
Une ébauche diminuée pour un bas com portant un pied français peut aussi être pro duite avec un tube sans couture. Dans la forme d'exécution représentée en fig. -1, la forme du pied et des zones qui y sont ren forcées est telle qu'elle crée une semelle ren forcée n et un bout de pied renforcé o, puis, après que l'ébauche a été découpée sur le tube, une courte coupe est faite le long de la ligne p, de chaque côté de l'emplacement du talon, et l'ébauche est rebroussée sur une barre de report et de là est amenée à un mé tier qui tricote les pattes de talon q.
Les bords intérieurs r et s sont ensuite assemblés sur une remailleuse. Cependant, si on le dé sire, le tube tricoté peut être produit de fa çon à former, lorsqu'il est découpé, une ébauche comprenant des pattes de talon, mais ne comprenant pas le cou-de-pied et la se melle (l'ébauche se terminant en consé quence sur la ligne de cou-de-pied) et les bords intérieurs des pattes de talon, puis le bord de l'ébauche le long de la ligne du cou de-pied est rebroussé sur des aiguilles d'un métier à pied, sur lequel le bout de pied et la semelle sont tricotés.
On va maintenant décrire une forme d'exécution du procédé de tricotage d'une ébauche diminuée sur un métier circulaire (métier à tube sans couture), à l'aide des fig. 5 Ï 7. Les aiguilles 1 (dont une est re présentée sur le côté droit de la fig. 5) com portent chacune deux languettes articulées placées l'une au-dessous de l'autre sur la tige de l'aiguille, ces aiguilles fonctionnant pour produire des mailles arrêtées ou liées.
Les aiguilles placées autour d'approxima tivement la moitié du cylindre à aiguilles comportent de longs bouts; le groupe d'ai guilles à long bout est indiqué par LBN dans la fig. 9. Dans la moitié ou partie res tante du cylindre, on utilise des aiguilles à court bout, mais celles-ci sont disposées en deux groupes indiqués en SBN, séparés par une courte partie ne comportant pas d'ai guilles, qui coïncide avec le milieu de l'ar rière de la jambe du bas. Les aiguilles à court bout sont des aiguilles de diminution et des ondes de diminution coopèrent avec elles.
La série d'aiguilles de diminution com prend aussi dés aiguilles qui sont destinées à être actionnées pour la diminution imita tion. Des ondes de renforcement coopèrent avec les aiguilles à long bout ou certaines prédéterminées de ces dernières et il est évi dent que des ondes peuvent être supprimées d'un certain nombre d'aiguilles de cou-de- pied qui ne sont pas nécessaires pour rece voir du fil de renforcement, par exemple lorsqu'on tricote des bas suivant les fig. 1 à 3.
Pour produire du tricot du type spécifié, on a prévu dans le métier des cames de com mande des aiguilles pour faire des mailles tricotées normalement et d'autres cames pour faire des mailles d'arrêt et arrêter lesdites mailles normales. Les cames normales sont représentées en 2 et les cames d'arrêt en 3 dans la fig. 5, la fourniture du fil formant les mailles normales étant indiquée en<I>NF</I> et la fourniture pour le fil des mailles d'ar rêt étant indiquée en LF. La fourniture de fil de renforcement est indiquée en SF.
On supposera qu'un bas est tricoté selon les fig. 1 à 3. L'aiguille à la droite de la fig. 5 est représentée dans une position inac tive avec son bout au niveau du chemin d'inaction 4, mais, lorsqu'elle est élevée dans la position de fonctionnement, le bout de l'ai guille parcourt le chemin 5. Lorsqu'on com mence à tricoter, les aiguilles à courts bouts sont pressées de façon à laisser ces aiguilles en fonctionnement pour produire la largeur de pied requise.
A cette fin, une came de dégagement 6, mobile radialement. est pro jetée dans le cylindre à cames d'une position de non fonctionnement dans une position de fonctionnement, de manière à amener toutes les aiguilles à parcourir ces cames et à. dé gager leurs mailles, ladite came étant ensuite retirée.
Après avoir passé sur la came de dé gagement 6, les aiguilles sont abaissées par une came 7 à la hauteur normale et ensuite les aiguilles à courts bouts passent par une came de dégagement 8 principale, de demi- épaisseur, sans être élevées par elle et elles sont abaissées dans la position d'inaction par une came d'abaissement 9, qui est déplacée radialement d'une position de non fonction nement dans une position de fonctionnement à cet effet.
Cependant, les aiguilles à long bout s'élèvent en glissant sur la came de dé gagement principale 8; en conséquence, elles manquent la came d'abaissement 9 et sont maintenues en fonctionnement; ces aiguilles parcourent les cames à trailles normales \@ et les cames à mailles d'arrêt 3 pour pro duire du tricot arrêté.
Le tricotage sur les aiguilles à long bout est effectué jusqu'à ce que la partie néces saire a de tricot soit produite, après quoi la fourniture de fil de renforcement SF est mise en action et les parties b de la pointe du pied sont produites.
Toutes les aiguilles devant être action nées pour recevoir du fil de renforcement comportent, placées sous elles, des ondes de renforcement 11 et normalement ces aiguilles sont soulevées à la hauteur représentée en pointillé pour recevoir un fil de renforcement du fournisseur SF en amenant les bouts 12 prévus sur les ondes de renforcement à s'éle ver et à glisser sur une came 13.
Cepen dant, afin de produire les zones de renforce ment progressivement réduites b (fig. 1 et 2), les ondes 11 appartenant aux deux groupes d'ondes de renforcement indiquées en S,<I>J</I> dans les fig. 6 et 7 sont abaissées une à une à partir des ondes les plus intérieures des- dits groupes, de façon que le nombre d'ai guilles fonctionnant pour recevoir le fil de renforcement soit progressivement réduit.
Pour plus de clarté seulement, les parties élargies 11 & , 11b des ondes 11 sont repré sentées dans les groupes d'ondes SJ. Ceci est effectué en prévoyant deux blocs cueilleurs 14 et 14a, le bloc 14 étant porté par un an neau 15 entourant le cylindre du métier et capable d'être tourné sur celui-ci, tandis que le bloc 14a est porté par un second anneau 16 monté de façon analogue sous le premier anneau 15, les deux anneaux 15, 16 tendant normalement à tourner en sens contraire sous l'action d'un ressort 17, de sorte que les deux blocs cueilleurs 14, 14a ont ten dance à s'écarter.
Ces blocs cueilleurs por tent des éléments cueilleurs articulés 18 et 18a d'un type connu, qui sont destinés à être déplacés par pivotement de bas en haut et de haut en bas par le mouvement coulissant vertical de plongeurs 19 et 19a dans les blocs. Lorsque les ondes appartenant aux aiguilles de renforcement doivent être abaissées pro- gressivement, une carne cueilleuse 20, portée par une partie fixe du métier, est déplacée vers l'intérieur dans une position voulue pour attaquer les plongeurs 19, 19a lorsque le cy lindre à aiguilles tourne.
Lorsque le plon geur 19 appartenant à un bloc cueilleur glisse sur la came cueilleuse 20, le cueilleur 18 est déplacé par pivotement de haut en bas et coopère avec l'onde 11 la plus intérieure d'un groupe d'ondes de renforcement pour l'abaisser d'une courte distance dans 1 < L po sition indiquée sur la fig. 6.
Ceci amène le bout 12, prévu sur l'onde abaissée, dans une position dans laquelle il coopère avec et des cend sous une came inclinée 21, puis, en ce faisant, l'onde abaissée est amenée à la po sition indiquée en 11c, en amenant la partie de l'onde de largeur réduite placée entre les parties élargies 11a, 11b, en face d'une saillie fixe en forme de coin 22 prévue sur le bloc cueilleur, ce qui permet à l'anneau 15 avec le cueilleur d'être déplacé autour du cy lindre dans la mesure d'une onde d'aiguille, puis elle place le cueilleur en position pour agir sur l'onde immédiatement adjacente lors du mouvement de rotation subséquent du cylindre.
De façon analogue, lorsque le cylin dre tourne, le plongeur 19a appartenant au bloc cueilleur suivant 14a coopère aussi avec la came projetée en avant 20 du cueilleur et l'onde la plus intérieure du second groupe d'ondes de renforcement est abaissée de ma nière à glisser en descendant le long de la came 21 de la manière susdécrite. Ceci per met à. la saillie fixe 23a prévue sur le bloc cueilleur 14a de se déplacer de la mesure d'une aiguille pour venir en prise avec l'onde suivante sous l'action du ressort 17 agissant sur l'anneau 16.
De cette manière, on con çoit que les ondes sont abaissées individuel lement une à une depuis le jeu intérieur des deux groupes d'ondes de renforcement et les aiguilles sont ainsi actionnées progressive ment pour ne pas atteindre le fournisseur. de fil de renforcement. Le cueillage des ondes de renforcement est continué jusqu'à ce que la conformation nécessaire des zones de bout de pied renforcées soit effectuée lors- que la came cueilleuse 20 est mise hors d'ac tion. Après que le nombre nécessaire d'ondes de renforcement est abaissé, les anneaux 15, 16 sont empêchés de continuer à tourner en sens contraires sous l'action du ressort 17, pour la raison qu'on a prévu des ondes ou organes fixes placés en 23, qui sont destinés à coopérer avec des organes de butée 24 pré vus sur les blocs cueilleurs.
Lorsqu'on désire remonter progressive ment les ondes de renforcement pour élargir graduellement les zones de renforcement, par exemple comme indiqué en e dans les fig. 1 et 2, les deux anneaux cueilleurs 15, 16 sont progressivement déplacés pas à pas en sens contraire à celui précédemment décrit, contre l'action du ressort 17, et les cueilleurs 18, 18a sont actionnés par pivotement pour éle ver les ondes une à une à partir du jeu su périeur de chaque groupe d'ondes SJ. Le procédé pour réaliser cela est illustré dans la fig. 7.
Une came cueilleuse inclinée 25 portée par une partie fixe du métier fait saillie vers l'intérieur dans une position de fonctionnement, de manière à coopérer avec les pistons cueilleurs 19, 19a lorsque le cy lindre tourne. Comme le montre le côté droit: de la fig. 7, le piston 19 a été abaissé par la came 25 et, en ce faisant, le cueilleur 1.8 a été élevé pour soulever l'onde la plus extérieure du groupe d'ondes d'une distance suffisante pour amener le bout d'onde 12 à coopérer avec et à glisser sur une came de soulèvement 26.
Ceci soulève l'onde à une hauteur suffisante pour amener l'aiguille coopérant avec elle à s'élever sur la came prémentionnée 13 et à recevoir le fil de ren forcement. Lorsque l'onde a été soulevée, sa partie inférieure élargie 11b est poussée sur la face inclinée de la saillie fixe 22 du bloc cueilleur 14 en déplaçant ainsi l'anneau 15 et le bloc eue illeur dans la mesure d'une ai guille contre l'action du ressort 17.
De fa çon analogue, lorsque le cylindre tourne, l'onde extérieure de l'autre groupe d'ondes de renforcement est soulevée et elle attaque la saillie inclinée 22a pour déplacer l'anneau 16 e t le bloc cueilleur 14a de la mesure d'une aiguille. Par ce moyen, lorsque chaque onde extérieure des deux groupes d'ondes est sou levée, les cueilleurs 18 et 18a sont amenés pas à pas en position pour élever l'onde im médiatement adjacente et, en conséquence, le nombre d'aiguilles soulevées à la position voulue pour recevoir le fil de renforcement est progressivement augmenté. Le rétrécisse ment progressif de la zone de renforcement comme indiqué en f est naturellement effec tué d'une manière analogue à celle décrite au sujet des zones de renforcement b.
Lors que la pleine mesure de renforcement est complétée, toutes les ondes de renforcement sont abaissées à la position de non fonction nement, c'est-à-dire dans une position dans laquelle elles n'agissent pas sur les aiguilles pour les élever dans une position voulue pour prendre du fil de renforcement.
Comme on l'a dit précédemment, la con formation est effectuée sur les aiguilles à bout court et, comme on le voit par les ébauches de bas représentées dans les fig. 2 et 4 cette conformation est effectuée par élargissement. Il est naturellement né cessaire pour cela que le nombre d'aiguilles en fonctionnement soit progressivement aug menté et que la partie du pourtour du cylin-. dre à aiguilles sur laquelle on fait flotter le fil soit diminuée de façon correspondante. En d'autres termes, l'intervalle ménagé entre les deux groupes d'aiguilles à court bout en fonctionnement est progressivement réduit.
La fig. 8 illustre un procédé pour ce faire. Des ondes 27 (fig. 5) qui sont avantageuse ment divisées dans leur longueur en deux parties portant l'une sur l'autre sont asso ciées avec les aiguilles devant être utilisées pour la conformation, c'est-à-dire les ai guilles à bout court.
Ces ondes 27 compor tent des parties élargies 27a et 27b entre les quelles se trouve une partie étroite 27c, puis, des cueilleurs 28, 28a, destinés à opérer sur lesdites parties étroites 27e sont articulés dans des blocs 29, 29a portés respectivement par des anneaux 30, 31; ces derniers entou rent le cylindre à aiguilles et tendent à tour ner sur lui sous l'action d'un ressort<B>32).</B> Les cueilleurs 28, 28a sont déplacés par pivote ment par le mouvement axial de pistons 33, 33a produit dans les blocs cueilleurs.
Lorsque la conformation doit être pro duite, une came cueilleuse 34 est déplacée radialement vers l'intérieur, de façon à coopé rer avec les extrémités supérieures desdits pistons axi.alement mobiles 33, 33a et, en ce faisant, à déplacer les cueilleurs par pivote ment et à produire un court mouvement de montée des ondes 27.
Ce mouvement est illustré dans la partie droite de la fig. 8 et le mouvement imprimé à l'onde placée le plus à, l'extérieur est suffisant pour amener un bouton 35 (fig. 5) prévu sur l'onde à une hauteur suffisante pour le faire venir en prise avec, une came 36 et s'élever sur cette came.
Le mouvement de montée imprimé à l'onde par la came 36 déplace la partie élar gie 27a de l'onde pour l'amener dans une position située au-dessus d'une saillie ou bu tée fige 37 prévue sur le bloc cueilleur et, en ce faisant, le ressort 32 tire l'anneau 30 avec le bloc cueilleur et les cueilleurs dans le sens circulaire de l'étendue d'une aiguille, c'est- à-dire dans une position dans laquelle l'onde immédiatement adjacente est soulevée au cours du tour suivant du métier.
Il est évi dent que lorsque la came 34 coopère avec le piston 33a et le second bloc cueilleur 29a, un fonctionnement analogue a lieu pour soulever une onde et avec elle une aiguille dans une position de tricotage.
A intervalles au cours de la conformation ou de l'élargissement du tricot, des marques ou coutures de conformation-imitation indi quées en i dans les fig. 1 et 2 sont égale ment formées et ceci est effectué en abais sant les ondes appartenant à des aiguilles sé lectionnées parmi les aiguilles à courts bouts. Les marques de conformation-imitation sont naturellement produites le long d'une ligne parallèle à et convenablement espacée de la ligne marginale du tricot conformé; en consé quence, les ondes devant être abaissées doi vent être espacées de la mesure d'un nombre convenable d'ondes de celles qui sont relevées pour la conformation.
Des cueilleurs pour la conformation-imitation sont représentés en 38 et 38a; ces cueilleurs sont portés par les blocs 29, 29a associés aux anneaux mobiles 30, 31 et ils sont déplacés à pivotement par le mouvement axial de pistons 39, 39a (fig. 8). Lorsqu'il y a lieu de produire une maille de conformation ou couture imitation, une came 40 (fig. 5) est projetée vers l'in-_ térieur d'une position de non fonctionnement dans une position de fonctionnement et elle déplace le piston 39 de bas en haut.
A son tour, ce piston 39 abaisse le cueilleur 38 et pousse une onde choisie vers le bas; les deux positions du cueilleur et de l'onde avant et après l'abaissement sont représentées dans la fig. 5. L'abaissement de l'onde sélectionné -)7 amène un bout 41 prévu sur elle à venir en prise avec le dessous incliné de la came d'a baissement 13 et, lorsque les aiguilles desti nées à la. conformation ou façonnage imita tion sont des aiguilles à courts bouts, elles ont passé la came de dégagement principale à. demi-épaisseur 8 sans être soulevées pour dégager et, en conséquence, elles passent pour recevoir le fil de mailles au fournisseur 2 sans dégagement.
Au cours de la production du revers, on peut désirer former un bord à picot à l'en droit où le revers est rabattu. A cette fin, les ondes d'aiguilles sont munies de bouts sup plémentaires 42 destinés à être attaqués par une petite came d'abaissement 10, qui est des tinée à être déplacée d'une position de non fonctionnement à. une position de fonctionne ment à. cet effet. Lorsque les bouts d'ondes 42 viennent en prise avec cette came 10, les ondes sont abaissées et les aiguilles sont abaissées pour ne pas atteindre les fourni tures de fil pendant un nombre prédéter miné de rangées. Les bouts à bord à picot 42 sont formés sur des ondes choisies seule ment, par exemple sur une onde sur quatre.
Les fig. 10 et 11 représentent les parties principales de 'ladite forme d'exécution du métier que comprend l'invention, constituée par un métier circulaire approprié à la pro- duction d'un bas conformé ou façonné comme décrit dans ce qui précède. L'une des carac téristiques distinctives de ce métier est que le tricotage est effectué d'un bout à l'autre par un mouvement circulaire, le mécanisme habituellement prévu sur un métier à bas sans couture pour tricoter par mouvement al ternatif étant supprimé.
Un arbre de commande principale 43, muni de poulies à courroie 44, porte un pi gnon 45 engrenant avec un autre pignon plus grand 46 monté sur un second arbre 47. Cet arbre 47 porte un pignon conique 48 (fig. 11) engrenant avec un autre pignon conique 49 pour commander le cylindre à aiguilles de la manière habituelle.
Des cames de commande des cueilleurs dé plaça.bles radialement sont prévues en des endroits convenables autour du métier. Deux de ces cames sont représentées en 20 et 34 dans la fig. 10;
elles sont supportées à cou lissement dans des blocs fixes ou consoles et sont destinées à se déplacer vers l'intérieur contre la résistance de ressorts en imprimant un mouvement de pivotement à des bras 50 coopérant avec des doigts descendants 51 et commandés à des moments prédéterminés à partir d'une roue ou tambour à broches 52 par l'intermédiaire d'une manivelle 53 ve- nanf; en prise avec. la périphérie de ladite roue. Un mouvement d'avancement circulaire est imprimé à cette roue ou tambour à bro ches 52 par un encliquetage.
Dans la forme d'exécution représentée, une roue à. rochet 54, filée pour tourner avec la roue à broches, est attaquée par un cliquet articulé 55 (fig. 11) supporté à une extrémité d'un le vier 56 pivoté en son milieu; l'autre extré mité de ce levier porte un galet 57 coopérant normalement avec une came 58 tournant avec le cylindre à aiguilles. En conséquence, à chaque tour du cylindre un mouvement d'a- vancement est imprimé à la roue à broches. Un tambour 59, muni de broches ou ergots placés en des endroits prédéterminés sur sa surface circulaire, est monté à rotation sur un côté de la. partie inférieure du métier.
L'une des fonctions de ce tambour est de produire un mouvement sélectif en amenant en et hors d'action les divers fournisseurs de fils, tandis qu'une autre de ses fonctions est de mettre hors d'action le mécanisme d'avan cement prévu pour la roue à broches 52 pré- mentionnée appartenant aux cames à cueilleurs. Ce tambour 59 est mis en rotation par intermittence par un bras de cliquet ar ticulé 60 coopérant avec un anneau ou disque denté 61 prévu sur le tambour, la griffe étant montée sur une courte broche 62,' qui est elle-même supportée à l'extrémité supé rieure d'un bras 63 fixé à son extrémité infé rieure à un arbre transversal 64 monté à ro tation.
La courte broche 62 porte aussi un galet 65 destiné à coopérer avec une came 66 montée sur ou tournant avec ledit pignon 46, de sorte qu'à chaque tour de ce pignon le tambour 59 reçoit un mouvement de ro tation partiel.
L'actionnement des fournisseurs de fil est assuré par un dispositif de transmission de mouvement convenable à partir d'un doigt articulé 67 porté par une broche transver sale 68 et comportant un nez portant sur la face du tambour. Cette broche transversale 68 porte, également monté sur elle, un le vier coudé 69, dont un bras porte sur le tam bour 59, tandis que l'autre bras est articulé à une extrémité d'une barre 70, dont l'autre extrémité est coudée de bas en haut pour ve nir en prise avec un doigt 71 prévu sur le levier porte-cliquet prémentionné 56.
La dis position est réalisée de façon que, lorsque le bras 69 vient en prise avec des broches ou ergots ou organes analogues prévus sur le tambour 59, une traction est exercée sur le levier porte-cliquet 56 pour l'empêcher d'être actionné par la came 58 et pour arrêter ainsi l'avancement de la roue à broches 52.
Une chaîne 72, recevant des mouvements d'avancement d'un cliquet articulé 73 coopé rant avec un anneau denté 74 sur lequel la chaîne passe, est placée à l'extrémité du tam bour 59. L'une des fonctions de cette chaîne 72 est de mettre en et hors de fonctionne ment le mécanisme d'avancement prévu pour le tambour 59, c'est-à-dire de mettre ce mé- canisme d'avancement hors d'action lorsqu'on le désire.
Un procédé pour ce faire consiste à disposer convenablement des saillants 75 sur cette chaîne, un nez prévu à l'extrémité d'un bras 76, pivoté en son centre, coopé rant avec ces saillants. L'extrémité opposée de ce bras 76 est reliée par une bielle 77 à ' un bras de manivelle 78 monté sur un man chon 79 entourant, de façon à pouvoir tour ner sur lui, un arbre transversal 64. Sur ce manchon 79 est également fixé un levier coudé 80, dont le bras supérieur 81 présente une extrémité biseautée 82 placée sous la partie venant en prise avec le pignon du bras de cliquet 60, qui fonctionne pour faire avancer le tambour.
Lorsque le bras articulé 76 coopère avec les saillants prévus sur la chaîne 72, le manchon 79 reçoit un mouve ment de rotation partiel et, en ce faisant, l'extrémité biseautée 82 du bras 81 soulève le bras de cliquet 60 hors de prise avec le pignon 61 et arrête l'avancement du tam bour 59. La chaîne 72 peut aussi fonction ner pour actionner des organes supplémen taires servant à mettre hors d'action l'encli quetage précédemment décrit qui imprime un mouvement de rotation à la roue à broches associée aux cames à cueilleurs.
A cette fin, des saillants convenablement espacés 83, dis posés sur la chaîne, coopèrent au moment voulu avec un nez 84 prévu sur un bras 85 porté par un manchon 86 monté à rotation sur la broche prémentionnée 68, ce manchon 86 portant aussi le levier coudé 69, dont un bras porte sur le tambour 59.
En consé quence, lorsque le nez 84 coopère avec un saillant 83, le levier coudé 69 reçoit un mou vement de rotation partiel sur la broche 68, puis le dispositif d'encliquetage actionnant la roue à griffes 52 est mis hors d'action de la manière précédemment décrite.
Bien que dans le métier décrit le méca nisme habituel pour tricoter par mouvement alternatif soit supprimé, un bas selon cette invention peut être fabriqué sur un métier circulaire qui comporte ce mécanisme. En pareils cas, des parties du bas, telles, par exemple, que les poches de talon et de bout de pied, peuvent être tricotées par mouve ment alternatif.
Un avantage d'un bas fabriqué avec du tricot du type spécifié et de la, manière dé crite dans ce qui précède est que la couture formée sur le dos de la jambe est sûre et n'est pas exagérément volumineuse. Ceci se produit parce qu'avec ce type de tricot les bords coupés ne sont pas aussi sujets à couler des mailles et à faire sauter la couture, qu'avec du tricot uni;
en conséquence, dans le bas selon cette invention, les mailles de la couture peuvent pénétrer dans le tricot très prés des bords de coupe. Supplémentairement, en raison du fait que la relation optimum prémentionnée est maintenue dans toute la jambe ou panneau, on conçoit qu'on ne ren contre pas de difficulté pour introduire des fils de renforcement en tout endroit désiré.