Appareil pour la teinture de tissus présentant de l'élasticité au moins dans le sens longitudinal. On sait combien les tissus élastiques réa lisés avec des fils de caoutchouc ou matière analogue spécifiquement élastique sont diffi ciles à teindre d'une manière régulière et cet inconvénient provient du contact intime entre les fils de caoutchouc et les fils de trame, con tact qui empêche la teinture d'imprégner com plètement les textiles, notamment à l'endroit du croisement des fils.
La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient, en ce sens que, pendant la teinture, le tissu est non seulement mis en large, c'est-à-dire étalé suivant sa largeur, comme on le fait habituel lement, mais soumis à un étirement apprécia ble dans le sens longitudinal ou à l & fois dans le sens longitudinal et dans le sens transversal, de telle sorte que les fils de caoutchouc en s'allongeant diminuent de vo lume et cessent d'être au contact intime des autres fils constituant le tissu; ce dernier peut ainsi être imprégné complètement par la teinture dans laquelle il est plongé.
La présente invention a donc-pour objet un appareil pour la teinture de tissus présen tant de l'élasticité au moins dans- le sens lon gitudinal, permettant de réaliser l'allonge ment du tissu, indiqué ci-dessus.
Cet appareil comporte une cuve pour la matière colorante et des moyens pour faire passer le tissu dans cette cuve, ces moyens comprenant deux dispositifs de mise en. large du tissu, l'un agissant sur le tissu avant qu'il reçoive la matière colorante et l'autre après qu'il l'a reçue.
Il est caractérisé en ce que ces dispositifs de mise en large du tissu compren nent chacun un rouleau sur lequel passe le tissu, en ce que ces deux rouleaux sont accou plés par un dispositif de liaison par con- trainte, tel que, par exemple, une transmis- sion à chaîne ou une transmission à engre nages, de manière à se mouvoir en synchro nisme et à rendre régulier le cheminement du tissu dans la cuve depuis l'un des rouleaux jusqu'à l'autre, et en ce que sur ce tissu agissent, d'une part, après son passage dans la cuve, des moyens propres à le tirer,
d'autre part, avant son passage dans cette cuve, des moyens propres à le freiner, afin de le faire cheminer sous tension dans ladite cuve.
Cet appareil peut être du type Jigger bien connu, dit appareil de teinture en large avec recul du tissu.
Ces dispositifs de mise en large peuvent en outre comporter un organe élargisseur, courbe, dit barre élargisse-use, avec des moyens de calage angulaire, pour produire une extension réglable du tissu dans le sens transversal.
L'appareil peut comporter, à la manière connue, respectivement en amont et en aval des dispositifs de mise en large, des rouleaux de réception du tissu, fonctionnant chacun alternativement comme rouleau envideur et comme rouleau dévideur avec ceci en plus que chacun de ces deux rouleaux peut être muni d'un tambour de frein lié .à lui par un méca nisme d'entraînement tel que le rouleau et le tambour de frein soient solidaires en rotation pour un seul sens de mouvement.
Des rames à pinces peuvent être éventuel lement utilisées lorsque l'allongement dans le sens transversal doit être très important, par exemple supérieur à 30 %.
La mesure de l'allongement peut être ef fectuée, aussi bien dans le sens longitudinal que dans le sens transversal, par le rapport des nombres de treillis ou réseaux par centi mètre, lorsque le tissu est à l'état non allongé et lorsqu'il est à l'état allongé.
Des moyens peuvent encore être prévus pour régulariser la teinture des bords du tissu élastique, de manière que ceux-ci ne soient pas plus foncés que le reste du tissu. Dans ce but, on peut effectuer un arrosage complé mentaire de la partie'centrale du tissu, c'est- à-dire de la partie du tissu s'étendant jusqu'à une certaine distance des deux bords.
On peut aussi munir le cylindre sur lequel s'enroule le tissu de flasques ou joues appropriées, qui suppriment le contact latéral de la masse de tissu enroulé avec l'espace environnant, ou en core produire: une compression- complémen- taire des bords du tissu, par exemple au moyen de deux petits cylindres ou foulards latéraux montés vers les extrémités des rou leaux des dispositifs de mise en large et con tre eux, lesquels foulards compriment les deux lisières du tissu.
L'appareil peut com porter, au lie- u de foulards latéraux, un fou lard unique s'étendant sur toute la largeur, agencé éventuellement pour produire une compression plus forte sur les bords qu'au centre ou bien seulement une raclette en caoutchouc disposée en regard de chaque rou leau de dispositif de mise en large et enle vant par pression, convenablement réglée sur sa longueur, l'excès de liquide que pourrait contenir le tissu principalement à l'endroit des lisières.
L'enroulement du tissu sur son cylindre peut être réglé de telle manière que sa largeur soit constante; dans ce but, l'appareil peut être muni de barres élargisseuses de position variable.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, quatre formes d'exécution de l'ap pareil objet de l'invention: La fig. 1 est une coupe verticale schéma tique partielle, d'une première forme d'exé cution; La fig. 2 est une coupe schématique verti cale d'une seconde forme d'exécution, le dis positif d'accouplement des rouleaux associés à des barres élargisseuses n'ayant pas été re présenté pour simplifier le dessin;
La fig. 3 est une vue en plan de l'appareil représenté à la fig. 2, ledit dispositif d'accou plement étant de même non représenté; Les fig. 4 et 5 sont des vues de détail mon trant les dispositifs de freinage associés aux rouleaux envideur et dévideur;
La fig. 6 est une coupe -par 6-6 de la fig. 5 La fig. 7 est une vue d'un détail à plus grande échelle de l'appareil selon la fig. 2, montrant la barre courbe élargisseuse; La fig. 8 est une vue en plan du dispositif selon la fig. 7; La fig. 9 montre une forme de barre élargisseuse; La fig. 10 montre en perspective un dis positif pour comprimer la lisière du tissu en roulé;
La fig. 11 est une coupe verticale de ce dispositif; Les fig. 12 et 13 sont des vues partielles de côté et en plan d'une troisième forme d'exécution de l'appareil, comportant un ré glage à main de la position angulaire de la barre élargisseuse, le dispositif d'accouple ment du rouleau avec le rouleau de l'autre dispositif de mise en large n'étant pas repré senté; La fig. 14 est une quatrième forme d'exé cution, dans laquelle chaque moitié de la barre élargisseuse est réglable.
Dans l'appareil représenté sur la fig. 1, le tissu b, élastique au moins dans le sens de la longueur, passe dans le bain de teinture d'une cuve a dans le sens qu'indiquent les flèches; il est soumis, du côté droit, à. l'action de moyens de traction, du côté gauche à l'ac tions de moyens de freinage non représentés.
La cuve porte, comme dans les appareils con nus, un cadre oscillant e aux extrémités du quel sont montées les barres élargisseuses fi, f2 et les rouleaux g', g'; le tissu passe comme il est indiqué sur ces barres et sur ces rou leaux.
Les rouleaux g1, g2 sont accouplés par un dispositif de liaison constitué par une chaîne u en prise avec des pignons dentés t', t2 calés sur les axes des rouleaux g', g2.
Grâce à cet accouplement ou liaison par contrainte, on a l'assurance que le tissu che mine régulièrement dans le bain de teinture. L'intérêt de cet accouplement devient plus grand encore lorsque le tissu se dévide avant teinture d'un rouleau freiné et vient s'envider après teinture sur un rouleau soumis à un couple d'entraînement.
Les rouleaux utilisés en pratique dans un tel appareil reçoivent une quantité importante de tissu en pièce et doivent être soumis à un moment de freinage élevé; ils doivent donc être très robustes et se présentent sous la forme de tambours massifs ayant une inertie appréciable, et lorsqu'ils sont chargés de tis- sus, ils sont alors capables d'emmagasiner une quantité importante d'énergie.
Si l'on tient compte de l'élasticité du tissu, on comprend que le phénomène suivant puisse se manifes ter quand le rouleau commandé entre en fonc tion, le tissu compris dans la boucle allant d'un rouleau à l'autre se tend plus qu'il ne le ferait si la vitesse de régime était atteinte, car le tissu doit vaincre non seulement la ré sistance engendrée par le frein, mais l'iner tie du rouleau freiné.
Lorsque ce dernier a acquis une certaine vitesse, la tension tend à diminuer, mais ne s'établit pas à la valeur qu'elle devrait acquérir, car le rouleau freiné, qui a été. lancé sous l'influence d'une tension élevée, dévide maintenant trop de tissu; la tension baisse exagérément, la vitesse du rou leau freiné diminue et les mêmes phénomènes se renouvellent et peuvent devenir pério diques.
Dans l'appareil selon fig. 1, la liaison des rouleaux gi, g2 permet de s'affranchir de l'influence préjudiciable de l'inertie des rou leaux sur la régularité de la tension du tissu et, par suite, sur la qualité du produit.
L'angle d'enroulement du tissu b sur ces rouleaux g', g2 est faible, mais suffisant pour donner, bien que leur surface soit unie, une adhérence-avec le tissu assez forte pour amor- tir efficacement et supprimer la périodicité nuisible au déroulement comme spécifié ci- dessus et obtenir un déroulement continu du tissu à vitesse constante.
Un avantage particulièrement intéressant de la conjugaison par chaîne des rouleaux g', <B>9</B> 2 est la suppression du "cirage" des pièces de tissu élastique. En effet, auparavant, les inégalités cycliques de déroulement produi saient, comme déjà indiqué, des inégalités de teinture et même, dans certains cas, des glis sements de la trame. Mais ce n'était pas le seul inconvénient: les inégalités de déroule ment produisent des frictions entre elles, des couches successives enroulées sur les cylin dres.
Ces frictions produisaient à la surface du tissu des traces comparables à des traces de limace. Ces mêmes traces pouvaient éga lement être produites lorsque le mauvais fonc- tï onnement du rouleau dévideur produisait, à certains moments, un arrêt d'un rouleau g' ou g<B><I>'</I></B>, le frottement -du tissu sur le rouleau immobile produisait également du cirage.
Tout cirage des pièces disparaît par la conjugaison des rouleaux g1, g2.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 2 à 5 du dessin, l'appareil, du type Jigger; comprend une cuve a formant bain de teinture et dans laquelle passe le tissu b qui se déroule d'un rouleau d pour s'enrou ler sur un rouleau c;
chacun desdits rouleaux joue alternativement le rôle d'envideur et de dévideur, l'entraînement ayant lieu par un arbre de transmission m avec pignon d'angle n o et un embrayage à clabots ou autre organe p représenté sur la fig. â.
Sur la cuve est figé le cadre oscillant e aux extrémités duquel sont montées les barres élargisseuses <B><I>fi,</I></B> f z et les rouleaux de guidage y l, g2, les rouleaux g', g2 sont accouplés l'un à l'autre par un dispositif de liaison impéra tif, non représenté, qui peut être le _ même que celui montré en fig. 1.
Les rouleaux en- videurs et dévideurs sont clavetés sur des ar bres ci,<I>dl</I> freinés par des tambours c2, d2 sou mis à'l'action de rubans de freinage<I>h, i</I> com mandés par des poids<I>k,</I> 1.
Un encliquetage à rochet cg, d3 ou autre dispositif d'entraînement dans un seul sens est interposé entre chacun des arbres cl, d' et le tambour de frein correspondant c2, d2, mais les roues à rochet ont des- dentures inversées, de sorte que les dispositifs d'entraînement agissent en sens inverse.
Dans ces conditions, les deux freins<I>h k</I> et<I>i</I> l étant constamment en prise, on produit un freinage énergique du rouleau d en cours de dévidage en laissant au contraire libre le rouleau d'envidage c, de telle sorte que ce dernier peut être entraîné par l'arbre de trans mission m et exerce une traction sur le tissu b.
Cette traction, agissant à l'encontre de l'ef fort de freinage produit par le frein i <I>1,</I> pro voque un allongement du tissu_b dans le sens longitudinal, par déformation élastique des fils dudit tissu et ce n'est que lorsque l'al longement a atteint une valeur déterminée (fonction de l'importance du freinage) que le tissu b se déplace pour s'enrouler sur le rou leau c, en se dévidant du rouleau d.
Le tissu passe donc dans la cuve a non pas seulement 'tendu à plat et au large comme pour les tis sus ordinaires composés de fils inextensibles, mais à l'état d'allongement, cet allongement pouvant atteindre .un pourcentage relative ment important. A titre d'indication, on peut signaler que les efforts de freinage peuvent atteindre une tonne et plus.
En pratique, on règle les moyens propres à tirer le tissu et les moyens propres à le freiner, de telle manière qu'entre - les deux rouleaux des dispositifs de mise en large, le tissu se trouve allongé dans une proportion allant de 15 à<B>100%</B> et même davantage.
Lorsque tout le tissu est envidé sur le rouleau c, on effectue l'opération de déroule= ment du tissu en sens inverse, les dispositifs d'entraînement reportant automatiquement le freinage d'un rouleau sur l'autre. .
Pendant que le tissu b passe dans le bain, il est non seulement à l'état allongé, mais il est bien développé dans le sens transversal grâce aux barres<B><I>fi, f',</I></B> convexes extérieure ment (fig. 8).
Il est possible de régler l'in clinaison de chacune desdites barres, de ma nière à l'effacer ou au contraire à lui donner une position angulaire appropriée, le réglage ayant lieu de préférence par une commande micrométrique, comme indiqué sur les fig. 7 et 8, au moyen d'une vis q agissant sur une roue<I>r</I> calée sur l'axe<I>f</I> de rotation de la barre fi ou f'. - .
Il y a lieu de remarquer que lorsque la barre a la position voisine de= celle représen tée sur la fig. 7, elle produit, en raison de la tension donnée au tissu b, un élargissement du tissu, de telle sorte que ce dernier en s'ou vrant laisse pénétrer le bain de teinture jus- qu'au plus profond du tissu.
La barre élargisseuse peut être prévue amovible sur un cadre oscillant solidaire de la "roue<I>r</I> et de l'axe<I>f,</I> en sorte qu'une fois le réglage trouvé, la 'barre élargisseuse peut être enlevée de son support et remplacée par un rouleau non cylindrique de profil analo gue à celui indiqué en f 3 sur la fig. 9.
Il est désirable, pour obtenir une teinture aussi régulière que possible, de travailler avec un allongement aussi constant que possible. Niais une cause naturelle s'y oppose: les dia mètres des rouleaux en-videurs et dévideurs, qui augmentent et diminuent respectivement, faisant ainsi varier le freinage et l'allonge ment qui en résultent.
Un semblable inconvé nient n'existe pas dans les appareils de tein ture en large connus tels que le Jigger tel qu'utilisé jusqu'ici, car il n'était besoin que d'une "mise en long", c'est-à-dire un passage régulier, sans pli.
Pour la plupart des tissus même, on utilisait des dispositifs spéciaux destinés à réduire au minimum cette tension nuisible, et l'on était arrivé à construire des appareils dits "sans tension". Dans les appa reils décrits ci-dessus, au contraire, on pourra régulariser le couple de freinage automati quement, par exemple en utilisant un frein à ruban, tendu non pas par un poids libre, mais par l'intermédiaire d'un levier sur le quel le poids pourra coulisser;
le déplace ment automatique de ce poids pourra être obtenu par un rouleau tâteur s'appuyant constamment sur l'un des rouleaux de tissu et commandant par ses déplacements le dépla cement du poids.
De façon à réduire au minimum la néces sité de ce réglage et dans certains cas sim ples à l'éviter, on pourra augmenter le dia mètre des rouleaux de tissu autant que faire se peut, en doublant, par exemple, ou même en triplant les diamètres habituellement em ployés. De cette façon, la différence relative de tension par suite des variations de dia mètre des rouleaux .sera considérablement di minuée, surtout lorsque l'appareil sera uti lisé avec des longueurs de pièces relativement faibles.
Il est bien entendu que, par un réglage approprié, on peut utiliser suivant le besoin l'allongement et l'élargissement combinés, ou bien l'allongement seulement.
Les rouleaux de réception du tissu pour raient être accouplés par une transmission comprenant des moyens propres à autoriser une différence de vitesse angulaire entre ces rouleaux; ces moyens peuvent consister en un différentiel.
Avec les teintures faites suivant les pro cessus ordinaires, les appareils décrits per mettent d'obtenir: a) Un parfait unisson par suite de la sup pression des différences de serrage dues aux différentes tensions de la trame, sur la chaîne; b) La suppression .des cassures qui se pro duisent généralement à la teinture sur les tis sus lourds; c) Une pénétration parfaite; d) Un tissu intact et sans .déplacement;
e) Une régularisation du tissu par suite de l'action combinée de l'allongement et de l'élargissement du tissu pendant le passage dans le bain de teinture à haute température. Cette régularisation s'explique par la dimi- nution des tensions des fils de caoutchouc sous l'influence de la chaleur et la remise en place des fibres textiles végétales ou animales sous l'influence de l'allongement et dé l'élar gissement.
Cette dernière action permet d'obtenir des tissus d'une platitude parfaite malgré les ir régularités de la matière première, alors que sans extension le tissu terminé a encore un aspect cloqué et gondolé très défavorable.
Pour diminuer l'influence préjudiciable que peut exercer sur le déroulement du tissu l'inertie des rouleaux, on peut, dans certains cas, diminuer le diamètre des rouleaux dont la masse est, en fait, concentrée principale ment près de la jante.
On peut aussi, dans le même but, accou pler au rouleau en cours de dévidage un ré gulateur de tout type connu modifiant le freinage du rouleau en fonction de la vitesse de ce dernier et tendant à uniformiser cette vitesse.
Un inconvénient classique de la teinture au Jigger est "l'effet de bord" qui consiste en une teinture plus foncée des lisières du tissu. La constitution spéciale du tulle élastique, plus perméable aux liquides, vient exagérer ce défaut.
Il devient donc nécessaire, pour le tulle élastique, d'en effectuer une correction aussi complète que possible, et dans ce but, sans chercher à supprimer les causes qui pro duisent le renforcement de la teinte des li sières, on peut se contenter de compenser cette teinture plus foncée des bords par une augmentation de l'intensité de couleur de toute la partie centrale.
Pour cela, on arrose cette dernière seule, avec le bain de teinture lui-même, que l'on pompe dans le fond de la barque à travers des grillages de filtration; le liquide est envoyé par. des robinets en nom bre suffisant à des ajutages, répartis le long de l'axe et au-dessus de chaque cylindre.
On peut aussi chercher à s'attaquer à la cause elle-même du phénomène en adaptant sur le cylindre, de chaque côté du tissu en roulé, des joues réglables. Elles transforme ront le cylindre en une espèce de grande bo bine et supprimeront le contact latéral de la masse du tissu avec l'espace environnant, évi tant ainsi toute circulation anormale de li quide dans le tissu par capillarité.
Ou bien on produira sur la tranche une compression destinée à chasser le liquide qui aurait tendance à s'y accumuler, par tous pro cédés appropriés permettant une compression aussi régulière que possible de cette tranche et des premiers centimètres de largeur du tissu.
Dans le dispositif selon les fig. 10 et 11, la compression du rouleau de tissu V est as surée sur les bords par application d'un tissu caoutchouté o1 tendu convenablement par des poids q1.
On peut aussi appliquer sur cette tran che, une surface large et obtenir qu'elle com prime le tissu aussi régulièrement que possi ble, par exemple par l'intermédiaire de le viers chargés de poids à leur extrémité et travaillant les uns à côté des autres. Dans l'un et l'autre cas, il faudra obtenir des poids une action dont la composante transversale vers le centre de la masse soit assez grande:
On peut encore adjoindre à chaque rou leau élargisseur tel que f 3, et de chaque côté de chacun d'eux, un petit cylindre ou foulard appliqué contre lui par tous moyens convena bles. Les deux foulards latéraux ainsi réali sés comprimeront les deux lisières du tissu sur une assez grande largeur pour obtenir l'effet désiré. On peut aussi prévoir un fou lard unique s'étendant sur toute la largeur de l'appareil et agencé éventuellement de ma nière à produire une compression plus forte sur les bords du tissu que dans la partie cen trale.
Ce foulard pourrait être remplacé par une raclette en caoutchouc disposée en regard de chaque rouleau de barre élargisseuse et en levant par pression (convenablement réglée sur sa longueur) l'excès de liquide contenu dans le tissu principalement à l'endroit des lisières.
L'effet de bord ou de lisière décrit ci- dessus se complique dans les tissus extensibles en largeur d'une différence de teinture des bords, non régulière, du fait que, pendant l'enroulement, la largeur du tissu ne reste pas constante. Les inégalités ainsi produites peuvent être plus graves encore que l'effet de lisière proprement dit.
Pour y remédier; on peut faire varier l'in tensité d'action des barres élargisseuses <B><I>f',</I></B> f 2 en modifiant leur position angulaire. Dans ce but, on peut commander l'extrémité formant axe de chaque barre, telle que f 1 par un levier <B>si</B> muni d'une poignée d'arrêt s'; le levier si s'engage par son extrémité inférieure dans un trou de la barre élargisseuse et l'on comprend qu'en déplaçant le levier on modifie l'incli naison de la barre et par suite l'action de celle-ci.
Dans la forme d'exécution représentée à la fig. 14, la barre élargisseuse est eu. deux tronçons f tourillonnant autour d'un-support central v; @à l'extrémité de chaque tronçon est figé un levier s ;
on peut ainsi faire varier l'inclinaison de chaque demi-barre f et obte nir un réglage parfait de chacune des lisières et cela permet aussi de compenser la tendance qu'a souvent le tissu à se déplacer dans son ensemble vers la droite ou vers la gauche.