Procédé pour la division d'une substance grasse, en vue de l'amener à l'état pulvérisé, et appareil pour la mise en oeuvre de ce procédé. La présente invention se rapporte à un procédé pour la division d'une substance grasse, par exemple d'un liquide combustible, en vue de l'amener à l'état pulvérisé, et à un appareil pour la mise en couvre de ce procédé.
Le procédé suivant l'invention permet de réaliser d'une manière pratique, et sans avoir recours à un dispositif mécanique, la pulvé risation par exemple d'huile, en vue de l'uti lisation de celle-ci dans cet état, à tous les besoins industriels ou autres. Il se caracté rise en ce qu'on introduit la substance grasse, à l'état fluide, en môme temps que de l'eau, dans une chambre de pulvérisation chauffée depuis l'extérieur, ces deux liquides venant en contact avec les parois de chauffe de la dite chambre de pulvérisation, grâce à quoi il se produit, par suite de caléfaction de l'eau, un jaillissement de celle-ci qui entraine avec elle des particules de la substance grasse étendue sur les parois de chauffe de ladite chambre de pulvérisation.
L'appareil pour la mise en oeuvre du pro cédé suivant l'invention se caractérise en ce qu'il comporte une chambre de pulvérisation étanche ayant des parois de chauffe inté rieures planes et étant pourvue, d'une part, de moyens d'admission permettant d'intro duire simultanément dans celle-ci la substance grasse à l'état fluide et de l'eau, ces deux liquides étant destinés à venir en contact avec lesdites parois de chauffe de la cham bre de pulvérisation, en vue de la division de la substance grasse par l'eau amenée à jaillir par suite de caléfaction et, d'autre part, de moyens de débit servant à l'échap pement du mélange de substance grasse et d'eau à l'état pulvérisé.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, quelques formes d'exécution de l'appareil suivant l'invention.
Les fig. 1, 2 et 3 montrent, en coupe verticale, une première forme d'exécution de l'appareil, pendant trois phases différentes du procédé de pulvérisation d'un combustible liquide; Les fig. 4 et ô montrent, d'une manière similaire, deux variantes de l'appareil de pulvérisation destinées à servir, respective ment, de source d'alimentation à un appareil de chauffage et à un moteur à combustion interne, et La fig. 6 montre; en coupe verticale par tielle, un appareil de chauffage alimenté en liquide combustible amené à l'état pulvérisé dans l'appareil représenté à la fig. 4.
L'appareil représenté aux fig. 1 à 3 et servant à la pulvérisation d'un liquide com bustible comporte une chambre de pulvérisa tion 2 au-dessus de laquelle sont disposés des réservoirs 3 et 4 contenant l'un, 3, de l'eau et l'autre, 4, le liquide combustible destiné à être pulvérisé.. Ces réservoirs sont reliés à la chambre 2 par des tuyaux 5 et 6 pourvus de robinets 7 et 8 permettant de régler l'admission des deux liquides destinés à être introduits simultanément dans la chambre 2. Cette chambre est chauffée par une source 9 qui est en contact direct avec une des surfaces planes, 10, ces surfaces constituant l'enveloppe de la chambre 2. La surface 10 est normalement chauffée à une température d'environ 120' C ou plus.
En examinant la fig. 1, on remarque qu'une goutte d'eau 11 et une goutte de liquide combustible 12 tombent simultanément sur la surface 1'0; la goutte de liquide combus tible 12 (fig. 2), venant en contact avec la surface chauffée 10, s'étend sur cette der nière par suite de sa viscosité et se trans forme en une pellicule très mince. Le liquide combustible en forme de pellicule se chauffe, mais ne s'évapore pas, parce que la tempé rature de la surface 10 est au-dessous de celle, par exemple 500 C, à laquelle le li quide combustible s'évapore.
La goutte d'eau 12, par contre, en tombant sur la pellicule de liquide combustible, rentre tout de suite en caléfaction, attendu que la température de la pellicule de combustible est supérieure à celle, par exemple 105 C, qui est n6ces- saire pour vaporiser l'eau dans l'état sphé- roïdal dans lequel elle se trouve. Il en ré sulte un jaillissement de l'eau et les fines particules d'eau 13 projetées dans toutes les directions entraînent avec elles des par ticules de liquide combustible, de façon à produire la division ou pulvérisation de ce dernier, comme il est indiqué à. la fig. 3.
Le mélange d'eau et de liquide combustible, à l'état pulvérisé, peut s'échapper par une tu bulure de sortie 14 et peut être soumis en suite, si on le désire, à la vaporisation on à la gazéification, suivant le but dans lequel le liquide combustible est destiné à être employé.
La fig. 4 montre un appareil permettant de pulvériser, d'une manière similaire à celle qu'on vient d'expliquer, un liquide combusti ble, par exemple du mazout, et ensuite de le gazéifier dans le but de s'en servir-pour le chauffage d'une chaudière qu'on a repré sentée à la fig. 6. Comme on peut le voir à la fig. 4, la chambre 2 est renfermée; ici, dans une enveloppe 15. La surface de chauffe de la chambre 2 est augmentée par l'adjonc tion de tuyaux 16. La chambre 2 est en communication avec une chambre de sur chauffe constituée par une portion élargie 17 du tuyau de sortie 14.
Un courant d'air chaud partant de la source de chaleur 9 est conduit à travers l'appareil depuis le bas au haut de celui-ci, de façon à chauffer tant bien la chambre de surchauffe 17 que la chambre de pulvérisation 2. Comme on l'a déjà fait remarquer, le liquide combustible est amené à l'état pulvérisé dans la chambre 2 doit il s'échappe pour pénétrer dans la chambre de surchauffe 17. Ici un gaz est formé par la dissociation plus ou moins com plète de la vapeur d'eau et du liquide com bustible, ce gaz ainsi obtenu étant recueilli à la sortie de la chambre de surchauffe pour être utilisé dans le but qu'on a expliqué plus haut.
Dans l'appareil suivant la fig. 5, la cham bre de pulvérisation 2 est placée dans une enveloppe 18 intercalée, dans le chemin de circulation de gaz chauds, par exemple des gaz d'échappement d'un moteur à combustion interne. Le liquide combustible destiné à être pulvérisé et à servir de produit d'alimenta tion à un moteur à combustion interne, est fourni par un ajutage 19, placé dans un car burateur 21, et l'eau par un ajutage 20. Les deux liquides arrivent simultanément sur la paroi 10 de la chambre 2 et le phénomène déjà décrit produit la pulvérisation du liquide combustible qui pénètre par le tuyau 14 dans les cylindres du moteur.
Les proportions d'eau à utiliser varient suivant la nature de la substance grasse à l'état fluide que l'on désire pulvériser et peu vent être déterminées par l'expérience. Elles varient par exemple de '/4 à 11/2 pour la pulvérisation des résidus de pétrole.