Cisaille actionnée par un fluide sous pression. La présente invention a trait aux cisailles capables de couper des barres métalliques de section quelconque et destinées à être ac tionnées par un moteur.
On conna"it,déjà des cisailles de ce type qui sont munies d'un embrayage; l'ouvrier est alors obligé de présenter aux couteaux la barre à cisailler, puis de commander l'em brayage; il y a donc deux opérations distinc tes -d'où une notable perte -de temps. Dans d'autres cisailles, les couteaux se ferment et s'ouvrent continuellement à une cadence ré gulière dépendant de -la vitesse du moteur.
L'ouvrier :doit observer cette cadence et atten dre une période d'ouverture des couteaux pour présenter la barre à couper; l'attente de cette période d'ouverture peut ne pas être considérable, mais elle provoque une perte de temps notable lorsqu'elle se produit un grand nombre,de fois.
La présente invention a pour but d'éviter ces inconvénients et de réaliser une cisaille dans laquelle la coupe de la barre commence automatiquement aussitôt que celle-ci est présentée entre les couteaux sans que l'ou vrier ait à manoeuvrer un organe quelcon que de commande.
A cet effet, la cisaille suivant l'inven tion comporte un couteau immobile et un couteau solidaire d'un piston mobile dans un cylindre et soumis à l'action d'un fluide Mo teur qu'une pompe refoule continuellement dans ce cylindre, -et à l'action antagoniste d'un ressort, l'orifice d'échappement dudit cylindre étant contrôlé par une soupape qu,! La pression du fluide tend à fermer et qu'un ressort tend à ouvrir, ce ressort de soupape étant relié au piston, de façon que sa ten sion augmente à mesure que le piston est dé placé par le fluide moteur.
La tension de ce ressort étant convenable ment réglée par rapport à la poussée que le fluide exerce sur la soupape fermée, il ar rive que, si la cisaille fonctionne à vide, la- dite poussée est surmontée au bout d'une faible course du piston et la soupape d'échap pement s'ouvre, laissant le piston être re poussé par le ressort respectif, d'où résulte un mouvement de va-et-vient du couteau m'o- bile de petite amplitude et rapide.
Par con tre, lorsqu'un objet résistant est introduit entre les couteaux, la tension du ressort de soupape, bien que croissant avec le déplace ment du piston, ne surmonte pas la poussée du fluide sur la soupape tant que la résis tance opposée à l'avancement du piston pro voque une augmentation de pression du fluide dans le cylindre, de sorte que la coupe a lieu et ce n'est qu'à l'achèvement du se-- tionnement que la pression du fluide tombe et laisse 1a soupape -d'échappement s'ouvrir et le couteau mobile s'écarter de nouveau du couteau immobile.
En pratique, la tension du ressort de soupape et la position du -couteau immo bile seront réglées -de façon que l'intervalle entre les deux couteaux lors du fonctionne ment à vide soit alternativement un peu plus petit et un peu plus grand que l'épaisseur de la barre à cisailler, de sorte que celle-ci pourra être introduite aisément entre les couteaux et sera cisaillée aussitôt.
Deux formes d'exécution de la cisaille suivant l'invention vont être décrites en ré férence au dessin annexé, à tire d'exemple; dans lequel: La fig. 1 est une -coupe longitudinale axiale d'une première forme de la -cisaille au moment où une barre est introduite; La fi-. 2 est une coupe transversale sui vant la ligne II-II de la fig. 1; La fig. 3 est une coupe horizontale faite suivant la ligne III-III,de la fig. 1;
La fig. 4 est une coupe semblable à celle de la fig. 1, aucune barre n'étant placée entre les couteaux; La fig. 5 est une coupe analogue à celle de la fig. 4, les organes occupant une posi tion différente; La fig. 6 montre une seconde forme d'exé cution de l'invention; La fi-. 7 esf une coupe transversale sui vant la ligne VII-VII de la fig. 6.
La cisaille représentée aux fig. 1 à 5 comporte un cylindre de presse pneumatique ou hydraulique b avec un orifice d'arrivée d et un orifice d'échappement m, un piston e. sur lequel un fluide sous pression agit en opposition avec un ressort<I>7, </I> et dont la tige<I>f</I> porte à son extrémité le couteau mobile g. Le couteau fixe i est porté par une vis ;j tra versant une butée c solidaire du cylindre.
Chaque couteau est fixé sur une pièce g' ou i' munie .d'un doigt vertical d2 ou i2 qui glisse dans une rainure c' du bâti et qui l'empêche de tourner, bien que cette pièce 9l ou i' soit montée dans un logement cylin drique de la tige de piston fou de la vis ,j respectivement.
Une soupape d montée dans le piston e en face de l'orifice de sortie na est reliée au piston par un ressort ta agissant par trac tion. L'orifice m communique avec un réser voir o dans lequel la pompe e aspire le fluide sans pression pour le comprimer de nou veau.
Le fonctionnement est le suivant: La pompe a envoie constamment et régulièrement le fluide sous pression par l'orifice d dans le corps de pompe b et ce fluide pousse le piston e à l'encontre de l'action du ressort k. La pression exercée par la pompe -et la force des ressorts k et n, sont réglées de telle façon que, si aucune barre n'est introduite entre les couteaux i.
et g, la poussée du fluide sur la soupape l soit tout d'abord, au début du mouvement en avant du piston e, supérieure à la force de traction du ressort 7z., de sorte que -cette soupape reste fermée, puis la tension du ressort. ra croissant, la soupape est écartée de l'orifice na, laissant s'échapper le fluide sous pression et per mettant au ressort k de ramener à sa po-si- tion de ,départ le piston et. la soupape l qui vient à nouveau fermer l'orifice :
d'é chap- pement m. Le cycle est alors terminé et le mouvement de va-et-vient du piston se re produit -de même. La pression du fluide et les forces des deux ressorts<I>k</I> et<I>n</I> sont de plus réglées de façon que le déplacement al ternatif du piston soit très limité, de l'or dre de ,deux millimètres et demi à trois. mil limètres, et suffisamment rapide pour que le piston puisse être considéré comme étant animé d'une série de pulsations.
On règle à l'aide de la vis j la position du couteau i relativement à celle du couteau y de manière que leur intervalle maximum soit supérieur d'environ deux millimètres à, l'épaisseur de la barre à ,cisailler.
Grâce à ce réglage de l'intervalle des couteaux et à celui de la vitesse des pulsa tions, on peut introduire presque instanta nément et très facilement la barre que l'on présente entre les couteaux.
Le piston e est alors empêché par la barre à couper la d'avancer aussi rapidement que précédemment et la pression dans le corps de la presse b augmente suffisamment vite pour que la traction du ressort n, lorsqu'elle com mence à agir, soit insuffisante pour vaincre la pression du fluide compresseur sur la sou pape 1, de sorte que celle-ci reste fermée pen dant le restant de la course .du piston, c'est- à-dire jusqu'à ce que la barre h ,soit complè tement cisaillée.
Par contre, aussitôt que la barre,est cisaillée, la pression du fluide dans le corps de pre*ss,e diminue brusquement et ne contrebalance plus la traction du ressort sa qui devient assez forte pour arracher la sou pape 1 de son siège, ce qui provoque l'échap pement du fluide compresseur par l'orifice m, le retour du piston à sa position initiale et le recommencement de son mouvement de pulsation jusqu'à ce qu'une nouvelle barre soit présentée entre les couteaux.
Suivant la forme d'exécution de la cisaille représentée par la fig.- 6, le ressort n est monté -de telle sorte qu'il agisse sur la sou pape 1 par compression et le ressort. hélicoï dal<I>k</I> est remplacé par un ressort<I>p</I> en lame en forme de V tendant û s'ouvrir et 'à écarter les extrémités de la vis jet de la tige f en s'appuyant sur elles par l'intermédiaire de pièces q, q' qui portent les couteaux g et<I>i</I> et qui sont logées dans des alvéoles circulai- res ménagés dans les extrémités de la vis j et de la tige<I>f ;
</I> le ressort<I>p</I> est engagé à frot tement doux dans une mortaise r pratiquée dans le bâti et ses branches empêchent les pièces q, q' de tourner l'une par rapport à l'autre, assurant ainsi le parallélisme des couteaux malgré les rotations éventuelles de la vis j par rapport à la tige<I>f.</I>
Le fonctionnement est le même que dans le cas précédent.
Dans la forme d'exécution décrite, la ten sion .du ressort n varie directement avec la distance entre le piston et la soupape, mais on conçoit facilement qu'on pourrait au be soin adjoindre entre la soupape et le piston un dispositif mécanique quelconque propre à modifier la tension du ressort n agissant pour fermer la soupape suivant toute loi dé sirée en fonction du déplacement du piston. On peut aussi prévoir des dispositifs de ré glage quelconques propres à modifier la ten sion initiale du ressort n.