Carburant à base d'alcool déshydraté, procédé pour sa fabrication et installation pour la mise en oeuvre de ce procédé. La présente invention se rapporte à un carburant à base d'alcool déshydraté, à un procédé pour sa fabrication et à une installa tion pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Le carburant est caractérisé par un mé lange d'alcool .déshydraté, d'acétylène, d'acé tone et d'éther éthylique.
Le procédé est caractérisé en ce qu'on fait réagir de l'alcool hydraté sur du carbure de calcium et, la réaction achevée, ajoute de l'acétone.
L'installation est caractérisée en ce qu'ielle comprend au moins un appareil déshydrateur destiné à recevoir le carbure et l'alcool hy draté et relié à une chaudière.
Le carburant aura, de préférence, la -com position suivante:
EMI0001.0007
En <SEP> volume <SEP> o/o <SEP> En <SEP> poids <SEP> /o
<tb> Alcool <SEP> déshydraté <SEP> à <SEP> 99 3 <SEP> (99 <SEP> à <SEP> 99,7) <SEP> 93 <SEP> à <SEP> 95 <SEP> 93,3 <SEP> à <SEP> 95,3
<tb> Acétone <SEP> 796-798 <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 1 <SEP> à <SEP> 2,5 <SEP> 1;01 <SEP> à <SEP> 2,51
<tb> Acétylène <SEP> dissous <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> gaz <SEP> 6 <SEP> à <SEP> 10 <SEP> 0;
9 <SEP> à <SEP> 1,5
<tb> volumes
<tb> Ether-oxyde <SEP> d'éthyle <SEP> à <SEP> 736-738. <SEP> . <SEP> 2 <SEP> à <SEP> 4,0 <SEP> 1,7 <SEP> à <SEP> 3,7
<tb> Ammoniaque <SEP> à <SEP> 28 <SEP> <SEP> B <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> . <SEP> 0,3 <SEP> à <SEP> 0,5 <SEP> 0,29 <SEP> à <SEP> 0,49 La densité du liquide marque 795 à 796 à 15 ' salis présence de corps acides ou sul furés; l'eau contenue par litre n'est que de 3 à 8 gr par litre, soit 0,4 à 1,0 % en poids.
L'éther, qui est. en faible -quantité, pro vient de l'éthérification de l'alcool à haut degré. L'introduction, en cours de. fabrica tion, de corps basiques ou de sels, tels que chaux, sels de soude ou sels de plomb, per met l'absorption des corps acides à l'état libre ou combiné et des corps sulfurés. Une très légère addition d'ammoniaque permet la. lieu- tralisation -des produits acides qui pourraient se former ultérieurement.
Le dessin ci-annexé représente, à titre d'exemple, deux installations conformes < i. l'invention pour la mise en oeuvre du procédé sus-indiqué, Dans le schéma. de fig. 1, le liquide à. dés- livdi-atcr est monté en charge dans le bac .i par l'intermédiaire d'une pompe ou d'un monte-jus, puis se rend dans le bac à flotteur 1, qui maintient un niveau constant d'alimen tation.
Par l'intermédiaire du tuyau t et du robinet Ii à cadran, l'alcool se réchauffe dans le réchauffeur B, à. 30 environ, température mesurée par le thermomètre T; de là, il est introduit dans le déshydrateur D et pénètre dans un vase, de volume calculé, qu'il rem plit; un siphon communiquant avec l'ajutage rotatif L est placé à demeure dans ce vase et permettra une évacuation presque instanta née chaque fois d'un même volume d'alcool d'alimentation. Le carbure de calcium est in troduit par la trémie K.
Le liquide s'écoulant par à-coups brus- ques enlève la. .chaux produite (celle-ci étant plus lourde que l'alcool) et l'entraîne à tra vers un tamis métallique formant grille à la partie inférieure du déshydrateur. II n'y a. aucune difficulté à cette opération, la. chaux présentant un état clé division extrême par suite de son mode (le formation.
Par un dé bit visible S, on peut se rendre compte du coulage; le liquide débarrassé d'eau, mais chargé de chaux hydratée, est envoyé à une des deus chaudières F ou G de distillation et d'épuration (à l'aide de réactifs spéciaux s'il est nécessaire) par l'intermédiaire des deux vannes V; ces chaudières sont chauffées par double fond et munies d'agitateurs à palettes permettant, vers la fin de l'opération, par suite du mouvement qu'ils impriment à la. chaux, d'éliminer de ce produit, le chauffage aidant, toutes traces d'alcool.
On peut épu rer le liquide alcoolique et le débarrasser de toutes traces de sulfures et phosphures en le faisant passer sur des réactifs; de cette façon, il est loisible de recueillir la chaux sèche qui a encore sa valeur marchande. Les vapeurs produites se condensent dans k# réfrigérant H et sont. mesurées dans I'é- prouvette de coulage 1.
L, dispositif permet de remonter le liquide de la chaudière F ou C sur le déshydrateur D, sous forme de vapeurs, par l'intermédiaire du tuyau L', du réfrigé rant C et du tuyau 11' relié à celui réunis sant B à T. Les dernières parties de liquide distillé peuvent contenir quelques traces de chaux; on les utilisera dans l'opération sui vante, et ainsi (le suite.
L'acétylène libéré accompagné éventuelle ment d'autres vapeurs et gaz passe dans le réfrigérant F, à serpentin à axe horizontal: par le tuyau 11' les vapeurs condensées re tournent dans le déshv drateur. Les traces d'alcool qui auraient pu être entraînées par le gaz sont retenues par un lavage méthodi que à l'eau que l'on fait subir à l'acétylène et ceci dans une colonne à barbotage: dans le bas de la colonne, on trouve un flegme 'a haut degré, que l'on peut utiliser par la. suite.
L volume journalier de ce flegme est minime; -cette colonne placée < i la suite du ré#frigArant B n'est pas représentée sur le dessin.
Le gaz acétylène se rend à un atelier spé cial pour être utilisé ultérieurement; la. réac tion s'opère à la pression atmosphérique; on alimente l'acétone à continu dans l:# chau dière en activité par l'intermédiaire du bac Q et d'un jeu de tuyauterie et robinetterie.
Il est adjoint des ateliers de fabrication d'acétone et d'éther sulfurique.
Dans le schéma représenté en fi,-. 2, qua tre déshy drateurs sont disposés en cascade et comportent des moyens de séparation de la chaux de manière -i accélérer en toute sécu rité les opérations décrites ci-dessus.
Le dispositif représenté permet d'éliminer la plus grande partie de la chaux au fur @,t à mesure de sa production; cette matière, inu tile pour ,la réaction pourrait devenir même nuisible, si on la laissait se déposer sur le 'carbure, par suite de fausse manoeuvre par exemple.
Pour obtenir ce résultat, on dispose en cascade les quatre déshy drateurs, dont les dimensions peuvent être réduites comparées à celles du déshydrateur de fig. 1.
Le fonctionnement se fait comme suit: Le liquide, après avoir été chauffé à l'aide du serpentin ou réchauffeur B, se rend au déshydrateur Dl et s'y déshydrate partielle- ment, le liquide entraînant la chaux produite (en petite quantité) est récupéré dans le bac Zl; au bout d'un certain temps, la plus grosse partie de la chaux se dépose à la partie infé rieure de -ce séparateur et est reprise par une vis sans fin f ; cette chaux se déverse par un canal clos c dans une chambre ou chaudière de distillation munie d'un agitateur.
L'alcool partiellement déshydraté im prègne la chaux, mais la proportion en est faible par rapport au débit; l'alcool légère ment louche est réchauffé dans le serpentin Bl et se rend au deuxième déshydrateur D2, et ainsi de suite. Le dernier déshydrateur D'' ne possède pas de bac séparateur, ni réchauf feur, mais le liquide déshydraté se rend direc tement à. une chaudière de distillation F ou G.
La. chaux imprégnée d'alcool à divers de- gTés sortant des séparateurs est épuisée dans une chaudière unique non représentée sur le dessin, mais analogue aux chaudières F ou G.
Avant la distillation, on peut ajouter un peu d'acétylène que la présence d'acétone per met de dissoudre.