Anvers, Belgique.
La présente invention concerne un procédé pour monter une pierre précieuse, en particulier un diamant,dans un matériau de monture en vue d'obtenir un article de joaillerie, comme par exemple une bague, un bracelet, un pendentif, une broche, un médaillon, une boucle d'oreille et similaires; la présente invention concerne également les articles de joaillerie obtenus selon ce procédé.
Depuis très longtemps, des articles de joaillerie sont fabriqués en ce qu'une pierre semi-précieuse ou une pierre précieuse qui anciennement
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taillée, soit unie à un métal précieux convenable afin d'obtenir un article de joaillerie qui pour son effet global esthétique dépend de la valeur et de l'élégance du matériau utilisé pour la sertissure ou la monture et de la couleur ou du feu de la pierre précieuse. Jusqu'à présent, cette fixation de la pierre précieuse et du matériau de monture s'effectue de manière que la pierre précieuse soit fixée sur le métal précieux ou'de manière générale sur le matériau de monture dans un cas à l'aide d'au moins trois griffes solidaires du matériau de monture, c'est-à-dire que le prolongement du matériau de monture, qui s'étend à partir du corps central, sertit la pierre précieuse sur des parties plus ou moins importantes de sa surface et la maintient de cette manière.
Dans d'autres cas, une telle pierre est maintenue par un sertissage périphérique sur le matériau de monture.
Une telle façon d'opérer pour fabriquer des objets de joaillerie suppose que le matériau de monture utilisé soit suffisamment souple ou malléable; de plus, une grande habilité est nécessaire pour fixer la pierre précieuse au matériau de monture. Il se produit quelquefois qu'en plaçant la pierre dans la sertissure formée par le matériau de monture, la pierre soit endommagée ou, en particulier lorsque le matériau de monture est particulièrement mou, n'est pas suffisamment fixée ce qui peut entraîner une perte de la pierre.
Dans ce genre de sertissure, il est particulièrement désavantageux que la quantité de matière qui nécessairement recouvre la pierre et qui la retient de cette manière, arrête un pourcentage important de la lumière incidente et de l'éclat ce qui est particulièrement regrettable dans le cas de brillants, d'autant qu'une protection limitée est réalisée. Ainsi, précisément les brillants montés dans les bagues se salissent au cours du temps de manière importante sous l'effet des poussières
et du savon et un nettoyage est soit difficile,soit impossible du fait qu' il peut se produire que la pierre doive être retirée de la sertissure pour éliminer la poussière qui se trouve derrière elle . La réduction de la lumière incidente par une telle sertissure peut dans le cas de pierres de grande dimension être de l'ordre d'environ 5 % et pour des pierres relativement petites jusqu'à pratiquement 30 %.
Tout ceci est désavantageux, en particulier du fait que la pierre précieuse, lorsqu'il s'agit par exemple de brillants, ne peut jamais être vue avec sa beauté et sa forme totale dans la sertissure et doit être par conséquent examinée dans le matériau de monture et le plus souvent seulement sur sa surface.
La présente invention vise à éviter les inconvénients du procédé connu et de fournir un procédé pour monter une pierre précieuse, par laquelle on peut réaliser un objet de joaillerie dans lequel la pierre est prot�gée de manière absolue des influences étrangères et du salissement et puisse cependant être vue de tous côtés et garantir une lumière incidente maximale.
Pour atteindre ce but, la présente invention part du principe des procédés connus prémentionnés et est caractérisée en ce que le matériau de monture comporte une découpe supérieure aux dimensions de la pierre, et que la pierre est ancrée dans la découpe à l'aide d'une matière synthétique claire l'entourant au moins en partie immédiatement de manière que la matière synthétique serve d'une part comme sertissure pour la pierre précieuse et d'autre part, comme pièce intermédiaire solidaire avec le matériau
de monture extérieur.
Un tel procédé présente un grand nombre d'avantages du fait que
la pierre est maintenue dans le matériau de monture qui peut être par exemple un métal précieux en semblant "flotter" dans celle-ci et en
étant accessible de tous côtés à l'observation et à la lumière incidente, tout en étant totalement séparé des influences extérieures. Egalement le travail préparatoire du matériau de monture peut être réalisé sans difficulté et peut par conséquent être exécuté par du personnel n'ayant pas
reçu de formation particulière du fait qu'uniquement les découpes doivent être réalisées dans le matériau de monture en concordance avec la forme
de la pierre précieuse et qu'ensuite la pierre, soit simultanément,soit avant l'introduction de la matière synthétique claire et placée dans le matériau de monture et est pour ainsi dire scellée à l'aide de la matière synthétique claire.
Finalement, il peut être avantageux de polir la matière synthétique claire et on obtient un objet de joaillerie dans lequel la pierre précieuse qui de préférence est un diamant taillé, est suspendue pour ainsi dire librement du fait que l'on pourrait supposer qu'il est disposé sans aucun contact avec la matière qui l'entoure; par suite de l'accessibilité libre de tous côtés, on obtient un aspect particulièrement remarquable.
Dans le cas des objets de joaillerie obtenus selon ce procédé, une pièce intermédiaire en matière synthétique claire sert de véritable sertissure qui enchâsse immédiatement la pierre et l'entoure étroitement en étant solidaire de celle-ci de manière que la pierre ne puisse ni tomber ni être endommagée d'aucune manière. La liaison entre la matière synthétique et la matière de sertissure avec le matériau de monture qui l'entoure présentent une résistance mécanique remarquable de manière à obtenir une fixation plus précise et sûre de la pierre précieuse avec le matériau de monture qu'il n'était possible de réaliser jusqu'à présent.
On songera à cet égard seulement à la possibilité que dans le mode d'exécution selon l'état de la technique, on reste accroché avec une partie des griffes entourant extérieurement la pierre précieuse à un objet extérieur lors d'un mouvement brusque involontaire, provoquant la pliure des griffes et la perte de la pierre précieuse.
Une telle possibilité est bien entendu totalement exclue pour des objets de joaillerie obtenus selon l'invention.
D'autres caractéristiques et modes d'exécution de l'invention font l'objet des sous-revendications et seront décrits ci-après.
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rant aux figures annexées, le procédé selon l'invention de même que le montage et l'effet d'un objet de joaillerie obtenus selon ce procédé.
Les figures représentent :
Figure 1, un premier exemple d'exécution pour la fixation d'une pierre précieuse dans un matériau de monture qui l'entoure, et Figure 2, un mode d'exécution selon une variante.
Le matériau de monture qui lorsqu'il comporte une ou plusieurs pierres précieuses, constitue l'objet de joaillerie à proprement parler, porte le repère 1 dans les deux figures et peut être cunstitué en un métal <EMI ID=3.1>
précieux quelconque tel que l'or, l'argent, le platine ou peut être constitué en d'autres matériaux qui peuvent avec la pierre précieuse, créer un effet global esthétique satisfaisant.
Dans ce matériau de monture qui peut être une création esthétique et qui peut présenter toutes les formes de bijouterie telles que celles d'un collier, d'un médaillon, de boucles d'oreilles, d'une bague, d'un bracelet et similaires, on prévoit une découpe 2 qui selon la figure 1 est simplement constituée par un évidement et qui dans le cas de la figure 2 est constituée par un alésage complet. La découpe peut en principe présenter une forme quelconque en section droite, la forme circulaire étant cependant préférée pour des pierres précieuses telles que les diamants taillés en brillants.
Si l'on souhaite par exemple disposer un brillant dans le matériau de monture de la figure 1, la découpe s'étend d'abord sur une distance prédéterminée A avec une forme cylindrique et ensuite présente une partie conique 3, auquel cas dans le mode d'exécution spécifique représenté, le demi-angle d'ouverture du cône est de 42[deg.]; de cette manière, le brillant peut être sans difficulté introduit par sa pointe dans la découpe et ensuite on procède au scellage à l'aide d'une charge 4 de matière synthétique claire. La matière synthétique se fixe après son durcissement de manière absolument durable et solide, aussi bien avec la pierre précieuse
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matériau de monture, ce qui permet de réaliser un ancrage absolument sûr de la pierre précieuse dans le matériau de monture.
Dans ce cas, également la table 5 du brillant 6 ainsi monté peut être recouverte de matière synthétique de manière que le diamant soit complètement recouvert dans le matériau de monture par la sertissure; sans accès par l'extérieur et ceci de manière permanente sans que des particules de poussières puissent y entrer; il est cependant également possible que la pierre précieuse, dans le cas particulier le diamant 6, ne soit introduite dans le matériau de monture de manière que sa surface 5 se trouve dans le même plan que la surface extérieure du matériau de monture 1 et que par conséquent en ce point il n'y ait pas de recouvrement par la matière synthétique claire.
On doit noter que la sertissure de matière plastique claire accroît encore les propriétés de réfraction lumineuse du diamant du fait que de la lumière est admise de tous côtés, ce qui donne un aspect particulièrement remarquable de la pierre précieuse qui est ainsi <EMI ID=5.1>
montée. Comme matière synthétique on peut utiliser toutes matières plastiques claires, c'est-à-dire transparentes, en particulier présentant la transparence du verre parmi lesquelles on peut citer par exemple le verre acrylique ou des types correspondants convenables de résines à deux composants. Dans ce cas, la matière plastique est introduite à l'état liquide dans la découpe 2 du matériau de montage après quoi la pierre précieuse y est introduite; après durcissement, le scellage ou sertissure ainsi formé est finalement poli.
Par conséquent, l'observateur a l'impression que la pierre précieuse est pratiquement disposée sans que s'exerce l'effet de son poids dans le matériau de support et y est maintenue par des forces indécelables, du fait que la matière synthétique claire n'est que visible lors d'un examen très précis, en particulier lorsque la surface 5 n'est pas recouverte.
Dans le mode d'exécution de la figure 2, l'impression est encore plus surprenante du fait que le matériau de monture est alésé sur toute
sa profondeur et que la pierre précieuse ne comporte pas de liaison avec le matériau de support qui l'entoure mais semble à l'observateur non averti être maintenue comme par des forces magiques. A cet égard, il faut noter que la matière synthétique claire 4 a uniquement comme mission de remplacer la sertissure qui anciennement était constituée par une partie solidaire du matériau de monture <1>. Dans le mode d'exécution de la figure 2, la fabrication se réalise en ce que le matériau de monture est déposé sur un fond plan ou présentant une forme correspondante et que la table de la pierre précieuse est disposée dans la découpe de telle manière que la table se trouve sur et dans le même plan que le support ?.
Dans l'espace libre restant, on remplit une matière synthétique claire qui est totalement transparente et qui ne présente pas de trouble ou de pailles ou stries. L'effet qui résulte d'un tel montage de la pierre précieuse est particulièrement frappant, esthétiquement attirant et donne un effet de légèreté qui se marque particulièrement lorsque les pierres précieuses sont disposées en une série ornementale dans le matériau de monture. Le matériau de monture peut, comme on l'a déjà indiqué, être constitué par un métal précieux ou un matériau quelconque convenable, il peut être également lui-même transparent.
Le procédé selon l'invention permet par conséquent la sertissure d'une pierre semi-précieuse ou précieuse mais également de paillettes quelle que soit leur destination ou leur forme de manière que la taille, la qualité et la couleur de la pierre précieuse soient utilisées de manière optimale. On comprendra que le matériau de monture entourant jusqu'à pré-w< �.w.----
sent la pierre peut. être remplacé dans la mesure où le goût actuel le demande.
REVENDICATIONS
1. Procédé pour monter une pierre précieuse, en particulier un diamant, dans un matériau de monture en vue d'obtenir un article de joaillerie, comme par exemple une bague, un bracelet, un pendentif, une broche, un médaillon, une boucle d'oreille et similaires, caractérisé en ce que le matériau de monture ccmporte une découpe supérieure aux dimensions de la pierre, et que la pierre est ancrée dans la découpe à l'aide d'une matière synthétique claire l'entourant au moins en partie immédiatement de manière que la matière synthétique serve d'une part comme sertissure pour la pierre précieuse et d'autre part, comme pièce intermédiaire solidaire avec le matériau de monture extérieur.