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"Perfectionnements aux cardes pour l'industrie textile".
La présente invention est relative, d'une part à un nouveau procédé pour le cardage des fils et, d'autre part, à une disposition nouvelle des cylindres à garnitures de cardes pour la mise en oeuvre de ce procédé.
Sur certaines cardes de type bien connu, on utilise un tambour d'un diamètre de l'ordre de 125 centimètres qui tourne à une vitesse comprise entre 70 et 150 tours par m9inute, ainsi qu'une série de cylindres travailleurs d'un diamètre voisin de 20 centimètres tournant à des vitesses de l'ordre
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de 5 à 10 tours par minute. Cela fait apparattre entre le tambour et les travailleurs, un rapport surface/vitesse de l'ordre de 90/1. Le travail "effectué par les machines de type traditionnel consiste à maintenir les fibres par chaque cylindre travailleur tandis qu'elles sont soumises à un pei- gnage très énergique de la part des dents ou pointes du tam- bour principal. Cette action brutale a souvent comme résultat de rompre les fibres et de les rouler en boutons.
Le principal but de l'invention est de fournir une ac- tion plus douce et progressive sur des fibres enchevêtrées, action qui est au moins aussi efficace que le procédé connu en ce qui concerne l'ouverture, et qui diminue le nombre des ruptures de fibres ainsi que la tendance à former des boutons,
Suivant le procédé de cardage selon l'invention, les matières fibreuses sont avancées sur un premier cylindre à garniture de carde, à travers une zone où il coopère avec un second cylindre de cardage qui tourne en sens inverse du premier à une vitesse périphérique inférieure de 30% à 100% mesurée à la pointe des dents, le second cylindre ayant ses dents inclinées vers l'arrière par rapport à son sens de ro- tation,
si bien que les matières fibreuses apportées par le premier cylindre sont poussées entre les dents du second à l'entrée de la zone de coopération des deux cylindres, puis tirées hors des dents du second cylindre pour revenir sur les dents du premier à la sortie de la zone de coopération, la matière étant transportée pratiquement en totalité par le premier cylindre sans passer autour du second.
Avant de décrire l'invention plus en détail, il convient d'insister sur les différences essentielles de fonctionnement
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entre ce nouveau procédé et la marche habituelle d'un sys- terne connu à tambour et à cylindres travailleurs. Dans les installations connues, la majeure partie de la matière pré- sentée par le tambour principal au cylindre travailleur est éloignée du tambour pour passer sur le travailleur où on la soumet à une action de peignage ou d'ouverture très dure sous l'effet des pointes du tambour tandis qu'elle est re- tenue sur le travailleur.
Si l'on rencontre une boucle de laine ou un groupe de fibres enchevêtrées, on observe un déchirement en deux parties dont l'une reste entre les dents du travailleur tandis que l'autre, incluse entre les pointes du tambour, est entraînée par celui-ci puis soulevée par un volant qui permet à un cylindre débourreur, ou bien de la saisir entièrement, ou bien de la séparer à nouveau en deux parties dont il achemine l'une tandis que l'autre demeure entre les dents du tambour principal. Il peut arriver que les fibres soient extraites du travailleur par un peigne déta- cheur puis envoyées à nouveau sur le tambour principal, En définitive, cette disposition connue est caractérisée par une accumulation de matière sur le cylindre travailleur.
Dans le procédé selon l'invention, on n'observe aucune agglomé- ration de fibres sur le cylindre qui joue le rôle de travail* leur; les pointes de ce dernier restent théoriquement pro- pres sauf dans la zone de coopération avec ce qui constitué l'équivalent du tambour principal. (Il est bien évident pour un spécialiste qu'une petite quantité de fibres peut demeurer sur le travailleur et tourner avec lui sur la por- tion qui jn'intériesse pas la zone de coopération avec le tata bour, mais ceci est purement accidentel et, en utilisant le
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procédé selon l'invention} on peut compter que cette partie du "travailleur" reste propre).
Dans ce qui précède, on a fait allusion à un "tambour" et à un "cylindre travailleur". Ces termes ont été utilisés pour expliquer la différence nettement visible existant entre le cardage conventionnel et le procédé selon l'inven- tion. Toutefois, étant donné que le fonctionnement est en- tièrement différent de l'effet "travailleur-tambour" connu. les deux cylindres ou tambours seront référencés ci-dessous comme étant simplement le premier et le second cylindres; le premier cylindre sera celui qui fait avancer la matière et il sera par conséquent analogue à un "tambour", tandis que le second cylindre coopère avec le premier pour four- nir l'effet de cardage, si bien qu'il rappelle un "tra- vailleur" de type connu.
Une analyse plus détaillée des différencesmontre que l'action des pointes ou dents des deux cylindres sur la matière est entièrement différente, et plus particulièrement moins sévère que dans le cas du procédé traditionnel. Sui- vant la méthode objet de l'invention, les diamètres des cylindres, les angles d'inclinaison des dents et les vites- ses de rotation des cylindres sont tous choisis pour fournir l'action douce qui est essentielle à l'invention, et sui-. vant laquelle, à l'entrée de la zone de coopération, les fibres sont poussées entre les dents du second cylindre alors qu'elles en sont retirées du côté de la sortie.
Pen- dant ce passage à travers la zone de coopération, les bou- cles ou groupes de fibres se trouvent ouverts et étendus,
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contrairement à l'effet de rupture observé sur des cardes du type connu. De plus, grâce à l'action spéciale des deux cylindres, la matière n'est plus profondément repoussée entre les pointes du tambour; au contraire, on laisse environ la moitié de sa masse foisonner à la surface du tambour si bien que le prochain cylindre travailleur peut agir sur la matiè- re et poursuivre le processus d'ouverture.
On va maintenir examiner en détail plusieurs facteurs qui jouent un rôle dans l'obtention du résultat par mise en oeu- vre du nouveau procédé de cardage selon l'invention.
Il est entendu que dans toute la description qui va sui- vre, les valeurs indiquées pour les diamètres sont mesurées sur les sommets des pointes de la garniture de carde, tandis que de la même façon les surfaces circonférentielles corres- pondent au niveau des sommets des pointes. Les angles d'in clinaison des dents ou pointes sont mesurés entre un tronçon effectif de ces dents et la tangente à la circonférence dé- crite par les sommets des dents.
Diamètre du "tambour" ou premier cylindre!., Des essais confirmés par la théorie montrent que ce paramètre a relati- vement peu d'influence sur ce nouveau procédé de cardaqe. La méthode a été essayée avec succès sur une machine pourvue d'un tambour de type connu d'un diamètre voisin de 125 cm La plupart des expériences ont été effectuées sur des "tam- bours" ou premiers rouleaux beaucoup plus petits. On est descendu jusqu'à des diamètres de 20cm seulement. L'effet d'ouverture s'améliore lorsqu'on réduit le diamètre du tam- bour, et l'on peut descendre jusqu'à la limite imposée par des
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conditions techniques de réalisation; il est donc préférable d'utiliser un tambour de relativement petit diamètre.
On com- prendra qu'un avantage supplémentaire de l'invention provient de ce que l'usage d'un tambour de petit diamètre permet de construire une carde beaucoup moins encombrante que les ma- chines de type habituel.
Diamètre du second cylindre. Il s'est avéré intéressant d'utiliser un ou plusieurs cylindres de ce genre dont les diamètres ne sont pas supérieurs à 35 cm environ. En-dessous d'un diamètre de 5 cm, on rencontre des problèmes de construc- tion, alors qu'au-dessus de 35 cm l'effet d'ouverture dégénère rapidement. Etant donné qu'on a déjà indiqué que la dimension du premier cylindre ne constitue pas un paramètre important, on comprendra que le rapport des diamètres du second et du pre- mier cylindres ne constitue pas une valeur critique. Cependant, la plupart des essais expérimentaux ont été réalisés avec un premier cylindre d'un diamètre double de celui du second cy- lindre.
Vitesses superficiellesrelativesa; Il est bien entendu es- sentiel qu'il existe une différence entre les vitesses super- ficielles des deux cylindres, sinon les matières ne seraient soumises à aucun effet de cardage. Il s'est avéré nécessaire de choisir pour le second cylindre une vitesse superficielle qui ne soit pas inférieure à 30% de celle du premier cylindre.
Un autre différence évidente entre le procédé selon l'invention et le cardage habituel provient de ce que sur les machines de type connu la vitesse superficielle est de l'ordre de 50 à 100 fois celle du travailleur.
Angle d'inclinaison des dents. Tout ce qui vient d'être
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'dit concernant le diamètre du second cylindre et les vitesses superficielles relatives suppose que les pointes de la garni- ture de carde sont inclinées par rapport à la tangente au cercle décrit par leurs extrémités, l'angle d'inclinaison étant préférablement situé entre 55 et 75 . Plus particuliè- rement, il est en général souhaitable d'adopter un angle de 65 .
Coefficient de frottement. Le coefficient de frottement entre les fibres et les pointes de la garniture de carde joue également un rôle dans le choix des conditions de travail op- tima. Si ce coefficient est supérieur à la moyenne, on devra augmenter l'angle d'inclinaison des pointes du second cylindre et vice et versa.
De même, une carde selon l'invention pour l'industrie textile comprend un premier cylindre muni d'un* garniture de carde qui coopère avec une second cylindre également revêtu d'une garniture de carde en vue d'assurer l'ouverture des fibres, puis un troisième cylindre à garniture de carde ayant un rôle de nettoyage ou de débourrage, si bien que les fibres sont transférées sur ce troisième cylindre, un quatri- ème cylindre étant enfin prévu pour coopérer avec le second en vue de le débourrer et d'en recueillir les fibres. Le qua- trième cylindre est disposé de façon à coopérer avec le second pour jouer un rôle d'ouverture.
Ainsi, chacun des quatre cy- lindres participe, soit à une action de nettoyage et à un ef- fet d'ouverture, soit à deux effets de débourrage, tandis qu'on définit quatre arcs de coopération entre les différentes paires formées par les quatre cylindres.
Le dessin annexé, donné à titre d'exemple, permettra de
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mieux comprendre l'invention, les caractéristiques qu'elle présente et les avantages qu'elle est susceptible de pro- curer: fig. 1 est un schéma montrant la zone de coopération eptre deux cylindres à garniture de carde qui fonctionnent suivant le nouveau procédé objet de l'invention. fig. 2 est une vue d'ensemble schématique de la carde. fig. 3 est un schéma d'ensemble d'une variante de réa- lisation possible de la carde. fig. 4 est un schéma d'un dispositif d'alimentation susceptible d'être utilisé sur une carde de type connu. fig. 5 montre le système d'alimentation d'une machine selon l'invention.
On a représenté en fig. 1 une partie de deux cylindres 10-12 qui coopèrent et sont revêtus chacun d'une garniture de carde. Ces cylindres ont le même diamètre dans l'exemple illustré et, comme indiqué par les flèches, ils tournent suivant des directions opposées. Ainsi,. le long de l'arc de coopération c'est-à-dire celui qui est situé entre les positons A et B, les surfaces garnies de pointes sur les deux cylindres se déplacent dans la même direction générale.
La démultiplication de commande des deux cylindres est telle que lorsque le cylindre 10 tourne à 60 tours par minute, le cylindre 12 tourne à 100 tours par minute. Par conséquent le cylindre 12 a dans tous les cas la plus grande vitesse superficielle.
Les dents ou pointes du cylindre 10 sont inclinées vers l'arrière par rapport au sens de rotation, et l'angle que chacune d'elles forme avec la tangente à la circonférence
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décrite par les sommets des pointes est de 65 environ au niveau du plan qui contient les axes des deux cylindres (c'est-à-dire suivant la ligne X - Y). Les pointes du cylin- dre 12 sont inclinées vers l'avant par rapport à leur sens. de rotation, et l'angle qu'elles forment avec la ligne X - Y est de 60 .
On considérera maintenant les deux pointes 10aet 12a dont les extrémités parviennent à la position d'entrée A. La tan- gente X - Y passe par les positons A et B. A la position A, la pointe 10a est inclinée par rapport à la tangente com- mune X - Y d'un angle égal à (65 - D) soit, dans le présent ### cas particulier, d'un angle voisin de 56 : par contre, la dent 12a du cylindre 12 est inclinée par rapport à la tangente ; commune X - Y d'un angle (65 + F), soit ici environ 71 .
Pari conséquent, si des fibres sont amenées à la position A sur le cylindre 12, elles se trouvent retenues par les pointes du cylindre 10, étant donné que ces dernières sont inclinées à cet endroit suivant un angle plus aigu par rapport à la tan- gente commune X - Y Ceci résulte du fait que les fibres pi- quées sur les pointes dont l'angle est le plus aigu, rencon- trent pour glisser hors de ces pointes et leur échapper, da- vantage de difficultés qu'elles n'ent ont pour effectuer la même opération sur les pointes formant un angle moins aigu.,
Par conséquent, les groupes de fibres retenus par les pointes du cylindre 10 sont ouverts ou étirés sous l'action des pointes du cylindre plus rapide 12; les fibres individuelles se trouvent allongées.
Il doit être entendu que tout au long de cette description, le terme "ouvrir" concerne également le lissage des fibres individuelles.
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A la position B, chaque dent 10b du cylindre 10 est in- clinée d'un angle (65 + E), approximativement égal à 76 , par rapport à la tangente X - Y, tandis que face à cette mê- me tangente une dent 12b du cylindre 12 est inclinée de (60 - G), soit ici approximativement 53 . Par conséquent les pointes du cylindre 12 débourrent les fibres du cylindre 10 étant donné que les pointes du cylindre 12 sont plus in- clinées par rapport à la tangente X - Y et se déplacent plus vite que cel es du cylindre 10. On comprend qu'entre les po- sitions A et B les matières soient soumises à une action d'ou- verture et d'étirage lorsqu'elles passent entre les cylindres 10 et 12.
Toutefois, cette action est d'un type nouveau pour autant que chaque groupe de fibres se trouve transféré du cy- lindre 10 au cylindre 12; de plus, durant ce transfert, le groupement de fibres est ouvert et lissé, mais non pas dé- chiré en deux parties et bourré entre les pointes des cylin- dres comme cela apparaissait sur les cardes de type connu.
L'effet obtenu selon l'invention est plus efficace tout en restant moins brutal que sur les installations précédemment connues. Le reste de la surface du cylindre 10 demeure re- lativement propre, par suite de l'action de débourrage ob- servée à la position B. Le nouveau système d'ouverture fonc- tionne par suite du changement observé entre la position A (où les pointes du cylindre 10 sont inclinées à l'angle de plus aigu), et la position B (où ce sont les pointes du cy- lindre 12 qui sont plus inclinées), ainsi que par suite de la différence entre les vitesses superficielles des deux cylindres insuffisamment grande pour déchirer en deux parties, n'importe quel groupe de fibres.
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On comprend que les diamètres des cylindres, leurs vitesses et les angles d'inclinaison des pointes de leurs garnitures, puissent varier entre des limites très larges aussi longtemps qu'on maintient les caractéristiques essen- tielles à savoir : (a) le cylindre 12 tourne à une vitesse superficielle supérieure à celle du. cylindre 10a (b) les dents ou pointes du cylindre 10 sont plus inclinées par rapport à la tangente commune, au point d'entrée dans la zone de coopération, tandis que l'inverse est vrai du côté de la sortie ; (c) la matière fibreuse ne reste pas sur le cy- lindre 10, mais elle est retirée de ses pointes pour être envoyée sur les bandes du cylindre 12.
Si l'on considère maintenant la disposition représentée en fig. 2, on voit que cela conduit à une nouvelle forme d'ensemble de la carde. Cette machine comporte un rouleau alimentaire 20 qui tourne sur une auge ±2!.Bien entendu, on pourrait utiliser n'importe quel autre dispositif d'ali- mentation. On a désigné en fig. 2 par les références 22, 23
EMI11.1
24, 25, 26, 27, 28! 29a 30, 31, 32, 33= 34 et 35, des cy- lindres de cardage répartis en deux rangées superposées, des zones de coopération étant prévues entre chaque cylin- dre et, d'une part les cylindres latéraux adjacents, d'autre part le cylindre adjacent situé au-dessus ou au-dessous se- lon le cas.
Les références 40 et 42 désignent des volants qui fonctionnent à la manière habituelle pour soulever les fibres jusqu'aux extrémités des pointes des cylindres de cardage 23 et 26 avec lesquels.ils coopèrent, ces deux cylin- dres 23 et 26 n'étant débourrés nulle part par un cylindre plus rapide. Pour certains types de matières, il n'est pas nécessaire d'utiliser les volants 40 et 42.
Dans le montage
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particulier illustré en fig. 2, tous les cylindres de cardage 22 à 35 ont une diamètre de l'ordre de 10cm (mesu- ré sans la garniture) et ils tournent aux vitesses suivan- tes :
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<tb> Cylindres <SEP> N <SEP> Tours <SEP> par <SEP> minute
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<tb> 24 <SEP> 110
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<tb> 25 <SEP> 120
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<tb> 26 <SEP> 90
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<tb> 27 <SEP> 132
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<tb> 28 <SEP> 160
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<tb> 29 <SEP> 145
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<tb> 30 <SEP> 176
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<tb> 31 <SEP> 120
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<tb> 33 <SEP> 215
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34 <SEP> 155
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<tb> 35 <SEP> 235
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Le sens de rotation de chaque cylindre est indiqué par une flèche en fig, 2. La section située entre les li- gnes en tirets D - D et E - E constitue une unité suscep- tible d'être répétée autant de fois qu'il est nécessaire pour obtenir le degré de cardage désiré.
Les fibres de laine passent sur les cylindres suivant le trajet indiqué par la ligne ! dessinée en traits in- terrompus, et l'action auquelle elles sont soumises dans les zones de coopération des différentes paires de cylin- dres s'exerce aux emplacements désignés par en ce qui concerne un nouvel effet d'ouverture, et par ± pour le débourrage. Comme indiqué. les fibres passant autour de la moitié inférieure de la périphérie du cylindre 22 sont
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soumises à une ouverture entre les cylindres 22-23 avant d'être débourrées par le cylindre 24. Après environ 270' sur la périphérie du cylindre 24, les fibres sont soumises à une ouverture entre les cylindres 24 et 26, puis elles sont débourrées par le cylindre 25.
Après 270 autour du cylin- dre 25, les fibres sont soumises à une ouverture entre les cylindres 25 et 23 (ce dernier accomplissant ainsi deux actions d'ouverture), avant d'être débourrées par le cylina- dre 27.
Elles passent sur 180 environ autour de la péri- phérie du cylindre 27, en étant soumise à une action d'ou- verture entre les cylindres 27 et 26, puis elles sont dé- bourrées par le cylindre 29 Autour de ce dernier, elles passent sur environ 270 en traversant une zone d'ouverture entre les cylindres 29 et 31,pour être finalement débourrées par le cylindre 28, les fibres passent autour de ce cylindre 28 sur environ 270 et, en cours de trajet, elles sont sou- mises à une action d'ouverture entre les cylindres 28 et 26, puis elles sont débourrées par le cylindre 30.
La levée finale du train de cylindresde cardage est assurée comme sur les cardes de type connu. par un cylindra détacheur 36 qui coopère avec le cylindre 35 dans le cas de la disposition illustrée en fig.'2. ou bien avec le dernier cylindre de cardage si l'on adopte une autre disposition* Un volant 44 de type habituel est utilisé pour soulever la nappe de fibres jusqu'à l'extrémité des pointes du cylindre 35 en vue de préparer la matière à la levée. Le volant 44 tourne', avec une vitesse périphérique supérieure de 5% à 25% à celle du cylindre 35, mais la vitesse du cylindre de levée 36 est inférieure à celle du cylindre 35 et on la règle en fonc-
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tion de l'épaisseur du voile de fibres qu'on se propose de lever.
Le cylindre 36 est ensuite dégarni par un système de type connu à peignes détacheurs ou à cylindres dégarniseurs.
On remarquera que chacun des cylindres de cargade participe à au moins deux actions de débourrage et/ou d'ouverture, tan- dis que les cylindres 24 à 29 coopèrent chacun à trois zones d'action. Cette disposition estrendue possible en utilisant l'effet d'ouverture décrit en se référant à la fige 1, étant donné que les fibres ne poursuivent pas leur trajectoire au- tour du cylindre le plus lent âpres avoir traversé la zone d'ouverture.
Il est évident qu'on peut ainsi obtenir un degré d'ouverture très poussé dans une machine de relativement petites dimensions par suite de la double ou triple action de chaque cylindre,
On comprend que le diamètre de# cylindres de cardage 22 à 35 puisse être modifié en fonction des différentes sortes de matière qu'on se propose de traiter. Cette machine est particulièrement utile pour des fibres courtes, telles que les fibres de coton ; ce cas, on peut réduire le diamètre des cylindres jusqu'à 5 cm, voire même moins. On peut amssi utiliser cette carde pour ouvrir des chiffons tricotés et tissés au moyen de cylindres convenablement garnis. De plus, les vitesses mentionnées ci-dessus ne constituent qu'un exemple; particulier.
On peut également les modifier en fonction des résultats observés en pratique.
La variante représentée en fig. 3 concerne une carde de construction encore plus compacte. Un tambour ou cylindre central 50 est entouré de plusieurs cylindres travailleurs.
Ce tambour a un diamètre de l'ordre de 20 cm. Deux cylindres
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51 et 52 sont utilisés pour l'alimentation et ils reçoivent d'un convoyeur 53 les matières à carder. Ces cylindres ali- mentaires sont revêtus de garnitures de cardage et ils tour- nent chacun à une vitesse de 10 tours par minute. Après ces cylindres, la matière passe sous un cylindre 54 à garniture de cardage qui tourne à 15 t/m, puis sur un cylindre 55 à garniture de cardage tournant à 75 t/m. Entre les cylindres 51 et 54 on observe l'action normale de débourrage qui maintient pro- pre le. cylindre 51. Par ailleurs, entre les cylindres 52 et 54 s'effectue l'action d'ouverture décrite en fige 1.
Un cylindre 55 qui constitue une brosse ou un volant, débourre le cylindre 54 et transfère la matière sur un cylindre 56 qui est le pre- mier d'un train de cylindres ouvreurs 56. 57, 58, 59, 60 et 61 ayant chacune un diamètre de l'ordre de 10 cm; chacun de ces cylindres coopère avec le tambour 50 ainsi qu'avec le ou les cylindres ouvreurs adjacents.
Dans la zone de coopération entre le cylindre ouvreur 56 et le tambour 50, les fibres sont ouvertes puis transférées sur les pointes du tambour. A chaque zone de coopération entre ce tambour 50 et les cylindres ouvreurs 57 et 58, on observe une action d'ouverture analogue à celle qui a été décrite à l'occasion de la fige 1. De plus, les pointes des cylindres 56. 57 et 58 sont à peine en contact les unes avec les autres; il en résulte un effet qui les maintient aigusées et assure à toutes les fibres non acheminées plus loin par le tambour 50' un retour en arrière sous l'action du cylindre ouvreur suivant.
Après être passées sur les trois cylindres ouvreurs 56,
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57 et 58, certaines des fibres peuvent se trouver bourrées à la base des dents du tambour 50. Pour cette raison, on uti- lise un volant 59 qui les soulève et les ramène à l'extré- mité des pointes du tambour, si bien que le voile peut être ensuite ouvert par des cylindres 60 et 61 agissant de la même façon que les cylindres 57 et 58. On peut monter le volant 59 de manière à débourrer le cylindre 58 et on com- prend que le cylindre ouvreur 60 évite que du duvet ne soit rejeté par le volant 59. Un cylindre débourreur 63 est pré- vu pour nettoyer le volant 59 et en transférer les fibres sur le cylindre ouvreur 60; dans certains cas, on peut sup- primer ce cylindre 63.
Dans l'exemple particulier représenté en fige 3, tous les cylindres ouvreurs ont un diamètre de 10 cm, et ils tournent aux vitesses suivantes:
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<tb> Cylindre <SEP> N <SEP> t/mn
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<tb> 55 <SEP> 25
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<tb> 56 <SEP> 60
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<tb> 57 <SEP> 62
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<tb> 58 <SEP> 64
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<tb> 59 <SEP> 120
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<tb> 60 <SEP> 60
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<tb> 62 <SEP> 110/150
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<tb> 66 <SEP> 150/130
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<tb> 63 <SEP> 50
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Le tambour 50 tourne à 50 t/mn.
On remarque que la vitesse augmente progressivement de. puis le cylindre ouvreur 56 jusqu'au cylindre 58, et du cy lindre ouvreur 60 au cylindre 61, ce qui permet à chaque
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.cylindre ouvreur de débourrer le cylindre ouvreur précédent.
En faisant varier la vitesse et l'équipement du cylindre ou- vreur, on peut obtenir un degré d'ouverture plus ou moins poussé et le réglage peut être effectué en fonction des matières à carder.
Lorsque les fibres passent autour du tambour 50 où elles sont ouvertes par l'action successive des cylindres 57. 58, 59. 60 et 61, les touffes se trouvent lissées ou allongées.
Par conséquent, elles sont susceptibles de mieux résister à un étirage plus important sans se rompre en deux parties (une telle rupture doit tre évitée pour empêcher que les fibres ne soient entraînées autour des cylindres travailleurs)* Pour obtenir un étirage plus important lorsque la matière chemine autour du tambour 50; on peut prévoir pour les cylin- dres travailleurs un diamètre augmentant progressivement, au lieu de les réaliser tous de même diamètre comme illustré en fig. 2.
Un autre cylindre 62 du genre des brosses, qui comporte des pointes plus proches d'une orientation radiale que celles d'un volant ordinaire, est prévu pour détacher la matière du tambour 50 en la brossant avant de lui faire poursuivre sa trajectoire. Dans l'exemple illustré en fige 3, le cylin- dre 62 transfère la matière sur un cylindre 63 qui est le premier d'un train de cylindres coopérant avec un second tam- bour 64 ; la disposition des cylindres autour de ce second tambour est analogue à celle qu'on a décrite à l'occasion du premier tambour 50 A sa sortie du second tambour 64 la ma- tière passe autour d'un troisième tambour 65 muni d'un train analogue de cylindresouvreurs. On comprend qu'on puisse utili-
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ser un nombre quelconque de tambours, équipés chacun de son propre train de cylindres ouvreurs.
La disposition illustrée en fig. 3, suivant laquelle la matière passe autour du tam- bour 50, sous le tambour 64 et sur le tambour 65, fournit une structure particulièrement compacte; malgré cela, 'il est bien entendu qu'on pourrait aussi disposer les tambours tous au même niveau, comme sur une carde de type habituel, la matière passant successivement sur tous les tambours,
S'il suffit d'utiliser un seul tambour 50, le cylindre 62 peut être prévu pour transférer la matière à un cylindte ana- logue à celui qu'on a désigné par la référence 63, mais ne coopérant pas avec un second tambour.
Dans ce cas, ce cylindre 63 joue le rôle d'un cylindre détacheur, lequel peut bien entendu être débourré par un montage à peignes ou à cylindres, comme cela est courant avec un détacheur à courroies, à cette différence près que la matière s'évacuerait sur le sommet du détacheur et du cylindre en acier doux qui lui est associé au lieu de sortir à la partie inférieure de ces cylindres.
On prévoit un cylindre 66 en-dessous du tambour 50. Il s'agit d'un cylindre mélangeur dont le but est de prélever une partie de la matière qui a été extraite du tambour 50 par le rouleau 62, pour le ramener sur le tambour 50. Le débit de matière ainsi recyclée pour un second traitement après mélange avec la matière nouvelle apportée par le rouleau 56, est déterminé par la vitesse relative et par l'entr'axe des cylindres 66 et 62, Si l'on diminue cet entr'axe àinsi que la vitesse de rotation du cylindre 66, on augmente la quantité de matière renvoyée sur le tambour 50 Ce cylindre mélangeur 66 peut agir également de façon sélective'pour autant qu'il
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prélève la matière du rouleau 62 en vue de l'ouvrir à nouveau,
c'est-à-dire qu'il laisse passer sur le rouleau 62 le voile de fibres ouvertes, mais prélève les touffes ou boutons de matière imparfaitement ouverte qui demeurent à la surface du cylindre 62 et y foisonnent.
Le cylindre 66 peut être également équipé d'une garniture du type dit "Morrell" ou de tout autre système spécial à pointes susceptibles de retenir les matières fibreuses tout en laissant tomber entre les cylindres 62 et 66 les cores étrangers tels que le sable ,les. éclats de bois, etc. Pour parachever le nettoyage de la matière recyclée par le cylindre 66, on peut utiliser un batteur ou échardonneur de type connu placé en dessous du cylindre 66.
La disposition illustrée en fig. 4 peut être employée sur une carde de type habituel, et elle fournit un procédé amélioré pour envoyer la matière sur le tambour. On remqr- quera que ce dispositif est analogue au système alimentaire illustré en fig. 3.
Il existe deux méthodes bien connues pour alimenter le tata* bour: la première consiste à utiliser une auge d'alimentation qui tend à rompre les longues fibres; la seconde comprend un système à trois cylindres avec un dispositif égalisateur qui définit inévitablement un certain intervalle avec le cylindre alimentaire, si bien que des touffes ou boutons de matière ont la possibilité d'échapper au contrôle pour pro- duire une alimentation irrégulière.
Dans l'arrangement illustré en fig. 4, la matière non cardée est envoyée par un convoyeur 70 sur un couple de cylindres alimentaires 71 et 72. Ces cylindres sont munis
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de garnitures de cardage et ils tournent chacun à une vitesse de l'ordre de 10 t/m. La matière passe ensuite sous un cylin- dre de cardage 73 qui tourne à 15 t/mn environ, puis elle en est détachée par la partie ascendante d'un tambour 74 de type connu. Entre les cylindres 71 et 73 se développe l'effet nor- mal de débourrage qui maintient propre le cylindre 71, tandis qu'entre les cylindres 73 et 72 on observe l'action d'ouver- ture décrite à l'occasion de la fige 1.
On a représenté en fige 5 un autre système inédit pour assurer l'alimentation d'une carde en utilisant le procédé selon l'invention.
La matière arrive sur un convoyeur à tapis sans fin 80 qui l'envoie entre une auge fixe 82 et un cylindre 84 coopérant avec elle. Ce cylindre 84 est revêtu d'une garniture à gros- ses dents du type dit "Garnett" En aval du système à auge se trouve une série de cylindres 86, 87, 88,89 et 90 réali- sas suivant un petit diamètre (par exemple de l'ordre de 4 cm avant mise en place de la garniture). Le cylindre 86 est pour- vu d'une garniture Garnett de grosseur moyenne; le cylindre
87 a une garniture fine; le cylindre 88 est munie d'une garni- ture à ruban de débourrage ou d'une garniture Garnett moyenne; le cylindre 89 a une garniture Garnett finetet le cylindre 90 est équipé d'une garniture de débourrage.
Le fonctionnement de ces cylindres alimentaires est le sui- vant entre les cylindres 84 (prévu par ailleurs pour l'alimenta- tion sur l'auge) et 86, on observe à la manière habituelle un effet de débourrage. La matière est ouverte suivant le procédé objet de l'invention lorsqu'elle passe entre les cylindres 86
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et 87. Elle circule sur le cylindre 86 d'où elle est trans- férée sur le cylindre 88. Celui-ci est débourré à son tour par le cylindre 89 d'où la matière est ouverte lorsqu'elle passe devant le cylindre 87 qui est recouvert d'une garnitu- ' re Garnett fine. Un cylindre de brossage 90 débourre les deux cylindres 87 et 89, et il est à son tour débourré par le tam- bour 91.
Ce système alimentaire permet d'obtenir une sorte d'ouver- ture préalable des fibres avant de les envoyer sur le tambour 91.
Il doit d'ailleurs être entendu que la description qui pré- cède n'a été donnée qu'à titre d'exemple et qu'elle ne limite nullement le domaine de l'invention dont on ne sortirait pas en remplaçant les détails d'exécution décrits par tous au- tres équivalents.
En particulier, on ne quitterait pas le cadre de l'inven- tion en remplaçant les garnitures Garnett par des bandes, rubans, ou tous autres équipements analogues sur les cylin- dres de l'un ou l'autre des exemples décrits.
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