<Desc/Clms Page number 1>
La présente invention est relative à un moule à alvéoles multi- ples convenant notamment pour la fabrication simultanée de claveaux en béton par vibration de celui-ci suivi de son chauffage en étuve avant dé- moulage, dans lequel chaque alvéole est constituée essentiellement de deux têtes et de deux lits en tôle, dans lequel les quatre parois sont soudées à deux ceintures qui embrassent les extrémités respectivement supérieure et Inférieure de l'alvéole considérée,
dans lequel au moins certaines des parois de chaque alvéole sont pourvues de nervures raidisseuses qui s'é- tendent dans le sens de la direction du démoulage et qui y sont soudées et dans lequel les différentes alvéoles sont juxtaposées en au moins une ran- gée dirigée parallèlement aux têtes et sont maintenues selon cette juxta- position par une ceinture collective embrassant leurs extrémités supérieu- res ainsi que par un cadre soudé à leurs extrémités Inférieures.
On sait qu'un claveau est limité par six faces dont celles à l'extérieur et à l'Intérieur de la voûte dont le claveau fait partie s'appellent respectivement l'extrados et l'intrados, celles Inclinées l'une par rapport à l'autre s'appellent les lits et les deux autres s'ap- pellent les têtes.
Dans le présent mémoire, on appelle lits et têtes des alvéoles servant au moulage simultané de plusieurs claveaux, les parois de ces al- véoles qui servent à former respectivement les lits et les têtes des cla- veaux correspondants.
En vue d'obtenir rapidement un grand nombre de claveaux en bé- ton de grande résistance mécanique servant, par exemple, à réaliser des galeries circulaires de grand diamètre dans certaines mines où ces galeries sont soumises à des charges importantes dues aux poussées des ter- ralns ' on a proposé de juxtaposer différentes alvéoles et de les remplir de béton qu'on vibre fortement aussi bien à l'aide de masses agissant sur l'extrados qu'à l'aide d'une machine à vibrer comprenant une table supportant le cadre inférieur du moule. Après avoir vibré énergiquement le béton, on fait s'éjourner un certain temps dans une étuye les claveaux maintenus dans leurs alvéoles. Après ce traitement thermique,\! on démoule les claveaux qui ont déjà une très forte résistance et on continue à les faire durcir.
On constate que les moules en tôles peu épaisses soudées, qui sont alternativement soumis à des réchauffages et à des refroidissements ainsi qu'à des vibrations se déforment après quelque temps et donnent lieu à des claveaux dont les faces latérales, principalement les lits qui sont généralement plus larges que les têtessont bombées vers l'extérieur. De ce fait, lors de la constitution des galeries., par appareillage à sec de ces claveaux, les lits de ceux-ci appuient parfois les uns sur les autres par des surfaces réduites, ce qui provoque des tensions de compression auxquelles les claveaux ne peuvent pas résister malgré leur caractéristiques mécaniques exceptionnelles.
Il est à noter que l'augmentation de l'épaisseur des parois des alvéoles en vue d'accroître la rigidité de ces parois dans une mesure suffisante pour résister aux efforts provoquant les convexités constatées actuellement conduirait à une augmentation de poids qui nécessiterait une forte consommation d'énergie pour la mise en vibration du moule et la manutention de celui-ci. C'est d'ailleurs pour réduire au maximum le poids de ce dernier que l'assemblage des différentes pièces qui le constituent est effectué par soudure.
Dans le but de réduire la convexité des parois latérales de chaque alvéole, constatée après quelque temps d'emploi, on a proposé de raidir ces parois en y soudant des nervures dirigées dans la direction du démoulage et dans la direction perpendiculaire, ces dernières nervures étant donc horizontales. Mais afin de favoriser le tassement du béton, on a estimé que ces nervures ne devaient pas être soudées en même temps
<Desc/Clms Page number 2>
aux ceintures individuelles et à des cornières prévues aux angles des alvéoles. Les nervures horizontales qui sont moins longues que les autres semblent à première vue assurer une meilleure rigidité pour un poids donné de métal.
Hais les parois se déforment entre deux nervures horizontales, donnant lieu à une section ondulée dans un plan vertical, ce qui gêne le démoulage qui est effectué après traitement à l'étuve, c'est-à- dire lorsque la résistance du béton est déjà grande, et donne des cla- veaux dont les parois latérales ne sont pas planes.
Les nervures horizontales de chaque alvéole ainsi que celles qui leur sont perpendiculaires ont été disposées de façon qu'elles ne puissent pas s'appuyer contre les nervures correspondantes d'une alvéole voisine afin de ne pas contrarier les vibrations des parois latérales, que l'on a estimé favorables au tassement du béton. A cet effet, les nervures perpendiculaires aux nervures horizontales qui équipent les parois latérales opposées de chaque alvéole sont placées à des distances différentes des angles.
Dans le moule suivant 1-'invention, au contraire, les lits sont raidis uniquement par des nervures s'étendant dans le sens de la àirec - tion du démoulage et les nervures des lits en regard l'un de l'autre et appartenant à deux alvéoles adjacentes sort disposées e façon à servir de butée à l'une à l'autre lorsque les lits considérés tendent à se bomber vers l'extérieur des alvéoles. En outre, les nervures raidisseuses des lits situés vers l'extérieur du moule prennent appui contre une poutre horizontale empêchée de se déplacer latéralement par rapport aux alvéoles.
En ci'autres termes, les nervures parallèles à la direction de démoulage et soudées sur les lits adjacents de deux alvéoles voisines sont adossées l'une à l'autre de façon que la poussée subie par les nervures d'une alvéole soit équilibrée par la poussée subie par les nervures de l'alvéole voisine qui lui sont adossées. En outre, les nervures des lits qui se trouvent à l'extérieur du moule et qui ne sont par conséquent pas adossées à des nervures analogues d'une autre alvéole, prennent appui contre une poutre horizontale empêchée de se déplacer latéralement par rapport aux alvéoles.
Il est à noter que ces poutres horizontales sont essentiellement distinctes des supports horizontaux pour des plaques d'appui facili- tant le transport et lesmanipulations des moules connus. En effet, dans ceux-ci, ces supports horizontaux sont volontairement écartés des nervures soudées aux parois latérales afin de ne pas contrarier les vibrations de ces parois.
L'expérience a montré que les claveaux obtenus à l'aide du moule suivant l'Invention sont au moins aussi résistants que ceux réalisés avec les moules connus,malgré que les parois latérales soient plus raides que celles des moules connus, par suite de la construction adop- tée .
Si les têtes des alvéoles ont une largeur relativement grande, on peut également les équiper de nervures raidisseuses qui s'adossent lorsqu'elles appartiennent aux têtes en regard de deux alvéoles voisines et qui prennent appui contre une poutre horizontale empêchée de se déplacer latéralement par rapport au moule quand la tête qui les porte est située vers l'extérieur du moule.
La mise en contact des nervures soudées sur les faces en regard de deux alvéoles adjacentes risque de provoquer le matage des faces en contact sous l'effet des vibrations si les surf aces de contact sont petites. Si un matage se produisait, il en résulterait une légère déformation des parois.
Suivant l'invention, les nervures raidisseuses servant de butée l'une à l'autre sont en contact sur toute leur longueur par le fait que leurs faces d'appui mutuel sont rendues planes. On évite ainsi le
<Desc/Clms Page number 3>
matage de ces nervures
Les poutres horizontales du moule suivant l'invention peu- vent évidemment servir en même temps à la fixation des plaques d'appui facilitant les manipulations du moule et être réunies, de manière connue, à la ceinture supérieure des alvéoles voisines par des consoles soudées,
Dans ce cas, suivant l'invention, les dites consoles sont si tuées de façon à servir d'appui aux faces extérieures des parties supé- rieures des nervures raidisseuses voisines.
D'autres particularités et détails de l'invention apparat- tront au cours de la description des dessins annexés au présent mémoire, qui représentent schématiquement, et à titre d'exemple seulement, une forme d'exécution du moule à alvéoles multiples suivant l'invention.
La figure 1 est une vue en plan après coupe horizontale sui- vant la ligne brisée I-I'-I"-I"' de la figure 2, les supports facili- tant la manutention n'étant pas représentés dans la moitié de gauche.
La figure 2 est une vue en élévation après coupe verticale par un plan désigné par la ligne brisée II-II'-II"-II"' à la figure 1.-
La figure 3 est une autre vue en élévation, après coupe ver- ticale suivant la ligne III-III'-III"-III"' de la figure 1.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments Identiques.
Le moule représenté à ces figures comprend six alvéoles 2 convenant pour la fabrication simultanée de claveaux en béton par vibration de celui-ci suivi de son chauffage en étuve avant démoulage. Ces alvéoles sont disposées suivant deux rangées voisines comprenant chacune trois alvéoles. Ces rangées sont parallèles aux parois de tête 3 des alvéoles.
Chacune de celles-ci comprend essentiellement deux têtes en tôle 3 et deux lits en tôle 4 qui sont plus larges que les têtes. Les quatre parois de chaque alvéole sont soudées à des cornières d'angle 5 et à deux ceintures qui embrassent les extrémités respectivement supérieure et Inférieure de l'alvéole considérée. La ceinture supérieure est consti- tuée, dans le cas d'une alvéole disposée à un coin du moule, par deux plats tels que 6 et deux cornières telles que 7.
La ceinture inférieure d'une alvéole à un coin du moule est constituée par deux cornières 8 disposées à l'extérieurs par une cornière 9 disposée à l'intérieur à la base d'une paroi 4 et par un fer plat 10 également disposé à l'intérieur le long d'une paroi 30
La ceinture supérieure d'une alvéole située entre deux autres dans une rangée comprend, à l'extérieur, une cornière 7, le long de ses deux parois 4, un plat 6 et le long de sa paroi 3, vers l'inté- rieur du moule, un autre plat 6. La ceinture inférieure de cette alvéole intermédiaire comprend, vers l'extérieur,\! une cornière 8, le long de ses parois 4, deux cornières 9 et le long de sa paroi 3, à l'intérieur, un plat 10.
Les deux plats 10 en regard l'un de l'autre sont soudés à leur base à un plat horizontal 11 (figures 1 et 3) qui les maintient à distance. De manière analogue, les plats 6 faisant partie des ceintures supérieures le long des parois 3 sont soudés à un plat horizontale (figure 3 et la moitié de gauche de la figure 1).
Les lits 4 de chaque alvéole sont pourvus de nervures raidisseuses 13 qui y sont soudées. Ces nervures s'étendent dans le sens de la direction du démoulage et sont également soudées à la ceinture su- périeure et à la ceinture Inférieure de l'alvéole correspondante. Les têtes 3 de chaque alvéole sont également pourvues de nervures raidisseuses s'étendant parallèlement à la direction de démoulage. Ces dernières nervures sont désignées par 14 et sont soudées aux têtes 3 ainsi qu'à la ceinture supérieure et à la ceinture inférieure de l'alvéole considérée.
<Desc/Clms Page number 4>
Les différentes alvéoles sent maintenues juxtaposées par une ceinture collective embrassant leurs extrémités supérieures ainsi que par un cadre soudé à leurs extrémités inférieures. La ceinture collective supérieure est constituée par des cornières 15. Le cadre inférieur comprend des fers il 16 ainsi que des cloisons intermédiaires 17. Certains des fers U sont rendus solidaires de cornières 18 par des fers plats ver- ticaux 19.
Suivant l'invention, les nervures raidisseuses 13 sont dispo- s ées de façon que celles qui équipent les parois 4 en regard et appartenant à deux alvéoles adjacentes servent de butée l'une à l'autre lorsque ces parois tendent à se bomber vers l'extérieur des alvéoles. Les surfaces en contact de ces nervures 13 sont désignées par 20. Les nervures 14 des têtes en regard des deux alvéoles adjacentes sont également adcssées l'une à l'autre. Leurs surfaces de contact sont désignées par 21.
Afin d'avoir une surface de contact 20 ou 21 s'étendant sur toute la longueur des nervures désignées respectivement par 13 et 14, ces nervures ont leurs faces d'appui mutuel rendues planes, par exemple par rabotage.
Les nervures 13 soudées aux lits et qui sont situées vers l'extérieur du moule, prennent appuie sensiblement à mi-hauteur, contre une poutre horizontale 22 soudée aux cornières d'angle 5 des différentes alvéoles près desquelles elles passent, par l'intermédiaire de blocs 23 d'épaisseur variable (figure 2) La face extérieure de ces blocs est ver- ticale et se trouve dans le plan des faces d'appui des nervures 13 contre les poutres correspondantes 22
Chaque poutre horizontale 22 comprend essentiellement un profilé en U 24 dont l'âme est disposée horizontalement afin d'augmenter la résistance à la flexion dans le sens où les nervures 13 peuvent pousser contre la poutre 22. Les bords des deux ailes 25 de ce fer U sont réunis par un fer plat 26.
Chaque poutre horizontale 22 se présente donc sous la forme d'un caisson rectangulaire dont le long coté s'étend horizontalement.
Les poutres horizontales 22 peuvent être pourvues de plaques telles que 27 et 28 destinées à venir en contact avec les organes de ma- nipulation du moule. Ces poutres peuvent aussi être réunies à la ceinture supérieure 15 du moule par des consoles 29. Dans ce cas, celles-ci sont disposées de façon à servir d'appui à la face extérieure de la partie supérieure des nervures raidisseuses 13. Les nervures de contact des nervures 13 et des consoles 29 sont désignées par 30. Une tôle 31 peut recouvrir les consoles adjacentes 29 et contrarier ainsi le flambage de ces consoles sous Inaction des poussées qui leur sont transmises.
Les nervures 14 des têtes 3 situées à l'extérieur du moule ne prennent pas appui à mi-hauteur contre une poutre horizontale empêchée de se déplacer latéralement par rapport aux moules. Une telle poutre horizontale pourrait être prévue si on craignait un bombage exagéré des têtes extérieures par suite d'une plus grande largeur de celles-ci.
Les parties des ceintures individuelles des alvéoles'qui sont en regard l'une de l'autre sont également rendues planes de façon à être en contact l'une avec l'autre sur toute leur hauteur. La surface dressée des plats 6 de la figure 2 est désignée par 32 tandis que la surface dressée des cornières 9 de.cette figure est désignée par 33.
Il- est évident que l'invention n'est pas exclusivement limitée à la forme d'exécution représentée et que bien des modifications peuvent être apportées dans la forme, la disposition et la constitution de certains des éléments intervenant dans sa réalisation, à condition que ces modifications ne soient pas en contradiction avec l'objet de chacune des
<Desc/Clms Page number 5>
revendications suivantes.
EMI5.1
I$i7EN)ICIQN..
1. Moule à alvéoles multiples convenant notamment pour la fa- brication simultanée de claveaux en béton par vibration de celui-ci sui- vi de son chauffage en étuve avant démoulage, dans lequel chaque alvéole est constituée essentiellement de deux têtes et de deux lits en tôle, dans lequel ces quatre parois sont soudées à deux ceintures qui embras- sent les extrémités respectivement supérieure et inférieure de l'alvéole considérée,dans lequel au moins certaines parois de chaque alvéole sont pourvues de nervures raidisseuses qui s'étendent dans le sens de la direc- tion du démoulage et qui y sont soudées,
et dans lequel les différentes alvéoles sont juxtaposées en au moins une rangée dirigée parallèlement aux têtes et sont maintenues selon cette juxtaposition par une ceinture collective embrassant leurs extrémités supérieures ainsi que par un ca- dre soudé à leurs extrémités inférieures, caractérisé en ce que les nervures raidisseuses des lits en regard l'un de l'autre et appartenant à deux alvéoles adjacentes sont disposées de façon à servir de butée l'une à l'autre lorsque les lits tendent à se bomber vers l'extérieur des alvéoles tandis que les nervures raldisseuses des lits situés vers l'extérieur du moule prennent appui contre une poutre horizontale empêchée de se déplacer latéralement par rapport aux alvéoles.