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Cette invention est relative au mécanisme de commande de pres- ses hydrauliques,en particulier de presses hydrauliques à forger, et elle a pour but de fournir des moyens pour limiter la course motrice de la pres- se et pour inverser le sens du mouvement de la table par des moyens automa- tiques de façcn que l'ouvrier actionnant la presse puisse avoir un contrôle direct sur l'épaisseur de la pièce d'oeuvre.
Un autre objet de l'invention est d'assurer une compensation automatique de l'inclinaison du plateau mobile ou table, en particulier dans une grande presse, de façon que la position du centre du plateau ou table soit contrôlée plutôt que celle de l'une des extrémités dudit plateau ou table.
L'invention a encore pour but d'assurer une compensation de l' extension des montants de la presse et du fléchissement du plateau mobile ou table sous des charges variables, de façon que la position de l'outil mobile porté par ledit plateau ou table soit réglée par rapport à celle de l'outil fixe porté par l'enclume ou son équivalent, et non par rapport à une partie du châssis de la presse qui se déplace par rapport audit outil fixe sous des charges variables.
Un autre objet encore de l'invention est de fournir à l'ouvrier un moyen pour supprimer l'effet du mécanisme de commande automatique, à volonté, sant modifier son réglage.
Enfin, l'invention a encore pour objet de fournir des moyens qui donneront à l'ouvrier une indication visuelle du moment oû le plateau mobile ou table de la presse s'arrêtera automatiquement ou aura son sens de marche inversé, si bien que l'ouvrier recevra l'information qui le guidera pour déterminer si ce point doit être modifié ou non par actionnement de sa commande manuelleo
D'une manière générale, l'invention porte sur un mécanisme de commande pour presse hydraulique qui permettra à la presse de travailler automatiquement sur une pièce d'oeuvre jusqu'à ce que celle-ci soit réduite à une épaisseur ayant été prédéterminée par un réglage manuel de moyens dans le mécanisme de commande et qui, lorsque ce réglage prédéterminé aura été atteint, agira pour provoquer l'arrêt ou l'inversion du sens de marche du plateau mobile ou table de la presse.
Un mécanisme de commande conforme à l'un des modes de réalisation de l'invention comprend, en combinaison, un piston monté sur une tige de piston portée par le plateau mobile de la presse et travaillant dans un cylindre de commande additionnel au cylindre principal de la presse, ce cylindre additionnel étant porté par le plateau fixe de la presse, des moyens destinés à maintenir ledit cylindre de commande plein de liquide, une soupape de commande de la presse pour commander l'écoulement de liquide sous pression vers le cylindre principal de la presse afin d'arrêter celle-ci ou d'en inverser le sens de marche, des moyens commandés hydrauliquement pour actionner ladite soupape et des moyens pour bloquer le liquide dans le cylindre d'un côté du piston y contenu,
en un point du trajet du plateau mobile de la presse correspondant à l'obtention d'une épaisseur prédéterminée de la pièce d'oeuvre, de façon qu'il se produise un accroissement brusque de la pression du liquide ainsi retenu, et des moyens par lesquels ledit accroissement de la pression soit rendu à même d'assurer le fonctionnement de la soupape précitée de commande de la presse, pour arrêter l'action de la presse sur la pièce d'oeuvre.
Dans un mécanisme de commande agencé suivant le mode .donné cidessus, un moyen convenable pour bloquer le liquide dans le cylindre de commande, afin de provoquer le fonctionnement de la soupape quand la pièce d' oeuvre a été amenée à une épaisseur prédéterminée, est constitué par un orifice de dérivation prévu pour laisser passer du liquide d'un côté à l'autre du piston de commande comme le piston se déplace dans son cylindre, et par
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une soupape qui ferme ledit orifice quand le plateau mobile de la presse se trouve dans une position pour laquelle-la pièce d'oeuvre a une épaisseur prédéterminée, ladite soupape étant réglable par rapport à l'orifice'de dérivation pour permettre-la production, sous commande automatique, de pièces d'oeuvre de différentes épaisseurs.
Dans le dispositif précité, l'orifice de dérivation peut avantageusement être formé dans le piston de commande et la soupape destinée à fermer l'orifice peut alors'être supportée dans la trajectoire du-mouvement du piston de façon que la soupape et un siège prévu dans l'orifice se mettent en contact étanche lorsque la pièce d'oeuvre a été réduite à une épaisseur prédéterminée par le réglage de la position de la soupape.
En variante, on peut obtenir le même effet en utilisant tout type connu de soupape de dérivation et en actionnant celle-ci au moyen de taquets réglables ou analogues,- à partir du plateau mobile de la presse.
Une soupape de commande selon le-mode de réalisation exposé, plus haut, lorsqu'elle est prévue pour assurer une compensation automatique de l'inclinaison du plateau mobile de la presse, comprend au moins deux cylindres de commande et des-pistons associés chacun à un côté opposé du plateau mobile de la presse, une paire de cylindres avec plongeurs, relié séparément auxdits cylindres de commande dans le dispositif actionnant la soupape de commande de la presse et un dispositif de compensation sous la forme d'un levier basculant simultanément en contact avec les deux plongeurs et transmettant la moyenne de leurs mouvements à partir d'un point intermédiaire entre les points de contact avec les plongeurs, à un autre levier pour actionner la soupape de commande de la presse.
Afin que l'invention puisse être clairement comprise et mise en oeuvre, on décrira maintenant, à titre d'exemple, une forme de réalisation pratiqué, à l'aide du dessin schématique ci-annexé, qui illustre un agencement de mécanisme de commande conforme à la présente invention associé à une presse hydraulique ou autre.
Comme une description du mécanisme de commande ne nécessite pas une représentation complète de la presse, on a donné au dessin que les parties intéressantes; celles-ci sont le plateau fixe 1 et le plateau mobile 2 d'une presse à forger de type courant, dans laquelle la course de forgeage du plateau mobile 2 se fait vers le bas et est assurée soit par pression hydraulique, soit par gravité et la course de retour, par pression hydraulique.
Avec le mécanisme de commande illustré, le plateau mobile 2 ne peut pas appliquer une pression effective sur l'ouvrage après que celui-ci a été forgé ou pressé jusqu'à obtention d'une épaisseur prédéterminée et les moyens illustrés permettant d'obtenir cette commande automatique comprennent une paire de cylindres de commande 3 montés en des endroits ou côtés opposés du sommet du.plateau, fixe 1, de façon à s'élever verticalement à partir de ces côtés.
Dans chaque cylindre de commande coulisse un piston 4; les pistons 4, à leur tour, sont posés sur les extrémités supérieures de tiges de piston creuses 5, qui sont supportées par la partie supérieure du plateau mobile 2.
Par suite de cet agencement, les tiges 5, avec leur piston 4, coulisseront vers le haut et vers le bas à l'intérieur des cylindres de commande 3, comme le plateau mobile 2 effectuera ses courses de travail et de retour par rapport à une pièce d'oeuvre, non représentée, placée en dessous de lui.
Si une soupape de dérivation est associée à chaque cylindre de commande et si chacun de ces cylindres contient du liquide de chaque côté de son piston, il est possible de bloquer le liquide à l'intérieur des cylindres de commande, en dessous des pistons et d'agir ainsi, au moyen d'une
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soupape de commande de la presse, pour arrêter le mouvement de descente du plateau mobile 2 en toute position choisie de la course de descente des ' pistons Il est également possible d'assurer, au gré de l'ouvrier, une modi- fication du point de la course de descente du plateau 2 auquel se fera l'ar- rêt de celui-ci.
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Dans la forme de réalisation représentée, on obtient les effets exposés ci-dessus en utilisant la pression qui est amassée dans le cylindre de commande 3 au coté inférieur du piston 4, quand le liquide y contenu est préservé de tout échappement par la fermeture des soupapes de dérivation, pour'actionner une soupape de commande 6 de la presse, soit pour arrêter la course de travail du plateau mobile 2, soit pour inverse le sens de son mouvement.
Les soupapes de dérivation utilisées dans la forme de réalisa- tion représentée sont des soupapes à siège conique 7, prévues aux extrémi- tés inférieures des tiges 8. Les soupapes à siège conique sont contenues dans les tiges de piston creuses 5 et les tiges 8 qui les portant s'élèvent en traversant des ouvertures 9 prévues dans les pistons 4, les parties su- périeures des cylindres de commande et des boîtiers tubulaires 10, dont les extrémités inférieures forment des montages pour des pignons 11, dont les dents se mettent en engagement-avec des dents de crémaillère 12, taillées dans les cotés longitudinaux opposés des tiges-8.
Lorsque les pignons 11 tournent, les soupapes à siège conique
7 sont déplacées vers le haut ou vers le bas par rapport aux pistons 4 et cet actionnement, dans l'exemple illustré, est assuré par un engrenage à vis sans fin 13, par rotation d'un arbre transversal 14 grâce à un moteur hydraulique 15, qui est alimenté en liquide sous pression, au gré de l'ou- vrier, par manipulation d'une soupape de commande 160
Les soupapes à siège conique 7 sont prévues pour coopérer avec des sièges prévus aux extrémités inférieures des orifices 9 des pistons 4 lorsqu.'il résulte de la course de decente permise du plateau mobile 2 que lesdits sièges sont mis en contact étanche avec les soupapes à siège conique précitées.Lorsque ce contact se produit,
le liquide contenu dans les parties des cylindres de commande se trouvant en dessous des pistons 4, qui est normalement libre de s'échapper dans les tiges de piston creuse 5 par les orifices radiaux 17, et de pénétrer, par les orifices 9 des pistons 4, dans les parties des cylindres de commande situées au-dessus desdits pistons, est retenu en dessous desdits pistons. Ceci arrête immédiatement le mouvement de descente des pistons 4 et élève la pression du liquide retenu et, par des moyens qui seront maintenant décrits, cet accroissement de pression est utilisé pour actionner la soupape de commande 6 de la presse, soit pour provoquer l'interruption de la course de travail du plateau mobile 2, soit pour provoquer l'inversion du sens du mouvement.
On remarquera donc que le point de la course de travail de la partie mobile de la presse auquel se fait cet arrêt ou cette inversion est relatif à la position des soupapes à siège conique 7 dans les cylindres de commande, si bien qu'en modifiant la position desdites soupapes à siège conique, l'ouvrier peut régler la presse de façon qu'elle travaille automatiquement pour forger ou presser des pièces d'oeuvre à des épaisseurs choisies, et que si l'on prévoit un cadran 18, avec des aiguilles 19 mobiles sur lui grâce à 19actionnement de l'arbre 14 par un mécanisme convenable, on obtient une indication visible du point de la course de travail de la presse auquel le mécanisme de commande est réglé pour travailler.
Ainsi qu'il a été expliqué plus haut, l'un des buts de la présente invention est de permettre qu'il soit prévu une compensation automatique de toute inclinaison possible du plateau mobile ou table d'une grande presse, de façon que la position du centre du plateau mobile par rapport au plateau fixe puisse être contrôlée. Il est également désirable qu'il puisse être prévu une compensation de l'extension des montants de la presse
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et du fléchissement du plateau mobile cu table sous des charges variables, de façon que la position du plateau mobile soit contrôlée par rapport au plateau fixe.
Les effets ci-dessus mentionnés sont obtenus dans l'exemple illustré, par des moyens comprenant un dispositif d'actionnement 20, dont le corps présente des alésages constituant deux cylindres d'actionnement 21, contenant des plongeurs 22, à course relativement courte, lesdits cylindres étant constamment en communication, à leur extrémité inférieure, avec les extrémités inférieures des cylindres de commande 3, par des conduits 23.
Chacun de ces conduits porte, sur sa longueur, une soupape de décompression 24, garantissant le cylindre de commande correspondant de tout surpression.
Dès que le contact étanche est réalisé entre les soupapes à siège conique 7 et les sièges des extrémités inférieures des orifices 9 des pistons 4, l'accroissement de la pression du liquide retenu en dessous des pistons chasse les plongeurs vers l'extérieur ou, selon le dessin, vers le haut et ce mouvement est utilisé pour actionner la soupape de commande 6 de la presse par des leviers de compensation comprenant un levier basculant 25, qui est en contact, à ses extrémités, avec les extrémités externes ou supérieures des plongeurs 22 et, par un bossage ou saillie centrale de son bord supérieur, avec le côté inférieur du levier 26.
Le levier 26 est supporté, à l'une de ses extrémités, par l'extrémité supérieure d'un plongeur 27, dont l'extrémité interne ou inférieure est en communication permanente avec la pression régnant dans le cylindre (non représenté) de la presse, par un conduit 27a, le mouvement du plongeur 27 vers l'extérieur du fait de la pression régnant dans le cylindre de la presse rencontrant l'opposition d'un ressort à lame 28.
Le peint d'appui du levier 26 est formé par une fixation à pivotement à l'extrémité inférieure d'un plongeur 29, chargé par ressort, et l'extrémité libre dudit levier 26 se trouve en dessous de l'extrémité en saillie de la tige d'actionnement 30 de la soupape de commande 6 de la presse. Le ressort à lame 28 est supporté à son extrémité externe par un appui 31, qui peut se déplacer, pour le réglage, sur la longueur du ressort et, entre ses extrémités, il s'appuie contre l'extrémité inférieure 'd'un plongeur 32.
Ce plongeur a une tête élargie 33, à mouvement alternatif dans un cylindre 34, dans lequel du liquide sous pression peut être admis au-dessus de la tête 33, par un conduit 35, commandé à la main par l'ouvrier, au moyen d'une soupape de commande 36, pour maintenir le plongeur dans la position représentée, où il peut fonctionner comme un autre point d'appui pour le ressort à lame 28.
Le plongeur 32 est un moyen par lequel le mécanisme de commande peut être mis hors d'action par l'ouvrier, sans modification de'son réglage et ceci est effectué simplement par un actionnement de la soupape de commande 36 coupant l'amenée de liquide sous pression au cylindre 34, pour permettre à l'extrémité de contact du levier 26 de se déplacer librement et d'en- pêcher ainsi son extrémité opposée d'actionner la tige 30 de la soupape de commande 6 de la presse, comme le levier 26 est soulevé par les plongeurs 22.
Par déplacement du point d'appui 31 sur la longueur du ressort à lame 28, l'élasticité effective du ressort, à son extrémité opposée, oû il est en engagement avec le levier 26, peut être modifiée pour compenser toute extension des montants de la presse et tout fléchissement du plateau mobile sous des charges variables.
Le rôle du plongeur 27 est de fléchir la lame de ressort 23 et comme ledit plongeur est toujours soumis à la pression régnant dans le cylindre de la presse et que tout fléchissement du châssis de la presse sera proportionnel à la force appliquée par le piston de la presse, le plongeur 27 simule le même fléchissement sur le ressort à lame 28 et ce fléchissement est utilisé dans le mécanisme à soupape pour compenser le fléchissement du
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châssis de la presse.
Ainsi qu'il a été expliqué précédemment, lors de la course dé descente des pietons 4, le liquide contenu dans les extrémités inférieures des cylindres de commande passe aux côtés opposés des pistons par les ori- fices 9. Afin que la course de retour des pistons 4 se fasse aussi libre- ment que possible, il est prévu un conduit 37 pour relier les chambres des cylindres de commande situées aux côtés opposés des pistons et dans chaque conduit 37 est montée une soupape de retenue 38, qui agit pour empêcher le passage de liquide pendant la course de descente des pistons seulement. Par les orifices 9 et les conduits'37, les- cylindres 3 sont maintenus remplis de liquide des deux cotés des pistons pendant le mouvement de ceux-ci dans chaque sens.
Pour travailler avec une presse hydraulique pourvue d'un mécanis- me de commande conforme au mode décrit ci-dessus de réalisation de l'inven- tion,l'ouvrier règle les soupapes à siège conique 7 à une position correspon- dant à l'épaisseur finie désirée de la pièce d'oeuvre. Le plateau mobile 2 continuera à travailler sur la pièce d'oeuvre jusqu'à ce que la réduction progressive obtenue de son épaisseur permette au pistons 4 des cylindres de commande 3 de descendre jusqu'au niveau auquel les soupapes à siège coni- que se poseront sur les sièges des extrémités inférieures des trous 9 des pistons 4 et provoqueront l'actionnement de la soupe de commande 6 de la presse en bloquant le liquide dans les cylindres de commande en dessous des- dits pistons.
REVENDICATIONS. le Mécanisme de commande pour presse hydraulique permettant à la presse de travailler automatiquement sur une pièce découvre jusqu'à ce que celle-ci soit réduite à une épaisseur qui ait été prédéterminée par réglage manuel de moyens compris dans le mécanisme de commande, et agissant, lorsque ledit réglage prédéterminé a été obtenu, pour provoquer l'arrêt du plateau mobile ou table de la presse ou l'inversion de son sens de marche.