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H. RIGOLOT, résidant à COURBIAC SAINTES (France).
PROCEDE DE BOUCHAGE DES BOUTEILLES DE BOISSONS GAZEUSES ET MOYENS POUR
LA MISE EN OEUVRE DE CE PROCEDE.
La présente invention concerne les procédés d'obturation des bouteilles contenant des liquides dont la nature donne naissance à une pres- sion gazeuse et éventuellement à un dépôt qu'il est nécessaire d'évacuer avant l'expédition. Parmi ces liquides, on peut citer en premier lieu les vins de champagne$, ainsi que les autres vins mousseux, le cidre, etc...
On sait par exemple que les vins de Champagne doivent subir plusieurs opérations et manipulations avant d'être livrés à la consomma- tion. Tout d'abord, les vins tirés en bouteilles séjournent en cave pendant un certain temps;il se forme alors un dépôt, tandis que la pression gazeu- se augmente. Il est ensuite nécessaire d'aliminer ce dépôt par une opéra- tion dite de dégorgement, à la suite de laquelle est mis en place le bou- chon définitif.
Pratiquement, la bouteille est tout d'abord obturée par un bouchon de liège introduit à l'aide d'une machine spéciale et maintenu par une agrafe fixée à un bourrelet du goulot de la bouteille en vue de réagir contre la pression, des gaz formés. Pour le dégorgement, on enlevé l'agrafe au moyen d'une pince et l'on retire le bouchon à la main. Cette opération nécessité les précautions spéciales pour éviter que l'évacuation de la mous se et du dépôt ne provoque des pertes de vins.Outre les difficultés de manipulations exigeant un personnel spécialisé, cette méthode présente les inconvénients suivants
Le liège des bouchons durcit à la longue et, n'assurant plus l'étanchéité, la bouteille ne conserve plus sa pression.
De plus, il peut communiquer au uin un goût de bouchon. Enfin, lors de l'extraction du bou-
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chon, celui-ci se rompt souvent au niveau de la tête, ce qui nécessite l'extraction de la portion bouchante restée dans le goulot d'où une perte de temps et de liquide. De toute façon d'ailleurs, le bouchon est perdu.
La présente invention a pour objet un nouveau procédé et un dispositif qui remédient à ces inconvénients, permettent des manipulations rapides, assurent l'obtention d'une étanchéité totale à tout moment, évitent le risque de la rupture du bouchon à l'extraction, et permettent la réutili- sation du bouchon de tirage.
Le procédé selon l'invention consiste à utiliser, en combinai- son avec une bouteille de type ordinaire destinée à contenir une boisson gazeuse, dont le goulot présente un bourrelet au voisinage de sa partie su- périeure, un bouchon comportant lui-même une série d'aménagements très par- ticuliers.
Généralement parlant on connaît déjà des dispositifs de boucha- ge pour bouteilles et récipients analogues, dispositifs constitués par une partie bouchante et une tête réalisées solidairement en matière plastique, la partie bouchante elle-neme étant creuse et présentant une certaine coni- cité vers le haut. En particulier, on a déjà indiqué des moyens pour favo- riser l'introduction de la partie bouchante dans le récipient, ces moyens consistant en des fentes pratiquées verticalement dans cette partie bouchan- te.
Un premier aménagement rentrant dans le cadre de la présente in- vention a pour objet de préciser encore la constitution de la partie bou- chante, constitution lui conférant l'élasticité maximum, aussi bien pour son introduction dans le récipient que pour son adhérence à la paroi interne de celui-ci sous l'effet de la pression du liquide qu'il contient.
Selon l'invention, une caractéristique du dispositif consiste en ce que l'intérieur de la partie bouchante comporte sur au moins une cer- taine hauteur des nervures séparées par des rainures, les dimensions rela- tives de ces dernières étant telles que la zone occupée par les rainures est sensiblement plus importante que la zone occupée par les nervures.Ce profil a pour effet d'augmenter la souplesse de cette partie creuse, ce qui permet à la partie bouchante d'occuper exactement l'ouverture du récipient en s'ap- pliquant contre la surface intérieure, malgré les imperfections de celle-ci.
Cette disposition évite à cette partie bouchante de goder et assure ainsi l'étanchéité du bouchage.
Selon une autre caractéristique, la hauteur de la partie bou- chante comportant les rainures est sensiblement cylindrique, tandis que la fraction de cette partie ne comportant pas de rainure est sensiblement co- nique vers le bas et comporte des fentes verticales. De préférence, cette fraction représente le quart de la hauteur totale du bouchon.Celui-ci com- porte ainsi à sa partie inférieure des pattes qui, sous la pression exercée, par exemple par un liquide alcoolisé à certaines températures, s'appliquent contre la surface intérieure du récipient en contribuant ainsi encore à l'étanchéité du bouchon.
Enfin,une troisième caractéristique d'un tel bouchon, consis- te en ce que la tête de celui-ci présente une collerette recouvrant la par- tie supérieure du goulot jusqu'au bord supérieur dudit bourrelet et est amé- nagé pour faciliter le maintien en place .de l'agrafage.
L'invention comporte enfin des moyens spéciaux pour l'extrac- tion du bouchon, notamment une pince spéciale permettant une extraction pro- gressive et contrôlée évitant les pertes de liquide. Le bouchon définitif ou bouchon d'expédition sera également du même type.
On comprendre mieux l'invention en se référant à la descrip- tion suivante correspondant au dessin annexé sur lequel:
La fige 1 représente en demi-élévation et demi-coupe verticale
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résultat de la mise en pratique du procédé de bouchage sur un mode de réalisation du bouchon.
Les figs. 2 et 3 sont des vues analogues avec des modes de réa- lisation différents du bouchon.
La fige 4 est une coupe verticale suivant IV-IV de la fig. 5 montrant en détail un mode de réalisation d'un bouchon selon l'invention.
La fig. 5 est une coupe suivant V-V de la fig. 4,
La fig. 6 montre le dispositif en place sur une bouteille, dans le cas d'une jupe recouvrant une hauteur notable de goulot.
La figo 7 représente une pince utilisable pour la mise en pra- tique du procédé selon l'invention.
La fig. 8 est une vue de coté d'une branche de la pince.
La fige 9 est une coupe suivant IX-IX de la fig. 7, et
La fig. 10 représente l'application du même procédé au boucha- ge pour l'expédition.
Sur ces figures, on a représenté en 1 le goulot d'une bouteil- le destinée à contenir par exemple du Champagne, ce goulot présentant vers sa partie supérieure un bourrelet 2 d'une épaisseur notable. Le procédé de l'invention consiste à introduire dans ce goulot un bouchon désigné par la référence générale 3, ce bouchon étant réalisé en une seule masse de ma- tière plastique et présentant un corps constituant partie bouchante creuse 4 et une tête 5.La partie bouchante creuse 4 présente, dans ce mode de réalisation, des fentes verticales 6 à sa partie inférieure, tandis que la tête 5 présente sur sa périphérie une collerette 7 s'étendant par-dessus le rebord supérieur 8 du goulot jusqu'au voisinage du bourrelet 2.
Ce bou- chon, une fois introduit à la main, par exemple à l'aide d'un petit maillet, son introduction étant facilitée par les pattes 8' déterminées par les fen- tes 6, est maintenu en place par une agrafe 9 présentant dans ce mode de réalisation une branche horizontale 10 et deux branches verticales 10' .Les extrémités des branches 10' sont recourbées en 11 au-dessous du bourrelet 2, tandis que la partie médiane de ces branches serre la collerette 7 con- tre le goulot 8.
La branche horizontale 10 appuie contre la face supé- rieure du bouchon,et dans ce mode de réalisation, cette face présente une portion faisant saillie en forme de dôme 12 de telle sorte que la branche 10 de l'agrafe vient par serrage s'enfoncer dans cette portion 12, ce qui évite à l'agrafe de glisser sur la surface du bouchon et de se détacher de la bouteille. Enfin, la partie latérale de la tête 5 présente des ner- vures 13 facilitant son introduction et son extraction en particulier à l'aide de la pince décrite ci-après.
On retrouve sur les fige. 2 et 3 les mêmes éléments affectés des mêmes références. Les différences résident dans la constitution de la partie supérieure de la tête 5. Sur la Figo 2, la zone 12, en forme de dô- me, est remplacée par un cordon 14 constituant une saillie circulaire dont le rôle est le même que celui du dôme 12. Sur la fige 3, la tête est évi- dée suivant une alvéole 15 dans laquelle pénètre une portion incurvée 16 de la branche 10 de l'agrafe. Cette portion incurvée appuie contre les deux faces de l'alvéole 15 à savoir la face inférieure plate 17, et la fa- ce oblique arrondie 18.
De cette sorte l'agrafe est maintenue en place par la présence de la branche 16 dans l'alvéole 15 et presse la tête 5, non seulement par les branches 10' appuyant sur la collerette 7 contre l'exté - rieur de l'extrémité 8 du goulot, mais encore par la pression de la bran- che 16 contre la face 18 appuyant la zone 19 du bouchon contre la partie intérieure du goulot 8.
Ce procédé de bouchage par agrafe et tête à collerette assure ainsi une étanchéité parfaite de l'obturation, tandis que les aménagements
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précités de la partie bouchante assurent une étanchéité croissant avec la pression du gaz contenu dans la bouteille.
Si l'on se reporte maintenant aux figs. 4 à 6, on voit que le dispositif comporte à la manière connue une tête 20 et une partie bouchan- te 21. Cette partie bouchante comporte sur environ les trois quart de sa hauteur des rainures verticales 22 séparées par des nervures 23, les rai- nures étant sensiblement plus larges que les nervures.Sur ce dernier quart de sa hauteur, la partie bouchante prend une allure sensiblement conique 24, sa paroi s'amincissant vers le bas.
Cette partie 24 comporte des fentes 25 pratiquement sur toute sa hauteur. Ces fentes déterminent ainsi des pattes 26 qui, comme on le voit sur la fig. 6, s'appliquent étroitement contre le goulot 27 de la bou- teille sous l'effet de la pression qui peut s'exercer sur elle.
On a représenté également sur la fig. 6, une jupe 28, qui peut avoir une hauteur variable selon le récipient et le produit bouché.Dans certains cas, il peut être avantageux de sertir la jupe sur un filetage du goulot du récipient, le bouchon constituant ainsi une capsule à vis or- dinaire. Dans ce cas, les rondelles qu'il est d'usage d'adjoindre actuelle- ment avec ce genre de capsules deviennent inutiles, l'étanchéité étant as- surée par la nature même du dispositif. Il est également possible que le filetage du goulot présente des sections empêchant le dévissage ce qui per- met de constituer ainsi une fermeture inviolable, le débissage étant impos- sible tant que la bande de garantie n'est pas enlevée
Pour la mise en pratique de ce procédé, il est avantageux d'u- tiliser une pince du type représenté sur les figs. 7, 8 et 9.
Cette pince présente deux branches identiques 30, 30' articulées autour d'un axe 31 et constituant chacune un bec 32, un logement 33 muni de crans 34, des poi- gnées 35 munies de bossages 36. Le logement 33 présente sur un coté des flasques 37 et est ouvert sur l'autre face. Cette pince sert, lors de l'o- pération d'extraction du bouchon. Pour cela, on introduit d'abord les becs 32 entre le bouchon et l'agrafe, on chasse celle-ci en poussant la pince, la main prenant appui sur les bossages 36. L'agrafe étant chassée la tête du bouchon trouve son logement entre les crans 34 et les flasques 37 et il suffit pour l'extraire de faire subir un léger mouvement de rotation alternative à la pince, le bouchon étant maintenu par celle-ci. Le bouchon extrait demeure dans la pince et peut être récupéré immédiatement.
Comme les ruptures sont pratiquement impossibles, il suffit pour cette réutili- sation de le nettoyer et de le stériliser.
Le bouchon étant en matière plastique ne risque pas de durcir ou de communiquer de gout de bouchon mauvais, et il peut donc être utili- sé encore pour l'expédition de celui-ci.
On a représenté sur la fig. 10, un mode d'application du procé- dé à l'obturation d'une bouteille pour l'expédition. Dans ce cas, le bou- chon 38 ne présente pas de collerette, mais seulement une partie bouchante 39 et dans le cas représenté une tête dans le but de permettre le maintien d'un filet en fil de fer pouvant prendre appui également tout autour du dessous du bourrelet. Ce bouchon assure l'étanchéité parfaite et, contrai- rement au bouchon de Champagne, utilisé jusqu'ici, peut être replacé sur la bouteille en cours de la consommation.
En ce qui concerne enfin l'agrafe servant à la mise en prati- qué du procédé, celle-ci peut être soit complètement indépendante, comme il est représenté, soit solidaire de la tête du bouchon par incorporation à celle-ci au cours du moulage. Il est évident que cette agrafe peut com- porter un nombre de branches quelconque.
Il est également possible d'appliquer le procédé avec des types de bouchon différents de ceux représentés aux figs. 1 à 6 et 10, ces modes de réalisation n'étant donnés qu'à titre d'exemples non limitatifs. En par-
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ticulier, les aménagements de ces bouchons, à savoir les encoches à la partie bouchante et la collerette de la tête, peuvent être ou non réunis ou faire l'objet de toute combinaison sur n'importe quel type de bouchon en matière plastique.
Enfin, la matière plastique utilisée pour la con- stitution de ces bouchons est avantageusement une résine synthétique du type polyéthylène, mais on peut employer tout autre résine présentant les mânes qualités
Enfin, l'invention n'est pas limitée au dispositif de boucha- ge des bouteilles, mais peut s'appliquer à tout autre récipient. De plus, on peut envisager de porter sur la tête du bouchon et/ou sur la jupe aus- si bien les indications concernant la marque du produit contenu que des in- dications publicitaires.
REVENDICATIONS.
1., Bouchon en matière plastique du type comportant une partie bouchante creuse et une tête réalisées solidairement par moulage d'une ré- sine synthétique, caractérisé en ce que la partie bouchante comporte sur au moins une fraction de sa hauteur et sur sa surface intérieure une suc- cession de rainures et de nervures, la largeur des rainures étant sensible- ment supérieure à celle des nervures.