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DISPOSITIF A JOINDRE LES CHEVRONS ET LES VERNES DE TOITURES.
Lors de la mise en place des chevrons on éprouve souvent une certaine difficulté à introduire la sablière dans l'assise du chevron du fait que les pièces de bois ne sont pas tout-à-fait droites. Jusqu'ici l'on se contenait de rapprocher et de maintenir les pièces à la main ce qui exigeait toutefois le concours de deux hommes. Cette façon de procéder rend l'assemblage fort coûteux et entraîne la plupart du temps une certaine desorganisation du travail puisqu'il faut chaque fois distraire un ouvrier d'un autre travail auquel il était occupé.
La présente invention concerne un dispositif simple, léger et peu coûteux au moyen duquel l'assemblage des chevrons et des vernes peut être fait par un seul homme.L'appareil est basé sur l'emploi de deux organes, tels que des pointes ou des crochets de fer, par exemple, pouvant s'agripper à deux surfaces planes.. faisant entre elles un angle quelconque.
Ces deux griffes font partie d'un système articulé muni d'un dispositif qui permet de les rapprocher l'une de l'autre avec force par simple effort manuel.
Le dispositif de serrage peut être d'un type quelconque. constitué, par exemple, de pièces filetées qui s'emboîtent et se laissent tourner l'une par rapport à l'autre, ou d'un mécanisme semblable à ceux qui s'appliquent à certains engins de levage. Al'usage, les griffes seront appliquées en des endroits appropriés des chevrons et des vernes, après quoi l'on fait agir le serrage. Comme il suffit d'un seul homme pour accomplir cette manoeuvre, le concours d'un aide devient superflu.
On peut prévoir en outre entre les deux griffes, divers moyens permettant de faire varier rapidement et avec peu d'effort leurs positions relatives, ainsi que des moyens propres à les immobiliser, ces divers moyens pouvant également appartenir à un ou plusieurs types connus. Les deux parties peuvent être munies d'un système de blocage automatique qui les empèche de s'écarter l'une de l'autre, ou d'un blocage indépendant comprenant par exemple, un encliquetage qui les immobilise dans une position déterminée et maintient ainsi la verne en contact avec le chevron pendant qu'on assemble ces pièces avec des clous.
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Un des modes d'exécution consiste à rattacher les deux griffes à deux pièces en forme de barres, articulées l'une sur l'autre, et dont'l'une se termine à un bout par la griffe, et à l'autre par une poignée. Le pivot de l'articulation se situe entre les deux bouts, à une distance telle que la section qui porte la poignée soit environ 6 fois aussi longue que celle qui porte la griffe. De cette façon l'on obtient un serrage facile., rapide et très énergique puisque l'effort exercé sur la poignée est multiplié par 6. La griffe de l'autre barre peut être plus éloignée du point d'appui, ce qui permet de ménager une distance adéquate entre les deux griffes.
L'invention prévoit que la section de la barre portant la poignée peut aussi être munie d'un encliquetage aux alentours du pivot, encliquetage relié à un dispositif de commande placé à proximité de la poignée., la deuxième barre portant un segment denté entourant le pivot et dans lequel s'engage le cliquet. De cette manière les deux pièces sont interbloquées dès qu'on lâche la poignée, et la verne est maintenue fermement contre son assise.
Les figures ci-jointes montrent deux exécutions de l'objet de l'invention.
La figure 1. est la coupe verticale d'une travée de comble.
La figure 2, une partie d'un chevron et d'une verne ainsi qu'une des positions de l'outil faisant l'objet de l'invention.
La figure 3, une autre position de l'outil, et
La figure 4, un outil de modèle différent, mis en place sur une verne et un chevron.
Sur ces différentes figures. 1 représente une maitresse-pou- tre,2 un chevron et .1 un entrait. La sablière 4 repose sur la poutre et soutient en même temps l'extrémité inférieure du chevron 2 dans lequel on a ménagé une assise rectangulaire sous forme d'une entaille dont un côté ± est vertical et l'autre 6, horizontal.
Un peu en dessous de 1-'entrait 1. le chevron est muni d'une entaille semblable destinée à recevoir la verne intermédiaire 1 reposant sur la jambette 8 qui prend son point d'appui sur la poutre 1. En cours d'assemblage, il arrive souvent que le chevron ne porte pas à la fois sur la sablière 4 et la verne 7. Dans la plupart des cas,. cela provient de ce que le bois de charpente n'est pas suffisamment rectiligne. Le procédé consiste alors à faire porter le chevron contre une des vernes et de supprimer ensuite par rapprôchement forcé, l'espace qui le sépare de l'autre verne.
Ce rapprochement se fait à l'aide de l'outil que montre la figure et qui comprend une barre 9 dont une extrémité est recourbée e de:- en forme de crochet pointu 10. L'autre bout de la barre est muni d'un trou destiné à-.recevoir le pivot transversal 11.
Ce bout est d'autre part façonné en segment -'denté;' 12 ayant le pivot comme centre.
Ce même pivot 11 sert de point d'appui à un levier composé d'un bras inférieur 13 en forme de chape et d'un bras supérieur 14 de section tubulaire. Le bout du bras 13 porte une pointe 15. Le bras 14 se termine par une poignée 16. La distance de la poignée 16 au pivot 11 est environ 6 fois aussi grande que celle du pivot à la pointé
Un deuxième pivot 17 est fixé dans la partie 14 et sert de point d'appui au cliquet 18 dont un bout prend dans la denture du segment 12. L'autre bout du cliquet est muni d'un trou dans lequel peut tourner le bout recourbé d'une tringle 19 qui se prolonge à l'intérieur du tube 14 et se termine en haut par un bouton de commande 20.En dessous de ce bouton, il y a un ressort 21 qui tend à le repousser vers le haut.
Pour se servir de l'appareil, on le dispose comme le montre la figure 2. après quoi l'on fait tourner le levier à poignée en sens horlogique de façon que le cliquet 18 se déplace sur le segment denté. Ce mouvement
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a pour effet de rapprocher les deux pointes d'agrippage avec une force consi- dérableo Quand on a obtenu le serrage voulu.. c.à.d. quand le chevron porte bien contre la verne comme le montre la figure 3. on peut lâcher la poignée.
Dans cette position, les deux branches sont effectivement bloquées par l'encliquetage, de sorte que le chevron et la verne peuvent être cloués l'un à 1' autre par la personne qui vient d'effectuer le serrage. Quand les pièces sont clousesil suffit de pousser sur le bouton 20 pour dégager l'encliquetage, ce qui permet de ramener les branches en arrière et de dégager les griffes.
La figure 4, représente une exécution différente dans laquelle un des organes d'agrippage 21 vient prendre sous la face inférieure d'une verne, la sablière 1 par exemple'. Cette pièce 21 est munie d'une pointe 22 qui s'enfonce dans la verne. L'organe 21 comprend une partie verticale 23 avec prolongement oblique 24. Ces diverses pièces peuvent être fabriquées d'une seule longueur de fer plat. La branche oblique 24 porte un ergot de butée 25 et sert de guide à un étrier coulissant monté en bout d'un bras 27 qui s'étend en direction perpendiculaire à la pièce 24. L'autre bout du bras 27 est soudé à un anneau 28 dans lequel peut tourner du disque 29.
Ce disque porte un pivot excentrique 30 pouvant tourner dans une pièce 31 qui fait corps avec un organe d'agrippage ayant la forme d'une fourche à deux dents 32. et 33. Un levier de commande 34 est soudé au disque 29.
Pour se servir de cet outil, on déplace le bras 27 le long du guide 24 de façon à donner aux deux organes d'agrippage un écartement convenable. On met alors l'outil en place de manière à faire prendre la griffe 21 sous la face inférieure de la verne 1/1 tandis que les griffes 32 et 33 viennent se poser sur la face supérieure du chevron 2. On fait ensuite glisser le bras 27 vers le bas du guide 24 ce qui a pour,effet, derapprocher suffisamment les griffes pour qu'elles viennent en contact avec les faces précitées de la verne et du chevron. Il suffit alors de faire tourner le levier 34 pour produire le serrage des deux griffes.
Le frottement existant entre le disque 29 et la bague 28 est suffisant pour que le disque ne revienne pas en arrière' quand on lâche le levier. Il ne reste plus alors qu'à chasser un long clou entre les dents 32 et 33 à travers le chevron 2, et dans la verne 2 après quoi on peut enlever l'outil.
L'appareil qui vient d'être décrit à titre d'exemple, n'est toutefois qu'une des formes d'exécution possibles et peut faire l'objet de multiples variantes dans le cadre de l'invention.
On pourrait imaginer aussi d'autres organes d'agrippage et d'autres dispositifs de réglage rapide. Les griffes supérieures pourraient, par exemple, être dédoublées de telle manière qu'elle comprennent une fourche supplémentaire et opposée à la première de telle sorte que ses dents constituent le prolongement en arrière des dents 32 et 33. Cela permettrait d'appliquer l'outil de part et d'autre du chevron. En général, le dispositif excentrique et le levier seront conçus de façon que le serrage se fasse en tirant le levier vers le haut, ceci pour tenir compte du fait que l'ouvrier est généralement assis à califourchon sur la verne. D'autre part, on pourrait faire en sorte que le bras 9. puisse venir se loger tout contre le tube 14 ce qui rendrait l'outil plus facilement transportable.
Ce bras 9. peut aussi être rendu amovible afin qu'on puisse le remplacer à volonté, par un bras plus court ou plus long.
REVENDICATIONS.
1.- Outil destiné à joindre les chevrons et les vernes, caractérisé par la présence de deux organes d'agrippage munis par exemple, de pointes de fer, pouvant s'agripper à deux surfaces planes faisant entre elles un angle quelconque, ces deux griffes faisant partie d'un système articulé muni d'un dispositif qui permet de les rapprocher l'une de l'autre avec force, par simple effort manuel.