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PERFECTIONNEMENTS AUX APPAREILS ELECTRIQUES, NOTAMMENT A RAYONS X, EN
CE QUI CONCERNE LEUR ISOLEMENT ET LEUR CONSTRUCTION.
La présente invention concerne, d'une manière générale, les appa- reils électriques, lés équipements spécialement isolés de transformation de l'énergie, comportant des transformateurs et autres éléments isolés électrique- ment
L'invention concerne plus particulièrement des perfectionnements dans leur isolement, de manière à en réduire notablement le prix de revient et le poids, tout en augmentant la possibilité pour l'équipement de fonction- ner avantageusement et continuellement, malgré de mauvaises conditions, sans se préoccuper pratiquement de l'isolement; en outre, lorsque c'est nécessai- re, les réparations en sont facilitées.
L'invention prévoit donc des moyens perfectionnés d'isolation de tels équipements, ainsi que des appareils légers, facilement transportables.
En particulier, l'invention concerne des perfectionnements aux appareils à rayons X, permettant de les construire sous une forme facilement transportable tout en augmentant la qualité de leur fonctionnement, et sans supprimer ni sa- crifier la moindre commodité nécessaire pour le diagnostic et les traitements médicaux Jusqu'à présent, on a utilisé couramment l'air, l'huile ou divers isolants solides, pour isoler les éléments sous tension contre les court-cir- cuits ou les amorçages, lorsque la tension leur est appliquée, Dans certains cas, on a utilisé comme isolant certains gaz sous pression élevée.
Comme les court-circuits ou les amorçages se produisent à 1-'endroit le plus rapproché entre conducteurs, et lorsque la différence de potentiel entre eux dépasse la rigidité diélectrique de l'isolant, il faut toujours maintenir entre conduc- teurs une distance telle, qu'en fonctionnement normal ou dans la limite des surcharges prévues, la tension entre ces conducteurs ne dépasse pas la rigidi- té diélectrique du milieu isolant.
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Comme l'air, considéré comme isolant et utilisé à la pression at- mosphérique, a une rigidité diélectrique relativement faible, il faut prévoir un espacement relativement grand entre conducteurs et les dimensions généra- les de l'équipement sont proportionnellement grandes.
Lorsque, comme c'est souvent le-cas, l'espace disponible est limi- té, on cherche notamment à prendre un isolant de rigidité diélectrique plus élevée, permettant de rapprocher les conducteurs et de diminuer l'encombrement général. Dans ce but, on a souvent employé des isolants fluides, comme l'hui- le, les éléments à isoler étant plongés dans un bain de cet isolant fluideo Des isolants solides, comme les résines et autres matières plastiques, la por- celaine, le verre, la lave, l'amiante, le goudron, le mica et autres matières minérales, de même que le bois, le coton, le caoutchouc et autres produits na- turels, ont aussi été couramment utilisés comme isolants, pour entourer, enve- lopper, noyer, ou contenir de toute autre manière, les éléments à isoler.
Les isolants liquides et solides permettent de réduire l'encombre- ment des appareils, mais leur poids augmente le poids total de l'équipement.
L'huile peut aussi donner lieu à des fuites, des taches particulièrement indé- sirables dans les hopitaux et les cabinets médicaux. Pendant la réparation d'appareils isolés à l'huile, il est presque impossible d'éviter les projec- tions, qui sont quelquefois difficiles à enlever, comme par exemple sur les tapis
Les appareils à isolant liquide sont contenus dans une cuve. Lors des visites ou des réparations, l'appareil doit être sorti de la cuve, ou l'i- solant doit être vidangé, exposant ainsi l'appareil à l'air sans son isolement.
En plus de son poids, un isolant liquide a d'autres inconvénients, Les parti- cules de poussières et les petites bulles d'air ou d'humidité contenues dans un isolant liquide, ont tendance à se rassembler suivant une ligne de champ électrique qui traverse le liquide, par exemple aux points les plus rapprochés de deux conducteurs. Cet alignement de particules crée un chemin relativement de faible rigidité diélectrique et diminue l'action isolante de l'huile, à la place même où des conditions d'amorçage ont le plus tendance à s'établir. L'hui- le doit donc être maintenue propre, sèche et sans air.
Si un court-circuit ou un amorçage se produisent, un dommage est très probablement causé à l'équi- pement, qui doit être aussitôt retiré du service et, après vérification, ou bien il faut remplacer toute l'huile, ou filtrer l'ancienne huile pour en re- tirer toutes particules carbonisées.
L'emploi d'un gaz sous une pression importante, comme isolant, a de nombreux inconvénients danger d'explosion, poids excessif des réservoirs conformes aux, normes des chaudières, danger de fuites à cause de la différen- ce de pression, équipement coûteux et encombrant pour charger un appareil de gaz sous pression-élevée, nécessite** d'un personnel spécialement qualifié pour ce travailo
Un'équipement pour rayons X comporte, en général, une table appro- priée pour le patient, un support pour le tube à rayons X, des moyens pour sup- porter et déplacer le film sensible, ou l'écran fluorescent, pour les mettre en position convenable, et des moyens pour alimenter le tubes transformateurs, interrupteurs, compteurs,
montres et autres appareils d'amenée de l'énergie et de contrôleo Malgré les inconvénients ci-dessus de l'huile, il a été d'usage, depuis de nombreuses années, d'isoler plus particulièrement le tube, les trans- formateurs, les redresseurs et certains interrupteurs, en les plongeant dans une huile préparée très soigneusement et contenue dans des cuves appropriées,
On a ainsi considéré dans l'industrie que l'immersion dans l'hui- le était le moyen le plus satisfaisant, si même ce n'était pas le seul, qui permette d'isoler les éléments à haute tension, nécessaires au fonctionnement des tubes à rayons X.
Un tel équipement est actuellement relativement lourd, non transportable facilement, surtout s'il est construit pour toutes les appli- cations des rayons X :radiographie, traitements par les rayons X, fluroosco- pie, ainsi que.pour la stéréoscopie et la radiographie en série. Une grande partie du poids est représentée par celui de la table, du support du tube, .ou des tubes, des supports des filmas et des écrans fluorescents, ces supports
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devant rester rigides, sans déformation appréciable. Toutefois, une partie considérable du poids total est représentée par les éléments isolés dans l'hui- le? indépendamment du poids de cette dernière.
La présente invention permet de réaliser un appareil à rayons X, facilement transportable, susceptible de toutes les applications des rayons X, rapidement mis en service et démonté, pouvant être emballé, pour le trans- port, en paquets légers et de faibles dimensions, qu'un ou deux hommes peu- vent manipuler:, Un appareil conforme à l'invention peut être facilement trans- porté par avion, parachuté, rendant ainsi possible son emploi rapide dans les lieux éloignés ou difficilement accessibles, comme dans le cas des hôpitaux de campagne, des stations d'explorations en régions inhabitées, etc...
Dans ce but, un objet important de l'invention est de prévoir un équipement à rayons X convenablement isolé, transportable, du type de ceux qui sont isolés à l'huile,mais difficilement transportables. Un équipement confor- me à l'invention est peu encombrant, facilement porté par l'homme, et peut être livré n'importe où, par exemple par parachutage.
L'invention permet d'éviter l'emploi de l'huile, avec tous ses in- convénients, sans augmenter les dimensions et le poids de l'appareil, ni néces- siter un dispositif auxiliaire de séchage.
Conformément à l'invention, on utilise un gaz, sensiblement à la pression atmosphérique, comme isolant de l'équipement, en particulier pour les appareils d'alimentation H.T. du tube. Le.gaz n'est pas seulement utilisé dans le but d'économiser le poids, mais aussi' d'améliorer sensiblement le fonction- nement de l'appareil, comparativement aux appareils équivalents, mais isolés à l'huile.
Le gaz utilisé, conformément à l'invention, est notablement plus lourd que l'air, de manière qu'il puisse être simplement versé dans une cuve, en refoulant l'air vers le haut. Ce gaz est ininflammable, non toxique et ne nécessite pas de précautions spéciales lors du remplissage d'une cuve. On peut en outre utiliser une cuve relativement légère.
Ce gaz, même mélangé avec une quantité appréciable d'air, conser- ve sa rigidité diélectrique, ce qui permet d'utiliser l'appareil même après des fuites importantes de la cuve. D'ailleurs, l'absence de différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur:- de la cuve diminue la tendance de l'air ou du gaz, respectivement, d'y entrer ou d'en sortir. On peut donc uti- liser longtemps l'appareil, avant que de l'air mélangé au gaz fasse perdre à ce dernier suffisamment de rigidité diélectrique pour nécessiter un arrêt d'utilisation de cet appareil.
L'invention sera bien comprise en se reportant à la description qui suit et au dessin qui l'accompagne à titre d'exemple non limitatif et dans lequel - la figure 1 est une vue en perspective d'un générateur conte- nu dans une cuve légère, conformément à l'invention.
- les figures 2 et 3 sont des vues en perspective de l'appareil, sans sa cuve.
- la figure 4 est une coupe à travers une partie du transforma- teur H.T.
-la figure 5 est un schéma électrique de l'appareil.
- la figure 6 représente une courbe des caractéristiques diélec- triques d'un gaz utilisé comme isolant, selon l'invention, lorsqu'il est mélan- gé avec de l'air.
- la figure 7 représente une courbe des propriétés du gaz en ques- tion, lorsqu'il est progressivement contaminé par dé l'air.
- la figure 8 est une vue en perspective, partiellement en coupe, d'un tube à rayons X et de sa cuve, avec isolement selon l'invention.
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- les figures 9, 10 & 11 sont des coupes suivant lignes 9-9, la-la, 11-11 de la figure 8.
En se reportant au dessin, on voit un appareil d'alimentation 11, pour fournir de l'énergie à un appareil électrique;celui-ci peut être quelconque, mais comme l'invention s'applique avantageusement aux appareils à rayons X., on la décrira dans ce cas particulière
On sait que l'on a déjà proposé divers gaz ayant des propriétés isolantes, en les utilisant sous pressiono
La présente invention prévoit comme isolant un gaz, à la pression atmosphérique, ce gaz est notablement plus lourd que l'air, ce qui lui donne les avantages signalés plus haute La Société demanderesse a choisi l'hexafluo- rure de soufle (SF6),sans exclure, bien entendu, d'autres gaz ayant des proprié- tés équivalentes ou même meilleures.
L'hexafluorure de soufre semble être le gaz le mieux approprié pour remplir les conditions de la présente invention.
Bien que la tension disruptive de l'hexafluorure de soufre, à la pression atmosphérique, ne soit pas aussi élevée que celui d'une bonne huile isolante, il est deux à quatre-fois plus élevé que celui de l'air, et il pré- sente les caractéristiques favorables suivantes: particulièrement utiles dans la présente application :
a - le jaillissement d'une étincelle dans le gaz ne produit pas de matières électriquement conductriceso b - le gaz est ininflammable et chimiquement pur. c- il est stable et ne se décompose pas en dessous de 600 C. c'est- à-dire à une température bien supérieure à celle pour laquelle la plupart des isolateurs craquent-,, d - il se sublime, à la pression atmosphérique, à environ -64 C, température au-dessous de laquelle il devient solide. 'Il se comporte comme un gaz parfait dans la gamme de températures dans laquelle on l'utilise dans la présente application.
e - pour être expédié dans=des tubes, le gaz peut être liquéfié sous une pression de 25 Kg-cm2, de sorte que, même sous une température éle- vée, le gaz peut être stocké ou expédié, sans danger d'explosion, à des pres- sions notablement inférieures à celles où d'autres gaz sont expédiés. f - la densité du gaz est environ cinq fois supérieure à celle de l'air, et sa vitesse de diffusion dans l'air est très faible. g'- sa rigidité diélectrique ne diminue que relativement lente- ment avec-sa contamination par de l'air, la rigidité diélectrique d'un mé- lange de 50% de gaz et de 50% d'air ayant une valeur des 3/4 de celle du gaz pur.
L'appareil d'alimentation 11 comprend des éléments montés sur un châssis 12, qui les supporte, relativement léger, de préférence métallique, et contenu dans une cuve légère 13 en tôle mince. Cette cuve peut être cylin- drique ou avoir toute autre forme appropriée ; est de préférence fermée par-un fond, ouverte à la partie supérieure, légèrement tronconique vers le bas, et contient le châssis 12, dont la forme extérieure lui permet d'entrer exactement dans la cuve, et d'y être maintenu sans jeu. Le dessus du châssis comporte un couvercle 14 destiné à fermer la cuve, à sa partie supérieure.
Un rebord 15 peut être prévu sur le haut de la.'cuve, pour être fixé au cou- vercle 14 du châssis, par des boulons ou de toute autre manière appropriée.
Si on le désire, une garniture de joint peut être interposée entre ce rebord 15 et le couvercle 14.
Ce dernier comporte, de préférence, des poignées 16, pour mettre le châssis dans la cuve ou l'en sortir, ou pour déplacer l'ensemble de l'ap- pareil. Le couvercle comporte également des isolateurs de traversée 1717', 18, 18', pour laisser passer les connexions électriques, reliant cet appareil
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à un tube à rayons X., disposé en dehors du châssis. Le couvercle comporte également une plaque à bornes 19, pour les connexions B T entré une'source ex-' térieure d'énergie et les éléments contenus dans la cuve,, Il est muni, de pré- férence, d'une ouverture 20, normalement fermée par un couvercle amovible 21.
L'équipement du châssis 12 comprend un transformateur 22, à primai- re basse tension 23, relié à la plaque de connexions 19, et à une source cons- tituée, par exemple, par un groupe électrogène transportable, par l'intermé- diaire de l'appareillage approprié; transformateurs,auto-transformateurs, in- terrupteurs, etc..,, Le secondaire HF comporte, de préférence, deux enroule- ments 25-26 à point milieu mis à la terre par le châssis et la cuve.
Comme caractéristique nouvelle, on prévoit un limiteur réglable de tension 27, comportant une vis réglable montée dans un support 28 solidai- re du châssis et, par conséquent, mise à la tèrreo L'extrémité de la vis se trouve à une distance réglable d'une plaque 29, connectée à une partie du secondaire H.T. comme protection contre les surtensions, et permettent ainsi à un amorçage de se produire à cet endroit, plutôt qu'à une autre place moins appropriée du système.
On peut d'ailleurs utiliser toute autre distance explo- sive, comme, par exemple, un espace convenablement prévu entre deux conducteurs à haute tension, de telle sorte qu'une étincelle se produise, le cas échéant, dans le sein même du gaz et non à la surface d'un isolant solideo
Le secondaire 22 est connecté au circuit anode-cathode d'un tube à rayons X, par des câbles 24-24', traversant les isolateurs 17, 17', 18, 18'.
Si on le désire, le tube peut être connecté directement au transformateur, auquel cas il ne fonctionne comme générateur de rayons X que pendant certaines alternances de la tension appliquéeo Toutefois, comme représenté, les .secon- daires 25-26 sont reliés à l'entrée d'un redresseur 30; pour les deux-alternan- ces; ce redresseur comprend des redresseurs électroniques 31-31', dont les ca- thodes sont alimentées par les secondaires 32 d'un transformateur 33, dont le primaire 34 est alimenté par la source d'énergie, par l'intermédiaire de la plaque de connexions 19 et l'appareillage basse-tension approprié, extérieur à la cuve 13, comportant de préférence un auto-transformateur.
L'équipe¯ment représenté figure 5 permet d'alimenter, au choix, deux tubes à rayons X 35 et 35'; il comprend un transformateur 36, sur le châs= sis, pour alimenter leurs filamentso Ce transformateur se compose d'un primai- re à prise médiane et des connexions 37, qui lui permettent d'être alimenté par la source d'énergie, avec l'appareillage appropriée Le transformateur 36 à un secondaire à prise milieu, relié à un inverseur tripolaire 38 à deux po- sitions, qui le.relie, à volonté, à la cathode de l'un des tubes 35 ou 35'.
L'un des conducteurs 39 du circuit d'alimentation est aussi con- necté à la cathode du tube auquel le transformateur 36 est reliée L'autre con- ducteur 40 est connecté à la manette d'un inverseur 41 à deux positions, qui fonctionne en même temps que l'inverseur 38, afin de relier l'appareil à l'un ou à l'autre des tubes 35 ou 35'.
Les transformateurs 33 et 36, le transformateur 22, le redresseur 30 et les .inverseurs 38 & 41 sont contenus dans la cuve 13 sous le couvercle 14, et sont reliés aux tubes par les câbles 24 et 24'. Les lames des inverseurs 38 et 41 ,sont montées sur un seul axe 42, supporté par le châssis 12, de maniè- re à pouvoir tourner dans un sens ou dans l'autre, et l'on peut prévoir, à cet effet, une tige mobile axialement, et reliée à un bras de levier solidaire du- dit axe,-pour le manoeuvrer de l'extérieur de la cuve. Cette tige peut, par exemple, traverser, avec un joint approprié, le couvercle amovible 21.
Tout cet équipement, qui 'doit être isolé, est contenu dans une cu- ve très légère, relativement mince, et qui est juste suffisante pour supporter l'équipement et le protéger mécaniquemento Pour mettre 19 équipement en ser- vice, il suffit d'enlever le petit couvercle 21 et de remplir la cuve avec de l'hexafluorure de soufre, pris dans un tube appropriée Il suffit d'enfon- cer un tuyau, relié au tube de gaz, dans l'ouverture20, de manière qu'il dé- bouche au voisinage immédiat du fond de la cuve 13. On ouvre alors le robi- net du tube et le gaz remplit la cuve en montant progressivement depuis le fond, puisqu'il pèse cinq fois plus que l'air, jusqu'à ce que la cuve soit pleine de
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gaz.
Le remplissage est terminé lorsque la flamme d'une allumette, ou tout autre flamme, s'éteint quand on l'approche de l'ouverture 20, car le gaz qui s'en échappe par excès l'éteint. Puis on remet en place le couvercle 21 et l'équipement est prêt à fonctionner sans aucun danger.
Quand on emploie, au contraire, de l'huile isolante, il est im- possible d'utiliser l'équipement avant plusieurs heures après le remplissa- ge, qui est lui-même une opération fort longue.
Malgré que l'hexafluorure de soufre n'ait pas une rigidité dié- lectrique aussi élevée que celle de l'huile, on a trouvé que, pour toutes les applications pratiques des transformateurs pour rayons X, on peut utiliser presque les mêmes distances, en ce qui concerne les tensions électriques; et les mêmes dimensions de transformateurs, car on peut utiliser le gaz plus près de sa rigidité diélectrique maximum, à cause de sa résistance à l'amorçage plus grande que celle de 1'huile, et parce qu'aucun produit de contamination ne prend naissance quand un amorçage s'est produit dans le gaz.
En montant le système redresseur 30 au fond de la cuve et en utilisant des appareils de puissance inférieure à ceux que l'on emploie nor- malement, le refroidissement peut être obtenu naturellement, sans moyens ad- ditionnelso Toutefois, si on le désire, on peut adjoindre un petit ventila- teur pour faire circuler le gaz dans la cuve et faciliter le refroidissement.
Il est facile de remplacer le redresseur sans ajouter de gaz ad- ditionnel. On prévoit, dans ce but, une ouverture dans le fond de la cuve, près du redresseur, cette ouverture étant normalement fermée par un couvercle; on retourne la cuve, on retire ledit couvercle,-de façon que le-redresseur puis- se être facilement examiné, rapidement enlevé et remplacé si nécessaire, sans perte de gaz et sans le contaminer par de l'air. Le gaz est en effet lourd, comme on l'a précisé plus haut, et diffuse très lentement dans l'airo De plus, de l'air mélangé au gaz n'affecte que très peu sa rigidité diélectrique, par comparaison avec ce qui se passe pour de l'huile contenant même de légères quantités d'air ou de matières étrangères. L'équipement peut fonctionner à pleine tension jusqu'à une proportion de 20% d'air.
En opérant le remplissage comme indiqué ci-dessus, une certaine contamination est inévitable et, dans cette opération qui nécessite plusieurs minutes, il y a une légère diffusion d'air dans le gaz.
Grâce à l'invention, on peut prendre un équipement qui est resté longtemps à l'air libre, avec toute la poussière qui a pu s'y déposer, le met- tre dans une cuve, la remplir de gaz, sans soins particuliers, et appliquer, au bout de quelques minutes et même quelques secondes, la tension de fonction- nement. Avec l'huile, le remplissage dure beaucoup plus longtemps et la pru- dence élémentaire.;veut qu'on.laisse reposer..plusieurs heures avant d'appliquer la haute tension.
Un autre avantage du gaz réside dans ce que la poussière ou les autres particules, ainsi que les gouttelettes d'eau, se séparent du gaz dans la cuve, tandis qu'elles restent disséminées dans l'huile, et, ce qui est pi- re, qu'elles se rassemblent aux points où le champ électrique est le plus é- levé et risquent d'entraîner de graves inconvénients.
Il est, en outre, très simple d'éviter les fuites de la cuve, bien plus qu'avec l'huile. Avec la présente invention, on peut utiliser le chatter- ton sur la surface de la garniture d'étanchéité. Des piqûres, de la cuve peu vent être réparées au moyen de rubans adhésifs, ou analogues, alors qu'avec de l'huile, c'est impossible.
Comme on le voit bien figures 8 à 11, on peut appliquer la présen- te invention à l'isolement d'un tube à rayons X, 35, par rapport à sa monture de protection mécanique 43, en vue de réduire le poids de l'ensemble, de sim- plifier la construction de la monture et du support du tube, de faciliter le contrôle du tube,de l'examiner et, éventuellement, de le remplacer.
La monture 43 est constituée par un cylindre 44 de tôle mince en métal léger, avec des bagues 45-45' scellées aux extrémités du cylindre. Des
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couvercles 46-46' sont fixés de manière amovible, par exemple par des boulons 47-47', aux bagues 45-45 pour fermer la monture, avec interposition de gar- nitures de joints 48, 48'.
A l'intérieur de la monture, un support en porcelaine 49 est fixé à la bague 45, par des vis 50 et des oeillets 51, disposés dans des encoches 53 du rebord de base 54 du support 49 (figure 11) Le tube 35 est d'abord mon té par son extrémité anodique sur le support 49, et leur ensemble est ensuite introduit dans le cylindre 43, à travers la bague 45, à la base de laquelle le support 49 est fixé par les vis 50, de manière à maintenir solidement le tube dans sa monture,, Les connexions électriques de l'anode et de la catho- de sont passées dans des isolateurs de traversée 55-55'.
Ceux-ci sont mon- tés dans des prolongements latéraux 56-56' du cylindre 44, en même métal que celui-ci, auquel ils sont fixés, par exemple, par soudure, en face des extrémités du tube montéo Les isolateurs de traversée sont fixés aux extré- mités desdits prolongements et laissent passer les câbles 24-24' (figure 5).
Ces prolongements comportent une partie 57, formant siège, pour s'appuyer sur un rebord 58 de l'isolateur, et une bague de serrage 59 est fixée par des vis 60 à la partie 57, de manière à serrer le rebord 58 contre cette partie 570 ' @
Le cylindre 44 comporte une fenêtre 61 (figure 9) qui n'a pas be- soin d'être absolument hermétique. Cette fenêtre comporte un encadrement 62 fixé, par exemple par soudure, dans une ouverture latérale du cylindre 44.
Cet encadrement présente un rebord intérieur 63, formant siège pour une pla- que 64 transparente aux rayons X, par exemple en beryllium, qui n'a pas be- soin d'être absolument scellée sur son siège. Elle est simplement fixée par une bague 65 qui se visse dans l'encadrement 62. Une garniture élastique de joint en caoutchouc ou en matière analogue, est serrée entre la plaque 64 et le rebord 63, afin de réaliser un joint suffisant.
Après le montage du tube 35, comme indiqué ci-dessus, il suffit de fixer le couvercle 46, puis mettre la monture 44 debout, sur ce couver- cle, pour la remplir de gaz, de manière analogue à ce qui a été dit pour la cuve 13. Après remplissage, l'autre couvercle 46' est fixé et le tube dans sa monture est immédiatement prêt à être mis en service, après connexion à l'équipement 11, par les câbles 24-24'.
Dans les tubes à rayons X, isolés à l'huile, on utilise un petit radiateur anodique, tandis que dans le cas présent, le tube est muni d'un radiateur plus grand 68. On ne fait pas fonctionner un petit radiateur dans l'huile, avec sécurité au-delà de 75 C., par crainte de carbonisation de 1-'huile. Dans un gaz, au contraire, le radiateur qui refroidit l'anode par radiation et par convection, fonctionne bien jusqu'à environ 350 C, alors que l'anode, fonctionnant à environ 5000C, évacue par elle-même une quantité de chaleur considérable. Toute la surface de l'anode et du radiateur, ainsi que toute la surface interne de la monture 43 sont, de préférence, noircies, pour faciliter l'évacuation de la chaleur.
En outre, la monture 43 peut être contenue dans une chemise ou enveloppe 70, supportée par les bagues 45-45' et munie d'ouvertures 71, au- tour des prolongements 56-56'. Cette enveloppe peut supporter un groupe mo- teur-ventilateur 72, dans un prolongement 73 de l'enveloppe, afin de faire cir- culer de l'air de refroidissement entre l'enveloppe et le cylindre 44.
Lors-de la fixation de l'anode dans le tube, il faut veiller à ce que le radiateur 68 ne soit pas trop près de l'isolateur de traversée corres- pondant,pour ne pas trop l'échauffer. De préférence, la connexion électrique est du type souple.
Un espace 69 d'éclatement est ménagé entre le radiateur et le cy- lindre 44. Bien entendu, ilv n'est pas essentiel de former des espaces d'élca- tement tels que 27 (figure 5) et 69 (figure 8), mais on peut, comme on l'a dit plus haut, rapprocher de manière appropriée et dans un endroit convenable, deux conducteurs haute tension, à l'endroit où il est probable qu'un amorçage puis- se se produire.
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Des appareils conformes à l'invention fonctionnent normalement sans amorçage, à de tels endroits, lorsque l'isolant est pur et n'est pratique- ment pas contaminé par de l'air, qui y a diffusé, Comme le gaz ci-dessus ne diffuse que très lentement dans l'air, même avec une cuve ouverte à l'air, on peut ouvrir la cuve 13 ou la monture 43, pour permettre la visite ou le rempla- cement de certains éléments, sans contaminer suffisamment le gaz pour le ren- dre inutilisableo Ce dernier reste suffisamment pur pendant de très longues périodes, même après de petites rentrées d'aira
Si ces rentrées s'accentuent, la qualité isolante du gaz diminue ) progressivement, comme on le voit figure 6, où l'on a porté en abscisses la concentration moléculaire en '% de l'hexafluorure de soufre,
et en ordonnées la tension d'amorçage en KV, à 60 hertz. (Cette courbe a été relevée entre des sphères chromées de 25 mm de diamètre, distantes d'environ 6 mm, à la pres- sion de 740 mm de mercure, à une température de 23 Co, des rayons gamma tra- -versant la distance d'éclatement)o
On a représenté figure 7 une courbe représentant la tension d'a- morçage en KV à 60 hertz,(ordonnées), en fonction du temps en heures, (abscis- ses)o Sur le croquis correspondant, les deux sphères d'éclatement, analogues à celles dont il est question à propos de la figure 6, étaient placées dans une cuve pleine de gaz, de 20 litres environ. Cette cuve comportait une fui- te dans sa paroi, constituée par une petite ouverture de 0,6 mm environ de largeur et de 6 mm de long.
L'atmosphère de la cuve était soumise à des va- riations périodiques de température, au moyen d'une lampe électrique de 100 watts, qui était successivement allumée ou éteinte pendant des périodes éga- les d'une demi-heure. La température ambiante était de 23 C, la pression de
74 mm de mercure et des rayons gamma passaient dans l'intervalle entre les sphères.
Il arrive donc un moment où un amorçage se produit en 27 ou en
69, ou entre deux conducteurs rapprochés dans ce but, comme on l'a vu plus haut. L'appareil peut néanmoins continuer à fonctionner, mais sous tension réduitea
Bien qu'il soit inopportun de faire fonctionner un tel équipement. à des tensions correspondant, par exemple, à une contamination du gaz'avec
50% d'air, il est malgré cela possible de l'utiliser encore,à des tensions re- lativement élevées, car le pouvoir isolant d'un tel mélange est encore deux fois celui de l'air, et seulement inférieur de 25% à celui du gaz pur.
Si on le désire, on peut disposer dans la cuve, une cartouche contenant de l'alumine activée ou toute autre matière desséchante, par exemple sous le couvercle, pour absorber l'humidité qui pourrait se trouver dans les rentrées d'airo
Bien que l'on n'ait décrit et représenté qu'une forme préférée de réalisation de l'invention, il est bien entendu que l'on ne désire pas se li- miter à cette forme particulière, donnée simplement à titre d'exemple et sans aucun caractére restrictif et que, par conséquent, toutes les variantes utili- sant les mêmes moyens techniques et ayant même objet que les dispositions- indiquées ci-dessus rentreraient comme elles dans le cadre de l'invention.