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" PROCEDE ET INSTALLATION POUR LA PREPARATION DE TERRE @ POUR PRODUITS CERAMIQUES. "
La présente invention est relative à un procédé de préparation de terre pour produits céramiques dans lequel on broie la terre séchée provenant de la carrière.
Par " produits céramiques " ,il faut comprendre, dans le présent brevet, tous les produits qui résultent de la cuisson d'un pâte à base de terre. Sont donc notam- ment oompris dans cette appellation : les poteries, les objets en faïence, ceux en porcelaine et, en particulier, les carreaux de pavement dénommés couramment "carreaux céramiques ".
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On sait que pour obtenir des produits céramiques qui se déforment le moins possible à la cuisson, il est nécessaire d'employer une pâte de composition aussi homogène Que possible. C'est pour cette raison que, lorsqu'on ne disposait que de terres hétérogènes, on a abandonné le broyage grossier par meules pour utiliser un procédé de préparation dit " par voie humide
Dans ce dernier procédé, la terre ayant éventuelle- ment subi un broyage grossier ,est délayés dans de l'eau introduite avec elle dans un trommel contenant des boulets.
Les morceaux plus ou moins durs contenus dans la terre et qui ne se délaient pas immédiatement sont broyés peu à peu par l'action des boulets. Le tout est envoyé dans un mélangeur. L'eau boueuse recueillie à la sortie passe sur un tamis forcément peu serré,est introduite dans un filtre- presse et entraîne des grains relativement volumineux. Les galettes obtenues par pressage après plusieurs jours sont séchées dans un séchoir et, à leur sortie de celui-ci , elles sont amenuisées afin de pouvoir réaliser ensuite faci- lement , par addition de la quantité d'eau voulue et de colorants, une pâte d'une plasticité convenant pour le moulage des carreaux.
Ce procédé par voie humide présente l'inconvénient d'être relativement coûteux, de donner lieu à une perte de matière ( spécialement de la partie la plus fine de celle-ci qui reste à l'état colloïdal dans l'eau sortant du filtre-presse) et de provoquer un "démélange" de la terre en préparation au cours du dépôt qui se produit dans le filtre-presse .
La présente invention a comme objet un procédé qui permet d'obtenir des produits céramiques d'une qualité au moins équivalente à celle des produits fabriqués à l'aide de terre amenuisée par la voie humide, mais qui ne
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présente pas les inconvénients susdits de ce dernier procédé.
Suivant l'invention, on broie la terre de la carrière à sec jusqu'à ce qu'elle soit transformée au moins presque complètement en une poudre impalpable ne contenant, éven- tuellement, qu'une petite proportion de grains palpables ayant une dimension maximum d'un millimètre et, de préfé- rence, d'un quart de millimètre.
En amenuisant par exemple la terre par broyage à sec jus qu'à ce que le refus sur un tamis de 900 mailles par centimètre carré ne soit plus que de l'ordre de 0,025 %, on peut obtenir des produits céramiques de qualité bien supérieure à celle des produits provenant de terres pré- parées par voie humide. Ces produits se caractérisent principalement par leur couleur plus claire, leur toucher plus doux et leur aspeot plus poli que ceux des produits obtenus à partir des mêmes terres préparées par voie humide.
Suivant une variante avantageuse, on projette la terre à grande vitesse contre des saillies contre lesquel- les elle s'écrase pour se transformer en une fine; poudre.
Le procédé suivant l'invention peut facilement être mis en oeuvre dans une installation qui comprend un moulin constitué essentiellement de deux plateaux adjacents pour- vus de saillies en couronnes dont celles qui appartiennent à un plateau s'engagent entre celles qui appartiennent à l'autre plateau, au moins un de ces plateaux tournant à une vitesse suffisante pour que la terre introduite entre les deux plateaux près de l'axe de ceux-ci soit pro- jetée violemment vers la périphérie sous l'action de la force centrifuge à laquelle elle est soumise lorsqu'elle est entraînée en rotation.
Grâce à une installation de ce genre, on peut facile-
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ment transformer en poudre impalpable par un seul passage dans le moulin,la presque totalité de la terre qui y est introduite. La faible proportion d'impuretés dures qui n'est pas suffisamment amenuisée par un seul passage peut être amenuisée par un nouveau passage dans le moulin.
Pour éviter que la terre prête à la préparation de la pâte à cuire ne contienne encore des grains palpables plus gros que ceux désirés et pour supprimer en même temps toute perte de terre, on entoure avantageusement les plateaux mobiles susdits d'une tôle perforée dont les perforations circulaires ont, à leur entrée, un diamètre au maximum égal à la dimension maximum des grains palpables tolérés dans la poudre préparée et on ramène entre les plateaux les grains qui ne peuvent pas traverser la tôle perforée.
Etant donné la grosseur maximum des grains durs qui subsistent dans la terre à cuire et la répartition homo- gène de ces grains dans toute la masse, les produits céra- miques obtenus par la cuisson de cette masse sont de qua- lité au moins équivalente à celle des produits à base de terre préparée par voie humide.
L'installation suivant l'invention ne peut pas être confondue avec celle dans laquelle, immédiatement avant le pressage, on broie grossièrement, dans un moulin du genre de celui rappelé plus haut mais tournant plus lente- ment, la masse obtenue par séchage de la pte formée dans une boudineuse après addition d'eau et de fondant à de la terre moulue grossièrement par des meules, après avoir été séchée suite à son extraction de la carrière.
D'autres particularités et détails de l'invention apparaîtront au cours de la description des dessins annexés au présent mémoire et qui représentent schématiquement, à titre d'exemple seulement, une forme de réalisation d'un moulin pour l'exécution du procédé suivant l'invention.
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La figure 1 est une coupe verticale diamétrale.d'un moulin, effectuée suivant la ligne I-I de la figure 2.
La figure 2 est une coupe horizontale par un plan désigné par la ligne II-II de la figure l.
La figure 3 est, à plus grande échelle, une coupe suivant la ligne III-III de la figure 2.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
De l'argile convenant pour la fabrication de carreaux céramiques, qui a été partiellement séchée après son extraction de la carrière afin de pouvoir être plus faci- lement amenuisée, est introduite par une ouverture 2 dans l'axe d'un moulin constitué essentiellement de deux pla- teaux adjacents 3 et 4 pourvus de saillies désignées res- pectivement par 5 et 6. Ces saillies sont disposées en couronnes et celles qui appartiennent à un plateau s'en- gagent entre les saillies qui appartiennent à l'autre pla- teau.
Le plateau 3, dans lequel l'ouverture 2 est ménagée, est fixe, tandis que l'autre, désigné par 4, tourne à une vitesse suffisante pour que l'argile introduite entre les deux plateaux par l'ouverture 2 soit projetée violemment vers la périphérie sous l'action de la force centrifuge à laquelle elle est soumise lorsqu'elle est entraînée en rotation, Une projection violente de ce genre est obtenue, par exemple, quand le plateau mobile 4 tourne à une vitesse de trois mille tours par minute.
Comme visible à la figure 2, les saillies en couronnes 5 et 6 sont discontinues dans le sens circulaire, de façon à laisser subsister des intervalles entre les dents qui les forment.
Les plateaux mobiles sont entourés d'une tôle per- forée 7 (figure 3) de deux millimètres d'épaisseur, par exemple, dont les perforations circulaires 8 ont un diamè-
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tre au maximum égal à la dimension maximum des grains palpables tolérés dans la poudre préparée. Aux figures 1 et 2, on n'a pas représenté ces perforations sauf une parce que celles-ci sont trop petites pour être visibles à l'échelle de ces figures. Un dispositif non représenté peut ramener entre les plateaux les grains qui ne peuvent pas traverser la tôle perforée. Les perforations 8 sont évasées vers leur sortie, de façon à éviter leur obstruc- tion par des grains qui y ont pénétré.
Par l'emploi d'un moulin du genre de celui qui vient d'être décrit, la terre de la carrière est amenuisée à sec, de façon à donner une poudre impalpable ne contenant qu'une petite proportion de grains palpables. La section des perforations 8 détermine la dimension maximum des grains palpables tolérés dans la poudre devant servir ultérieurement à former la pâte pour la fabrication de produits céramiques.
On peut, en même temps qu'on amenuise la terre par sa projection à grande vitesse contre des saillies contre lesquelles elle s'écrase, y mélanger intimement un fon- dant tel que du feldspath.
Les impuretés contenues dans la terre peuvent facile- ment être amenuisées même lorsqu'elles sont dures et jusqu'à des dimensions telles qu'après cuisson, elles ne donnent pas lieu à des taches visibles à l'oeil nu à la distance normale où on considère les produits céramiques.
La poudre obtenue dans l'installation qui vient d'être décrite peut, par addition d'eau et, éventuellement, d'un fondant, servir à former la pâte habituelle par bou- dînage, la masse obtenue après séchage de cette pâte étant ensuite broyée assez grossièrement avant d'être pressée pour former les objets à cuire.
Le procédé suivant l'invention permet d'obtenir, dans
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le cas de fabrication de carreaux céramiques, des carreaux présentant un très beau lustre et dans lesquels les impu- retés contenues dans les argiles sont imperceptibles quand on regarde'ces carreaux à hauteur d'homme, Il permet avec avantage l'usage de terres de qualité secondaire. Le matériel qu'il exige est peu coûteux et peu encombrant.
Le procédé suivant l'invention permet aussi de régula- riser facilement l'humidité de la masse à cuire, ce qui donne lieu à l'uniformisation des teintes.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de préparation de terre pour produits céra- miques dans lequel on broie la terre séchée provenant de la carrière, c a r a c t é r i s é en ce qu'on broie la terre de la carrière à sec jusqu'à ce qu'elle soit trans- formée au moins presque complètement en une poudre impal- pable ne contenant éventuellement qu'une petite proportion de grains palpables ayant une dimension maximum d'un milli- mètre et, de préférence, d'un quart de millimètre.