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MEMOIRE DESCRIPTIF A L'APPUI D'ONE DEMANDE DE
BREVET D'INVENTION de vingt années, sous le bénéfice de la Convention Internationale du
20 Mars 1833 Machine à fabriquer des pièces moulées de grande longueur, de préférence creuses, telles que des tuyaux en béton, aggloméré ou similaire.
Monsieur Jean, Célestin, Hippolyte LACHAI SE demeurant : 25, rue Ernest Havet à VITRY-sur-SEINE, Seine,
France. ayant fait l'objet d'une demande de brevet déposée en France le 8 août'194=5, n prov. 501.359
La fabrication en béton d'agglomérés de grande longueur, en particulier d'agglomérés creux, tels que des tuyaux, constitue un problème difficile auquel les diverses solutions apportées jusqu'à présent ne donnent qu'imparfaitement satisfaction.
Les procédés par centrifugation utilisés pour la fabrication des tuyaux sont compliqués et pratiquement inapplicables sur les chantiers mêmes de mise en place des tuyaux obtenus. On a proposé également des machines dans lesquelles les agglomérés creux de grande longueur sont moulés dans de plus ou moins bonnes conditions et déposés sur des supports qui sont emmenés, après moulage, à distance de la machine pour séchage.
Outre que ces machines connues ne sont que d'un très faible rendement, elles ne permettent pas d'obtenir des agglomérés creux de grande longueur qui soient denses et de faible épaisseur et, par conséquent, relativement légers.
La présente invention permet, au contraire, la fabrication économique, rapide, en série, de tuyaux et, en
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général, d'agglomérés creux de grande longueur, qui peuvent être minces et légers quoique robustes, et qui sont construits sur le chantier même d'utilisation.
Conformément à l'invention, les machines utilisées à cet effet, se caractérisent principalement en ce qu'elles comportent au moins un moule, de préférence multiple, solidaire du bâti de la machine, et dans lequel la ou les pièces à obtenir sont moulées en hauteur ; unsystème de support destiné à recevoir une planchette venant se placer sous le moule pour soutenir la base du ou des agglomérés en cours de moulage; des moyens agencés de manière à venir coiffer la tête desdits agglomérés et susceptibles d'être rendus solidaires en position relative dudit système de support, de façon à bien maintenir les pièces moulées haut et bas pendant qu'elles sont déplacées vers le sol pour y être déposées ;
un dispositif d'entraînement qui permet ce déplacement simultané vers le sol des pièces moulées et des organes qui les supportent et les maintiennent, le système de support de la planchette et cette dernière étant agencés de telle façon que, lorsque la planchette repose au sol, ledit système puisse s'esquiver lorsque la machine est déplacée, pour occuper une autre disposition de travail, grâce à des moyens de déplacement qu'elle comporte.
D'autres caractéristiques de l'invention ressortiront d'ailleurs de la description ci-après, en référence au dessin annexé, dans lequel : - La fig. 1 est, en perspective, un schéma d'un exemple de réalisation d'une machine, conforme a l'invention, destinée à la fabrication de tuyaux en béton.
- La fig. 2 est une coupe de détail.
La machine comporte un bâti 1 dont est rendu solidaire un moule multiple constitué par un cadre 2 et les moules proprement dits 3. Ces moules sont représentés au nombre de trois sur le dessin mais sont, en réalité, plus nombreux. Le montage du moule sur le bâti de la machine est réalisé par l'intermédiaire de silent blocks 4, destinés à empêcher la transmission à la machine des vibrations provoquées par des vibrateurs 5 montés, de toute façon convenable, sur le cadre du moule.
Le long des montants du bâti 1 de la machine se déplacent, respectivement de chaque côté de la machine, une paire de coulisseaux 6 qui supportent une. sorte de grille-support dont les barreaux 7 reçoivent une planchette 8 de réception des tuyaux moulés. La planchette présente, par dessous, des tasseaux 9 dont la hauteur est plus grande que celle des barreaux 7 de la grille-support.
Deux autres coulisseaux 10, glissant aussi le long des montants du bâti 1 de la machine, soutiennent, par des tiges 11 fixées à une traverse 12 supportée par les coulisseaux, des noyaux 13, qui passent à l'intérieur des moules 3 et ménagent avec ces derniers l'espace pour la formation des tuyaux par moulage.
A chaque opération de moulage, on monte sur la grille-support 7 une planchette 8; chaque planchette est percée de trous 14 (fig.2) pour le passage des noyaux 13 et encastrée au droit de chaque trou pour former une encoche circulaire 15 destinée à recevoir une rondelle 16. Cette
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rondelle permet le centrage., à leur base, du moule 3 et du noyau 13 correspondants'et produit la formation d'un bourrelet d'extrémité t sur le tuyau T à obtenir par mou- lage.
Sur un troisième cadre mobile 17, qui peut se déplacer, lui aussi, grâce à des coulisseaux 18 glissant le long des montants du bâti 1, sont montés des peignes 19 dont l'extrémité inférieure-vient s'appliquer, après charge- ment du béton dans le moule correspondant, sur le bord su- périeur du tuyau à.obtenir.
Le déplacement de la traverse ou cadre 12 sup- portant les noyaux 13 est obtenu à l'aide d'un volant 20, situé d'un c8té de la machine. Ce volant provoque; par le jeu d'un système de chaîne 21 et de câbles 22, l'entraîne- ment, par un doigt 23 fixé par une bride 24 à l'un des câ- bles 22, des coulisseaux 10 et par conséquent de la traver- se 12, des tiges 11 et des noyaux 13.
Le déplacement des coulisseaux 6 et des coulis- seaux 18 est obtenu à partir d'un volant 25 situé, de pré- férence, du coté opposé à celui où se trouve le volant 20.
Ce volant 25 agit sur un ensemble mixte chaîne-câble 26-27, constitué sur sa mi-longueur par une chaîne et sur sa mi- longueur par un câble, Le câble 27 est relié directement à l'un des coulisseaux 6, par exemple au moyen d'une bride 28. Les coulisseaux 18 et, par conséquent, le cadre 17 et les peignes 19 sont, par contre, en liaison avec le câble 27, par l'intermédiaire d'un système de ressort 29 fixé, d'une part, à l'un des coulisseaux 18 par une bride 30 et, d'autre p art, au câble 27 par une bride 31. Le coulisseau 18 reçoit un taquet d'enclenchement 32 destiné à coopérer avec la base d'une butée 33 fixée à la chaîne 27.
La bride 28, la butée 33 et la bride 31 sont réglables en position sur la chaîne 27.
Enfin, la machine est munie de moyens de dépla- cement constitués par exemple par des galets 34 se dépla- çant sur un chemin de roulement 35.
Le fonctionnement est le suivant : Au début de l'opération de moulage la machine est amenée à l'endroit où les tuyaux doivent 6tre fabriqués et posés à terre, en principe sur le chantier même d'uti- lisation.
Une planchette 8 est mise en place sur les bar- reaux 7 de la grille-support; des rondelles 15 sont placées dans les encoches correspondantes ; enfin,la planchette est amenée à plaquer contre la base des moules 3 sur les- quels elle se centre par l'intermédiaire des rondelles 15.
A la fig.l, la planchette est représentée décollée des mou- les avant qu'elle soit arrivée au contact de ces derniers, comme représenté fig.2.
Le volant 20 est alors manoeuvré pour amener les noyaux 13 en position basse, pour laquelle ils dégagent presque entièrement leur moule respectif, leur c8ne supé- rieur 13a étant toutefois encore engagé dans le moule, comme le-représente le trait mixte de la fig.2.
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Le béton est alors chargé dans les moules, les cônes 13a répartissant bien la matière entre noyau et moule, tandis qu'à mesure du chargement les noyaux sont remontés vers le haut, par la manoeuvre du volant 20. rendant le chargement, les vibrateurs 5 sont mis en action pour le tassement de la matière moulée.
Lorsque les noyaux sont arrivés à la fin de leur course ascendante, les moules étant complètement pleins de la matière de remplissage et par conséquent les tuyaux ou autres pièces creuses de grande longueur formés la table supérieure 3 a desmoules étant régalée de façon que le bord supérieur des tuyaux formés soit bien net.
A ce moment, l'ouvrier tire vers le bas, a l'encontre de la résistance élastique du ressort 29, sur l'ensemble formé par le cadre 17, les coulisseaux 18 et les peignes 19. Cet effort amène l'engagement du veriou 32 sous la butée 33, la position relative des pièces étant réglée pour qu'à ce moment la base des peignes 19 soit juste au contact du bord supérieur des tuyaux T.
Par le truchement du câble 27, la grille-support 7 et la planchette 8 d'une part, les peignes 19 d'autre part, se trouvent donc dans une position relative déterminée ; ils sont séparés de la distance correspondante juste a la longueur des pièces moulées.
L'ouvrier agit alors sur le volant 25, ce qui provoque la descente simultanée, dans leur dite position relative solidaire, de la grille-support et des peignes, les tuyaux T étant bien maintenus haut et bas dans leur déplacement vers le sol, le long des moules 3, dont ils se dégagent progressivement.
Quand les tasseaux 9 de la planchette 8 arrivent au contact du sol, le verrou 32 est dégagé par l'ouvrier, de telle sorte que les peignes se détachent franchement du dessus des tuyaux sous l'effet du ressort 29. Puis le mouvement vers le bas des coulisseaux 6 est quelque peu continu, de façon que les barreaux 7 se décrochent de la planchette sans toutefois entrer au contact du sol.
Comme la hauteur des barreaux 7 est inférieure à celle des tasseaux 9, la machine peut être déplacée sur son chemin de roulement, la planchette 8 (avec ses rondelles 15) et les tuyaux fabriqués restant en place sur le sol.
La machine est alors transférée à un autre poste de travail.
Bien entendu, l'exemple de réalisation qui a été décrit et représenté n'est nullement limitatif et l'on peut, sans sortir du cadre de l'invention, modifier de toute fa- çon convenable, le nombre, la forme, la nature, le genre, la matière constitutive, la disposition et le montage des divers organes.
Notamment, la machine peut être réalisée en éléments autres que des profilés, par exemple des pièces moulées. Les moules pourraient être exécutés en un seul bloc.
Les vibrateurs peuvent être d'un type quelconque; ils pourraient être remplacés par un système vibrateur, électrique, pneumatique, mécanique, faisant partie intégrmte de la machine. La grille-support pourrait être réalisée de
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toute manière voulue,'par exemple par quelques points d'appui sur lesquels' s'appliqueraient les planchettes de réception des pièces moulées. Les coulisseaux pourraient être munis de galets de roulement sur les montants.De même, ils pourraient être remplacés par des pistons actionnés hydrauliquement ou pneumatiquement, ou être encore commandés électriquement.
Les noyaux, lorsqu'il s'agit 'de la fabrication de tuyaux, pourraient être animés d'un certain mouvement angulaire, alternatif ou non, destiné à faciliter le décollage progressif de la surface latérale de la matière moulée, Ce mouvement angulaire pourrait être réalisé de toute manière appropriée, par exemple au moyen d'engrenages ou de poulies, montés en bout des tiges 11 et entraînés en rotation par tout moyen approprié (crémaillère, vis sans fin, câbles, etc..).
Le centrage de la planchette, des moules et des noyaux, peut également être réalisé par tous dispositifs de verrouillage connus.
De même, la conjugaison-des mouvements des diverses parties mobiles de la machine pourrait être obtenue autrement qu'à l'aide d'un câble et de taquets. On peut envisager de nombreuses solutions à ce problème, par exemple une commande guidée par un dispositif contrôleur provoquant les diverses manoeuvres au moment voulu. Des relais électriques, pneumatiques ou autres, pourraient être utilisés à cet effet. Ces mouvements pourraient être réglés automatiquement, de manière à limiter l'intervention de la main-d'oeuvre.
On pourrait également adapter à la machine des dispositifs doseurs de la charge de matière à mouler. De même, les moyens de déplacements de la machine pourraient être très différents du dispositif simple représenté, La machine pourrait, par exemple, être automotrice et son moteur pourrait alors senvir à la commande des divers mouvements.
- REVENDICATIONS - 10- Machine à fabriquer des pièces moulées, comportant aumoins un moule monté verticalement dans le châssis de la machine et un dispositif à mâchoires capable d'enserrer par le bas et par le haut les pièces moulées formées dans les moules et qui,peut être entraîné impérativement vers le bas de façon- qùe la mâchoire supérieure, en s'introduisant dans le moule, chasse les pièces moulées vers le bas, sur un support indépendant qui est porté par la mâchoire inférieure et dont la course vers le bas est limitée par rapport à la course de cette mâchoire inférieure, afin de permettre de dégager de la machine le support indépendant et la pièce moulée qu'il supporte,
en combinaison avec un dispositif de roulement porté par le châssis de la machine.