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"Siège transformable en lit"
La présente invention a pour objet un siège transformable en lit par relèvement du dessus de siège vers l'arrière et développement du sommier articulé et de la literie vers l'avant dans le sens de leur Iongueur.
Ce sommier articulé comporte sur chaque côté quatre éléments de cadre articulés bout à bout et quatre pieds échelonnés sur sa longueur et il est agencé et conjugué avec le dessus du siège de telle sorte qu'il suffit à se supporter lui-même sur le
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planter et à supporter le dessus de siège, aussi bien à l'état plié qu.e déplié, sans le concours d'aucun bâti fixe. Cette particularité importante peimet de réduireau minimum et même de supprimer complètement les parties en menuiserie et en ébénisterie que comportent généralement les meubles de ce genre.
Toutefois l'invention n'exclut pas l'utili- sation de toutes pièces de bois apparentes ou non, ajoutéespar exemple en vue demunir le siège d'un dossier, d'accotoire, depanneaux décoratifs, etc .., maiss superflues en ce qui concerne la sustentation et le fonctionnement du meuble.
L'indépendance de ces pièces de bois et du mécanisme du.'--siège transformable laisse toute latitude pour donner au meuble une forme et un style quelconques, divan avec ou sans dossier, avec ou sans accotoirs, fauteuil, pouf etc., sans aucune modification du mécanisme; ceci permet en outre de construire celui-ci en grande série et de réaliser une fabrication aussi économique que possible.
Il est à ranarquer que les avantages cidessus ont pu être réalisés déjà avec des meubles transformables qui ont fait l'objetdu Brevet fran- çais N 818.903 du 4 Mars 1937, et de son Addition N P 36.770 du. 28 Mai 1937 et dont le sommier comportait, sur chaque côté, seulement trois éléments de cadre et se dépliait vers l'avant dans le sens, non pas desa longueur, mais de sa largeur. Cette di spo- sition exigeait que le siège ait une largeur égale à la longueur d'un lit, soit environ 2 m, de sorte
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qu'il était impossible de le réaliser sous la forme d'un fauteuil, d'un pouf ou autre siège pour une personne.
De plus, la largeur du lit était forcément limitée du fait. que la profondeur qu'on peut pratiquement donne r à un dessus de siège ne peut guère dépasser 70 ou 80 cm. La disposition qui fait l'objet de l'invention permet de conserver les marnes avantages tout en donnant la possibilité de donner au siège et au lit qu'il renferme une largeur .quelconque.
Le mécanisme est d'ailleurs conçu et combiné de façon à rendre les manoeuvres de pliage et de dépliage très commodes et douces, et en. outre à permettre de loger aisément dans le meuble une literie complète et confortable tout en conservant la hauteur usuelle du dessus de siège.
Le dessin ci-annexé représente à titre d'exemple une ferme d'exécution d'un siège transformable suivant cette invention.
Les fig. 1,2, 3 sont des élévations montrant respectivement le siège plié, à demi déplié et complètement déplié.
La fig. 4 est un plan partiel du siège déplié, la literie étant retirée.
La fig. 5 est une ooupe verticale partielle, suivant la ligne V-V de la fig. 3.
A désigne le dessus de siège dont la construction particulière, ne fait pas partie de l'invention; il peut comporter par exemple un cadre rectangulairerigide 1 dans lequel est tendue une
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nappe élastique constituée par des rubans d'acier 2, entrecroisés, dont les extrémités sont reliées au cadre 1 par des ressorts à boudin 3; sur cette nappe reposera un rembourrage avec ou sans ressorts, recouvert de -tissa. 4, capitonné ou non, le tout constituant un dessus de siège confortable bien que d'épaisseur relativement faible;
Suivant l'invention, le sommier comporte un cadre articulé composé sur chaque côté latéral de quatreélément s b c d e articulésl'un à l'autre en 5, 6, 7;
à l'extrémité de tête, les éléments b sont fixés rigidement au côté postérieur du. cadre 1, et dirigés normalement au plan de ce cadre; la rigidité peut tre assurée par des contrefiches 8 ou des goussets en tôle etc .; à l'extrémitéopposée, les éléments e sont 'reliée par une traverse 9, La rigidité des angles du sommier est augmentée au moyen de contrefiche s 10, 11,
Une nappe élastique, composée de rubans d'acier 12 entrecroisés et reliés aux côtés du cadre articulé par des ressorts 13, sert à supporter le matelas 14 et les autres pièces de literie.
Les éléments du cadre 1 et ceux b e d e et 9 du cadre desommier sont préférablement constitués par des cornières.
A l'extrémité de pied du sommier, les élément s e sont munis debras 15, courts et rigides, dirigés vers le haut et supportant par des pivots 16 des leviers f qui sont réunis entre eux par une traverse de pied g servant à retenir l'extrémité
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correspondante du matelas 14.
Le sommier est muni sur chaque coté de quatre pieds h i j k dont les deux premiers sont garnis de roulettes 17, 18 et articulés respectivement en 19 sur lélément b et en 20 sur l'élément c; le pied j. est articulé sur le pivot 7 des éléments d e, et le pied k est articulé en 21 sur l'élément e.
Les éléments du sommier et les pieds sont mliés par des leviers et des biellettes de la manière suivante :
Sur l'élément c est articulé en 22 un levier m dont une extrémité est articulée en 23 sur le pied h et l'autre extrémité reliée en 24 à une biellette n elle-même reliée en 25 à l'extrémité supérieure du pied i.
Une autre bielle o relie l'extrémité 25 à l'extrémité 26 d'un levier p qui est articulé en 27 sur l'élément d et relié en 28 à l'extrémité su- périeur du pied k ;c ette dernière extrémitéest elle-même reliée par une biellette .1 à l'extrémité 29 du levier f.
Enfin l'extrémitésupérieure 30 du pied est reliée par une biellette r à un point 31 de 1' élément c.
Ces divers organes forment cinq quadrilatères articulés 5, 19, 23, 23 - 20, 22, 24, 25 6, 7, 30, 31 - 7, 21, 28, 27 - 16, 21, 28, 29 et un pentagone articulé 6, 20, 25, 26, 27.
Les proportions des côtés de tous ces
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polygones articulas sont déterminées de manière à assurer les mouvements de pliement et de dépliement de l'ensemble par une manoeuvre très simple, sous l'action de légers efforts demandés à l'opérateur, d'une part, et, d'autrepart, dela tension deressorts éuilibreurs s attachés, sur chaque côté, en 32, à l'élément c, et en 33, au pied i.
A la position repliée ( fig,l) le siège repose sur le sol par ses roulettes 17, 18, les pieds h étant verticaux tandis que les pieds i sont inclinés vers l'avant; les pieds j sont alors à peu près verticaux et leursextrémités inférieures très près du sol, tandis que les pieds k sont repliés à l'intérieur et ne peuvent rien soutenir. le sommier setrouve donc support é uni- quement par les pieds h et i en ses points 19 et 20 ; sa partie c est sensiblement horizontale et proche du sol, tandis que les éléments b et ! sont sensiblement verticaux et l'élément.! à peu près horizontal; l'ensemble du sommier forme ainsi un logement de section sensiblement rectangulaire à l'intérieur duquel le matelas 14 se trouve plié en d eux .
Il està remarquer que la traverse se trouve placée entre la tête et le pied du matelaset soutient ce pied de matelas en le maintenant serré contre la partie correspondante de la nappe élastique du so mrnie r.
Le siège a solidaire des pieds h est horizontal et recouvre l'ensemble du sommier; sa
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partie antérieure est soutenue sur chaque côté par
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le quadrilatère foxé par les éléments a CI j r) sur le sommet 30 duquel'appuie le cadre 1 du siège, ce quadrilatère étant lui-même soutenu du fait que l'élément est supporté en 20 par le pied i et en 5 par Isolément b suspendu en 19 au pied h.
Le basculement du pied i est empêche en partie par ses liaisons n et o avec le levier m articulé au pied h et avec le levier articulé au levier f, et en partie par la tension du ressort alors tends, au maximum. On peut observer que l'équilibre de l'ensemble est ainsi obtenu, bien que le couple produit par la tension du ressort s par rapport au pivot 20 soit relativement petit, parce que l'action de la pesanteur sur le pied du sommier et du matelas, agissant sur le grand bras du levier .± exerce une forte traction sur la bielle o etl'extrémité 25 dit pied i. Grâce à cet équilibre, ladite extrémité constitue un appui résistant pour la bielle n de sorte que lelevier m et le pied h se trouvent immobilisés.
Lorsque le siège est chargé d'une ou plusieurs personnes, l'accroissement de charge provoque un léger abaissement du sommier et des points 20 et 25, d'où. une tendance à repousser la bielle n et à faire osciller légèrement le pied b, mais ces défomations sont insignifiantes parce que le Pied 1 vient immédiatement s'appuyer sur le sol et soutient alors rigidement l'avant du siège.
Le jeu prévu au-dessous de ce pied ne sert qu'à
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éviter le frottement de celui-ci sur le sol lorsqu'on déplace horizontalement le siège, non chargé:
Pour déplier le meuble, on soulève d'abord le siège a par sa partie antérieure, d'une main; puis; quand celui-ci est incliné à environ 45 on soulève aussi la partie k du sommi er en la saisissant de l'autre main au voisinage de la patte 15.
Ce soulèvement est aisé en raison de la traction du ressort qui tend à redresser le pied i. Pendant cette manoeuvre, l'élément b solidaire du siège 1: s'incline en même temps que ce siège est soulevé, de sorte que l'angle 19, 5, 20 s'ouvre à mesure que l'angle 5, 20,18 se ferme, et comme la bielle n est déplacée vers l'avant par rapport à l'élément c, le levier m bascule vers l'arrière en fermant ainsi l'angle 5,22, 23; les proportions des parties articulées sont telles que le bras 19, 23 et par conséquent le bras 19, 17 aussi, se déplaçant à peu près parallèlement à eux-mêmes en même temps que l'élément 2. se soulève en restant sensiblement horizontal.
Il est à remarquer qu'au début de cette manoeuvre, l'élément d peut se déplacer vers l'avant autour de 6, avec le levier p, à mesure que la bielle o pousse son extrémité 26 vers l'avant; cette oscillation de l'élément d se produit effectivement et entraîne celle de l'ensemble des parties d e k p f g et de la portion correspondante du matelas parce que l'angle formé par d et e ne peut se
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former davantage en raison de la résistance que les éléments k et,1)., formant avec les précédents le quadrilatère 7, 21,28, 27, éprouvent de la part de la bielle ±. et du levier f, les articulations 28,
29 et 16 se trouvant presque en ligne droite et le rapprochement de la traverse E vers l'élément e étant empêché par la pesanteur et par la présence du matelas entre eux.
Cependant l'inclinaison simultanée du-
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dit ensemble d .! k.l? 1. s.. est relativement très fai- ble au débuta ainsi qu'il convient pour que l'extrémité de la partie.! ne bute pas contre le dessous du siège a, et elle devient plus rapide ensuite lorsque la trajectoire du point 25 autour du point 20 se rapproche de la direction horiz ont ale . Par contre le redressement du siège est rapide au début et ralenti vers la fin.
L'invariabilité de l'ensemble d e k p f g se maintient jusqu'à ce que la partie.! soit verticale, de sorte que le pied du matelas est sûrement entraîné jusqu'à cette position, indiquée sur la fig. 2. Le siège se trouve en même temps redressé à peu près verticalement.
Sous l'influence du rabattement de l'élément d, le quadrilatère articulé 6, 7, 30, 31 s'est déformé de façon telle que le pied à est resté sensiblement vertical en s'abaissant jusqu'au sol (fig.2).
A cet instant,le dépliement du meuble présente un temps d'arrêt, car le pied ± est venu
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buter sur le sol. les articulations des éléments du sommier sont en effet agencées de façon que les angles b 5 c, c 6 d, d 7 e qu'ils, forment du coté de la literie soient limités à 180 .
Si l'on continuait à faire pivoter l'élément e vers l'avant à partir de cette position d'arrêt (fig.2) sans que le quadrilatère d e k p se déforme, il faudrait donc entraîner rigidement avec lui tous les autres éléments a b a et ceux qui s'y rattachent, le tout oscillant autour de la base du pied j; mais le poids du siège et de la literie s'oppose à un tel basculement.
Pour que la partie e puisse se rabattre vers l'avant, il est nécessaire de saisir la traverse ± et de la faire pivoter vers le haut avec les leviers f autour des articulations 16 en même temps qu'on la tire vers l'avant, de sorte que l'angle formé sur chaque côté par les points 16, 29, 28 soit ouvert; à ce moment seulement le quadrilatère 7, 21,28, 27 se déforme et le dépliement complet du sommier peut s'effectuer avec d'autant moins d'effort que le poids de la partie qui s'abat aide au mouvement.
Il està noter que le relèvement de la traverse g, à partir de la position de la fig. 2, provoque un abaissement relatif de la biellette et de l'extrémité 28 du levier p, mais comme ce dernier ne peut que pivoter autour du point 27 immobilisé, l'ensemble de ces éléments est obligé de se déplacer vers l'avant autour des points 27 et 7,
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et s'incline à mesure que la traverse 1± est relevée.
Il en résulte que le levier 2 déplace avec lui la bielle o et par conséquent les organes i, n, m, h, b, a articules les uns aux antres, mais ces déplacements sont minimes parce que le bras 27, 26 du levier p est court et situé au voisinage de son point mort par rapport à la bielle o, de sorte que les pieds i et h ainsi que le siège a restent à peu près verticaux; ils sont amenés à la position tout- à-fait verticale quand l'élément e est complètement rabattu. (fig. 3).
Pendant le rabattement, le quadrilatère 7, 21, 28, 27, dont fait partie le pied k, se déforme de telle façon que celui-i reste sensiblement vertical.
A la position oomplètement développée, le sommier se trouve supporté sur chaque côté par les quatre pieds 11 i j k , tous verticaux et convenablement espacés de sorte que le sommier ne risque pas de se déformer quels que soient les points d'ap- plioation de la charge. L'action de celle-ci ne peut produire aucune déformation des polygones ar- ticulés constitués par les éléments du sommier et la rigidité est encore augmentée du fait que les points d'articulation du cadre 5, 6, 7 sont situés un peu au-dessus de la nappe 12 tendue élastiquement; le siège se trouve aussi maintenu, rigidement à la position verticale.
On voit que la literie est développée automatiquement à mesure que le sommier est déplié
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et elle est immédiatement prête à être utilisée.
Pour replier cemeuble, on soulève et on repousse vers la tête la traverse g@ de façon à relever les élénents e du sommier jusqu'à la position verticale (fig. 2), en continuant d'appuyer sur la traverse afin (Le la rabattre et de serrer le pied du matelas entre elle etla nappe élastique du sommier. A ce moment d'arrêt, on/saisit d'une main le siège a, de l'autre la traverse de pied g, et on les rapproche l'un de l'autre, de sorte qu'ils basculent respectivement autour des pivots 5 et 6..Pendant cette phase, le rabattement de l'en- semble d e k p f g devenu de nouveau rigide est plus rapide que celui du siège a, comme il est indiqué en traits mixtes sur la fig. 2, de sorte que le siège ne risque pas de buter contre l'extrémité de pied du sommier.
Comme le ressort .! se trouve de nouveau tendu jusqu'au maximum pendant ce mouvement, son action équilibre en grande partie celle de la pesanteur et l'effort que l'opérateur doit exercer pour modérer le rabattement du sommier et du siège est peu important.
Le dessin montre, que les côtés du sommier sont reliés par des entretoises coudées t et u articulées en 20 sur les éléments c et en 27 sur les éléments d. Grâce à ces articulations, les entretoises peuvent se coucher contre la nappe élastique du sommier quand on replie celui-ci (fig.
1) de telle sorte qu'il est possible d'amener les
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éléments .2. très près du sol et les éléments (1 trzès près de l'aplomb antérieur du siège a, tout en donnant à ces entretoises une forte cambrure évitant tout risque de contact avec la nappe élastique du sommier sous l'action des plus fortes charges quand celui-ci estdéveloppé. l'entretoise t est de préférence solidarisée rigidement par ses pivots 20 avec les pieds de sorte qu'elle suit les mouvements angulaires de ceux-ci,
D'autre part, les pieds 1- peuvent être entretoisés par une traverse 1:
qui sert en même temps à rabattre automatiquement l'entretoise u à la position verticale quand on replie le siège. les pieds k pourraient au besoin être reliés aussi par una entretoise (non représentée) passant au-dessus des éléments e du sommier à la position repliée.
La traverse v peut être constituée par un panneau décoratif apparente ou bien être cachée, quand le siège est fermé, par un bavolet en tissu fixé au bord antérieur du dessus de siège. D'autre part, les ferrures latérales peuvent également être cachées soit par des bavolets analogues fixés sur les côtés du dessus de siège, soit par des panneaux de tle ou de bois etc. fixés aux éléments c, soit encore par des apnneaux latéraux en menuiserie ou ébénisterie, tout à fait indépendants du mécanisme et pouvant être combinés avec des accotoirs, un dossier etc. de sorte que le meuble plié est susceptible de présenter divers aspects.