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Il Procédé de production de mèches de fibres étirables à partir de produits fibreux sans fin Il.
On a déjà proposé à plusieurs reprises des procédés et des dispositifs d'après lesquels on devait produire des mèches étirables, en particulier à partir de rubans de fibres artificielles. Cette transformation avait lieu tantôt par coupure, tantôt par rupture des rubans de fibres sans fin, en conservant chaque fois le parallélisme primitif des fibrilles individuelles.
La présente invention permet la production de mèches de
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fibres d'une grande uniformité de longueur des fibres, à l' aide d'un processus de rupture, de préférence un processus de rupture multiple. par rapport aux propositions plus anciennes, le nouveau procédé donne une prescription de travail claire, qui permet d'obtenir pratiquement toute répar- tition désirée des fibres, en ce qui concerne la longueur, avec la majeure partie de la matière fibreuse qu'il s'agit derompre.
On avait proposé autrefois, par exemple, de transformer des rubans de fibres sans fin en un ruban de fibres étirable en envoyant le ruban d'une manière continue et autant que possible sans glissement dans deux paires de cylindres ayant des vitesses périphériques différentes; dans ces conditions, le dispositif d'introduction doit transporter le ruban sans fin à une vitesse déterminée et l'y maintenir, sans glissement, de façon qu'il supporte l'effort de traction nécessaire a la rupture du ruban. La paire de cylindres d'étirage produit, par sa vitesse périphérique plus grande, ce fait que les fibres du ruban sans fin sont amenées à la rupture individuellement en leurs endroits les plus faibles.
Bien que l'on connût diverses propositions pour des procédés et les dispositifs à utiliser, la technique n'a pas réussi jusqu'ici à obtenir par rupture une répartition uniforme des fibres dans la mèche, ce qui explique pourquoi le procédé n'a pas pu être valorisé suffisamment. Auoun des inventeurs précédents, même lorsqu'ils se sont occupés d'une rupture progressive, n'a été à même de donner une prescription de travail utilisable. C'est ainsi que l'on trouve, dans les publications antérieures, des propositions suivant lesquelles on recommande de réduire les fibres sans fin en sections plus petites que la distance entre les paires de cylindres de rupture.
Pour une rupture en deux ou plus de deux fois, de précé-
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dents inventeurs ont déjà recommandé de régler la longueur de rupture d'abord au double de la longueur de fibres définitive désirée, puis de la régler à cette longueur définitive seulement pour la deuxième rupture ou la suivante, etc.... Mais, même cet enseignement n'a pas encore suffi, parce qu'il n'a pas été exprimé qu'il faut, pour les étirages, tenir compte des constantes de la fibre envisagée, en particulier de son extension. Les inventeurs précédents ont donné, par exemple, cette prescription imprécise que tout étirage désiré pouvait être utilisé et, pour certains, des étirages de 4,5 ou 6 fois sont cités comme étant applicables.
Des étirages aussi grands ont été probablement empruntés à la technique textile générale, mais on a constaté qu'ils sont tou't à ait inutilisables pour la rupture de rubans de fibres artiiicielles sans fin.
On a maintenant trouvé que, pour la répartition des fibres, l'étirage utilisé lors du processus de rupture a une importanoe tout à fait décisive. Le nouvel enseignement consiste à adapter l'étirage à l'extension présente, de façon que l'étirage ne dépasse que de peu la limite d'extension.
Si l'on se base sur une fibre qui présente une extension d' environ 20 %, la limite inférieure de l'étirage est d'environ 1,3 ; comme limite supérieure, il convient de choisir un étirage d'au plus 2 jusqu'au 2,5 . Tout étirage plus grand oonduit à une produotion excessivement élevée en fibres trop courtes, qui rendent la mèche de fibres obtenue tout à fait inutilisable pour le traitement ultérieur.
En appliquant le nouvel enseignement à la rupture en une seule phase, on peut déjà obtenir une mèche présentant une répartition de fibres utilisable.
Toutefois, cet enseignement se manifeste tout particulièrement pour une rupture graduelle en deux ou plusieurs fois, l'étirage étant adapté chaque fois à l'extensibilité
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présente de la fibre, avec réglage simultané de la longueur, En tenant compte systématiquement de l'influence présentée de l'étirage sur la répartition des fibres lors du processus de rupture, on peut régler la longueur de rupture et l'étirage, en rapport avec l'extension dans le cas envisagé et avec la répartition désirée pour les fibres.
L'effet du nouvel enseignement est expliqué en se référant aux diagrammes de fibres ci-joints ;
Le tableau désigné par A est une récapitulation de la dépendanoe entre la répartition des mèches par rapport à l' étirage, en utilisant une longueur de rupture toujours égale de 14 cms. et toujours le même type de fibres d'un titre individuel de 1,4 denier ( fibre de viscose brillante ). On s'est basé sur une fibre dont l'extensibilité est d'environ 20 % et il s'agit de considérer la région de 60 à 140 mm.
Dans le diagramme désigné par 1, il n'y a, dans cette régler, 'qu'une petite fraotion de la quantité totale de fibres ( 19,7 % ). également pour un étirage de 2,0 ( voir le diagramme N 2), il ne se produit encore aucune amélioration sensible, car, dans ce cas, il y a 28,4 % dans la région indiquée.
-Avec un étirage de 1,5 ( voir le chiffre 3 ), ce nombre est déjà de 38,8 % et, pour un étirage de 1,3 ( voir le chiffre 4), ce nombre est de 56,8 %.
L'effet du nouvel enseignement quant à l'amélioration de la répartition des fibres, déjà pour une rupture simple, est visible sur ces quatre diagrammes,
Sur la feuille B, on a représenté, à l'aide de diagrammes de fibres, l'effet du nouveau procédé pour la rupture de rubans de fibres artificielles pour le traitement du coton, des fibres de 30 à 70 mm. étant considérées comme encore ad- missibles. Dans ce cas, également, on rompt une fibre aveo
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une extension de 20 % environ. La fibre utilisée est du même type que pour la feuille A aveo un titre individuel de 1,4 denier ( brillante).
Le chiffre 1 montre le succès de la première rupture préparatoire pour une longueur de rupture de 15 oms, et un étirage de 1,5 . En correspondance de la diminution de l'extensibilité par le premier prooessus de rupture, l'étirage a été ramené pour la deuxième rupture à 1,3, avec diminution simultanée de la longueur de rupture à 5 cm. Dans la région désirée entre 30 et 70 mm., il y a déjà ici 73,4 % de la totalité des fibres. La partie de fibres encore considérable, dépassant la limite supérieure de 70 mm. est non désirée.
Pour supprimer cette proportion indésirable de longues fibres, on choisit de préférence, pour la troisième rupture, un étirage augmenté à nouveau, par exemple de 1,7 , comme cela est représenté dans le diagramme, en oonservant la longueur de rupture de 5 cm. appliquée précédemment. On réussit ainsi à augmenter la proportion de 73,4 % après la deuxième opération, à 88,7 % en poids, après la troisième opération, tandis que des fibres plus longues et plus courtes n'interviennent plus en quantité gênante.
Le cas échéant, après la rupture, on effectue de préférenoe une ondulation de la mèche de fibres.
Le procédé décrit est applicable en modifiant dans ce sens la prescription de travail à des fibres artificielles de toute provenance et pour toute application textile.