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"PROCEDE ET DISPOSITIF POUR ESSUYER AVEC
DU FEUTRE LES FILS EMAILLES OU VERNIS "
La présente invention a trait aux procédés et dispositifs pour essuyer avec du feutre les fils émaillés ou vernis destinés à l'industrie électrique, et plus particulièrement, les fils relativement gros, de plus de 0,30 mm de diamètre. On sait qu'avec ces jauges, on doit amener au fil un excès de vernis et l'essuyer ensuite. Cet essuyage consiste à enlever l'excès et à ne laisser sur le fil que la couche qui y adhère bien. Il s'opère, le plus couramment, avec de la matière feutrée, terme sous lequel on doit comprendre toute matière molle et absorbante appropriée, telle que, par exemple, l'ouate, la chappe de soie ét le feutre proprement dit.
Après un certain temps de travail, le vernis
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qui imprègne le feutre de l'essuyeur s'oxyde.. inévitablement et durcit le feutre à tel point que ce dernier perd complètement ses propriétés de matière aosorbante et ne peut plus remplir ses fonctions, ce qui entraîne son remplacement plus ou moins fréquent. Ceci cause une perte de temps et de matière, car il faut procéder chaque fois à un nouveau réglage et rebuter le fil qui est produit avant que le réglage soit achevé. On a proposé de remplacer l'essuyage, par exemple par un soufflage d'air sur le fil, mois ces tentatives n'ont pas eu de suite pratique.
Suivant l'invention, on entraîne l'organe d'essuyage feutré de façon qu'il agisse en succession continue par des parties ou éléments successifs de sa surface. Grâce à cela, non seulement l'élément de surface actif est constamment renouvelé, mais encore il l'est d'une manière continue, sans nécessiter aucune modification du réglage.
Suivant une autre caractéristique de ce procédé, l'organe d'essuyage est continu et on lui fait traverser un bain de régénération, son passage hors du bain étant d'assez courte durée pour que le vernis n'ait pas le temps de s'oxyder sur cet organe. Ce bain peut être, avantageusement, constitué par le même vernis ou émail, mais il peut être constitué aussi par tout autre liquide approprié, tel que le solvant du vernis employé. A sa sortie du bain, un élément de l'organe d'essuyage ne doit pas venir frotter sur le fil avant d'être convenablement égoutté ou essoré par la pesanteur ou par d'autres moyens, car autrement, c'est-à-dire s'il était encore saturé de liquida, il n'essuierait pas le fil.
L'élément de surface ne doit pas rester en contact avec le fil trop longtemps, pour ne pas avoir le temps de se saturer,
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s'encrasser et durcir ; doit rentrer dans le bain avant qu'il s'y forme une croûte et que le vernis qu'il porte soit sensiblement oxydé ; il doit rester dans le bain assez de temps pour que l'excès de matière solide y soit dissous. En pratique, le cycle peut avoir une durée de plus de 3 heures,ce qui laisse toujours assez de temps à la régénération et à l'essorage, qui ne demandent que quelques minutes. En travaillant dans ces conditions, l'organe d'essuyage peut rester en usage pendant des mois sans nécessiter de remplacement.
De préférence, on peut entraîner l'organe d'essuyage en sens contraire du fil, de manière à mettre progressivement hors d'action, ou à envoyer à la régénération, les éléments le plus saturés du vernis recueilli du fil; mais cela ne semble pas nécessaire car, étant donnée la vitesse négligeable de cet organe, l'élément en action semble se saturer à peu près pareillement du côté par lequel le fil l'aborde et du côté par le quel le fil le quitte.
Un dispositif permettant de mettre en oeuvre ce procédé est constitué suivant l'invention, par un rouleau feutré entraîné lentement en rotation et trempant partiellement dans un 'bain régénérant.
On va décrire l'invention plus-en détail en regard du dessin annexé sur lequel :
La fig. 1 représente schématiquement un dispositif d'émaillage équipé conformément à l'invention;
La fige 2 est une coupe longitudinale, à plus grande échelle, d'un rouleau feutré constituant un essuyeur conforme à l'invention;
La fig. 3 est une coupe transversale d'un appareil d'émaillage comprenant des rouleaux enduiseurs et un rouleau essuyeur;
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La fig. 1 représente un dispositif d'émaillage établi suivant le système usuel. Le fil est amené à une poulie inférieure 1 de laquelle il monte en contact avec un rouleau d'émaillage 2 trempant dans une cuvette .
Ensuite, il est essuyé par un dispositif 4, et la couche de vernis ou émail est séchée cuite dans un four 5.
En passant sur une poulie supérieure et une poulie de renvoi 7, le fil retourne à la poulie inférieure et, après avoir reçu plusieurs couches d'émail, il quitte la poulie supérieure pour être bobiné.
Le rouleau émailleur ou vernisseur 2 tourne assez vite et amène au fil du vernis qu'il emporte de la cuvette 3. Le fil se trouve alors enduit d'une quantité de vernis excessive c'est-à-dire, ne pouvant pas adhérer de façon stable au fil et tendant coul@r le ;on.; :le celui-ci. Le dispositif essuyeur 4 est destiné à enlever cet excès de vernis. Suivant l'invention, il est constit@é par un rouleau 4 trempant dans une cuvette de -vernis 8. Il est entraîné en une rotation très lente, par exemple d'un tour en trois heures. Au point de vue de l'essuyage, il donc comme s'il était immobile. Toutefois, l'élément de la surface du rouleau qui opère l'essuyage est lentement mais constamment renouvelé.
Chaque élément de la surface du rouleau quitte le fil avant que le vernis qu'il recueillesoit épaissi ou durci au point de nuire à l'essuyage. Quelque temps après, cet élément plonge dans la cuvette 8, ou l'excès de matière solide est dissous. En sortant de la cuvette, chaque élé- ment du rouleau 4 tend . emporter du vernis comme les élé- ments du rouleau vernisseur ou émailleur, mais, étant donnée la faible vitesse de rotation du rouleau 4, le vernis qu'il
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emporte a le temps de s'écouler ou, plus exactement, le
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niveau de l ;'11\::i s.:=.:rée Je v-=.::¯ ::t"' "L6';)\$$ ..';)l'(' ( niveau du vernis dans la cuvette 8.
Il se produit donc un essorage partiel par gravité. Au besoin, on pourrait compléter cet essorage par d'autres moyens, par exemple à l'aide d'un autre rouleau qui presserait le rouleau 4 à sa sortie du bain 8.
Au lieu d'un rouleau feutré, on pourrait prendre une bande de matière feutrée, supportée par des rouleaux aux endroits appropriés, notamment à l'endroit où elle devrait essuyer le fil et dans le bain.
Un effet utile serait obtenu par rapport aux dis- positifs existants, même sans la régénération continue pro- duite par le bain 8. On devrait alors remplacer le rouleau feutré après une rotation complète, c'est-à-dire après avoir mis hors d'usage une grande surface de matière feutrée et après avoir renouvelé de très nombreux éléments de surface équivalent chacun à un'essuyeur feutré connu. Un effet utile du même genre serait obtenu en se servant d'une longue bande feutrée guidée sur des ,rouleaux.
Ainsi qu'on le voit sur la figure 2, la matière feutrée du rouleau 4 est assez molle pour que les fils s'y creusent des sillons pratiquement fermés, de sorte qu'ils sont essuyés régulièrement de tous les côtés et sortent avec une couche de vernis adhérente et uniforme. On doit remarquer, relativement à la pénétration des fils dans la matière feutrée, que celle-ci reste pratiquement immobile à ce point de vue.
Le même rouleau peut servir à essuyer un très @ grand nombre de fils.
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Le rouleau peut être @rou@é avec le rouleau vernisseur en un seul appareil. Sur la fig. on cn voit un exemple de réalisation, dans lequel le rouleau essuyeur 4 est combiné avec deux rouleaux vernisseurs 2 et 2'. Le vernis est amené, par une tubulure 10, dans la cuvette 8. De cette cuvette, il s'écoule lentement, par un 'tube étroit 11, dans la cuvette 2. du rouleau 2¯ qui communique, par un tube 12, avec la cuvette 3' du rouleau 2'.
Le vernis quitte cette' cuvette par un tuyau 13.
Toutes les cuvettes sont munies de tamis 14 qui recueillent d'une façon bien connue, les écailles métalliques et autres impuretés. Tout l'appareil. est enferra sous un capot 15 qui le protège centre la poussière.
On voit sur les dessins que le rouleau vernissour est décalé par rapport au rouleau essuyeur de façon que le fil, qui est tendu suivant une direction générale verticale, s'infléchisse entre ces rouleaux et tende, de ecfait, à y pénétrer.