FR2529922A1

FR2529922A1 - Procede et equipement pour le traitement par compression d'une bande continue de fibres et en particulier une bande continue de papier ou de carton

Info

Publication number: FR2529922A1
Application number: FR8311358A
Authority: FR
Inventors: Osmo Skytta
Original assignee: Valmet Oy
Current assignee: Valmet Oy
Priority date: 1982-07-07
Filing date: 1983-07-07
Publication date: 1984-01-13
Anticipated expiration: 2003-07-07
Also published as: SE461105B; FI822425L; JPS5921793A; FI822425A0; CA1233052A; DE3324408A1; FR2529922B1; SE8303847D0; SE8303847L

Abstract

L'INVENTION CONCERNE LE TRAITEMENT PAR COMPRESSION D'UNE BANDE CONTINUE DE FIBRES (PAPIER OU CARTON) EN FAISANT PASSER ENTRE DEUX ROULEAUX PRESSEURS 10, 11 LA BANDE W SUPPORTEE ENTRE DEUX TISSUS 12, 13 ET UN MAT DE COMPRESSION 20; LE MATERIAU DU MAT 20 ESTTEL QUE LE RETABLISSEMENT DE L'EPAISSEUR DU MAT APRES LA LIGNE KK DE PINCEMENT SOIT RETARDE, LA COMPRESSION SE REDUIT BRUSQUEMENT DANS LA ZONE DE COMPRESSION, LES TISSUS PRESSEURS 12, 13 PEUVENT ETRE SEPARES TRES RAPIDEMENT APRES LA LIGNE KK POUR EVITER LE REMOUILLAGE DE LA BANDE W.

Description

La présente invention concerne un procédé de traitement par compression d'une bande continue de fibres, en particulier une bande continue de papier ou de carton, dans lequel on utilise une zone de pincement formée par deux rouleaux presseurs, zone de pincement par laquelle on fait passer la bande continue qui doit être débarrassée de son eau par compression et qui est supportée par un tissu ou entre deux tissus, et en outre par laquelle on fait passer un élément feutré ou mat de compression élastique sensiblement plus épais que lesdits tissus de compression, ou plusieurs mats composés.

L'invention concerne en outre l'équipement destiné à mettre en oeuvre le procédé selon l'invention et qui comprend deux rouleaux presseurs formant la zone de pincement par compression, l'un des rouleaux étant de préférence un rouleau à surface lisse et l'autre de préférence un rouleau à surface ajourée, la presse comprenant en outre un ou plusieurs tissus presseurs qui passent par ladite zone de pincement, et le dispositif presseur comprenant en outre un mat de compression qui passe par ladite zone de pincement et dont 'épaisseur est sensiblement plus forte que l'épaisseur correspondante desdits tissus de compression.

La façon la plus courante, dans l'art antérieur, pour évacuer l'eau de bandes continues de fibres, en particulier de bandes continues de papier ou de carton, consiste à faire passer la bande dans une zone de pincement par compression formée par deux rouleaux appliqués l'un contre l'autre. Ainsi que cela est bien connu, on utilise dans les dispositifs d'élimination de liteau, dans la zone de pincement et entre deux rouleaux, un ou deux tissus presseurs qui évacuent l'eau retirée de la bande continue et qui servent également de tissus de support pour faire avancer la bande continue.

A mesure qu'augmentent les taux de production des machines à papier, l'élimination de l'eau qui s'effectue dans la zone de pincement entre deux rouleaux constituent une cause d'étranglement qui limite l'augmentation de vitesse. Ceci vient de ce que les zones de pincement entre deux rouleaux sont courtes, ce qui fait que la durée pendant laquelle la bande continue qui se trouve dans cette zone diminue quand les vitesses sont élevées. En particulier, du fait de la résistance opposée par la structure fibreuse de la bande à la circulation de liquides, l'eau doit disposer d'un certain temps pour s'échapper de la bande continue et passer dans la face ajourée du rouleau et/ou dans le tissu compresseur.

Dans l'art antérieur, on a utilisé plusieurs zones de pincement successives entre rouleaux, soit des sections dites de pression compactes dont un exemple est la "Sym-Press" (marque déposée) de la
Demanderesse, soit plusieurs zones de pincement successives entre rouleaux. Mais le dispositif de compression à zones de pincement entre deux rouleaux exige un espace relativement important, en particulier quand on utilise des dispositifs individuels montées en ligne. De même, les sections de compression de construction compacte créent des difficultés pour la mise en place optimale des divers composants, et du point de vue du fonctionnement pour le retrait du papier quand il casse.Dans les presses à zones de pincement, on utilise habituellement des rouleaux aspirants qui constituent des composants relativement couteux et consommant de énergie d'aspiration. Dans ces rouleaux aspirants, il faut utiliser une enveloppe perforée qui pose des problèmes en ce qui concerne leur résistance mécanique.

Quand, dans des presses à zones de pincement, on cherche à augmenter la quantité d'eau éliminée en augmentant la pression entre les rouleaux, on atteint une limite pour une certaine pression linéaire à laquelle une augmentation de pression entre les rouleaux n'est plus utile du fait que la structure de la bande continue ne résiste plus à la pression.

On a essayé d'allonger la zone de compression des zones de pincement en utilisant des rouleaux de plus grand diamètre et des tissus presseurs mous, mais même alors on atteint rapidement la limite de dispositifs économiquement utilisables.

Du fait des problemes sus-mentionnés, et pour d'autres raisons, on a inventé récemment des presses dites à longues zones de pincement. Au sujet de ces presses, référence est faite à titre d'exemples aux brevets US nO 3 808 092, 3808 096, 3840429, 3970 515, 4 201 624, et 4 229 253 ainsi qu'à la demande de brevet GB nO 20 57 027.

On connais dans l'art antérieur de telles presses consistant en une paire de rouleaux et des efforts ont été faits pour augmenter la zone de pincement au moyen de revêtements élastiques des rouleaux, les revetements étant par exemple en caoutchouc. La construction d'une telle presse est simple, mais la zone de pincement ne peut pas être très longue meme si on utilise de grands rouleaux et des taux de compression raisonnables des revetements. Un autre inconvénient vient de ce que les revetements élastiques sont chauffés par la déformation.

Le résultat est que des essais ont été faits récemment pour remplacer les rouleaux revêtus de caoutchouc par des rouleaux revetus de polyuréthane, dont les pertes sont plus faibles et qui présentent une constante d'amortissement plus réduite. Pour donner un exemple d'une presse où l'on utilise un rouleau à face élastique, référence est faite au brevet US nO 3 535 760.

Avec lesdits rouleaux à surface élastique il est également connu par l'art antérieur d'utiliser des gorges diverses ou des structures creuses correspondantes pour augmenter leur élasticité. A cet égard et à titre d'exemple, référence est faite au brevet US nO 3 630 837.

Il est également connu par l'art antérieur de faire passer un mat élastique par la zone de pincement pour l'allonger.

Mais dans les presses ci-dessus où l'on utilise un rouleau ou une paire de rouleaux élastiques ou un mat élastique, il n'a cependant pas été possible d'éliminer un inconvénient qui apparat déjà dans les presses à rouleaux classiques et que l'on appelle le remouillage. Ce phénomène sera expliqué plus en détail ci-dessous. Par exemple, une période d'environ 20 ms, s 'écoulant dans la partie centrale de la zone de pincement où la pression par compression a été réduite au-dessous d'une certaine limite, provoque déjà'un remouillage d'environ 30%. Ce phénomène est un facteur négatif qui limite la capacité d'élimination de l'eau même avec des dispositifs à deux rouleaux comportant de larges zones pour l'évacuation de l'eau.

L'objet de la présente invention est de proposer un procédé et un équipement au moyen desquels on puisse éviter les inconvénients ci-dessus. Un objet particulier de l'invention est de proposer une presse à longue zone de pincement, c' est-à-dire une presse comprennent une zone de pincement allongée où n'apparaît pas le remouillage mentionné ci-dessus, du moins pas dans une mesure très nuisible. Un autre objet de l'invention est de proposer une presse de construction simple et fiable.

Pour atteindre ces objectifs et d'autres qui apparaîtront plus loin, le procédé selon l'invention se caractérise essentiellement par le fait que l'on choisit le matériau et/ou la structure du mat de compression pour obtenir, en se basant sur le phénomène de l'hystérésis, un retard du rétablissement de l'épaisseur du mat qui a lieu après la ligne médiane de la zone de pincement, du fait que la pression de compression dans la zone de pincement diminue relativement brusquement par comparaison avec une répartition symétrique de la pression de pincement et du fait qu'en raison de ce retard le ou les tissus presseurs peuvent être séparés très rapidement après la ligne médiane de la zone de pincement de manière à réduire sensiblement le remouillage de la bande continue.

Par ailleurs, l'équipement de compression selon l'invention se caractérise essentiellement par le fait que le mat de compression est constitué par un mat ou par une bande continue élastique dont on a choisi le matériau pour que, grâce au phénomène d'hystérésis, le rétablissement élastique du mat après la ligne médiane de la zone de pincement formée par des rouleaux soit retardée d'une valeur appropriée pour éviter le remouillage de la bande continue.

Le procédé et l'équipement selon l'invention sont basés sur l'utilisation d'un mat ou d'une bande continue de compression de type particulier, relativement épaisse et élastique. On choisit le matériau de ce mat de manière qu'il présente une hystérésis particulièrement élevée, ce qui signifie que les déformations du mat, c' est-a-dire dans le présent cas des modifications d'épaisseur, disparaissent relativement lentement après la zone de pincement. De ce fait, la bande continue peut être rapidement séparée du ou des mats et la zone où le remouillage pourrait avoir lieu reste très courte.

Dans le cadre de l'invention, le chauffage du ou des mats de compression ne pose pas de problèmes impossibles à surmonter car on peut prévoir des boucles relativement longues formées par les mats, et si cela est nécessaire les boucles formées par les mats peuvent être munies de dispositifs de refroidissement particuliers tels que des dispositifs à soufflante, à jets d'eau ou à bassin d'eau, au moyen desquels le ou les mats sont refroidis.

Dans le mat de compression particulier utilisé dans le procédé et l'équipement selon l'invention, on peut utiliser des gorges, des couches de cellules contenant de l'air ou tous autres agencements équivalents au moyen desquels on puisse augmenter sa capacité de déformation et son élasticité. On peut également lui ajouter diverses ondulations de renfort.

A cet égard, l'idée de la présente invention est contraire aux modes de raisonnement habituels selon lesquels, au cours des années passées, on a cherché à choisir les revêtements élastiques des rouleaux essentiellement en vue de rendre leur hystérésis et leurs pertes aussi faibles que possible, et c'est dans ce but que les revêtements de caoutchouc des rouleaux presseurs ont été en partie remplacés par des revêtements en polyuréthane.

On décrira ci-après et en détail, et avec référence aux figures schématiques des dessins annexés, la technologie de llart antérieur qui constitue le point de départ de l'invention, de même que certains modes de réalisation illustrant l'invention. Sur les dessins,
la Fig. 1 représente la presse à zone de pincement à deux feutres de l'art antérieur et la répartition de la pression de compression;
la Fig. 2 représente une presse à zone de pincement à deux feutres de l'art antérieur, et la répartition de la compression, où l'on utilise une bande presseuse relativement épaisse pour élargir la zone de pincement;
la Fig. 3 représente une presse agencée conformément à la présente invention et la répartition de la pression de compression;
la Fig. 4 est une vue latérale d'une combinaison de rouleaux presseurs selon la présente invention; et
les Fig.SA, 5B, 5C et 5D représentent divers modes de réalisation du mat de compression utilisé dans l'invention, à titre d'exemples.

La Fig. 1 représente la zone de pincement à deux feutres de l'art antérieur et la répartition de la pression dans celle-ci. La zone de pincement est formée entre le rouleau supérieur 10 qui comprend une surface ajourée 10' et un rouleau inférieur 11 à face lisse. La bande W est introduite dans la zone de pincement en étant supportée par le feutre 12 et l'eau est éliminée de la bande continue W entre les feutres 12 et 13. On a essayé de détacher la bande W des feutres 12 ou 13 aussi près que possible après la zone de pincement.Selon la courbe représentée à la partie inférieure de la Fig. 1, la pression de compression P est sensiblement symétrique par rapport à la ligne médiane K-K de la zone de pincement, ce qui fait que cette pression de compression augmente relativement brusquement à partir du point de départ A de la zone de pincement jusqu'à la ligne médiane K, puis cette pression de compression se réduit de façon correspondante en direction du point terminal C de la zone de pincement. Dans la pratique, la pression de compression n'est pas exactement symétrique par rapport à la ligne médiane K-K de la zone de pincement en dépit de l'utilisation des feutres 12 et 13. La zone A-C de la zone de pincement reste relativement étroite et on ne dispose donc pas d'une durée suffisante pour que l'eau soit éliminée de la bande continue W qui est entraînée dans les feutres 12 et 13.Un second inconvénient est ce que l'on appelle le remouillage qui a lieu dans la zone B-C de la zone de pincement. Dans ladite zone B-C, la bande continue W aussi bien que les feutres 12 et 13 se dilatent et, du fait des forces capillaires, l'eau passe du ou des feutres 12, 13 dans la bande de papier W, les pores du papier étant plus petit que ceux du feutre 12, 13. Ce remouillage de la bande de papier W est d'autant plus faible que la zone de pincement est plus étroite, que la vitesse de la machine est plus élevée, et que des différences entre la dimension des pores de la bande W et des feutres 12, 13 sont plus faibles. Le remouillage constitue un inconvénient particulièrement gênant dans le cas de papier mince et à pâte serrée.

On a essayé d'éviter le remouillage en séparant la bande continue W et les feutres 12, 13 aussitôt que possible après la zone de pincement, mais même ainsi il n'a pas été possible de l'éviter complètement.

La Fig. 2 montre la zone de pincement élargie de l'art antérieur formée par une paire de rouleaux 10 et 11, zone à laquelle a été ajouté un tissu élastique et relativement épais 14 par comparaison avec la presse représentée à la Fig. 1. Comme on le voit sur la courbe qui montre la répartition de la pression dans ia zone de pincement de la
Fig. 2, il a été possible grâce au tissu 14 d'élargir sensiblement la zone de pincement par comparaison avec celle représentée à la Fig. 1. A la Fig. 2, la zone de pincement s 'étend entre A et C. La ligne en traits mixtes P' montre une zone de pincement complètement symétrique par rapport à la ligne médiane K-K, s'étendant jusqu'au point D.Dans la pratique, le tissu 14 est d'un comportement assez lent, ce qui fait qu'après la ligne médiane K-K il n'a pas le temps de se dilater exactement à la même vitesse qu'augmente la zone de pincement entre les rouleaux 10 et Il et que se dilatent les feutres, ce qui fait que la réduction de la pression dans la zone de pincement après la ligne médiane K-K est un peu plus brusque que celle qui est indiquée par la courbe P'. Dans cette presse de l'art antérieur, le remouillage de la bande continue qui est décrit ci-dessus a lieu à l'intérieur de la zone
B-C. Une solution simple à ce problème est suggérée par l'invention qui est décrite ci-après.

Les Fig. 3 et 4 montrent un mode de réalisation de l'invention.

Selon le procédé de l'invention, la bande de papier W passe dans une zone de pincement plus importante, cette zone de pincement étant formée entre un rouleau supérieur 10 muni d'uné face ajourée 10' et un rouleau inférieur à face lisse 11. La bande W est introduite dans la zone de pincement en étant supportée par un feutre 12. Dans la zone de pincement, la bande continue W passe entre les deux feutres 12 et 13.

Les feutres 12 et 13 peuvent être des feutres presseurs classiques de l'art antérieur. Immédiatement après la zone de pincement, la bande continue W est séparée des deux feutres 12 et 13, par exemple de manière que les angles de séparation 0 < et 13 soient sensiblement de même valeur. On essaie ainsi d'éviter en partie le remouillage décrit ci-dessus. En liaison avec le rouleau supérieur 10 est prévue une aile 16 et une cuvette 15 dans laquelle est recueillie l'eau qui s'écoule de la face ajourée 10' du rouleau 10.

Selon l'invention, un mat ou une bande élastique présentant une certaine résilience et particulièrement épaisse est passée entre le feutre 13 et le rouleau 11 pour élargir la zone de pincement, le matériau du mat ou de la bande continue 20 ayant été intentionnellement choisi pour que, du fait du phénomène dthystérésis, le rétablissement de l'élasticité soit un peu retardé. Grâce à cela, la bande de papier W et les feutres 12, 13 peuvent être séparés les uns des autres pratiquement immédiatement après la ligne médiane A-A de la zone de pincement, ce qui évite le remouillage de la bande continue W qui a été décrit ci-dessus. Cet avantage, est montré par la courbe de la distribution de la pression de pincement représentée à la Fig. 3.Avant le point central K de la zone de pincement, c'est-à-dire dans la zone
A-K, l'augmentation de pression est sensiblement égale à celle de la zone de pincement de l'art antérieur selon la Fig. 2. Après le point central K de la zone de pincement et du fait du retard suffisamment long du rétablissement de l'élasticité du mat particulier 20, la pression de la zone de pincement se réduit très brusquement. Dans la courbe de pression de la Fig. 3, est montré une courbe P' représentée en traits mixtes et montrant une zone de pincement symétrique s'étendant jusqu'au point D. Dans la zone de pincement selon la présente invention, le remouillage ne peut survenir que dans la très courte zone B-C. Ainsi, selon la présente invention, il a été possible de réduire le remouillage de la bande W de faon très valable.

A la Fig. 4 l'épaisseur du tissu est indiquée en S1 alors qu'il est à l'état normal et non comprimé. Au milieu de la zone de pincement formée par les rouleaux 10 et 11, le mat 20 est comprimé pour atteindre une épaisseur S2 dont la valeur est par exemple de 30 à 90% celle de
S1.

Selon l'invention3 la zone de pincement est asymétrique, ce qui fait que la longueur A-K de la zone dè pincement qui précède la ligne médiane K-K est environ 2 à 5 fois plus longue que la longueur K-C après la ligne médiane de la zone de pincement. L'épaisseur S1 du mat 20 est en règle générale comprise entre 8 et 20 mm. L'épaisseur normale des feutres 12 et 13 est d'environ 2 à 4 mm et dans la zone de pincement les feutres sont comprimés dans la direction de leur épaisseur sur environ 1 mm.

Après la ligne médiane K-K de la zone de pincement, et du fait de la constitution particulière et/ou du matériau du mat 20, l'épaisseur du mat 20 ne se rétablit sensiblement à sa dimension d'origine qu'à la distance 1 en partant de la ligne médiane K-K de la zone de
o pincement. Ainsi et comme le montre la courbe de pression de la Fig. 3, on obtient une zone de pincement asymétrique dans laquelle la pression de compression se réduit très brusquement après la ligne médiane K-K.

Dans la presse de l'art antérieur représentée à la Fig. 4, la longueur de la zone de pincement est en règle générale de 20 à 50 mm environ. Selon la présente invention et en utilisant dès diamètres raisonnables pour les rouleaux 10 et 11, la longueur A-C de la zone de pincement peut être d'environ 100 mm.

On donnera ci-dessous une brève description de l'arriere-plan théorique du comportement du mat de compression 20 de l'invention et du phénomène d'hystérésis. Pour une déformation ; intervenant après le moment t et dans le cas d'un matériau visco-élastique dont le temps de retard est de 3 , la formule suivante s'applique:

Pour une déformation # après le moment t, la formule suivante s'applique:: # = #1 + #2 + #3 (2) où 4 = déformation élastique = g-/E1
#2 = déformation visqueuse =
#3 = déformation élastique retardée t or tlî
Ef
Les équations (1) et (2) ci-dessus constituent le motif dit de
Burgers concernant le comportement du matériau qui correspond au comportement des caoutchoucs les plus communs. Dans les motifs donnés ci-dessus, les termes de i et de E. 2/ la correspondent à la sous-tengente de la déformation qui a lieu exponentiellement, c'est-à-dire dans le présent cas du retour du mat de l'épaisseur S2 à l'épaisseur S1.Ainsi, et en prenant les notations de la Fig. 4, 1 = v . to, où v représente la vitesse du mat et de la
o bande W et t est la durée nécessaire pour parcourir la distance
o d'expansion 1 . A ce moment, t = N . A où N est environ 1,5 à 3.

o o
On décrira ci-dessous quelques modes de réalisation à titre d'exemples du mat 20 selon l'invention avec référence aux Fig. 5A à 5D. Comme indiqué, l'épaisseur S1 du mat est habituellement comprise entre 8 et 20 mm. Selon la Fig. 5A, le mat 20A comprend des ondulations de renfort 23. Le côté du mat 20 qui est appliqué contre le feutre 13 est indiqué par la référence 21 et le côté qui est appliqué contre la face lisse du rouleau 1 est indiqué par la référence 22.L2 oôbe dumat 20A comprend des gorges 24 de section rectangulaire, permettant sa déformation et l'augmentation de son élasticité. Selon la Fig. 5B, le mat 20B contient des ondulations de renfort 23 qui sont par exemple en matière plastique ou en métal. Le coté 22 du mat 20B est muni de gorges de section en coin, dans un but qui sera décrit ci-dessous. Selon la
Fig. 5C, le mat 20C contient les ondulations de renfort ci-dessus. Le côté 21 du mat 20C, c'esta -dire le côté qui fait face au feutre 13, est muni de gorges étroites 26 parallèles à la direction du déplacement du mat et rapprochées de façon relativement dense, et le côté oppposé 22 du mat est muni de gorges 27 sensiblement plus larges et moins étroitement espacées. L'obiet des gorges 26 et 27 est d'augmenter la capacité de déformation et la résilience du mat.

Selon la Fig. 5D, le mat 20D est muni d'une couche 28 dense et renforcée en 23 sur son côté 21 qui est appliqué contre le feutre 13.

-Sur le côté opposé du mat, il y a une couche 29 comportant une couche de surface dense 31 s'appliquant contre la face du rouleau 11 et ensuite une couche munie de cellules 30 contenant de l'air. Ces cellules 30 rendent le mat 20D suffisamment élastique et déformable.

Dans tous les mats 20A, 20B, 20C et 20D ci-dessus > le matériau de base du mat est choisi de manière que la durée de rétablissement indiquée ci-dessus, le facteur de perte et la constante d'amortissement du mat soient plus élevés par comparaison avec les bandes ou les mats correspondants qui étaient précédemment utilisés dans ce but, en vue de produire le retard du rétablissement qui est basé sur le phénomène d'hystérésis.

En ce qui concerne le matériau du mat selon l'invention, il est possible d'utiliser du caoutchouc ou tout autre élastomère approprié ou leurs structures en sandwich, en les munissant additionnellement de gorges, représentées aux Fig. SA à 5D, ou de tout autre agencement spécial.

Du fait que le facteur de perte du matériau du mat 20 selon l'invention est assez-relevé, le mat 20 chauffe lorsqu'il passe de façon répétée par la zone de pincement. Mais cela ne provoque pas de problèmes dans le dispositif de l'invention, contrairement aux revêtements de rouleaux de l'art antérieur, du fait qu'il est possible de prévoir une boucle relativement longue pour le mat 20 de manière qu'il ait le temps de se refroidir pendant son mouvement. En outre, il est possible d'utiliser des dispositifs de refroidissement tels que des dispositifs à jet d'eau ou des bassins d'eau dans lesquels on fait passer le mat 20 en vue de son refroidissement. On peut aussi utiliser, à la place d'un mat 20 unique, deux ou plusieurs mats composés placés les uns au-dessus des autres, dont la zone de refroidissement peut être ainsi augmentée. Quand on utilise plusieurs mats composés, il est possible de choisir un matériau et/ou une structure différente pour chaque matériau, de manière à obtenir un résultat optimal du point de vue de l'invention.

Comme il va de soi, et comme il résulte déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à ceux de ses modes de réalisations non plus qu'à ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant été plus spécialement envisagées; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.

Claims

REVENDICATIONS

1. Procédé de traitement par compression d'une bande continue de fibres, en particulier une bande continue de papier ou de carton, dans lequel on utilise une zone de pincement formée par deux rouleaux presseurs, zone de pincement par laquelle la bande continue qui doit être débarrassée de son eau par compression est passée en étant supportée par un tissu ou entre deux tissus, et en outre par laquelle zone de pincement passe un mat de compression élastique sensiblement plus épais que lesdits tissus de compression ou plusieurs mats composés, caractérisé en ce que l'on choisit le matériau et/ou la structure dudit mat de compression de manière que sur la base du phénomène d'hystérésis on obtienne un retard du rétablissement de l'épaisseur du mat après la ligne médiane de la zone de pincement, en ce que la pression de compression dans la zone de pincement se réduise relativement brusquement par comparaison avec une répartition symétrique (P') de la pression de la zone de pincement, et en ce que, grâce à ce retard les tissus presseurs (12, 13), ou le tissu presseur, peuvent être séparés après la ligne médiane (K-K) de la zone de pincement très rapidement de manière à réduire sensiblement le remouillage de la bande continue.

2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le mat de compression est comprimé, dans la ligne médiane (K-K) de la zone de pincement, sur une épaisseur (S2) qui est d'environ 30 à 90 -% de l'épaisseur (S1) normale et non comprimée dudit mat de compression (20).

3. RnKidsssikn selon la neuBrEcation 1 ou 2, caractérisé en ce que l'on fait passer la bande continue, d'une façon connue en soi, par la zone de pincement entre les deux tissus presseurs (12, 13) et en ce que, pratiquement immédiatement après la ligne médiane (K-K) de la zone de pincement, la bande continue W est séparée des deux tissus presseurs (12, 13) en formant des angles (oc , p ) qui sont sensiblement égaux.

4. Equipement pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comprenant deux rouleaux presseurs formant la zone de pincement par compression, l'un des rouleaux étant de préférence un rouleau à surface lisse et l'autre de préférence un rouleau à surface ajourée, la presse comprenant en outre un ou plusieurs tissus de compression qui passent par ladite zone de pincement, et le dispositif presseur comprenant en outre un mat de compression qui passe par ladite zone de pincement et dont l'épaisseur est sensiblement plus forte que l'épaisseur correspondante des tissus de compression, caractérisé en ce que le mat de compression est constitué par un mat ou par une bande continue élastique dont on a choisi le matériau pour que, grâce au phénomène d'hystérésis, le rétablissement élastique du mat après la ligne médiane de la zone de pincement formée par des rouleaux soit retardée d'une valeur appropriée pour éviter le remouillage de la bande continue.

5. Equipement de presse selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'épaisseur (S1) de la bande presseuse (20) est d'environ 8 à 20 mm à l'état non comprimé.

6. Equipement de presse selon la revendication 4 ou 5 > caractérise en ce que la presse comprend deux tissus presseurs (12, 13) entre lesquels peut passer la bande (W) dans la zone de pincement, en ce que le mat de compression (20) est placé entre l'un des tissus presseurs (13) et le rouleau presseur (11) muni d'une surface lisse, et en ce que l'autre rouleau presseur est un. rouleau presseur lisse muni d'une face ajourée (10').

7. Equipement de presse selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisé en ce que le mat de compression (20) est réalisé en une matière plastique et/ou en caoutchouc qui est choisi en tenant compte du phénomène d'hystérésis mentionné ci-dessus et en ce que ce mat est muni de renforts (23) ou de toute structure correspondante qui en augmente la résistance.

8. Equipement de presse selon l'une quelconque des revendications 4 à 7, caractérisé en ce qu'un côté ou les deux cotés dudit mat de compression sont munis de gorges (24, 26, 26, 27) qui augmentent l'élasticité et la déformabilité dudit mat de compression (20A, 20B, 20C).

9. Equipement de presse selon l'une quelconque des revendications 4 à 8, caractérisé en ce que le mat de compression (20D) comprend des cellules contenant de l'air (30) qui lui confèrent une élasticité et une déformabilité suffisantes.

10. Equipement de presse selon l'une quelconque des revendications 4 à 9, caractérisé en ce qu'en liaison avec la boucle formée par le mat de compression (20) ou par plusieurs mats composés, on prévoit des dispositifs de refroidissement tels que des équipements à soufflage d'airs à jets d'eau, et/ou à cuve d'eau par lesquels on fait passer lue mat de compression (20), ou les mats composés, en vue de leur refroidissement.