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"Perfectionnements apportés aux moyens pour représenter des mouvements par l'exposition d'images successives, notamment pour illustrer des informations de presse".
Linvention est relative aux moyens pour représenter des mouvements par l'exposition d'images successives; et elle concerne plus particulièrement (parce que c'est dans leur cas que son application semble devoir présenter le plus d'intérêt), mais non exclusivement, parmi ces moyens, Ceux pour illustrer des informations de presse.
Elle a pour but, surtout, de rendre tels, ces moyens, qu'ils répondent mieux que jusqu'à ce jour aux divers desiderata de la pratique, notamment qu'ils se prêtent mieux à une large diffusion.
Elle consiste, principalement, à avoir recours, pour constituer les moyens du genre en question, d'une part, à une bande opaque sur laquelle on reproduit, de préférence au recto et au verso, une série d'images positives correspondant à des positions successives du sujet dont on veut représenter le mouvement, et, d'autre part, à un appareil d'observation que l'on agence
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de manière telle qu'il assure le déroulement de la susdite bande, de préférence de façon continue, devant une fenêtre ou viseur, en sorte que l'observateur apercevant successivement les images reproduites sur la bande ait l'impression d'être en présence d'une image unique mais animée.
Elle consiste, mise à part cette disposition principale, en certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement parlé ci-après*
Elle vise plus particulièrement un certain mode d'applica- tion (celui pour lequel on l'applique aux moyens pour représenter des successives, mouvements par l'exposition d'images en vue d'illustrer des informa- tions de presse), ainsi que certains modes de réalisation, des susdites dispositions ; et elle vise plus particulièrement encore, et ce à titre de produits industriels nouveaux, les moyens du genre en question compor- tant application de ces mêmes dispositions, les éléments spéciaux propres à leur établissement, ainsi que les ensembles et installations, fixes ou mobiles, comportant de semblables moyens.
Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide du complément de description qui suit, ainsi que du dessin ci-annexé, les- quels complément et dessin sont, bien entendu, donnés surtout à titre d'indication. les fig. 1 et 2, de ce dessin, représentent, de façon sché- matique, des moyens pour la représentation de mouvement par l'exposi- tion d'imagos successives, ces moyens étant établis suivant deux modes de réalisation différente de l'invention.
Selon l'invention, et plus spécialement selon celui de ses modes d'application, ainsi que ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, auxquels il semble qu'il y ait lieu d'accorder la préférence, se proposant d'établir des moyens pour représenter des mouvements par l'exposition d'images successives, par exemple pour illustrer des informations de presse, on s'y prend comme suit, ou de façon ana- logue.
On met à profit le principe d'optique d'après lequel on peut créer une impression de mouvement en faisant défiler, à une vitesse conve- nable, devant un observateur, une succession d'images représentant les
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positions prises, à des intervalles de temps suffisamment rapprochés, par un sujet mobile.
Jusqu'à ce jour, on avait recours, pour la mise en oeuvre de ce principe, à des moyens cinématographiques consistant à photographier le phénomène à enregistrer, à des intervalles de temps rapprochés, sur une bande émulsionnée et à obtenir, à partir de cette bande, soit par inversion, soit par des tirages, un ou plusieurs films positifs que l'on projetait ensuite sur un écran à l'aide d'une source lumineuse, la succession des images projetées créant alors l'impression de mouvement.
Les susdits films devaient, bien entendu, être établis en une matière transparente telle par exemple que du celluloïd, et l'on ne pouvait reproduire d'images que sur l'une seulement de leurs face,. Il ressort de ces considérations que ces films étaient d'un établissement délicat et coûteux et que leur présentation nécessitait une installation de projection compliquée.
De toute façon, les susdits films ne se prêtaient pas à une diffusion semblable à celle des journaux et leur utilisation, pour des fins d'information, n'avait guère lieu que dans des salles de spectacle spécialement aménagées à cet effet.
Pour remédier à ces inconvénients on a avantageusement re.- cours à la disposition principale de l'invention.
Suivant cette disposition, on remplace le film transparent du cinéma par une bande opaque, sur laquelle on reproduit une succession d'images positives telles que celles comportées par le susdit film, et l'on prévoit un appareil pour l'observation de la susdite bande, soit directement, soit par l'intermédiaire dtun système optique approprié, appareil que l'on agence de toute façon de manière telle qu'il assure le déroulement de la bande, de préférence de façon continue, devant une fenêtre ou viseur.
A cet effet et en ce qui concerne tout d'abord la susdite bande opaque, on peut l'établir en toute matière appropriée présentant des qualités de souplesse et de résistance à la traction suffisantes pour que l'on puisse communiquer à la bande une vitesse de déroulement
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convenable..
Il semble cependant particulièrement avantageux d'avoir recours, pour la constituer, à du papier, notamment du genre de celui avec lequel on fait les journaux,
On peut alors reproduire des images sur une telle bande par les procédés d'impression usuelâ, notamment par un procédé de photogravure, communément appelé héliogravure, consistant à faire passer les bandes vierges contre un cylindre sur les parois duquel sont reproduites, en creux, les susdites images, les susdites bandes pouvant, bien entendu, n'être découpées qu'une fois les opérations d'impression terminées. On peut donc, dans ce cas, avoir recours à des rouleaux de papiers tels que ceux utilisés pour la fabrication des journaux, et imprimer côte à cote un certain nombre de bandes d'images, en une ou plusieurs teintes.
Bien que l'on puisse se contenter de reproduire des images sur un seul coté de la bande de papier, il est plus avantageux d'utiliser à la fois le recto et le verso de cette bande/ce qui est possible puisque la susdite bande est opaque. C'est ainsi notamment que l'on peut reproduire une série d'images sur le recto d'une bande et disposer la série suivante sur le verso de ladite bande, mais en sens inverse, en sorte qu'après déroulement de la bande son extrémité terminale comporte, sur son verso, les images faisant suite aux dernières images du recto venant d'être exposées.
On adjoint enfin, avantageusement, à une semblable bande, toute légende appropriée susceptible de faciliter la compréhension des images présentées, soit que la susdite légende soit portée sur la bande elle-même, soit au contraire qu'elle soit portée sur une autre bande destinée à être présentée en même temps que la bande illustrée.
En ce qui concerne alors le susdit appareil, on l'établit en tenant compte des considérations suivantes.
Il est nécessaire, pour qu'une succession d'images puisse donner de façon satisfaisante l'impression d'un mouvement, d'une part, que l'observateur aperçoive un nombre suffisant d'images pendant l'unité de temps, la fréquence généralement admise étant de seize à vingt quatre images à la seconde,
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et, d'autre part, que chaque image soit substantiellement immobile pendant le temps que dure son exposition.
On peut remplir ces conditions de multiples manières et no- tamment en ayant recours à l'un des modes de réalisation que montre le dessin et suivant lesquels on procède comme il va être indiqué.
Suivant le premier de ces modes de réalisation (fig. 1) on agence l'appareil de manière telle qu'il permette d'entratner une bande 1, telle que celle venant d'être décrite, d'un mouvement discontinu devant une fenêtre d'observation 2 ménagée dans le bottier 3 de l'appareil, des moyens, tels par exemple qu'un obturateur à disque 4, étant prévus pour dissimuler la bande 1 à l'observateur pendant le temps que dure le rempla- cement d'une image par la suivante dans le champ de la susdite fenêtre.
On peut, bien entendu, réaliser de multiples manières, d'une part, le bottier 3 auquel 'on pourrait attribuer une forme de pupitre ou de cadre par exemple, et, d'autre part, le mécanisme permettant d'assurer une progression discontinue de la bande 1.
C'est ainsi que l'on peut, comme le montre le dessin, établir un bottier de forme parallélipipèdique, prévoir dans ce bottier deux broches 5 et 6 sur lesquelles on monte respectivement une bobine 7 supportant la bande 1 et une bobine d'entra!- nement 8 sur laquelle la susdite bande s'enroule après son passage devant la fenêtre d'observation 2, disposer de part et d'autre de la susdite fenêtre des rouleaux tendeurs 9, et assurer l'entraînement de l'ensemble par un dispositif manuel ou mieux par un moteur électrique 10 coagissant, d'une part, avec le susdit obturateur à disque 4 et, d'autre part, avec la bobine 8 par l'intermédiaire d'une croix de Malte 11 et dtun disque à ergot 12,
ces mécanismes étant agencés de manière telle que la bonde.progresse chaque fois de la longueur d'une image et que la fenêtre 2 soit obturée pendant le temps que dure le déplacement de la susdite bande, Quand le déroulement de la bande est terminé on inverse les bobines et, lorsque la bande est imprimée recto-verso, on fait passer le verso de ladite bande devant la fenêtre 2.
Lorsque le texte est imprimé sur une bande distincte
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on prévoit une seconde fenêtre de lecture et un mécanisme d'entraînement discontinu de la susdite bande.
Un tel appareil présente, entre autres avantages, celui d'être d'une réalisation très simple, mais il soumet cependant la bande à des tractions alternées, aussi semble-t-il plus avantageux d'établir un appareil d'observation conformément au mode de réalisation que montre la fig. 2 et suivant lequel on entratne la bande 1 d'un mouvement continu et l'on prévoit un jeu de miroirs mobiles ou tout autre système optique par l'intermédiaire duquel l'observateur reçoit de la bande mobile une image fixe pendant un temps correspondant au temps d'exposition dont il a été question dans ce qui précède.
On peut, à cet effet et par exemple, monter comme précédemment la bande à.examiner sur une bobine 7 et prévoir une bobine d'enroulement 8, bobine dont un moteur électrique 10 assure l'entraînement de façon continue, guider cette bande par des :bouleaux tendeurs 9, éclairer la portion exposée de la bande 1, par exemple par une lampe électrique 13, et prévoir, entre ladite bande et la fenêtre d'observation 2, un système optique que l'on peut notamment constituer par un miroir fixe 14 et par un miroir oscillant 15 dont on agence de manière telle, le système de commande, que les déplacements combinés du miroir oscillant 15 et de la bande 1 assurent finalement la fixité de l'image de ladite bande dans le miroir fixe 14.
On peut notamment constituer un tel système de connan- de en faisant coagir une roue à plusieurs cames 16 montée sur l'axe 5, avec un levier oscillant 17 commandant. par l'intermédiaire d'un secteur denté 18 et d'un pignon 19, l'axe sur lequel est monté le miroir oscillant 15. On complète alors l'appareil par un obturateur 20 propre à dissimuler le miroir 14 à l'observateur pendant le temps que dure le retour du miroir oscillant 15 à sa position initiale.
Le fonctionnement de cet appareil est alors le suivant:
Dès qu'une image est dans le champ du miroir oscillant 15, ce dernier envoie des rayons réfléchis sur le miroir fixe 14 et l'observateur aperçoit, par l'intermédiaire des susdits miroirs, l'image reproduite sur la bande; cette image lui paraît demeurerbile et lorsque l'image
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suivante est arrivée dans le champ correspondant à la position initiale du miroir oscillant, l'obturateur se ferme, le susdit miroir oscillant revient à sa position initiale, la fenêtre d'observation est dégagée et l'observateur aperçoit l'image suivante dans les mêmes conditions.
On pourrait, bien entendu, combiner à l'un de ces appareils, un système optique grossissant, ce qui permettrait de'reproduire des images de faibles dimensions sur la bande 1 et par suite de réduire l'encombrement de ladite bande.
On pourrait également, suivant un autre mode d'applica- tion de l'invention, établir de la même façon un appareil stéréoscopique, l'observation de deux bandes à déroulement simultané se faisant alors par un double oculaire réglable.
En suite de quoi et quel que soit le mode de réalisation adopté, on a établi des moyens permettant de présenter sous une forme ani- mée des informations de presse, telles que des actualités journalières, des chroniques sportives, des revues de mode, etc...
Il y a lieu de noter que l'on pourrait faire coagir, de préférence dans un appareil combiné unique, de tels moyens avec des dis- positifs émetteurs de sons et ce, par exemple, soit en ayant recours aux procédés utilisés pour la sonorisation des films, c'est-à-dire en prévoyant sur les bandes d'images une marge pour l'impression d'un graphique de son,propre à influencer une cellule photo-électrique par exemple, soit encore en synchronisant le déroulement de la susdite bande avec la réception radiophonique d'un commentaire des sc#nes représentées sur cette bande.
De toute façon, de tels moyens présentent de nombreux et réels avantages, notamment : celui d'être d'une réalisation peu coûteuse du fait que les frais d'établissement des bandes peuvent être amortis sur un grand nombre d'e- xemplaires et que les appareils d'observation sont particulièrement simples, et pour les mêmes raisons, celui de se prêter aisément à une diffusion rapide et intensive par une organisation semblable à celle des journaux d'information.
Comme il va de soi, et comme il résulte d'ailleurs
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de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à celui de ses modes duplication, non plus qu'à ceux ..des modes de réalisation de ses diverses parties, ayant été plus spécialement indiqués ; elle en embrasse, au contraire, toutes lesvariantes, notamment celles pour lesquelles de tels moyens seraient utilisés pour des fins autres que des informations de presse.