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Perfectionnements aux machines de filatures et retorderies
La présente invention a pour objet des perfectionnement aux machines de filatures et retorderies possédant comme moyens de torsion des broches avec ailettes.
Sur ce genre de machines généralement employées dans lE filatures et retorderiesde jute, chanvre, lin, ramie, laine ou autres matières analogues, on utilise généralement des bobines sur lesquelles le fil s'enroule en couches parallèlE à l'axe de la broche et on emploie parfois le renvidage côn@ que en couches formant aux extrémités de l'enroulement un certain angle avec l'axe de la bobine, ce qui présente l'av@ tage d'un séchage plus aisé sur la bobine et rend possible le dévidage à la défilée.
Ce dernier mode de renvidage n'a pas été étendu pour lE raisons suivantes :
La longueur de la bobine est toujours voisine de l'éca@ tement des broches et ne dépasse jamais cent vingt cinq à
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la quantité de fils enroulée devient inférieure à celle qui est obtenue sur une bobine à couches cylindriques, d'autre part, le mécanisme de formation des cannettes résiste très mal à l'atmosphère des filatures, surtout dans les métiers à filer au mouillé ou.la rouille et la faible place disponible rendent ce dispositif d'un accès difficile et d'un fonctionnement douteux.
Dans les essais d'allongement de la course d'enroulement les vitesses avaient dû être réduites, ce qui diminuait d'autant la production du métier, car des vibrations prenaient naissance et rendaient le filage impossible; d'autre part, les branches de l'ailette s'ouvraient sous l'action d'une force centrifuge plus grande, ce qui provoquait des interférences dangereuses.
.La présente invention a pour but de permettre le filage à des vitesses de broche égales et même supérieures, tout en permettant le renvidage cônique et en éliminant toutes vibrations nuisibles, avec comme résultat des bobines d'une capacité de fils de cin quante à cent pour cent supérieure à la capacité de fils enroalée sur une bobine cylindrique ayant une course égale à l'écartement comme on le réalise couramment.
L'invention est caractérisée par la combinaison des trois éléments suivants : a) une broche étudiée scientifiquement. b) un mécanisme capable de résister aux agents de la filature (boue, humidité, vapeur, poussière), et permettant également le renvidage cylindrique si besoin est. c) une position nouvelle et parfois un mode d'attache différent de la broche.
Ces éléments peuvent être adaptés ensemble ou séparément, aussi bien sur des machines existantes que sur des machines neuves.
Les dessins annexés montrent schématiquement, à titre d'exemple non limitatif, un mode de réalisation de l'invention.
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La figure 1 est une vue d'une broche de profil dont la figure 2 est la vue de face.
La figure 3 montre le dispositif de commande de la montée des bobines.
Dans les métiers à filer ordinaires à ailettes, la proportion du diamètre de la lame I de broche à l'écartemen de deux broches varie de O,I30 à 0,170. Dans la broche modi fiée selon l'invention ce rapport peut dépasser 0,185 afin d'éviter les vibrations de la lame sur elle-même aux vitesse de filage couramment utilisées.
Ces vibrations se caractérisent par un déplacement cir culaire de la broche autour de son axe de rotation.
Dans les métiers à filer couramment utilisés la course de la bobine ne dépasse jamais cent trente cinq à cent quarante cinq pour cent de la valeur de l'écartement et dar le cas général on utilise la course égale à l'écartement.
Dans la broche modifiée selon l'invention, la course dépasse cent cinquante pour cent, peut égaler cent soixanti dix pour cent et atteindre deux cents pour cent de l'écart ment, ceci afin de permettre des capacités des bobines uti lisées couramment, dans lesquelles la course égale l'écart ment.
A cet effet l'ailette 2 présente une forme résistant à la force centrifuge et dont l'épaule 3 est renforcée.
L'ailette ordinaire a une longueur correspondant à la longueur de la bobine. L'ailette nouvelle est allongée pour permettre une longueur plus grande de la bobine 4. Les branches vont en s'élargissant vers le bas afin de mieux résister à l'ouverture et leur diamètre d'épaule 3 est renforcé, et alors que le rapport de ce diamètre d'épaule à l'écartement est, dans les métiers actuels, de 0,07 à 0,095, il devient, après modification selon l'invention, de 0,10 à 0,16 tout en conservant l'ancien diamètre à l'extrémité située du coté de la palette ou de la queue
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Ces proportions nouvelles permettent d'obtenir une broche ayant une bonne tenue aux vitesses de filage correspondantes aux vitesses actuelles et permettent même de les dépasser pour le filage de certaines matières.
Ces modifications peuvent être prévues aussi bien pour les broches à collets et crapaudines que pour les broches Rabbeth ou autres.
Les autres proportions telles que les diamètres et longueur du corps, diamètre et longueur des collets, etc... s'obtiendront en partant des données ci-dessus par l'utilisation des calculs de vitesse critique, obtenues soit par la méthode de statigraphique, soit par la méthode du travail du. métal, soit par l'expérience, soit de toute autre façon, en prenant, de préférence, comme vitesse normale d'utilisation une vitesse au maximum égale à 0,85 de la vitesse critique.
C'est vers cette valeur que commencent à apparaître les vibrations nuisibles, certaines fibres dures telles que lin, chanvre ou textiles analogues n'admettant ni le passage de la vitesse critique ni son voisinage comme vitesse de filage. Dans la recherche de cette vitesse critique, il est tenu compte du mode de fixation de la broche qui peut être, soit celui que l'on utilise habituellement, soit de préférence le mode de fixation suivant.
Les plateformes 5 sont semblables à celles qui sont couramment employées dans ce genre de machines, avec mouvement de monte et baisse par chandelles auxquelles sont attachées des chaînes 7 s'enroulant, comme à l'ordinaire, sur des galets 8 situés sur un arbre longitudinal 9 appelé arbre de monte et baisse.
La formation du renvidage conique est obtenu grâce à un mécanisme spécialement conçu pour résister au milieu où il doit travailler, alors que les mécanismes couramment
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employés dans la filature de coton, par exemple, nécessi l'emploi de leviers et sont entièrement à l'air libre.
On utilise selon l'invention, pour la formation des cannettes, le dispositif de monte et baisse normalement employé pour provoquer de petites courses. Celui-ci est fois une came 10, mais généralement une lanterne ou crém lare sur laquelle l'attaque simultanée des deux plateforn forme un équilibrage dominant l'effort sur lesdents de 1 crémaillère.
La chaîne II viendra s'attacher sur une doui carter 12 tournant librement sur l'axe de monte et baisse et s'enroule sur la came 10, dont la forme est déterminée par la formation du fond de la oannette. Cette douille ca 12 est montée sur bagues de bronze, et il existe, entre s, portées, une chambre à graisse, a,fin d'y permettre la pré ce constante de lubréfiants, ce qui évite le collage qui serait inévitable durant les arrêts, par suite de l'atomsp re fortement chargée d'humidité dans le cas de la filature au mouillé. Le collage est évité par suite de l'emploi de métaux ne rouillant pas et de lubréfiants.
Le carter 12 renferme une vis sa.ns fin 13 dont l'axe débouche hors du carter et sur lequel se place le rochet I qui provoque la rotation de la vis à chaque oscillation du carter; un cliquet 15 est fixé à un bras mobile autour de l'axe de la vis qui vient s'appuyer sur une butée réglable
L'éloignement de cette butée du centre de rotation du bras provoque la varia.tion du déplacement angulaire du cliquet, d'ou. des angles de rotation différents du rochet, cet angle étant choisi suivant la grosseur et la nature du fil ou retordu afin d'obtenir le diamètre maximum de la bobine.
La vis forme embrayage sur une roue à vis sans fin 15 en acier ou tout autre métal résistant, le tout étant renfermé dans un carter 16 dont le couvercle porte le contre
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la roue à vis calée sur l'arbre de monte et baisse 9 et fournit le mouvement additionnel permettant la formation des couches coniques de façon connue par allongement ou déplace- ment de la course des plateformes.
L'ensemble de ce carter 16 est rempli de graisse ou d'autre lubréfiant ce qui produit un fonctionnement doux; exempt de collage par la rouille et à l'abri de l'oxydation pouvant provenir de l'atmosphère fortement chargée d'humidité et des projections d'eau inévitables ; surtout dans les filatures et retorderies au mouillé.
Les vis et roues sont réalisées de préférence en acier traité ou en bronze spécial, en raison du grand effort à fournir, celui-ci étant beaucoup plus considérable que dans la filature de coton ou de laine, car le cas de fibres dures, les plateformes portent, en plus des bobines, les poids de tension tandis que dans la filature de coton, les plateformes ne portent que les curseurs. Un équilibrage compensateur peut être employé, sous la forme de poids ou de galets fixés à l'arbre de monte et baisse.
Le bloquage du carter, joint au changement de course provenant de la lanterne (déplacement de sellettes) ou de la came (déplacement des galets) peuvent, par simple variation de vitesse du. pignon de crémaillère obtenue par modification du rapport de commande, permettre d'obtenir le renvidage correct par couches cylindriques, tel qu'il est normalement employé. Dans ce cas particulier on perd le bénéfice de la possibilité du renvidage à la défilée.
Pour permettre les modifications faisant l'objet de l'invention, la position de la broche est différente de celle de la broche des métiers où la course est égale à l'écartement, elle est abaissée, afin de permettre le dégagement de la bobine, mais la platine est rapprochée de la broche. Elle est située de préférence de 0,65 à 0,75 de la distance du. cylindre étireur à l'extrémité de l'ailette,
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à partir de cette dernière. Cette proportion est nouvelle et n'avait pas encore été utilisée dans les métiers à ailettes. Les variations de distance dépendent d'ailleurs de la nature du métier, de la matière travaillée et de la vitesse de filage désirée.
La broche peut être fixée par les moyens habituels, mais dans certains cas, on peut la fixer d'une manière élasti que.
On a essayé jusqu'ici d'interposer, entre la broche et la machine, des ressorts mais la période d'oscillation ou de vibration de la broche provoque parfois des effets nuisibles et c'est pourquoi l'invention prévoit l'utilisation de matières élastiques à forts coefficients d'amortissement, tels que caoutchouc, le caoutchouc toile, le cuir ou des matièresanalogues, afin de suspendre la broche d'une façon élastique en ayant une période d'amortissement qui évite les effets de résonnance qui pourraient se produire à certaines vitesses.
Il va sans dire que les formes, sauf celles qui sont précisées, les matières premières utilisées, et les diverses dispositions des organes, peuvent varier sans sortir du cadre de la présente invention.
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