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BREVET D'INVENTION.
METHODE ET APPAREIL POUR LE RETORDAGE DES
Messieurs Victor BAUDONNEL & Jules BERTHIER, demeurant respectivement à Tendon (Vosges),et à Clos Montriant, Chama-
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libres (Puy-de-Domê5r:":"î"':"!"î":":"
On sait que le retordage à pour but de tordre ensemble deux ou plusieurs fils (ou plus généralement fibres textiles) afin de conférer au fil une élastici- té et une solidité plus grande.
Jusqu'à ce jour l'opération du retordage s'est effectuée soit .sur les fibres assemblées, soit sur les fibres isolées et réunies en même'temps que re- .. tordues. Les appareils employés renvideurs, orkshire ou français, moulineuses, continus à-anneaux ou à ailettes ont toujours 'comporté des transmissions telles que les broches porte-bobines de matières à retordre ou retor- dues'sont tenues en synchronisme de rotation avec celle
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des broches.
Cette manière de faire entraîne avec elle divers inconvénients.
Torsions non uniformes, irrégularité du nombre de tours sur toute la longueur d'une levée de retors, en raison de la course de monte et baisse du chariot pour l'envidage conique ou cylindrique ; tension sur le fil à retordre pendant la descente du chariot, effet inverse à la montée. Le retors n'est pas identique à lui-même d'un bout à l'autre.
Il y aurait donc avantage à réaliser un retordage qui supprimât ou atténuât ces défauts, et qui aurait ainsi pour résultat un rendement amélioré, une opé- ration plus régulière, un produit plus parfait.
L'objet de la présente invention est d'atteindre à ce progrès industriel.
Le principe en est de laisser immobiles les broches porte-bobines de matières, en imposant la rotation uniquement au fil.
Ceci peut être envisagé comme réalisable en dis- posant la ou les bobines de fil à retordre au centre d'un système tournant, parcouru par le fil qui y entre selon son axe, et qui en sort selon son axe, retordu, pour s'enrouler sur un dispositif de bobinage à appel régulier.
De cette façon on verra s'accroître le rendement dans de très fortes proportions, d'abord parce que cha- que révolution du système tournant produira deux tours dans le retors.
La vitesse du système tournant produisant le re- tordage'ne sera plus limitée par l'entraînement de la bobine porte-matière, dont il est complètement libéré, des vitesses de 30 à 40. 000 tours peuvent être parfai- tement envisagées.
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Le poids de matière sur la bobine pourra être aug- menté sans inconvénients, les arrêts ou interruptions pour levées seront moins fréquentes ; il en résultera une économie de main d'oeuvre, car le nombre de nouages de retors à retors s'en trouvera diminué.
En outre la périodicité de torsion disparaît et le retors est uniforme.
Un second objet du brevet sera de donner un type de réalisation du principe qui vient d'être énoncé, type cité à titre d'exemple non limitatif bien entendu ; mais qui avec les détails de sa construction constitue en lui-même un produit industriel nouveau nettement caractérisé :
On a donc représenté sur le dessin :
Figure 1 une coupe générale de l'appareil ;
Figure 2 un détail de guidage vue de face.
DESCRIPTION.-
L'appareil dont il va être donné une description sommaire au point de vue mécanique, doit évidemment comporter les dispositifs courants et connus que né- cessitent les conditions de son fonctionnement ; car il doit pouvoir tourner à des vitesses qui ne seront li- mitées que par les transmissions.
- La commande est assurée par un moteur électrique 1, qui convenablement multiplié, transmet la rotàtion à l'arbre 2. Il est inutile d'insister sur la disposi- tion des roulements à balles, des organes de lubri- fication, de rattrapage de jeu, ainsi que sur les organes de débrayage et de freinage qui sont nécessaires pour assurer le fonctionnement et la commande d'un appareil susceptible de tourner à plusieurs dizaines de mille tours à la minute.
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Les combinaisons adoptées tout en étant nécessaires, sortent du cadre de la présente invention.
L'arbre 2 est emmanché dans un cylindre (de section circulaire ou polygonale) qui, est la partie capitale de ce brevet.
Ce cylindre est constitué par deux flasques de fond 3-4 et un corps 5.
Le corps 5,est en métal aussi léger que possible, tout en ayant la résistance nécessaire pour subir sans déformation les effets centrifuges. Au besoin il sera fretté ou nervuré à cet effet. Il offre au droit de la bobine dont il va être parlé deux ouvertures ou fenêtres 6, qui, par la rotation, laisseront la possibilité de sui- vre, le déroulement du fil, comme on le verra plus loin.
Dans le fond 3 est emmanché un embout 7 terminant l'arbre 2 et percé d'un canal axial 8 avec petite pou- lie de transmission*9. C'est par ce canal que sortira le fil à retordre.
Le fond 3 offre en outre sur un diamètre une gra- vure 10 qui servira-de guide au fil. Enfin ce fil rentre dans le cylindre en passant sur une poulie 11.
Il pénètre alors dans le canal 12 porté par le corps 5 du cylindre. Ce canal aboutit au fond 4, où le fil ressort par une poulie 11' redescend suivant une gra- vure diamétrale 10', et passant sur une poulie de renvoi 9', il s'engage dans le canal 8' ménagé dans l'embout 7'. Cette pièce 7' est exactement dans le prolongement de la pièce 7 et sert de fusée au cylindre 5.
Ce cylindre est-ainsi supporté par les fusées 7è7' tournant dans les paliers 13-15' dont l'un 12 constitue la sortie de l'arbre de commande.
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Comme on l'a dit dans le préambule, le fil assemblé qui entre dans le canal 8, passe par la gravure 10, le canal 12, par la gravure 10' et ressort de l'appareil par le canal 8', les canaux 8-8' étant exactement dans le prolongement l'un de l'autre. Une poulie 14 peut être prévue à la sortie du fil alors retordu pour son guidage vers le renvidage.
Les fils assemblés, non retordus, qui doivent être soumis au retordage par rotation de ce système, sont portés par la bobine 15. Cette bobine est celle même qui à servi à l'assemblage. Elle peut passer, pour sa mise en place à travers les fenêtres 6 ménagées dans le cylindre 5.
La bobine 15 est portée par le système perpendi- culaire suivant : un étrier 16 est suspendu à deux roulements 17-17' portés par les extrémités intérieures des fusées 7-7'. Sur cet étrier est monté un axe 18, qui porte une douille 19 à roulements à billes. G'est sur cette douille que d'enfile la bobine 15. Cette disposition est telle que le plan médian de la bobine 15 est au niveau de l'axe,7-71*
Il peut être nécessaire d'assurer un guidage au fil sortant de la bobine 15 pour s'engager dans le canal 8. Cela est alors réalisé par un système de deux galets (figure 2).
Le galet inférieur 20 est porté par 1'étrier 16 directement. L'autre galet 21 parallèle est porté par une pièce 22 qui peut glisser verticalement -sur une monture fixée à celle du galet 20 le glissement sera guidé par tenon 23 et fenêtre 24 ; cette fenêtre 24 présente un cran d'arrêt 25 permettant de garder la position ouverte, galets séparés. Tous.le système est tel que les galets se trouvent à l'intérieur devant @
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l'entrée du canal 8. A la sortie, après la poulie 14, le fil retordu est emmené vers un renvidage non décrit ni représenté du type courant assurant un tirage à pas constant pour l'emmagasinage du retors.
FONCTIONNEMENT.-
La bobine assembleuse 15 étant prête, pour la première opération il faut engager le fil. Pour les opérations suivantes, il suffira de nouer le fil à la - fin du fil de la bobine précédente qui est épuisée.
Après soulèvement du galet 21 tenu en position séparée, le fil sera donc-de la bobine 15- engagé dans le canal 8, puis par les poulies 9-11 et la gra- vure 10 il est enfilé dans le canal 12, ressort en 11'-10'-9'-8' et @ amené au renvidage. Le galet 21 étant lâché et le guidage du fil assuré on provoque la mise en marche. Le fil assemblé sortant suivant l'axe 8 et l'axe 8', avec rotation suivant le chemin 12 autour de c cet axe 8-8' lui-même sort en 8' retordu, comme on le comprend aisément.
La bobine 15 pendant ce temps garde une position absolument définie ; elle n'est pas rigoureusement verticale, l'étrier 16 étant entraîné par le couple de frottement développé dans le roulement 17, couple auquel s'oppose la gravité de l'étrier 16.
Mais la bobine reste rigoureusement stable, son axe immobile, quoique non fixe.
Elle se vide ainsi très facilement, sa rotation s'effectuant sans trépidations, secousses, ni mouvements d'aucune sorte et avec régularité étant donnée la si- tuation symétrique sur l'axe 8-8'.
Par les orifices 6, on surveille l'avancement du déroulement et au moment opportun, on arrête, on dé-
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braye le moteur et freine le cylindre. A l'arrêt on enlève-la bobine vidée on noue son fil à celui de la bobine @ pleine que l'on engage sur l'axe 18-19 et l'opération recommence.
Il est évident que les points de détail du système qui vient d'être décrit peuvent recevoir des variantes de réalisation qui n'influent en rien sur la carac- téristique de l'invention. Tel quel, il met en oeuvre d'une façon simple le principe qui q été exposé plus haut.
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R E V E N D L ll 'T 3 t7 TQ S .
Méthode pour le retordage des fibres textiles simple ou assemblées caractérisée par ce fait que les broches et bobines de fils et de retors sont leurs axes immobiles pendant le travail, l'effet de torsion étant dû à la rotation du .fil quittant la bobine selon son axe, gagnant la broche selon son axe et suivant entre les deux points un chemin qui tourne autour dudit axe, chaque rotation complète du système tournant donnant deux spires au retors.
Appareil pour la réalisation de cette méthode.