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Procédé pour séparer les phénols renfermés dans les hydro- carbures.
Pour séparer ou récupérer les phénols contenus dans les huiles des goudrons de houille, on se sert généralement de l'extraction à la soude caustique; mais ce procédé n'est pas très avantageux parce qu'il se perd une quantité considé- rable de soude caustique, et que pour réparer ces pertes, il faut employer une méthode compliquée de régénération. L'extrac- tion au moyen de dissolvants organiques ne fournit également qu'un résultat peu satisfaisant, car elle est incomplète et les phénols obtenus ont peu de valeur, vu qu'ils renferment des huiles neutres.
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Or, on a trouvé que l'on peut très bien séparer les phénols renfermés dans les huiles des goudrons de houille ou dans les fractions de ces huiles, telles que par exemple le benzol brut, en ajoutant à ces huiles des hydrocarbures li- quides de la série paraffinique et des solutions aqueuses de sels facilement solubles dans les phénols et difficilement solubles dans les hydrocarbures, notamment de sels de bases azotées, et en séparant la couche qui se forme et qui renfer- me les phénols. Les phénols peuvent alors être récupérés de cette couche sous une forme très pure.
On a trouvé en outre que ce procédé se prête aussi très bien à la séparation des phénols contenus dans les pé- troles et leurs produits de distillation, par exemple dans les produits qu'on a raffinés de façon connue au moyen de phénols ou de solutions aqueuses de ceux-ci, et qui sont ainsi phénolés. Dans ce cas on n'a pas besoin d'ajouter d'hydrocar- bures liquides de la série paraffinique, car les pétroles en renferment déjà une proportion suffisante.
On a encore trouvé que le dit procédé se laisse éga- lement appliquer au traitement des produits liquides qui ré- sultent de l'hydrogénation destructive sous pression de char- bons et de goudrons ainsi que des produits qu'on obtient en distillant ces matières. Dans ce cas également, on peut sou- vent se dispenser d'ajouter les hydrocarbures liquides de la série paraffinique, vu que les produits d'hydrogénation en renferment généralement une proportion suffisante.
Parmi les sels facilement solubles dans les phénols et difficilement solubles dans les hydrocarbures, on peut ci- ter par exemple ceux des acides organiques tels que le stéa- rate de soude, ou les savons, et en outre les phénolates al-
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câlins. Au lieu d'employer les phénolates tout prêts, on peut aussi ajouter aux huiles une proportion d'alcali insuf- fisante pour neutraliser complètement les phénols. Ainsi qu'on l'a déjà dit, les sels de bases azotées sont très appropriés, et ce sont surtout les bases pyridiniques, telles que le sul- fate, le chlorhydrate ou le phosphate de pyridine, et les sels pyridiniques d'acides organiques sulfoniques comme par exemple le benzène-sulfonate de pyridine, qui se distinguent particulièrement parmi ces sels.
Comme les huiles de goudron de houille renferment généralement déjà une faible proportion de bases azotées, on arrive à les débarrasser à un degré plus ou.moins poussé des phénols par l'addition d'hydrocarbures liquides de la série paraffinique et d'un acide, comme par exemple l'acide sulfurique à 60%. Mais comme les sels produits par l'addition d'acide ne suffisent pas pour éliminer la tota- lité des phénols, il faut encore ajouter une certaine quan- tité des sels en question; mais il est préférable de séparer d'abord la couche phénolée qui se forme, et de traiter l'autre couche par la solution des sels, de préférence des sulfates de bases pyridiniques. En refroidissant à environ 0 C, on peut influencer favorablement la séparation des phénols.
L'addition des hydrocarbures paraffiniques réduit tellement la solubilité des sels pyridiniques dans les huiles débarrassées des phénols, que celles-ci ne renferment pas de sels. Dans beaucoup de cas, la présence des hydrocarbures li- quides de la série paraffinique n'est pas gênante dans les huiles, par exemple quand elles doivent servir de carburant pour moteurs.
Mais si l'on veut séparer les hydrocarbures aroma- tiques des hydrocarbures paraffiniques ajoutés, on a avantage
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à employer comme addition une fraction qui distille entre des limites de température aussi éloignées que possible de celles des huiles de goudron ; par exemple, on ajoutera de l'huile de paraffine lourde à un benzol brut léger, et une essence minérale aussi légère que possible à une huile de goudron de houille moyenne ou lourde. Une fois les phénols éliminés, il est facile de séparer par distillation les hy- drocarbures et de réutiliser le cas échéant pour une nouvelle séparation ceux de la série paraffinique.
Au lieu d'employer de l'essence, on peut aussi utiliser des hydrocarbures pa- raffiniques gazeux, par exemple le propane, après les avoir liquéfiés par compression, et effectuer sous pression l'opé- ration entière.
On peut ajouter aux huiles de goudron de houille une proportion égale d'hydrocarbures liquides de la série paraffi- nique, ou une proportion inférieure, par exemple la moitié. Un excès considérable n'est d'ailleurs pas nuisible du tout ; peut ainsi, par exemple, employer trois parties d'hydrocarbu- res paraffiniques pour une partie d'huile de goudron. Les hy- drocarbures liquides de la série paraffinique ne doivent pas, nécessairement, être purs ; une faible teneur en oléfines n'est aucunement nuisible. On peut aussi emplo-yer les produits ré- sultant de la distillation de pétroles naphténiques, comme les pétroles russes, dont la teneur en hydrocarbures paraffiniques est considérable.
On peut de même se servir des produits ré- sultant de l'hydrogénation destructive de charbons, d'huiles minérales ou d'huiles de goudron, en tant qu'ils renferment surtout des hydrocarbures de la série de la paraffine et que leur teneur en hydrocarbures aromatiques est inférieure à en- viron 30%.
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Lorsqu'on sépare les phénols suivant le présent pro- cédé, des résines et des substances qui se transforment faci- lement en résines ou en corps colorés sont également extraites des huiles et restent dans le résidu de la distillation des phénols. Quand on veut donc employer comme carburant le mélan- ge d'hydrocarbures obtenus, on a avantage à prendre comme addi- tion des hydrocarbures parâffiniques non raffinés, et d'effec- tuer le raffinage du mélange exempt de phénols; on économise ainsi une partie de l'agent de raffinage, par exemple de l'a- cide sulfurique, qu'on doit employer quand on veut raffiner séparément les hydrocarbures aromatiques et paraffiniques.
En pratique, on peut effectuer à peu près de la ma- nière suivante, le procédé de la présente invention:
On mélange de l'huile moyenne de goudron de houille, (huile à acide carbolique), renfermant environ 25 à 40% de phénols, avec à peu près son propre volume d'une huile moyenne paraffinique, par exemple d'huile à gaz. On ajoute ensuite de l'acide sulfurique à environ 60% en une quantité corres- pondant à la proportion de bases azotées contenues dans l'hui- le à acide carbolique, et l'on mélange convenablement en fai- sant barboter de l'air dans le liquide ou en l'agitant au moyen de bras mécaniques. Il se forme deux couches au repos, les phénols et les sulfates des bases azotées se trouvant dans la couche inférieure.
Comme les sulfates des bases se trouvent présents en une proportion insuffisante, l'huile qui forme la couche supérieure renferme encore une certaine quan- tité de phénols.
Pour éliminer complètement les-phénols, on traite l'huile par environ 1 à 3% en volume d'une solution concen- trée de sulfates des bases, qu'on prépare comme il est indi-
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que plus bas. On a avantage à effectuer ce traitement en dirigeant la solution des sulfates à l'encontre de l'huile, savoir, dans une tour mélangeuse, garnie d'anneaux de Raschig ou de corps de remplissage similaires, ou de plateaux formant tamis ou surface de rebondissement, etc... On obtient ainsi une huile pratiquement exempte de phénols et qui est un excel- lent carburant pour moteurs Diesel et moteurs similaires à huile lourde.
On réunit les couches inférieures riches en phénols, obtenues lors du premier et du second traitement. Elles ren- ferment la totalité des sulfates et en outre une proportion encore considérable (jusqu'à environ 25%) d'huiles neutres, principalement aromatiques. En lavant ces couches par une huile renfermant surtout des composants paraffiniques, par exemple par de l'huile à gaz, on en extrait la majeure partie des hydrocarbures aromatiques, et les couches inférieures ne renferment alors plus que quelques pourcents d'hydrocarbures.
On a avantage à également effectuer ce lavage dans une tour mélangeuse et à employer l'huile à gaz qu'on utilise plus tard pour traiter l'huile à acide carbolique. De cette manié- re, on réduit la consommation d'huile et on ne subit pas de pertes en phénols.
Pour obtenir des phénols qui se dissolvent en solu- tions limpides dans les alcalis, il est préférable de laver par une essence minérale légère, qui ne renferme pas d'oléfi- nes ni d'hydrocarbures cycliques, ou seulement une proportion très faible de ces corps, le mélange de phénols et de sulfates, contenant une faible proportion d'huiles neutres. On obtient ainsi un mélange de phénols, de sulfates des bases et d'un peu d'essence. L'essence ayant servi au lavage renferme une faible
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proportion d'hydrocarbures aromatiques et environ 9% de phé- nols; elle peut être débarrassée des phénols d'une façon ,quelconque, par exemple au moyen de sulfates des bases. Mais on peut aussi ajouter au mélange de l'huile légère de goudron de houille (benzol brut) et éliminer les phénols au moyen d'un acide ou de sulfates.
On obtient alors d'une part un mé- lange de grande valeur, exempt de phénols et constitué par de l'essence et du benzol, et d'autre part un mélange de phé- nols et de sulfates qu'on peut, si l'on veut, réunir avec le mélange analogue obtenu plus haut à partir de l'huile moyenne de goudron de houille.
Le mélange de phénols et de sulfates,obtenu lors du lavage au moyen d'essence, est alors débarrassé de la ma- jeure partie des sulfates, par exemple, par lavage à l'eau. Il convient d'effectuer ce lavage dans une tour où l'on opère à contre-courant, en employant avantageusement de l'eau saturée de phénols, pour éviter les pertes en phénols.
L'huile de phénol lavée est composée de phénols, d'une faible proportion d'essence et de bases sulfatées, et de beaucoup d'eau. On la débarrasse des sulfates, par exemple en séparant les phénols des sulfates des bases par distillation sous pression réduite, selon le procédé du brevet nO.386.955 du 5 Mars 1932. Le produit de tête est alors constitué par l'eau et l'essence et une faible proportion de phénols. La majeure partie du produit distillé est un mélange de phénols, incolore et pur, qui forme des solutions limpides, ou tout au plus très légèrement troubles, avec la soude caustique, et qu'on peut distiller de façon usuelle dans une colonne pour le transformer en acide carbolique du commerce.
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Le résidu de la distillation dans le vide est dé- barrassé de façon usuelle des sulfates des bases, par lavage à l'eau. La solution ainsi obtenue peut être réunie avec cel- le qu'on obtient lors du lavage décrit. On la concentre par exemple à une densité de 1,5 à 2, telle qu'elle est propre pour le traitement suivant l'invention. Si la concentration du sulfate est moindre, le lavage fournit trois couches au lieu de deux, la troisième étant surtout formée par de l'eau. Quand on concentre la solution des sulfates, l'eau qui distille renferme des phénols ; eau phénolée peut servir avec avantage au lavage du mélange de phénols et de sulfates, qu'on a décrit plus haut.
L'excès de sulfates, qu'on ne peut plus employer pour le lavage, peut être traité par de l'ammoniaque: on récupère alors de façon usuelle les bases mises en liberté.
EXEMPLE 1
Mélanger 100 parties en poids d'une huile légère tirée du goudron de houille (benzol brut) et -qui renferme 8% de phénols et 0,5% de bases pyridiniques avec 100 parties en poids d'une essence paraffinique brute, et traiter le mé- lange, dans un appareil à contre-courant, par ,2 parties en poids d'une solution aqueuse concentrée de sulfate acide de pyridine. On obtient 191 parties en poids d'un mélange d'essence et de benzol, d'une couleur claire et exempt de ' phénols, et en outre, environ 8 parties de phénols avec 2 parties de sulfate de pyridine et 1 partie d'huile neutre légère; on peut séparer cette huile, comme produit de tête, en distillant les phénols.
Après le traitement, les phénols se présentent sous forme d'acide carbolique pur et cristal- lisa et de . crésols, facilement solubles dans les alcalis.
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EXEMPLE 2
Mélanger convenablement 100 parties en poids d'une huile moyenne tirée du goudron de houille (huile à, acide car- bolique) et qui contient 25% de phénols avec 100 parties en poids d'une huile à gaz américaine et 2,5 parties en poids d'acide sulfurique à 65%. On laisse reposer, et l'on obtient deux couches. La couche inférieure est formée par 4,5 parties de bases sulf.atées, 11 parties de phénols et environ 1,5 par- tie d'huile neutre. La couche supérieure (185 parties) renfer- me encore 7% de phénols : on traite cette couche, dans un appa- reil à contre-courant, par 6 parties en poids (environ 3%) d'une solution aqueuse concentrée (densité: 1,7) de sulfates neutres des bases pyridiniques brutes.
On obtient 168 parties d'une huile mixte, formée par des hydrocarbures aromatiques et paraffiniques et contenant moins de 0,5% de phénols, et en outre, 23 parties en poids d'huile phénolique qui contient 6 parties de basés sulfatées et environ 4 parties d'huile neu- tre. On réunit cette huile phénolique avec les phénols obte- nus lors du premier lavage, puis on lave le mélange d'.abord avec 100 p.arties en poids d'huile à gaz, et après avec 80 par- ties en poids d'essence minérale. La teneur en huiles neutres tombe alors à un pourcentage très réduit, et le mélange final est formé par 23 parties de phénols, 10 parties de bases sul- fatées et 1 partie d'essence. On soustrait environ 7 parties de bases au mélange, en le lavant, en contre-courant, pa.r
70 parties d'eau, puis on le distille dans le vide.
Le pro- duit de tête est formé par de l'eau et environ 1,5 partie d'essence.phénolée; la fraction principale (20 parties) con- siste en phénol et en ses homologues (crésols, xylénols); les bases sulfatées restent dans le résidu de phénols supérieurs et de résines, dont on peut les séparer de façon connue.
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EXEMPLE 3
On traite dans un appareil à contre-courant, par 1 partie en poids d'une solution .aqueuse concentrée (densité: 1,3) de sulfates, des bases pyridiniques brutes d'un goudron de houille, 100 parties en poids d'une fraction d'une huile bru te de Pensylvanie (distillant entre environ 260 et 320 C), qu'on a traitée de façon connue par le phénol, pour la débar- rasser des composants non saturés, résineux et colorés, et qui renferme, de par ce traitement, environ .2% de phénols. On ob- tient une huile pratiquement exempte de phénols. On récupère les phénols et les sulfates comme dans les exemples précédents.
EXEMPLE 4
Laver dans un appareil à contre-courant, par 5 par- ties d'une solution aqueuse concentrée (densité: 1,25) de sul- fates de bases pyridiniques, 100 parties d'une huile moyenne obtenue par hydrogénation sous pression d'un goudron tiré du lignite par distillation à basse température et dont la te- neur en phénols est de 15%. On obtient 80 parties d'huile moyenne pratiquement exempte de phénols et .25 parties de phé- nols lourds, qu'on purifie comme dans l'exemple 2.
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A process for separating the phenols contained in hydrocarbons.
To separate or recover the phenols contained in the oils from coal tars, extraction with caustic soda is generally used; but this process is not very advantageous because a considerable quantity of caustic soda is lost, and to repair these losses a complicated method of regeneration must be employed. Extraction with organic solvents also gives only an unsatisfactory result, since it is incomplete and the phenols obtained are of little value since they contain neutral oils.
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Now, it has been found that it is possible very well to separate the phenols contained in the oils of coal tars or in the fractions of these oils, such as, for example, crude benzol, by adding to these oils liquid hydrocarbons of coal. the paraffinic series and aqueous solutions of salts which are easily soluble in phenols and hardly soluble in hydrocarbons, in particular salts of nitrogenous bases, and by separating the layer which forms and which contains the phenols. Phenols can then be recovered from this layer in a very pure form.
It has furthermore been found that this process is also very suitable for the separation of phenols contained in petroleum products and their distillation products, for example in products which have been refined in a known manner by means of phenols or solutions. aqueous thereof, and which are thus phenolized. In this case there is no need to add liquid hydrocarbons of the paraffinic series, since the oils already contain a sufficient proportion.
It has also been found that the said process can also be applied to the treatment of liquid products which result from the destructive hydrogenation under pressure of coals and tars as well as products obtained by distilling these materials. In this case, too, it is often possible to dispense with the addition of the liquid hydrocarbons of the paraffinic series, since the hydrogenation products generally contain a sufficient proportion thereof.
Among the salts which are easily soluble in phenols and which are hardly soluble in hydrocarbons, there may be mentioned, for example, those of organic acids such as sodium stearate, or soaps, and in addition al- phenolates.
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cuddles. Instead of using the ready-made phenolates, it is also possible to add to the oils an insufficient proportion of alkali to completely neutralize the phenols. As has already been said, the salts of nitrogenous bases are very suitable, and these are especially the pyridine bases, such as the sul- fate, the hydrochloride or the phosphate of pyridine, and the pyridine salts of organic acids. sulfonic acids such as, for example, pyridine benzene sulfonate, which are particularly distinguished among these salts.
As coal tar oils generally already contain a small proportion of nitrogenous bases, it is possible to rid them to a greater or lesser degree of phenols by the addition of liquid hydrocarbons of the paraffinic series and of an acid, such as, for example, 60% sulfuric acid. But as the salts produced by the addition of acid are not sufficient to remove all the phenols, a certain quantity of the salts in question must still be added; but it is preferable to first separate the phenolic layer which forms, and to treat the other layer with the solution of the salts, preferably sulphates of pyridine bases. By cooling to about 0 C, the separation of phenols can be favorably influenced.
The addition of paraffinic hydrocarbons reduces the solubility of pyridine salts in oils free of phenols to such an extent that they do not contain salts. In many cases, the presence of the liquid hydrocarbons of the paraffinic series is not a problem in oils, for example when they are to be used as fuel for engines.
But if we want to separate the aromatic hydrocarbons from the added paraffinic hydrocarbons, we have an advantage.
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in using as an addition a fraction which distils between temperature limits as far as possible from those of the tar oils; for example, heavy paraffin oil will be added to a light crude benzol, and mineral spirits as light as possible to a medium or heavy coal tar oil. Once the phenols have been removed, it is easy to separate the hydrocarbons by distillation and to reuse, if necessary, for a new separation those of the paraffinic series.
Instead of using gasoline, it is also possible to use gaseous paraffinic hydrocarbons, for example propane, after having liquefied them by compression, and to carry out the entire operation under pressure.
An equal proportion of liquid hydrocarbons of the paraffinic series may be added to the coal tar oils, or a lower proportion, for example half. A considerable excess is moreover not harmful at all; can thus, for example, employ three parts of paraffinic hydrocarbons to one part of tar oil. Liquid hydrocarbons of the paraffinic series need not necessarily be pure; a low olefin content is in no way harmful. It is also possible to use the products resulting from the distillation of naphthenic oils, such as Russian oils, the content of which is considerable in paraffinic hydrocarbons.
The products resulting from the destructive hydrogenation of coals, mineral oils or tar oils can also be used, inasmuch as they mainly contain hydrocarbons of the paraffin series and their content in aromatic hydrocarbons is less than about 30%.
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When separating the phenols according to the present process, resins and substances which easily convert into resins or colored bodies are also extracted from the oils and remain in the residue from the distillation of the phenols. When it is therefore desired to use as fuel the mixture of hydrocarbons obtained, it is advantageous to take as an addition unrefined paraffinic hydrocarbons, and to carry out the refining of the mixture free of phenols; This saves part of the refining agent, for example sulfuric acid, which must be employed when it is desired to separately refine aromatic and paraffinic hydrocarbons.
In practice, the process of the present invention can be carried out in approximately the following manner:
Medium coal tar oil (carbolic acid oil) containing about 25-40% phenols is mixed with about its own volume of medium paraffinic oil, for example gas oil. About 60% sulfuric acid is then added in an amount corresponding to the proportion of nitrogenous bases contained in the carbolic acid oil, and mixed well by bubbling air. in the liquid or by agitating it by means of mechanical arms. Two layers are formed on standing, with phenols and sulfates of nitrogenous bases in the lower layer.
Since the sulphates of the bases are present in an insufficient proportion, the oil which forms the upper layer still contains a certain quantity of phenols.
To completely remove the phenols, the oil is treated with about 1 to 3% by volume of a concentrated solution of the sulphates of the bases, which is prepared as described.
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than lower. It is advantageous to carry out this treatment by directing the solution of the sulphates against the oil, namely, in a mixing tower, furnished with Raschig rings or similar filling bodies, or with trays forming a screen or surface of. rebound, etc. This gives an oil which is practically free from phenols and which is an excellent fuel for diesel engines and similar heavy oil engines.
The lower layers rich in phenols, obtained during the first and second treatment, are combined. They contain all the sulphates and also a still considerable proportion (up to about 25%) of neutral oils, mainly aromatic. By washing these layers with an oil mainly containing paraffinic components, for example with gas oil, most of the aromatic hydrocarbons are extracted therefrom, and the lower layers then contain only a few percent of hydrocarbons.
It is advantageous to also carry out this washing in a mixing tower and to employ the gas oil which is later used to treat the carbolic acid oil. In this way, oil consumption is reduced and no losses of phenols are suffered.
To obtain phenols which dissolve in clear solutions in alkalis, it is preferable to wash with a light mineral spirits, which does not contain olefins or cyclic hydrocarbons, or only a very small proportion of these. body, the mixture of phenols and sulfates, containing a small proportion of neutral oils. This gives a mixture of phenols, base sulfates and a little gasoline. The gasoline used for washing contains a low
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proportion of aromatic hydrocarbons and about 9% of phenols; it can be freed from phenols in any way, for example by means of sulfates of the bases. But it is also possible to add light coal tar oil (crude benzol) to the mixture and remove the phenols by means of an acid or sulphates.
One then obtains on the one hand a mixture of great value, free of phenols and consisting of gasoline and benzol, and on the other hand a mixture of phenols and sulphates which can, if the It is desired to combine with the analogous mixture obtained above from average coal tar oil.
The mixture of phenols and sulfates, obtained during washing with gasoline, is then freed of the majority of the sulfates, for example, by washing with water. This washing should be carried out in a tower where the operation is carried out against the current, advantageously using water saturated with phenols, in order to avoid losses of phenols.
Washed phenol oil is composed of phenols, a small proportion of gasoline and sulphated bases, and a lot of water. It is freed from sulphates, for example by separating the phenols from the sulphates from the bases by distillation under reduced pressure, according to the process of patent no.386.955 of March 5, 1932. The top product is then constituted by water and gasoline. and a low proportion of phenols. The major part of the distilled product is a mixture of phenols, colorless and pure, which forms clear solutions, or at most very slightly cloudy, with the caustic soda, and which can be distilled in the usual way in a column to transform it. in commercial carbolic acid.
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The residue from the vacuum distillation is freed from the sulphates of the bases in the usual way by washing with water. The solution thus obtained can be combined with that obtained during the washing described. It is concentrated, for example, to a density of 1.5 to 2, such as is suitable for the treatment according to the invention. If the sulfate concentration is lower, washing provides three layers instead of two, the third being mostly water. When the sulphate solution is concentrated, the distilled water contains phenols; Phenolated water can be used with advantage in washing the mixture of phenols and sulphates, which has been described above.
The excess of sulphates, which can no longer be used for washing, can be treated with ammonia: the liberated bases are then recovered in the usual way.
EXAMPLE 1
Mix 100 parts by weight of a light oil obtained from coal tar (crude benzol) and which contains 8% phenols and 0.5% pyridine bases with 100 parts by weight of a crude paraffinic gasoline, and treat the Mixing, in a countercurrent apparatus, with 2 parts by weight of a concentrated aqueous solution of pyridine acid sulfate. 191 parts by weight of a mixture of gasoline and benzol, of a light color and free of phenols, are obtained, in addition, about 8 parts of phenols with 2 parts of pyridine sulfate and 1 part of oil. light neutral; this oil can be separated, as a top product, by distilling off the phenols.
After processing, the phenols are in the form of pure carbolic acid and crystallized and. cresols, easily soluble in alkalis.
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EXAMPLE 2
Properly mix 100 parts by weight of a medium coal tar oil (carbonic acid oil) which contains 25% phenols with 100 parts by weight of an American gas oil and 2.5 parts by weight. weight of 65% sulfuric acid. We let stand, and we obtain two layers. The lower layer is formed by 4.5 parts of sulphate bases, 11 parts of phenols and about 1.5 parts of neutral oil. The upper layer (185 parts) still contains 7% of phenols: this layer is treated, in a countercurrent apparatus, with 6 parts by weight (approximately 3%) of a concentrated aqueous solution (density: 1.7) neutral sulphates of crude pyridine bases.
168 parts of a mixed oil are obtained, formed by aromatic and paraffinic hydrocarbons and containing less than 0.5% of phenols, and in addition, 23 parts by weight of phenolic oil which contains 6 parts of sulphated bases and about 4 parts of neutral oil. This phenolic oil is combined with the phenols obtained in the first wash, then the mixture is washed first with 100 parts by weight of gas oil, and afterwards with 80 parts by weight of gasoline. mineral. The neutral oil content then drops to a very low percentage, and the final mixture is formed by 23 parts of phenols, 10 parts of sulphide bases and 1 part of gasoline. About 7 parts of bases are subtracted from the mixture, washing it against the current, pa.r
70 parts of water, then it is distilled in vacuum.
The overhead product is water and about 1.5 parts of gasoline. Phenol; the main fraction (20 parts) consists of phenol and its homologues (cresols, xylenols); the sulphated bases remain in the residue of higher phenols and resins, from which they can be separated in known manner.
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EXAMPLE 3
Treated in a counter-current apparatus, with 1 part by weight of a concentrated aqueous solution (density: 1.3) of sulphates, of the crude pyridine bases of a coal tar, 100 parts by weight of a fraction of a crude oil from Pennsylvania (distilling between about 260 and 320 C), which has been treated in a known manner with phenol, to free it from the unsaturated, resinous and colored components, and which contains, by this treatment, approximately .2% of phenols. An oil practically free from phenols is obtained. The phenols and the sulphates are recovered as in the preceding examples.
EXAMPLE 4
Wash in a countercurrent apparatus, with 5 parts of a concentrated aqueous solution (density: 1.25) of sulphates of pyridine bases, 100 parts of an average oil obtained by hydrogenation under pressure of a tar obtained from lignite by distillation at low temperature and with a phenol content of 15%. Eighty parts of a medium oil practically free from phenols and 25 parts of heavy phenols are obtained, which are purified as in Example 2.