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"Procédé et machine de cordonnerie et les articles perfec- tionnés résultant de leur emploi"
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Cette inventiofi, reativé âu châ,v.sëes a.-T.alo Louis XV et aux procédés et machines utilisés pour leur fabrication, porte sur les travaux spéciaux à exécuter préalablement sur la semelle de chaque chaussure et sur le talon qu'elle doit recevoir, afin de pouvoir les assembler au mieux.
Un talon Louis XV est muni d'une languette transversale, dite "queue", qui empiète sur la cambrure de la chaussure et dont l'avant-bord est extrêmement mince pour s'y unir intime- ment à l'endroit où il porte sur la cambrure.
En général, les talons bois de ce type particulier sont recouverts avant de les poser, la partie de la semelle sur laquelle ils seront appliqués étant aussi refendue dans son
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épaisseur pour former une patte, dite "montant", qui est rabattue sur la gorge du talon après la fixation de celui- ci à la chaussure.
D'autre part, la chaussure est préparée à recevoir son talon en rognant de la partie-emboîtage assez de matière pour pouvoir l'encastrer dans le creux de la face d'attache du talon. De plus, de chaque côtéde la ligne marquant l'emplacement du devant du talon sur la semelle sont formés des épaulements transversaux sur lesquels viendra appuyer la queue du talon.
Pour être sûr d'obtenir un beau joint à l'endroit où la queue du talon porte sur la cambrure de la chaussure, et pour empêcher en même temps le montant de la semelle de se bour- soufler au même endroit après son application sur la gorge du talon, les épaulements susdits et les deux côtés du bord aminci de la queue du talon devraient avoir approximativement la même dimension et des galbes correspondants, le milieu de la queue du talon épousant parfaitement la portion médiane de la semelle. Mais comme les abouts de la queue du talon ont très peu d'étendue, les épaulements, habituellement transversaux, sur lesquels ils viennent appuyer sont natu- rellement plus étroits.
En préparant le siège d'un talon Louis XV à la main, l'ouvrier place d'abord le talon dans la position qu'il occupera sur la semelle, puis il fait une marque sur celle- ci pour indiquer l'endroit où les épaulements appuie-talon devraient être formés, en passant par exemple une lame mousse tout le long de la queue du talon. Cela fait, il découpe les épaulements en question au tranchet et il rogne - du pourtour de l'emboîtage de la semelle toute la matière qui est de trop.
Quand le dressage dont s'agit est fait sur une machine munie de couteaux à mouvement de va-et-vient rectiligne, on
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a coutume de bomber l'emboîtage de la semelle de maière à en incliner les parties marginales par rapport à l'empeigne, après quoi les couteaux rognent lesdites parties marginales dans cette position, ce qui laisse un biseau sur la semelle. En général, ce biseau est formé à une faible inclinaison rela- tivement à la face de l'emboîtage, car le bombage de la semelle doit être exagéré si l'on veut obtenir un biseau de plus forte inclinaison.
Pour assurer une bonne assiette à un talon bois, le pour- tour arrière de la semelle devrait être dressé de façon à pouvoir l'emboîter parfaitement dans le creux de la face d'attache du talon. Or, cette face n'est pas toujours gougée à la même profondeur et la forme des parois du creux varie suivant le modelé et le genre du talon, ces parois étant dans certains cas presque perpendiculaires au fond du creux. C'est pourquoi il a été reconnu impossible jusqu'ici, en dressant un emboîtage bombé tel que susdit, d'en rogner les bords de ma- nière à les adapter parfaitement à la forme variable du creux ménagé dans le dessus du talon.
Le bombage de l'emboîtage avant de le dresser a souvent pour effet de fatiguer et affaiblir la couture unissant la semelle à l'empeigne .de la chaussure, et même d'arracher les points aux abords de la ligne marquant l'emplacement du devant du talon sur la semelle, de sorte que cette dernière est apte à se découdre à cet endroit, ce qui permet aux épaulements formés sur l'emboîtage pour accoter le devant du talon de s'affaisser, autrement dit de s'écarter de l'empeigne, aprs un court usage de la chaussure. En outre, -en bombant la semelle autant qu'il le faut pour y former le biseau' désira; on risque de couper la partie de la couture située en arrière de la ligne marquant l'emplacement du,devant du talon sur la semelle.
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Ceci pose', l'invention vise à rendre une machine munie de couteaux à mouvement de va-et-vient rectiligne capable de dresser l'emboîtage d'une semelle sans avoir à la bomber.
L'invention vise encore à adapter une telle machine à travailler l'emboîtage d'une semelle déjà cousue à l'empeigne d'une chaussure sans couper les points en arrière de la ligne marquant l'emplacement du devant du talon, ni desserrer les points à proximité de cette ligne.
Il existe aujourd'hui divers systèmes de machines pour la formation des épaulements appuie-talon, systèmes par quoi le dressage de l'emboîtage de la semelle, la quantité' de matière enlevée au cours de cette opération, ainsi que la position desdits épaulements, sont quelquefois déterminés automatiquement par un mécanisme de repérage dans lequel on introduit un talon pareil à celui à poser, ce talon effec- tuant (avec l'aide dtun autre mécanisme) le placement de la chaussure dans la position qu'il faut dans la machine, de sorte que les outils dresseurs et forme-épaulements exécutent leur travail de telle façon que le talon épouse toujours parfaitement la semelle.
Or, la présente invention vise à la production de chaus- sures munies de talons Louis XV dont la queue appuie sur une bonne étendue de la semelle, et à la création d'un procède mécanique par quoi il est imparti rapidement à la semelle et au talon des galbes qui sont l'exacte contre-partie l'un de l'autre.
Pour l'obtention de ces résultats, une première parti- cularité de l'invention appliquée la machine illustrée ci-contre comporte la combinaison, avec un porte-chaussure, de plaques faites pour s'introduire dans le joint entre la, semelle et ltempeigne de la chaussure reposant sur son support, et de couteaux destinés à tailler en sifflet les bords de la partie arrière de la semelle, en long de la
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chaussure, afin de la préparer à recevoir un talon bois, lesdits couteaux étant mobiles en,long de la semelle et inclinant par rapport au plan de la surface de sa partie- emboîtage. Un tel système est avantageux en ce qu'il per- met d'utiliser des couteaux faisant des angles différents avec la surface de l'emboîtage pour biseauter les bords de celui-ci à, la forme demandée par le modéle de talon à y apposer.
Une autre particularité' de l'invention comporte un talon Louis XV dont la ['queue, aminciè à son extrémité' antérieure, est munie, d'épaulements latéraux de bonne étendue et inclinant passablement par rapport à ladite extrémité.
Une autre particularité de l'invention réside dans une chaussure munie dtune semelle dont la partie-arrière a été refendue pour obtenir un montant pour la gorge du talon, et dont l'emboîtage a été dressé et muni d'épaulements sur lesquels vient appuyer le devant du talon, ces épaulements partant de chaque cote' de l'emboîtage de la semelle, à ou prés de la ligne marquant l'emplacement du devant du talon, et se dirigeant vers l'arrière en large de la semelle.
Une autre particularité de l'invention comporte une chaussure munie d'un talon Louis XV dont la queue est amincie presque à rien par devant et dont la face d'attache porte, de chaque cote', un épaulement formé par deux plans qui tronquent une portion du talon comprise entre le bord aminci de la queue et le tour de la face d'attache, d'une part, et le bord du devant du talon d'autre part, la semelle de ladite chaussure étant munie à son tour de surfaces complémentaires qui 'appuient sur les épaulements susdits du talon.
Le nouveau procédé pour l'adaptation dtun talon Louis XV au galbe de la semelle de la chaussure à laquelle il est destine' comporte les opérations suivantes, savoir :
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tronquerles coins du talon entre le bord aminci de la queue, le tour de la face-d'attache et les bords de la gorge pour y former des épaulements; rogner la matière qui est en trop sur le pourtour de la partie emboîtage de la semelle et former, aux deux bouts de la ligne marquant sur celle-ci l'emplacement du devant du talon, des épaulements répondant à ceux formés sur le talon; enfin, fixer ce dernier à la semelle en faisant appuyer les coins tronques du talon sur les épaulements de la semelle.
La machine illustrée ci-contre, utilisée préférablement pour la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, possède un nou- veau mécanisme pour le placement du talon et de la semelle de la chaussure en position'de travail, aussi bien que des outils opérant de manire à former respectivement, sur le talon et la semelle, des épaulements qui se correspondent et permettent ainsi au talon de s'unir parfaitement à la semelle.
Une autre particularité de la machine objet de l'invention réside dans l'emploi, avec un mécanisme place-talon ainsi établi que le talon est ajusté en largeur avant d'être ajusté en longueur, de moyens agissant normalement sur les organes de placement pour les amener en contact avec le talon et les empêcher de s'en écarter.
Une autre particularité de la machine dont s'agit consiste à donner aux deux couteaux opérant sur le talon une position déterminée par rapport au mécanisme place- talon et à imprimer à ces couteaux un mouvement qui les entraîne vers les côtés et vers l'avant du talon pour former sur ce dernier les épaulements dont il a été parlé.
Les autres particularités de l'invention ressortiront clairement du mémoire descriptif qui va suivre en regard du dessin ci-joint dont
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Fig. 1 montre, en perspective, l'emboîtage d'une chaus- sure tel que dressé par la machine objet de la présente in- vention, le montant refendu dans le semelle en étant retroussé; Fig. 2 est une vue decôté de la partie-arrière d'une chaussure sa fabrication achevée, le talon de cette chaussure ayant reçu son galbe définitif dans la même machine que l'em- boitage et le joint qui l'unit par devant à la semelle apparaissant de profil;
Fig. 3 est une perspective du même talon avant son incorporation à la chaussure;
Fig. 4 est un plan de la partie arrière d'une semelle dont l'emboîtage a été dégrossi sur une autre machine avant de la coudre à sa chaussure;
Fig. 5 est une perspective d'une semelle pareille à celle de fig. 4 dont l'emboîtage a été finalement dressé par la machine illustrée dans les figures suivantes;
Fig. 6 représente, en élévation latérale, une machine à dresser les emboîtages et à galber les talons à l'avenant conformément à la présente invention, quelques-unes des pièces étant montrées en coupe pour donner une meilleurs idée de leur mode de construction;
Fig. 7 est un plan de la machine de fig. 6 dont certaines parties brisées en révélent la-structure intérieure;
Fig. 8 est une vue de face de la même machine, avec quelques pièces en coupe;
Fig. 9 est une section détaillée dtun fragment de la machine, cette vue montrant une chaussure placée dans une position où sa partie-emboîtage sera dressée pour préparer le siège du talon;
Fig. 10 est une perspective de l'emboîtage d'une chaussure en train d'être dressée, cette vue illustrant la position que doivent occuper les plaques sustentatrices et les couteaux forme-biseaux pour rogner les deux cotes de l'emboîtage en long de la semelle;
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Fig. 11 est une coupe par la ligne XI--XI de fig. 9 ;
Fig. 12 est une perspective illustrant en détail le mode de construction des couteaux forme-biseaux et de leur commande, et montrant en même temps le mécanisme servant à actionner les couteaux galbe-talon ;
Fig. 13 est une vue de face, partie en coupe, d'une partie du mécanisme de placement et de fixation d'un accotoir pour 1'extrémité* arrière de la chaussure et d'un serre-talon;
Fig. 14 est une vue de côté du mécanisme représenté fig.
13, avec certaines parties brisées pour en montrer la structure intérieure.
La machine illustrée ci-contre et décrite au long ci- après comprend: un support pour la chaussure dont la semelle doit être dressée pour y préparer un siège au talon et former aussi deux épaulements contre lesquels viendra appuyer ledit talon; un mécanisme servant à placer la chaussure dans la position où elle sera travaillée ainsi; une paire de couteaux pour couper les bords de l'emboîtage en sifflet ; autre paire de couteaux pour former les épaulements susdits sur la semelle ; un mécanisme pour tronquer certaines portions de la queue du talon pour y former des épaulements; enfin, un mécanisme par quoi les épaulements formels, sur le talon et sur la semelle respectivement sont complémentaires, autrement dit symétriques, pour porter exactement l'un sur l'autre et placer le talon comme il faut sur la semelle.
Pour fixer les idées, on supposera que la chaussure traitée par la présente machine est faite en Blake et que la partie-emboîtage 30 de la semelle de cette chaussure a été dressée de manière à pouvoir s'emboîter dans le creux de la face d'attache d'un talon 34, type Louis XV, dont les flancs 36 sont recouverts dtune enveloppe en peau, celluloïd ou tissu quelconque, les deux bouts de cette enveloppe étant repliés par-dessus la plante 38 du talon, aussi bien que par-dessus
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les bords de sa gorge 40 et de sa face dtattache.
A sa partie supérieure, le devant du talon illustré ci-contre présente, comme à l'ordinaire, une saillie ou queue 42 qui, vue de côté, a l'apparence dtun coin et dont la portion antérieure 44 est .amincie presque à rien sur toute la largeur du talon pour porter comme il faut sur la cambrure 46 de la semelle 48 de la chaussure. Bien entendu, la partie arrière de la semelle est refendue pour obtenir le montant 50 qui sera appliqué sur la gorge du talon.
Avant de munir une chaussure d'un talon Louis XV, il est nécessaire d'impartir à la portion antérieure 44 de la queue de ce talon un galbe qui lui permettra de bien épouser la partie médiane de la semelle, sans,quoi un bourrelet apparaîtrait sur le dessous de la semelle au point 52 (fig.' 2) une fois le montant 50 rabattu sur la gorge du talon, ce qui déparerait la chaussure.
0'est pourquoi, dans la présente machine, les coins 54 du talon sont tronqués entre les bords 56 de la queue et l'extrémité amincie de celui-ci, d'une part, et le tour 44 de sa face dtattache dtautre part, en vue de former des surfaces d'appui ou épaulements galbés de manière à pouvoir épouser parfaitement les épaulements complémentaires 62 formes sur la semelle de la chaussure, ces derniers épaule- ments obliquant, de préférence, en hauteur de la semelle, comme indiqué en 64, à partir de la partie biseautée 30 (à ou prés de la ligne 66 marquant remplacement du devant du talon) et se dirigeant de biais vers l'arriére de la chaussure.
En se reportant aux figures 1 et 5, on verra que l'em- peigne des'chaussures y représentées est cousue à la semelle tout le long des cotes de la oambrure 46 par une rangée de points 68 qui se terminent un peu au-delà du devant de l'em- boitage. Les emboîtages dressés par la présente machine conservent leur pleine épaisseur sur une bonne partie de leur
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largeur, ainsi qu'il est montré en 30, mais leurs portions marginales 70 sont fortement biseautées en long de la chaus- sure. Le fait de préparer ainsi le siège du talon permet d'obtenir une chaussure dont la couture 68 unissant l'empeigne à la semelle n'est point coupée en arrière de la ligne de devant du talon, ce qui donne un meilleur emboîtage qu'au- paravant.
La semelle 48 de fig. 1 étant plutôt courte, son extrémité postérieure 74 a été laissée intacte, mais il a fallu la présenter à l'action de la présente machine pour en biseauter les bords 70. Par contre, la semelle de fig.
5, avant d'être cousue à la chaussure, a été dégrossie sur une machine à part qui l'a coupée en sifflet à sa partie postérieure 76 et sur les cotes 78 pour obtenir une languette 80 en arrière des lignes 82. Toutefois, les semelles de fig, 1 et 5 ont le même galbe en avant de ces.lignes.
Si l'on se reporte maintenant à la figure 3, on verra que le talon y représenté est muni, par devant, dtune queue située , proximité de sa face d'attache. Cette queue pré- sente un bord aminci 44 qui s'étend, mais pas complètement, en travers du talon, les extrémités 84 dudit bord étant munies d'épaulements 60 formant un angle passablement aigu avec lui et se dirigeant vers l'arrière du talon aussi bien que vers les flancs 36 de celui-ci, ces mêmes épaulements se dirigeant aussi vers ltavant du talon à mesure qu'ils se rapprochent de sa face d'attache.
Les épaulements 60 sont constitués pour ainsi dire par deux surfaces essentiellement planes engendrées chacune par deux lignes, 86 et 88, qui se croisent en 90 au bord de la gorge du talon, la ligne 86 se dirigeant vers l'avant du talon et vers le milieu du bord aminci 44 à partir du point 90, tandis que la ligne 88 se dirige vers l'avant du talon et vers sa f.ace d'attache, lesdites surfaces tronquant les coins 54 du talon.
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Quant aux épaulements 62 formés sur la semelle de la chaussure, ils s'étendent vers les côtés et vers l'arriére de la semelle à partir des bords 70 de la partie rétrécle de l'emboîtage, et ile commencent aux points 92, c'est-à- dire à peu près à la ligne 66 marquant le devant de l'em- boitage. De plus, ils obliquent de haut en bas en 64 (fig.
1,,2 et 5). Ces épaulements sont constitues pour ainsi dire par deux surfaces essentiellement planes engendrées chacune par deux lignes, 61 et 63 (fig. 1 et 5), qui se croisent en 65 sur le dessous de la chaussure, en arrière du devant 66 de l'emboîtage et au bord de la semelle, une desdites lignes se dirigeant vers l'avant de la chaussure et vers le milieu du devant de l'emboitage, tandis que ltautre ligne se dirige vers l'avant de la.chaussure et vers la surface de l'emboîtage.
Un talon galbé tel que susdit pourra être pose* solide- ment sur son siège. En effet, la partie préalablement dressée de la semelle s'emboîtera parfaitement dans le creux de la face d'attache du talon, les épaulements complémentaires 60 et 62 venant appuyer solidement l'un contre l'autre et le bord aminci 44 de la queue du talon portant à plat sur la partie médiane 46 de la semelle à l'avant de l'emboîtage.
Grâce à un tel assemblage, on obtient une chaussure dont les pièces recouvrant la semelle sont absolument lisses la racine du montant 50 et décrivent une courbe douce en se rapprochant de cet endroit, ce qui imprime un cachet de suprême élégance à l'article ainsi fabriqué.
Les trois jeux principaux d'outils que possède la machine illustrée ci-contre sont montés dans autant de têtes superposées: 102, 104 et 106. La tête 102 (celle du bas) porte le dispositif sur lequel repose la chaussure et qui constitue comme un socle pour les deux autres têtes. La tête 104 (celle du milieu) porte le mécanisme dresse-
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emboîtage et sa commande, tandis que la tête 106 (celle du haut) porte le mécanisme ,servant à placer le talon en posi- tion de travail et à l'enclencher dans cette position.
Sur la tête 102 est une console horizontale 108 qui se prolonge vers l'avant et qui est munie d'un coulisseau 110, en forme de T, lequel s'étend vers l'avant et vers l'arrière de la machine. C'est dans ce coulisseau qu'est monté le porte-ouvrage 112 (fig. 6) dont le bas 114, en forme de 'T, glisse dedans, en sorte que la chaussure reposant dessus peut être amenée à la position de dressage ou écartée de cette position. Le porte-ouvrage 112 comprend aussi une portion verticale 116 percée dtun trou 118 où s'enfile un pilier 120 pourvu, dans le sens de sa longueur, d'une bou- tonnire 122 où se loge une goupille 124 qui appuie sur la portion 116 du porte-ouvrage. Le haut du pilier 120 est taraudé en 126 pour reoevoir la queue filetée 128 dtune plaque d'assise pour la chaussure, indiquée en 130 sur fig.
6 et 9, cette plaque étant fixée à la hauteur voulue 'sur le pilier 120 à l'aide d'un écrou 132 adapte' à la queue de la plaque 130. Dans le trou 126 du pilier 120 se loge un ressort 134 dont un bout appuie contre la goupille 124 et dont ltautre bout appuie contre le bas de la queue 128 de la plaque 130 afin de maintenir normalement le pilier 120 exhaussé, comme le montre la fig. 6.
On verra par la suite de ce mémoire que le pilier 120 reste baissé par rapport à la portion verticale 116 du porte-ouvrage 112 (fig. 9) durant le dressage de la semelle de la chaussure. Pour exhausser le pilier 120 et fixer la chaussure en position de travail, un bras 138 (fig. 6 et 9), articulé en 140 à la console 108, est levé au travers d'une fente 142 (fig. 7) ménagée dans ladite console, et au travers dtune autre fente, 144, ménagée dans le porte-ouvrage 112, jusqu'en contact avec le bas 146 du pilier 120. A l'état
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normal, le devant du bras 138 est retenu en bas par un ressort de gros calibre 148, attaché en 150 au bras.
Sur le pivot 140 est articule aussi un cliquet 152 orienté vers l'avant, lequel est entraîné avec le bras 138 mais peut cependant être mù par rapport à lui par un ressort
154, ledit cliquet étant fait pour entrer en prise avec une crémaillére 156, forme'e sur le dessous du porte-ouvrage 112, et empêcher ce dernier de glisser vers l'avant de la machine durant le dressage de l'emboîtage.
Une bielle 160 accouple la partie-arrière 158 du bras
138 (fig. 6) à une extrémité dtun levier valseur 162 dont l'autre extrémité s'articule à un piston 164 Qui., grâce à un mécanisme auxiliaire décrit ci-après, actionne une paire de plaques 166 faites pour s'introduire dans le joint entre l'empeigne et la semelle de la chaussure à la partie-emboî- tage, jusqu'aux points de couture 68. D'autre part, le levier 162 se raccorde par le milieu à une tige 168 (fig.
6) qui remonte dtune pédale 172.
Dans la tête porte-outils du milieu sont formés des paliers (il en est montré un en 174 sur fig. 6 et 8) dans lesquels peut tourner un arbre moteur 176 qui se prolonge de l'avant à l'arriére de la maohine. Sur cet arbre est calé un disque 178 muni de rainures-cames 180, 182 actionnant, conjointement avec un mécanisme dont il sera reparlé, des couteaux 184 mobiles en long de la semelle pour couper en sifflet les parties 170 de l'emboîtage de la semelle, et actionnant aussi des couteaux 186 mobiles en travers et vers l'avant de la semelle pour former des épaulements sur lesquels viendra appuyer le devant du talon Louis XV susdécrit, et aussi des couteaux 187 (fig. 7 et 8) servant , former des épaulements complémentaires sur ledit talon.
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La tête du milieu 104 porte,' de chaque côté, une paire de consoles latérales 188 (fig. 7) qui sont espacées l'une de l'autre et constituent chacune un coulisseau 190, parallèle au côté devant de la machine, dans lequel sont montés à glissement deux supports 192 à mouvement latéral, les coulisseaux formés sur les côtés opposés de la machine occupant un même plan horizontal et se trouvant dans le prolongement l'un de l'autre.
Les supports 192 et les pièces y associées étant identiques des deux côtés de la machine, la description d'une seule paire de ces supports suffira. Chaque support glissant 192 porte un des couteaux forme-épaulements 186, un des couteaux forme-biseaux 184 et une des plaques sustentatrices 166. De plus, sur le côté dessous de chacun desdits supports est un bossage 194 (fig. 8) dans lequel est implanté un court axe 196 articulé par le bas, eh 198, à l'extrémité' dehors d'une bielle 200 dont l'extrémité' opposée staccouple en 202 au piston 164 qui peut monter et descendre alternativement dans un palier 204.formé dans la tête 102 de la machine.
Le bas du piston 164 (fig. 6) est attaché au levier 162 susmentionné et les pièces du mécanisme sont ainsi étudiées que la descente dudit piston rapprochera les supports 192 l'un de l'autre dans les coulisseaux 190 prévus dans la tête;. 104 de la machine.
Au bas de la tige du piston 164 (fig. 6) est une oreille 206 qui se projette vers l'avant et qui est munie d'un crochet 208 pour pouvoir y accrocher un bout d'un ressort 210 dont l'autre bout est attaché' à la tête 102, ce ressort tenant la tige du piston 164 en l'air pour maintenir normalement les supports glissants 192 à leur limite d'écartement dans les coulisseaux 190.
La machine actuelle possède aussi un tas 212 qui, durant le dressage de la semelle, reste rabattu sur l'em-
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boitage de celle-ci, entre les deux couteaux forme-biseaux
184 (fig. 10), afin d'empôcher la semelle de bouger durant l'action desdits couteaux. Ce tas est articulé en 214 (fig.
6) à la tête 106 par le moyen dtun bras 216 attaché, près de sa partie milieu 218, à une barre motrice 220 qui passe de haut en bas à travers l'oreille 206 du piston 164. La barre
220 porte deux colliers,222 et.224, entrelle premier des- quels et l'oreille 206 est retenu un ressort 226, ltautre collier étant placé de manière à être rencontré par l'oreille 206 quand la tige du piston est baissée. En descendant pour tirer les uns vers les autres les supports glissants 192 avec les plaques 166 montées dessus, le piston
164 entraînera en bas la barre 220, ce qui aura pour effet de rabattre le tas 212 sur la semelle de la chaussure (fig.
9). La barre 220 est munie d'un tourniquet ou tendeur 228 qui permet de modifier l'intensité de la pression du tas sur la semelle, comme aussi de varier le moment où il se rabattra de s sus .
Les plaques 166, qui'sont montées sur le devant et aux coins intérieurs des supports 192 et qui aident à maintenir la semelle en position de dressage juste en dessus d'elles (fig. 9), sont faites assez robustes pour vaincre la pression exercée de bas en haut par le pilier 120 du porte-ouvrage.
Elles sont munies de doigts minces 230 (fig. 12) qui s'introduisent dans le joint entre l'empeigne et la semelle de la chaussure, de chaque cote' de sa partie-emboîtage. Dans le côté dessus desdites plaques sont des guides 232 (fig. 7 et 12) pour les couteaux forme-biseaux 184, ces guides étant constitués par des rebords 234 et des plats 236 (fig. 8, 10 et 12) formes en long des plaques. Les couteaux 184 sont disposés de manière à sè mouvoir dans leurs guides 232 le long des portions angulaires des plaques 166, portions formées par les rebords 234 et les plats 236.
Les supports.
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glissants 192 peuvent être attachés aux plaques 166 de toute façon convenable - par exemple, comme indiqué sur fige 8 et 12, où l'on verra que chaque plaque comprend une languette 240 et deux boulons 242 qui peuvent être vissés sur le côté interne 244 (fig. 8) des supports 192.
Près de son avant-bord, chaque support 192 est muni d'un coulisseau horizontal 246 (f ig. 7) orienté en travers et vers l'avant de la machine, le bout intérieur du coulis- seau (à proximité des plaques sustentatrices 166) se trouvant placé plus en avant que le bout extérieur. Dans chaque coulisseau 246 est montée une glissière porte-couteau 248 à laquelle est fixée une tige pendante 249 (fig. 8), réglable en long de ladite glissière dans une coulisse 250 (fig. 7) à l'aide dtun écrou 252 qui se visse sur le haut de la tige 249, ce qui permet d'ajuster tout d'abord la glissière dans son côulisseau 246, la tige pendante 249 gardant sa position par rapport à la glissière porte-couteau 248 durant le travail de la machine.
Le bas de chaque tige 249 passe à travers la bifurcation 256 (fig. 7) dtun bras 258 qui porte un manchon 260 (fig. 3) fait pour tourner sur le court axe 196 attaché au support 192.
Chaque manchon 260 porte un autre bras, 262, qui se prolonge en travers de la machine et dont l'extrémité s'articule à une bielle 264 (fig. 8) se dirigeant vers l'arrière de la machine et pivotant sur une traverse 266 (fig. 6) solidaire d'un curseur 268. Ce curseur, mobile vers l'avant et vers l'arrière de la machine dans un guide 270 formé dans le bâti, est surmonté d'un galet 272 qui se loge dans la rainure 180 de la came 178.
Evidemment., cependant que la came 178 tourne et que la traverse 266 avance et recule dans la machine, les glissières porte-couteau 248 se déplaceront obliquement en travers de la machine sur les supports glissants 192 ; mais comme les bielles
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de connexion 264 sont extra-longues, le rapprochement et l'écartement des supports l'un de l'autre n'affectera pas prejudiciablement la position des glissières porte-couteau 248 par rapport à eux.
Les glissières 248 sont surmontées chacune d'une oreille 174 percée d'un trou cylindrique 276 (fig. 8) dont l'axe est parallèle au sens de mouvement desdites glissières.
Un porte-couteau 278 est pourvu d'une queue cylindrique 280 .qui s'enfile dans le trou 276 de chaque oreille 274 et qui y est retenue en place par un boulon 282 passant à travers ledit trou. Le porte-couteau 278 est muni aussi d'une portion 284 qui se dirige vers l'avant et de haut en bas de la machine, et qui porte une rainure en T dans laquelle pénètrent le couteau mince et plat 186 et une bride 290 affectant la forme d'un T en section transversale et logée dans la rainure sus- dite, en avant du couteau 186. Ce dernier est fixé en place dans son support par une vis 292 (fig. Il) qui passe .travers la bride 290 et le couteau 186 pour s'introduire dans la face postérieure 294 de la partie-avant du porte-couteau, ce qui permet de fixer le couteau 186 solidement entre le fond de la rainure 286 et la bride 290.
Les pièces susdécrites sont ainsi établies que le couteau, une fois en position active, penche en bas et vera l'ayant de la machine et fait un angle très aigu avec l'horizontale, la lame occupant alors un plan parallèle à la trajectoire de la glissière 248. On voit donc que, grâce à une telle disposition des pièces, les épaulements 62 formés à la partie antérieure de l'emboîtage de la semelle seront coupés de dehors en dedans et vers l'arrière de celle-ci,à partir du bord, afin de laisser, en travers de l'emboîtage, un logement cunéiforme 64 pour les côtés opposés du devant du talon.
.On verra par fig. 11 que le tranchant inférieur 296 des couteaux forme-épaulements est perpendiculaire aux faces
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latérales de chacun d'eux, et que son coin intérieur est placé plus haut que son coin extérieur pour le faire incliner sur la face de l'emboîtage de la semelle, en travers de celle- ci'. On verra aussi par fig. 11 que chaque tranchant 396 pré- sente, par rapport à la surface de l'emboîtage (en travers de la semelle), virtuellement la même inclinaison que le tranchant du couteau forme-biseaux à côté de lui, afin de pouvoir faire une coupure nette en formant un épaulement en 91 (fig. 1 et 5), les couteaux forme-épaulements et forme-biseaux étant ainsi disposés qu'ils ne passent pas appréciablement dans le chemin l'un de l'autre.
En faisant leur coupure, les couteaux 186 (fig. 10) suivent le bord antérieur 304 des plaques sustentatrices 166, ce bord étant 'parallèle au sens de mouvement de la glissière 248 de sorte que les plaques 166 empêchent le couteau de se bomber vers l'arrière.
Pour .soutenir et guider les couteaux forme-biseaux 184, le dessus de chacun des supports glissants 192 est muni d'un renflement 306 (fig. 8) dans le dessous duquel est une rainure horizontale 308, en queue d'aronde, qui s'étend vers l'avant et vers l'arriére de la.machine et dans laquelle est monté mobile un porte-couteau 310 (fig. et 12). A l'extrémité postérieure de la face de dessus des porte- couteau.310 (fig'. 6, 7, 8) sont des coulisses transversales 312 où s'engage une traverse 314 étudiée pour actionner les deux couteaux à la fois et permettre aux porte-couteau 310 de se rapprocher et de s'écarter l'un de l'autre avec les supports glissants 192 sans provoquer aucun mouvement relatif, en long desdits porte-couteau, entre ces derniers et les supports 192.
La traverse 314 fait corps avec un curseur 316, eu queue d'aronde, mobile vers l'avant et vers l'arrière de la machine dans un coulisseau horizontal 320 (fig. 6) ménagé
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dans le dessous de la tête 106 (celle du haut). Au curseur
316 est pendu un galet 318 qui court dans la rainure 182 de la came 178. Durant la rotation de cette came, le curseur
316, par l'entremise de la traverse 314, entraîne les porte- couteau 310 en avant et en arrière dans la maohine pour former des biseaux sur les deux bords de l'emboîtage de la semelle en long de la chaussure.
Le dessous de chaque porte-couteau 310 est taillé en écharpe pour incliner de bas en haut et vers l'axe longitu- dinal de la machine et faire un angle aigu par rapport à un plan horizontal. Le couteau 184, dont une portion oblongue porte un tranchant biseauté 324 et un ressaut 328, est fixé à demeure dans la faoe de devant 326 du porte-couteau 310 au moyeu du ressant 328 qui 'se visse sur ladite face 326 du porte- couteau, le couteau demeurant par suite en avant de son support, tandis que son tranchant 324 passe en travers des plats 236 des plaques sustentatrices aussi bien quen travers de la surface de l'emboîtage de la semelle, faisant un angle avec ladite surface et lesdits plats.
Il est clair que le degré d'obliquité du tranchant du couteau par rapport à la surface de la semelle peut être modifier au besoin en mettant dans les glissière porte-couteau des couteaux présentant des angles différents.
Etant donné que, durant le mouvement des couteaux 184 dans leurs guides 232, le tranchant de ces couteaux reste inclina par rapport aux plaques sustentatrices 166, et que leurs coins 330 suivent les épaulements formés sur lesdites plaques (fig. 12), il en résulte que les doigts 230 de celles-ci pénétreront assez avant dans le joint entre la semelle et l'empeigne de la chaussure pour empêcher les couteaux d'entamer l'empeigne. De:même, les couteaux ne pourront point s'arquer par rapport aux plaques sustentatrices pendant qu'ils coupent en sifflet les bords latéraux de la semelle.
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L'arbre de commande de la came 178 est mis en jeu par un dispositif d'embrayage à révolution unique 332 (monté à carrière de la machine) à l'aide d'une manette 334 (fig. 8).
Pour placer la chaussure en long de la machine de manière à permettre aux couteaux forme-biseaux,et forme- épaulements d'opérer aux endroits qu'il faut sur la semelle pour donner à la portion rétrécie de l'emboîtage une longueur telle que les épaulements 62 (qui sont des compléments de ceux formés en 60 sur le talon) s'adapteront parfaitement à ces derniers afin de placer le talon comme il faut sur son siège, il est prévu un mécanisme par quoi le mouvement arrière imprimé à la chaussure à travailler est interrompu par le contact de son extrémité postérieure avec un accotoir 382 (fig. 6) dont la face de devant 384 est creuse, la position de cet accotoir étant déterminée par un mécanisme 385 qui se serre contre le talon à travailler et le maintient ferme- ment en place, ce talon étant placé plante en haut et gorge en avant (fig.
6 et 8). L'accotoir sur lequel vient appuyer le derrière de la chaussure est capable de glisser vers l'avant et vers l'arrière de la machine dans un coulisseau 388 (fig. 6) ménagé dans la tête 104.
Dans la tête 106 sont montés le serre-talon et un méca- nisme y conjugué servant à régler la position de l'accotoir 382. A ce dernier est fixe' à demeure un montant 390 attaché par le haut à un curseur 392 (fig. 6) mobile vers l'avant et vers l'arrière de la machine dans un coulisseau 394. Un autre montant, 396, est attaché au curseur 392 et percé d'un trou fileté 398 parallèle au curseur et dans lequel s'engage une vis 400 munie dtune tête molettée 402. Sur le devant de la vis est enfilé un collier 404 qui se loge dans un évidement 406 (fig. 7) formé dans la plaque 408 de l'accotoir 382, cette plaque étant échancrée en 410 (fig. 6 et 7) pour embrasser la partie arrondie de l'arriére du talon.
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La tête 106 porte, à l'avant, un guide 412 fait pour appuyer sur le bord eminci 44 de la queue du talon (fig. 6).
Ce guide peut être avancé ou reculé dans un coulisseau 416 (fig. 7) pour l'adapter tout d'abord à la grandeur et au modèle particulier du talon! travailler. Cet.ajustage est effectué à l'aide d'une vis 418 (fig. 6) qui se taraude verticalement dans un rebord du guide 412 et qui peut tourner dans l'oreille 422 de la tête 106.
La tête 106 est pourvue aussi (fig. 7) d'une paire de coulisseaux horizontaux 426 qui se dirigent vers le centre longitudinal et vers l'avant de la machine. Pour s'engager sur les flancs du talon (fig. 3) et le centrer, le mécanisme serre-talon possède des glissières 430 mobiles dans les coulisseaux 426, chaque glissière portant des brides 432 vissées sur les glissières 430. Les extrémités des brides 432 venant en contact avec le talon penchent de bas en haut et l'une vers l'autre aune inclinaison d'environ 75 par rapport à l'horizontale et, de préférence, elles portent des tampons 438, en caoutchouc ou en cuir, pour ne pas endommager l'enveloppe du talon.
Dans le dessous des glissières 430 sont implantés des pivots 440 que des bielles 442 relient à d'autres pivots, 444, remontant de la commande 446 du serre-talon, les pièces étant ainsi placées et disposées que'lorsque les glissières 430 des brides sont à la limite de leur mouvement extérieur, les bielles 443 auront l'air de constituer les branches redressées d'un genou, tandis qu'elles représenteront les branches ployées d'un genou (fig. 7) quand les glissières seront à la limite de leur mouvement intérieur.
Le dessous de la plaque 408 de l'accotoir 382 (fig. 6) et le dessus de la oommande 446 du serre-talon sont munis de crémaillères 448, 450 respectivement, lesquelles sont en prise avec un pignon 452 monté dans un bloc compensateur
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454 et capable de glisser dans le coulisseau 456 formé dans la tête 106 de la machine. Le bloc compensateur 454 est actionné par une broche 458 (fig. 6 et 7) implantée dans un côté dudit bloc et logée dans une bifurcation 460 d'un bras en saillie supérieure 462 (fig. 7) qui est solidaire d'un arbre oscillant 464 tourillonné dans un palier 466' supporté par la tête 104.
Les brides 432 sont montées de façon à se mouvoir avec l'accotoir 382 sous l'impulsion du pignon 452 porté par le bloc compensateur 454, et à se serrer contre .les flancs du talon pour le placer au point voulu en travers de la machine avant de l'amener en position définitive en long de la machine. Une fois le talon dans la position qu'il doit occuper latéralement durant son traitement, la plaque 408 de l'accotoir pousse dessus pour le placer comme il faut en long de la machine.
On voit donc qu'un tel système de bridage du talon le présente comme il faut l'action des outils, décrits ci-après, qui doivent le travailler, et place du même coup automatiquement l'accotoir 382 en position active, de sorte que la semelle de la chaussure occupera, elle aussi, la position qu'il faut dans la machine pour en dresser l'emboî- tage et former les épaulements sur lesquels viendra appuyer le devant du talon.
Outre les moyens qui, à 1'état normal, sollicitent le dispositif de bridage à se serrer contré le talon et l'acco- toir 382 à se mouvoir vers l'avant de la machine, il est prévu un mécanisme d'enclenchement étudié pour tenir l'accotoir avancé autant qu'il peut l'être contre la chaussure, et pour-tenir aussi, le serre-talon fermement en prise avec le talon.
Pour cela, sur le bout dehors de l'arbre oscillant 464 est claveté un moyeu 466 (fig. 13) avec montant 468 muni
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d'un étrier 470 (fig. 13,14) dans lequel est serti le pivot d'un cliquet 472. Du moyeu 466 se projettent axialement deux oreilles 474 placées d la rencontre de deux oreilles 476 portées par un levier 478 qui est fou sur l'arbre 464. Une tige de pédale 480 est articulée au levier 478 et de l'avant de celui-ci se projette un bras 482 auquel est attaché un ressort 484 destine' à tenir le bras 82 en bas à l'état normal.
Le mouvement du bras 482 dans le sens des aiguilles d'une montre, mouvement provoqué par un mécanisme monté dans l'étrier 470 (ce mécanisme est décrit ci-après), fait mouvoir le montant 468 dans le même sens (fig. 14), ce qui entraîne le bloc compensateur 454 vers l'avant de la machine.
Par contre, à l'abaissement de la tige de pédale 480, les oreilles 476 viennent buter contre les oreilles 474, faisant tourner le montant 468 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, ce qui entraîne le bloc compensateur 454 vers l'arrière de la machine et avec lui le pignon 452 qui est en prise avec la plaque 408 de l'accotoir et avec la commande 446 du serre-talon, et amène ces deux pièces vers l'arrière de la maahine. Le recul de la commande 446 du serre-talon écarte les brides 432 l'une de l'autre par la raison que les bielles 442 se ploient alors comme les branches d'un genou:.
Le mécanisme de bridage du talon stouvre alors pour permettre d'y introduire un autre talon, qui est placé sens dessus dessous sur la surface 486 de la plaque porte-talon en faisant accoter sa gorge 40 contre le guide 412. A la remise en liberté de la tige de pédale 480, le ressort 484, par l'entremise du montant 468 et du mécanisme reposant dessus (il sera reparlé de ce mécanisme), fait avancer le bloc @ compensateur 454 dans la machine, ainsi que la plaque 408 de l'accotoir 382 et la commande 446 du serre-talon.
Si, après avoir placé latéralement le talon à galber, les brides 432 s'arrêtaient avantage la plaque 408 de l'accotoir 382 ait
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fini de placer ce même talon longitudinalement dans son dispositif de bridage, le bloc compensateur 454 continuera d'avancer, le pignon 452 roulant alors sur les dents de crémaillère 450 de la commande du dispositif de bridage et entraînant la plaque 408 de l'accotoir 382 vers l'avant de la machine jusqu'à ce que le talon soit finalement place* comme il faut longitudinalement, alors que le bloc compen- sateur cessera d'avancer et le talon sera maintenu en place par le ressort 484 de la pédale.
Un mécaniame commode pour l'enclenchement du serre-talon et de l'accotoir 382 comprend un dispositif qui bloque le mouvement rétrograde de l'accotoir et fixe en même temps le serre-talon en place afin d'empêcher le talon de quitter la position qu'il doit occuper durant la formation d'épaulements dessus.
Le mécanisme d'enclenchement dont s'agit comprend un rochet 490 monté' sur le bâti de la machine et en prise avec un cliquet 492 porté par un manchon excentrique 494 enfilé sur le pivot 472 du cliquet et muni dtun ressort 496 (fig.
14) attaché à 1'Strier 470 pour pousser le cliquet jusqu'en prise avec le rochet 490. Le manchon 494 porte un bras latéral 498, dénommé "la commande de l'excentrique". De cette commande se projette vers l'avant de la machine un bras 500 attaché par un ressort 502 au bras 482, la dispo- sition étant ici telle que la commande 498 de l'excentrique reste normalement debout (fig. 14) durant le galbage du talon.
Le levier 478, qui est fou sur l'arbre 464 et qui porte des oreilles 476 placées à la rencontre des oreilles 474 du moyeu 466, est surmonté d'un ergot 504 qui peut venir en contact avec une portion latérale 506 du cliquet 492 pour faire osciller ce dernier dans le sens des aiguilles d'une montre afin de le dégager du rochet 490 avant que les
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oreilles 476 du levier 478 ne viennent buter contre les oreilles 474 du moyeu 466. Quand la tige de pédale 480 descend, l'ergot 504, vu fig. 14, se meut en sens inverse des aiguilles d'une montre et dégage du rochet 490 le cliquet 492.
Lorsque la tige de pédale descend davantage, les oreilles 476 du levier 478 rencontrant les oreilles 474 du moyeu 66 font osciller en sens inverse des aiguilles d'une montre (fig. 14) le bras montant 468 qui entraîne avec lui l'arbre 464, le bloc compensateur 454 semouvant alors vers l'arrière dans la machine et entraînant aussi dans la même direction l'accotoir 382 et ouvrant finalement le serretalon pour en enlever le talon. Un autre talon est placé maintenant dans le serre-talon, puis la pédale est lâchée, ce qui permet au ressort 484 de tourner le levier 478 dans le sens des aiguilles d'une montre. Pendant que le levier se meut dans ce sens, son ergot 504 rencontre la commande 498 de l'excentrique pour pousser le cliquet 492 contre le rochet 490 et faire osciller le bras 468 dans le sens des aiguilles d'une montre (fig. 14).
Etant donné que le bras 468 est mû dans le sens des aiguilles d'une montre par le contact de l'ergot 504 du levier 478 avec la commande 498 de l'excentrique, le cliquet 492 restera constamment serré contre. le 'rochet, de sorte que les pièces du mécanisme seront incapables de revenir en arrière.
Voici maintenant en quoi consiste le mécanisme servant à former sur un talon Louis X, des épaulements 60 qui seront la contre-partie exacte des épaulements 62 formés sur la semelle et qui iront, par conséquent, parfaitement avec eux.
La tête 106 est munie, par en dessus, d'une paire de coulisseaux horizontaux 510 (fig. 7) se préjugeant en tre- vers et un peu vers l'avant de la machine, parallèlement aux coulisseaux 246 des couteaux 186 servant à former les épaulements 62 sur la semelle.
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Dans' chacun des coulisseaux 510 est montée une glissiére
512, à mouvement reotiligne, portant un des couteaux forme- épaulements 187 à son extrémité-avant 514 (fig. 8), ce couteau étant retenu en place dans son support par une plaque de fixation 516 et une vis 518 comme celles employées pour monter dans leurs supports respectifs les couteaux 186 servant former des épaulements sur la semelle. Le tranchant 520 du couteau 187, vu de face (fig. 8), occupe un plan vertical; mais, vu de côté (fig. 6), il occupe un plan qui s'étend vers le haut et vers l'arrière de la machine à partir de la surface d'une plaque porte-talon 522, à l'inclinaison qu'il faut pour former les épaulements 60 sur le talon.
La plaque porte-talon 522 est munie, par devant, d'un rebord 524 le long duquel le couteau 187 est entraîné, afin d'empêcher ledit couteau de se bomber vers l'arrière.
Chaque glissière porte-couteau 512 effectue un mouvement de va-et-vient sous l'impulsion d'une tige 526 (fig. 8) qui passe à travers la glissière et en descend, cette tige pouvant être fixée à demeure à la glissière après son placement dans la position voulue, tout comme les glissières porte-couteau 248.
Le bas de la tige 526 (fig. 7) est embrassépar la bifurcation 528 d'un bras 630 qui s'étend vers l'avant et , vers l'arriére de la machine, et qui pivote sur une broche
532 implantée dans la tête 106. A ce bras 530 est accouplé rigidement un bras en saillie intérieure articulé par der- riére à l'avant-bout d'une bielle 534 qui s'étend vers l'avant et vers l'arriére (fig. 7, 12) et dont l'extrémité portérieure est articulée à son tour en 536 (fig. 12) à la traverse latérale 314 susdécrite. Les couteaux installés sur les cotes opposés de la machine formeront conjointement des épaulements sur le talon puisqu'ils sont accouplés tous deux à la même traverse 314.
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Pour dresser l'emboîtage de la semelle et préparer le talon à l'avenant, l'opérateur fait descendre la tige 480 de la pédale pour ouvrir le serre-talon, puis il introduit dans ce dernier un talon recouvert en faisant appuyer sa face de dessus sur la plaque-support 522 et sa gorge contre le guide 412 qu'il aura préalablement réglé. Il laisse ensuite remonter la tige de pédale 480, sur quoi les brides 432 se serrent contre les flancs du talon, tandis que la plaque 40% de l'accotoir 382 avance pour effectuer le placement du talon et l'enclencher, ledit accotoir se mouvant en même temps vers l'avant de la machine pour placer la semelle (cousue à l'empeigne) en long de la chaussure.
Cela fait, l'opérateur met la chaussure sens dessus dessous sur la plaque-support 130 avec son extrémité posté- rieure tournée vers la machine, puis il fait glisser le porte-chaussure 112 en arrière jusqu'à ce que le derrière de l'emboîtage vienne heurter l'accotoir 382, la plaque- support 130 étant baissée à la main (à rencontre du ressort 136) cependant que le support est poussé en arrière, ce,-qui permet aux doigts minces 230 des plaques sustenta- trices 166 de s'introduire dans le joint entre l'empeigne et la semelle.
La pédale 172 est baissée maintenant pour rapprocher les supports glissants 192 l'un de l'autre et faire entrer les plaques sustentatrices 166 plus avant dans le joint entre ltempeigne et la semelle. En appuyant davantage sur la pédale 172, le palier 120 monte ; et, quand ladite pédale est presque arrivée au bas de sa course, le tas 212 se rabat sur l'emboîtage de la semelle de la chaussure (fig. 9), les plaques sustentatrices continuant d'entrer dans le joint entre l'empeigne et la semelle jusqu'à ce qu'elles soient arrêtées par la rangée de points 68.
Durant le dressage de l'emboîtage, la, pédale 172 est tenue baissée pour que les @
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pièces gardent les positions dans lesquelles elles sont amenées les unes par rapport aux autres, la semelle étant virtuellement plate et ses parties en bordure n'étant pas retroussées par les plaques sustentatrices y introduites.
Une fois la chaussure en position de travail, l'opérateur tire la manette 334 en bas, ce qui permet à l'embrayage 332 d'imprimer à la came 178 une révolution unique durant laquelle la semelle est biseautée par les couteaux le!4 et des épaulements formés sur la semelle et sur le talon par les couteaux 186 et le!7. Ces travaux terminés, la machine est débrayée automatiquement et amenée au repos. Généralement, les biseaux de la semelle et les épaulements du talon sont formés avant les épaulements de la semelle, mais l'ordre de ces opérations est facultatif.
L'opérateur ayant lâche* la pédale 172, les supports glissants 192 stécartent d'eux-mêmes l'un de l'autre et le tas 212 se soulève automatiquement de la semelle de la chaussure. Finalement, le porte-ouvrage 112, qui est maintenant déclenché, est tiré en dehors de la machine pour enlever la.chaussure, après quoi la tige de pédale 480 est baissée pour retirer du serre-talon le talon qui vient d'être travaillé.
Bien que le tas 212 fasse ici partie de la machine, il a été reconnu que cette pièce n'est pas indispensable à son fonctionnement, les plaques sustentatrices pouvant en effet être établies de façon à vaincre la pression ascendante du palier 120 et maintenir la chaussure en place pendant qu'on prépare l'emboîtage à la réception du talon.
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