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Dalles en caoutchouc ou en matière plastique dont l'assemblage constitue une couche de protection.
Dans différentes industries, les cuves de stockage, les cuves ou les bacs de traitement avec ou sans agitateurs et tous les appareils en général qui contiennent des liquides corrosifs et qui sont fabriqués en tôle d'acier, en matériaux stratifiés, ou en béton, sont traités contre la corrosion.
Ce traitement comporte généralement l'application soit d'une couche de caoutchouc (ébonitage) soit d'un enduit en résine synthétique, soit d'une couche de matière plastique. Compte tenu de la fragilité de cette première couche vis-à-vis d'accidents constitués par exemple par la chute de pièces lourdes, cette couche doit être isolée par un revêtement de protection mécaniquement résistant. Ce revêtement est habituellement réalisé en matériaux céramiques, mis en place par maçonnerie avec des liants appropriés résistant à la corrosion. Le revêtement de protection est appliqué sur le fond et sur les parois verticales soit partiellement, soit sur la totalité de la hauteur.
Bien que généralisée dans la pratique, la protection assurée en superposant à la couche mince un revêtement céramique qui est directement appliqué sur celle-ci pose différents problèmes notamment : 1. Difficulté de la mise en place par maçonnerie d'éléments façonnés (briques), ce qui entraîne des problèmes de liaison entre trois matériaux différents, à savoir : le revêtement mince anticorrosion, le revêtement protecteur briqueté et le liant céramique ou organique.
2. Problèmes de stabilité. Lors de l'exécution d'un voile contitué par une seule épaisseur de briques mises en panneresse sur une portion ou sur la totalité de la hauteur de la paroi circulaire.
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Conclusion : exécution réservée à une main d'oeuvre qualifiée avec des conséquences économiques particulièrement lourdes s'il s'agit d'installations dans des régions éloignées et isolées.
3. Entretien. Après une durée quelconque d'utilisation, les interventions indispensables pour une réparation ou pour un remplacement impliquent de nouveau la présence d'une maind'oeuvre spécialisée.
4. Problèmes de rigidité. La maçonnerie d'éléments façonnés constitue un système rigide mal adapté à certaines déformations par exemple celles qui peuvent solliciter la flexibilité des fonds suivant les niveaux de remplissage et provoquer des amorces de déchaussement des matériaux briquetés.
Apparition d'écartements entre les briques.
5. Résistance physico-chimique.
5.1. Différences du niveau de résistance physico-chimique entre le revêtement mince et les matériaux céramiques et entre les deux matériaux constituant la couche de protection, c'est-à-dire d'une part le mortier à base de liant minéral ou organique, d'autre part la composition des briques.
5.2. Aptitude à résister à l'abrasion. Dans le cas des cuves contenant des matériaux solides entraînés par un agitateur dans une masse liquide, on constate une érosion des éléments céramiques plus ou moins accentuée suivant l'exposition des zones à la turbulence. L'usure du revêtement de protection expose directement le revêtement sous-jacent en cas d'usure complète.
6. Fixation des incrustations. Les incrustations salines se fixent d'autant plus sur un matériau céramique que sa rugosité augmente, d'où développement des phénomènes de
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cristallisation ayant pour conséquence l'alourdissement des travaux périodiques d'entretien pour racler et nettoyer les fonds incrustés.
Conclusions. Les problèmes qui affectent les revêtements de protection céramiques doivent être pris en considération lors de l'estimation du prix de ce type de revêtement. Ces problèmes concernent : a) Coût de la main-d'oeuvre pour la mise en place et la réparation de ces revêtements. b) Inadéquation de ce genre de construction vis-à-vis des problèmes de stabilité et de déformation des cuves. c) Inadéquation éventuelle vis-à-vis de l'ensemble des agressions physico-chimiques. d) effets divers entraînant une augmentation des frais d'entretien.
L'objet de la présente invention en vue de résoudre ces différentes difficultés consiste à réaliser une dalle permettant par assemblage direct, c'est-à-dire sans liant, par exemple par encastrement, de réaliser dans le fond de réservoirs ou de cuves ou de bacs de traitement, un revêtement de protection de la couche mince anticorosion fixée directement sur la surface du fond, caractérisée en ce qu'elle est fabriquée par moulage d'une matière élastomérique ou thermoplastique avec insertion d'une frette métallique.
L'invention est décrite ci-après avec plus de détails sur la base de dessins annexes, à titre d'exemple uniquement, dans lesquels : Figure 1 représente une cuve recouverte d'une couche d'étanchéité anti-corrosion ; Figure 2 représente un fonds briqueté constituant le re-
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vêtement de protection de la couche d'étanchéité ; ces deux figures représentent l'état actuel de la technique.
Figure 3 représente la coupe d'une dalle trapézoïdale avec frette métallique ; Figure 4 représente une vue partielle en plan d'un assemblage en dalles trapézoïdales montrant les quatre faces jointives ; Figure 5 représente une vue en plan d'un assemblage de dalles trapézoïdales constituant le revêtement de protection d'un fond de réservoir cylindrique ; Figure 6 représente la coupe transversale d'une dalle trapézoïdale avec une tranche latérale d'un côté ou des deux côtés composée d'un matériau alvéolaire ; Figure 7 représente, dans une coupe de dalle, un profilé longitudinal d'un côté et un encastrement correspondant de l'autre côté ; Figure 8 représente, dans une coupe de dalle, le débordement de la frette métallique d'un côté et l'encastrement correspondant de l'autre côté ;
Figure 9 représente, dans une coupe de dalle, l'insertion d'une frette métallique dans deux fentes symétriques ; Figure 10 représente la coupe d'une dalle plate adaptée à la formation d'une paroi verticale.
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Figure 11 représente la coupe d'une dalle cintrée adaptée à . L. .. gure 11 rela formation d'une paroi verticale cylindrique.
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Figure 12 représente, suivant la coupe AA, l'encastrement dans le sens horizontal de deux dalles pour paroi verticale.
Figure 13 représente un exemple d'assemblage de dalles pour paroi verticale par un système à charnière.
Figure 14 représente un exemple d'assemblage de dalles pour paroi verticale par un système de serrage.
Figure 15 représente la vue en plan d'un talon de bordure exécuté par moulage avec insertion d'une frette métallique.
Figure 16 représente la vue en plan d'une dalle épaulant la partie supérieure de la paroi verticale d'un bac exécuté par moulage avec insertion d'une frette métallique.
La figure 1 représente schématiquement la coupe d'une cuve dont les parois (1) sont protégées par un revêtement mince anticorrosion (2).
Dans l'état actuel de la technique, la figure 2 représente schématiquement dans la même cuve le revêtement mince anti corrosion (2) protégé à son tour par un revêtement protecteur composé d'une couche de briques (3) d'une qualité appropriée, assemblées par un liant (4) minéral ou organique. Voir coupe 1-1 à échelle agrandie.
L'objet de la présente invention est constitué par un dallage résistant chimiquement, constitué d'éléments à mettre en place et à associer entre eux sans liant et assurant, grâce à l'insertion d'une frette métallique, une couche de protection vis-à-vis d'accidents susceptibles de provoquer l'endommagement ou la destruction du revêtement mince sous-jacent.
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Les dalles intervenant dans cet assemblage, en figure 3, sont fabriquées par moulage, c'est-à-dire par un procédé permettant de créer à partir d'un matériau thermodurcissable (4) ou thermoplastique et en le soumettant à des conditions de température et de pression déterminée, une forme précise, de façon irréversible.
Les matières employées sont résistantes à la corrosion et moulées de façon à enfermer dans la pièce moulée une frette métallique (5) d'une épaisseur et d'une résistance suffisantes pour assurer une protection efficace contre les accidents risquant d'endommager le revêtement sous-jacent.
Par moulage, on peut obtenir avec précision les dimensions. et les formes appropriées à l'assemblage des éléments de façon à obtenir des faces jointives, vue partielle suivant figure 4, et à recouvrir entièrement la surface à protéger, Figure5.
Figure 5 : vue en plan d'un dallage de fonds constitué d'anneaux concentriques, chacun composé d'un nombre entier de trapèzes.
Pour absorber la dilatation thermique de la dalle, engendrée principalement par la frette métallique (5), il faut, comme représenté figure 6 prévoir des zones d'absorption de dilatation, par exemple en incorporant d'un côté ou des deux côtés latéraux une tranche d'une épaisseur suffisante, en matériau alvéolaire (6).
Pour assurer l'ancrage des dalles entre elles de façon à éviter tout déplacement anarchique (chevauchement), il faut prévoir au moulage des profilages d'encastrement longitudinal
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soit, figure 7, par pénétration d'un profilé (7) placé d'un côté, dans une cavité correspondante (8) de l'autre côté, soit, figure 8, par pénétration de la frette métallique débordant d'un côté (9), à condition qu'elle ait été protégée contre la corrosion dans la cavité (8) créée dans la dalle correspondante, soit, figure 9, par placement d'une frette métallique (10) protégée contre la corrosion dans la cavité formée par une fente longitudinale (11) (11') dans chaque dalle.
A partir de la même structure de base, on peut adapter la forme des dalles à un assemblage vertical de façon à édifier la couche de protection des parois verticales.
Figure 10 : représente la coupe d'une dalle avec insertion d'une frette métallique plate (5) dont l'assemblage par encastrement horizontal (12) s'adapte à la formation d'une paroi verticale d'une cuve ou d'un bac à parois droites ou de grand diamètre.
Figure 11 : représente la coupe d'une dalle avec insertion d'une frette métallique cintrée (13) dont l'assemblage épouse la courbure d'une paroi verticale dans une cuve cylindrique.
Figure 12 : représente suivant coupe A-A dans la figure 11 un exemple d'assemblage par encastrement horizontal de dalles destinées aux parois d'une cuve à parois droites ou cylindrique.
Figure 13 : représente, à titre d'exemple, un assemblage de dalles pour parois par un système à charnière. En plaçant chaque moitié de charnière (14/14') l'une dans l'autre, on
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immobilise le système en faisant pénétrer la baguette (15) dans les trous (18/18') superposés sur la même génératrice.
Figure 14 : représente, à titre d'exemple, un assemblage de dalles pour parois verticales. De chaque côté, le bord vertical de la dalle a été replié. Les deux bords ainsi rassemblés sont serrés l'un contre l'autre par insertion d'un profilé de serrage. Les deux bords repliés peuvent, grâce à un moulage approprié, former ensemble une queue d'aronde (19) (19') de sorte que le profilé de serrage (20) en épousant cette forme ne puisse pas se détacher après insertion.
Figure 15 : représente la vue en coupe d'un talon de bordure exécuté par moulage avec insertion d'une frette métallique (21) pour le raccordement des dalles horizontales et verticales avec rainure d'encastrement (22) pour la dalle verticale.
Figure 16 : représente la vue en coupe d'une dalle épaulant la partie supérieure de la paroi verticale d'un bac et qui est exécutée par moulage avec insertion d'une frette métallique (22) et un encastrement (23) permettant le raccordement de la dalle de paroi.
En conclusion : dalles d'une construction moulée spéciale, dont l'assemblage sans liant et par emboîtement direct permet de protéger toutes les constructions habituellement recouvertes d'éléments briquetés assemblés par maçonnerie.
Avantages apportés par rapport à l'état antérieur de la technique.
Avantages résultant de : 1. Constitution de base de la dalle frettée et moulée.
2. Composition chimique de la dalle.
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3. Assemblage.
4. Contribution du dallage réalisé suivant cette invention à l'amélioration de la conception des cuves et des bacs de traitement.
1. 1. Effet de blindage obtenu par la présence de la frette métallique (5) enveloppée dans une masse protectrice.
1.2. Faces jointives et auto-serrage s'opposant à la formation de creux favorables au développement des incrustations.
1.3. Exécution des formes les mieux adaptées aux exigences d'assemblage en assurant également l'étanchéïté du revêtement protecteur.
2.1. Possibilité de sélectionner la matière la plus conforme en fonction des sollicitations spécifiques à la corrosion et à l'abrasion, par exemple la résistance du caoutchouc à l'abrasion est sensiblement supérieure à celle des dalles céramiques.
2.2. Support élastique s'opposant aux incrustations qui se développent davantage sur le support poreux constitué par les dalles céramiques.
2.3. Suppression du liant au profit de l'homogénéité chimique du revêtement.
3.1. Diminution du nombre de pièces à assembler.
3.2. Suppression du liant grâce à l'emboîtement direct de faces jointives avec pour effets d'éviter une main d'oeuvre spécialisée et d'améliorer l'homogénéité et la stabilité des revêtements, de raccourcir la durée des travaux de mise en
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place.
3.3. Faciliter les travaux de remplacement en cas d'usure ou d'accidents localisés.
4. Contribution du dallage réalisé suivant cette invention en ce qui concerne l'amélioration des conceptions des cuves et des bacs de traitement.
L'étanchéité du dallage permet de simplifier l'exécution de la couche mince sous-jacente directement appliquée sur la surface intérieure.
La possibilité d'ajuster un écartement déterminé par rapport aux parois métalliques, facilitant par exemple l'introduction d'un matériau isolant thermiquement ou d'incorporer directement ce matériau dans la dalle, constitue une protection thermique du revêtement mince sous-jacent permettant de travailler et de traiter à des températures plus élevées.
Introduction d'un système d'isolation entre le revêtement de protection et les parois minces directement appliquées sur la surface intérieure. L'adaptation de la forme des dalles aux surfaces à revêtir autorise de nouvelles conceptions en ce qui concerne par exemple les formes à donner aux chicanes fixes pour améliorer les effets de turbulence créés par l'agitateur central.