FR2683841A1 - Cloison de retention anti-incendies. - Google Patents

Abstract

Procédé de fabrication de mur de rétention de type coupe- feu réalisé par coulage ou préformage, à base de béton réfractaire alumineux comprenant de l'alumine et de la silice. Selon l'invention, ce procédé se caractérise en ce que: - on élabore un premier demi-panneau (1) conformé en T inversé pouvant être éventuellement creux et dont la base (3) est munie d'une pluralité de trous (8, 8', 8") destinés au passage d'une pluralité de tirants pour l'assemblage au radier ou fondation de l'ouvrage, il est ménagé sur chaque bord et sur chaque face dans le sens vertical des nervures (4 et 5) de forme trapézoïdale faisant saillie pour la rigidité de l'ensemble, et sur sa partie supérieure se trouve un élément constitutif du joint de chaise (12, 12'); - on réalise éventuellement un deuxième demi-panneau (2) conformé en I, s'adaptant par superposition sur le premier panneau à l'aide de l'autre élément constitutif du joint de chaise (12, 12'), il est aussi élaboré à partir du même béton réfractaire dans de même proportions en alumine que le précédent, il est muni de nervures (6, 7) conformées en trapèze et placées dans l'alignement des susvisées.

Description

i La présente invention est relative au procédé de fabrication de mur de

rétention de type coupe-feu destiné à la protection de l'environnement lors d'incendie éventuel de cuves d'hydrocarbures

liquides ou de produits chimiques inflammables.

Ces murs de rétention sont généralement montés sur la périphérie et sur les flancs d'une enceinte à ciel ouvert, comprenant une ou plusieurs cuves de stockage Cette construction est à ce jour, réalisée de plusieurs façons; il s'agit soit d'un ensemble de palplanches sur lesquelles est projeté un mélange de produits réfractaires à base de vermiculite, chamotte, gibsite ou

soit d'un mur en béton sur lequel est rapporté un talus de terre.

Toutes ces constructions sont fixes, non démontables et

d'une tenue limitée, dans le temps, au feu.

La présente invention se propose donc d'améliorer le mur de rétention en lui assurant une meilleure tenue au feu par l'emploi de béton réfractaire alumineux déjà utilisé dans les fours sidérurgiques, ainsi qu'une flexibilité accrue par l'utilisation

de panneaux démontables.

Ces parois coupe-feu sont préalablement coulées ou préformées en atelier, gage de rapidité et de fiabilité lors

d'élaboration de ce type de protection.

La composition de ces panneaux en béton réfractaire alumineux à base d'alumine A 1203 assure une bonne étanchéité, le matériau étant très peu poreux, il résiste aux intempéries et à des feux sévères (température de flamme de 1 500 'C), et est d'un aspect esthétique Ces panneaux ont la particularité d'être réalisés éventuellement en deux parties, réunis à mi-hauteur par

un joint de chaise (tenon, mortaise).

L'invention a donc pour objet un procédé de fabrication de mur de rétention de type coupe-feu réalisé par coulage ou préformage, à base de béton réfractaire alumineux comprenant de l'alumine et de la silice, caractérisé en ce que: on élabore un premier demi-panneau conformé en T inversé pouvant être éventuellement creux et dont la base est munie d'une pluralité de trous destinés au passage d'une pluralité de tirants pour l'assemblage au radier ou fondation de l'ouvrage, ce panneau est constitué d'un béton réfractaire titrant environ 45 % d'alumine, il est ménagé sur chaque bord et sur chaque face dans le sens vertical des nervures de forme trapézoïdale faisant saillie pour la rigidité de l'ensemble, et sur sa partie supérieure se trouve un élément constitutif du joint de chaise; on réalise éventuellement un deuxième demi-panneau conformé en I, s'adaptant par superposition sur le premier panneau à l'aide de l'autre élément constitutif du joint de chaise, il est aussi élaboré à partir du même béton réfractaire dans de même proportions en alumine que le précédent, il est muni de nervures conformées en trapèze et placées dans l'alignement des susvisées; on dispose dans sa partie supérieure une pluralité de perçages radiaux pour le passage de boulons ou d'organes d'accrochage aux palplanches; on forme sur les tranches des panneaux une rainure verticale pour le coulage ultérieur d'un ciment de jointoiement qui assure l'étanchéité lors de la juxtaposition desdits panneaux,

et une résistance aux chocs thermiques et mécaniques.

D'autres caractéristiques et avantages de la présente

invention ressortiront de la description faite ci-après, en

référence aux dessins annexés qui en illustrent un exemple de réalisation dépourvu de tout caractère limitatif Sur les Figures: La Figure 1 est une vue en élévation frontale d'un

ensemble coupe-feu composé de deux panneaux qui s'emboîtent à mi-

hauteur. La Figure 2 est une vue en élévation latérale de ce même

ensemble coupe-feu.

La Figure 3 est une vue plane d'un ensemble de panneaux juxtaposés configurant ainsi le mur de rétention muni de rainures

verticales pour le ciment de jointoiement.

La Figure 4 est une vue en élévation frontale d'un

panneau type coupe-feu élaboré par coulage en une seule pièce.

La Figure 5 est une coupe transversale de cet ensemble représentant la section tubulaire de forme rectangulaire pouvant être éventuellement comblée Selon un mode préféré de réalisation de ce mur de rétention (se référer aux Figures 1, 2, 3), on élabore tout d'abord par coulage ou préformage en atelier d'un béton réfractaire alumineux titrant environ 40 % d'alumine, 45 % de silice et 6 % d'oxyde de fer, un premier demipanneau 1, conformé en T inversé, la semelle 3 est munie d'une pluralité de trous 8, 8 ', 8 " servant au passage de tirants pour l'assemblage avec le radier, on pratique ensuite sur le corps 1, sur chaque face et sur chaque bord dans le sens vertical, une pluralité de nervures de forme trapézoldale 4, 4 ', 5, 5 ' et faisant saillie afin de rigidifier l'ensemble du panneau ainsi constitué, on ménage dans la partie supérieure du corps 1 et sur sa largeur un tenon ou une mortaise 12, 12 ' conçu(e) pour

l'assemblage par superposition avec le deuxième demi-panneau 2.

Ce deuxième demi-panneau est conformé en I, réalisé de la même façon et dans le même matériau que le précédent, le corps 2 est aussi muni de nervures 6, 6 ', 7, 7 ' dans la continuité des précédentes, on retrouve dans sa partie inférieure l'autre moitié de l'assemblage tenon ou mortaise 12, 12 ' tandis que, dans sa partie supérieure, il est pratiqué une pluralité de trous radiaux 9, 9 ' pour l'accrochage éventuel, notamment par boulons en inox 14

avec les palplanches 13 conformant l'enceinte de rétention.

L'ensemble coupe-feu est obtenu par superposition des deux demi-panneaux 1 et 2, la zone frontière à mi-hauteur est étanche de par l'utilisation de l'assemblage par chicanes On pratique aussi lors de l'élaboration de ces panneaux, une série de rainures 11 et 11 ' dans le sens vertical sur toute la hauteur et sur la tranche desdits panneaux afin de permettre lors de leur juxtaposition le coulage d'un ciment de jointoiement Des fibrilles métalliques dans une proportion de 2 % peuvent être ajoutées à ces pièces de formes, garantissant l'étanchéité de

l'ensemble et la résistance aux chocs thermiques et mécaniques.

Selon un autre mode de réalisation de ce mur de rétention (se référer aux Figures 4 et 5), les panneaux sont réalisés toujours de la même façon et dans le même matériau, mais en un

seul ensemble dont l'âme centrale est creuse.

Le corps 15 du panneau s'étend sur toute sa hauteur de protection, cedit corps se conforme en un tube de forme rectangulaire dont la cavité interne 16 peut être éventuellement remplie d'un matériau isolant tel que notamment du sable, de la terre, des fibres minérales; cette forme particulière assure la rigidité de l'ensemble et ne nécessite pas l'emploi de nervures, la semelle 18 sur laquelle repose ledit corps est pourvue d'une pluralité de perçages 19 qui assure la fixation par tirants au radier De même, la tranche dudit corps comporte dans le sens

vertical une rainure 17 pour le ciment de jointement.

Pour ces deux modes de réalisation, l'utilisateur couvre par juxtaposition de panneaux l'ensemble de la surface à protéger, l'espace résiduel entre le mur de panneaux coupe-feu et les palplanches est comblé par de la terre ou par tout autre matériau isolant.

La lecture de la description qui précède montre que

l'invention apporte une nouveauté dans l'emploi de panneaux coupe-

feu pour mur de rétention d'enceintes de stockage d'hydrocarbures liquides ou produits chimiques inflammables; en effet, ces panneaux sont amovibles, auto-stables sur le radier de par leur masse et leur rigidité, la juxtaposition de ces panneaux à haute tenue à la flamme est améliorée par l'emploi d'un joint de ciment et par l'adjonction éventuelle de fibres métalliques dans le béton réfractaire alumineux, cet ensemble résiste parfaitement aux déformations et dilatations thermiques et mécaniques des

palplanches enserrant l'enceinte.

Il demeure bien entendu que la présente invention n'est

pas limitée aux exemples de réalisation décrits et représentés ci-

dessus, mais qu'elle en englobe toutes les variantes.

Claims (4)

REVENDICATIONS

1 Procédé de fabrication de mur de rétention de type coupe-feu réalisé par coulage ou préformage, à base de béton réfractaire alumineux comprenant de l'alumine et de la silice, caractérisé en ce que on élabore un premier demi-panneau ( 1) conformé en T inversé pouvant être éventuellement creux et dont la base ( 3) est munie d'une pluralité de trous ( 8, 8 ', 8 ") destinés au passage d'une pluralité de tirants pour l'assemblage au radier ou fondation de l'ouvrage, ce panneau est constitué d'un béton réfractaire titrant environ 45 % d'alumine, il est ménagé sur chaque bord et sur chaque face dans le sens vertical des nervures ( 4 et 5) de forme trapézoidale faisant saillie pour la rigidité de l'ensemble, et sur sa partie supérieure se trouve un élément constitutif du joint de chaise ( 12, 12 '); on réalise éventuellement un deuxième demi-panneau ( 2) conformé en I, s'adaptant par superposition sur le premier panneau à l'aide de l'autre élément constitutif du joint de chaise ( 12, 12 '), il est aussi élaboré à partir du même béton réfractaire dans de même proportions en alumine que le précédent, il est muni de nervures ( 6, 7) conformées en trapèze et placées dans l'alignement des susvisées; on dispose dans sa partie supérieure une pluralité de perçages radiaux ( 9, 9 ') pour le passage de boulons ( 14) ou d'organes d'accrochage aux palplanches ( 13); on forme sur les tranches des panneaux une rainure verticale ( 11, 11 ') pour le coulage ultérieur d'un ciment de jointoiement qui assure l'étanchéité lors de la juxtaposition desdits panneaux, et une résistance aux chocs thermiques et

mécaniques.

2 Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que lesdits panneaux ( 1, 2) sont réalisés en béton réfractaire lumineux dans une proportion d'environ 45 % d'alumine et de 55 %

de silice.

3 Procédé selon l'une quelconque des revendications

précédentes, caractérisé en ce que des fibrilles métalliques, dans une proportion d'environ 2 % en masse, participent à et améliorent la tenue aux déformations et dilatations thermiques et métalliques. 4 Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le corps ( 15) du panneau coupe-feu est réalisé d'un seul bloc, et comporte en son âme une cavité ( 16) qui peut éventuellement être comblée par un matériau isolant tel que notamment du sable, de la

terre, des fibres minérales.

Procédé selon l'une quelconque des revendications

précédentes caractérisé en ce que il permet d'obtenir des panneaux

coupe-feu démontables et récupérables.

6 Mur de rétention découlant de la juxtaposition et de la réunion au radier et palplanches de panneaux obtenus par la mise

en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications

précédentes.