Fenêtre à guillotine
La présente invention se rapporte à une fenêtre à guillotine, c'est-à-dire une fenêtre comprenant un châssis dormant pourvu d'au moins un châssis coulissant, le châssis dormant étant destiné à être disposé dans un plan vertical ou quasi vertical et le châssis coulissant pouvant coulisser de bas en haut et réciproquement entre une position d'ouverture et une position de fermeture de la fenêtre. Ce type de fenêtre à guillotine est d'usage courant dans les pays ayant appartenu à l'Empire britannique et en Europe du nord.
Le châssis dormant est généralement constitué de profilés assemblés en cadre, comprenant deux montants dans lesquels sont prévues une ou plusieurs glissières pour le coulissement du ou des châssis coulissants et deux traverses haute et basse formant une butée au coulissement desdits châssis coulissants . Un mécanisme de compensation, utilisant par exemple des contrepoids ou des ressorts, peut être mis en œuvre pour que la personne qui manœuvre un châssis coulissant n'ait pas à supporter la totalité de sa masse. Un verrou permet de bloquer le ou les châssis coulissants dans leur position de fermeture de la fenêtre.
L'étanchéité des châssis coulissants dans leur position de fermeture est généralement obtenue par des joints latéraux tenus dans les glissières qui agissent par compression naturelle sur des surfaces d'appui, à l'issue du montage de la fenêtre alors que l'étanchéité horizontale, c'est-à-dire haute sur la traverse haute, basse sur la traverse basse et entre les châssis coulissants, dans une zone de recouvrement, requiert des joints qui sont comprimés uniquement dans la position de fermeture desdits châssis coulissants.
A la différence d'une fenêtre à battant et dont les vantaux compriment fortement les joints à leur fermeture, il subsiste une difficulté pour rendre étanches deux zones situées latéralement entre deux châssis voisins d'une fenêtre à guillotine.
Aussi, le demandeur a cherché une solution pour accroître le niveau d'étanchéité d'une fenêtre à guillotine, notamment pour répondre aux prescriptions de certaines normes.
A cet effet est proposée une fenêtre à guillotine comprenant un châssis dormant dans lequel peut coulisser au moins un châssis coulissant intérieur mobile entre une position d'ouverture et une position de fermeture de la fenêtre, au moins un châssis extérieur coulissant ou fixe, des joints d'étanchéité étant interposés entre le châssis dormant et ledit châssis coulissant intérieur, un jointoiement comprenant, pour ledit châssis coulissant intérieur, deux joints latéraux, un joint haut de traverse, pour le châssis extérieur, un joint bas de traverse ; selon l'invention, le jointoiement comprend des joints intermédiaires qui réunissent de chaque côté du châssis coulissant, les joints de traverse et les joints latéraux, de sorte à former une continuité d'étanchéité entre ces joints dans la position de fermeture dudit châssis coulissant intérieur.
La zone de jonction latérale entre le châssis coulissant intérieur et le châssis extérieur est ainsi reliée par un jointoiement qui les rend étanches l'un vis-à-vis de l'autre.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, les joints intermédiaires comprennent deux joints de raccordement maintenus en contact respectivement avec les deux joints latéraux et qui prennent appui sur les deux extrémités du joint haut de traverse dudit châssis coulissant intérieur dans sa position de fermeture.
Ces joints intermédiaires officient entre les joints latéraux et le joint de traverse du châssis coulissant intérieur pour réaliser une liaison étanche entre eux.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, les joints intermédiaires comprennent deux joints d'extrémité respectivement pris en sandwich entre les deux
extrémités des joints de traverse dans la position de fermeture du châssis coulissant intérieur.
Ces joints d'extrémité procurent une continuité d'étanchéité périmétrique entre les deux joints de traverse, obturant de la sorte deux passages latéraux entre le châssis coulissant intérieur et le châssis extérieur.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, les joints latéraux sont retenus dans deux montants constitutifs du châssis dormant en étant appliqués contre la face frontale de deux montants correspondants constitutifs du châssis coulissant intérieur, la fenêtre comprend un joint bas retenu dans la traverse basse dudit châssis coulissant intérieur, le joint bas étant mis en contact par élargissement contre les extrémités des joints latéraux en prenant appui sur la traverse basse du châssis dormant.
On obtient de la sorte une continuité d'étanchéité en U entre les extrémités du joint bas et les joints latéraux du châssis coulissant intérieur.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le châssis extérieur est du type coulissant, les joints intermédiaires comprenant deux autres joints de raccordement maintenus en contact respectivement avec deux autres joints latéraux retenus dans les deux montants du châssis dormant en étant appliqués contre la face frontale de deux montants correspondants constitutifs du châssis coulissant extérieur, lesdits premiers autres joints de raccordement prenant appui sur les deux extrémités du joint bas de traverse dudit châssis coulissant extérieur dans sa position de fermeture, un joint haut étant retenu dans la traverse haute dudit châssis coulissant extérieur, le joint haut étant mis en contact par élargissement contre les extrémités desdits seconds autres joints latéraux en prenant appui sur la traverse haute du châssis dormant.
Une étanchéité périmétrique du châssis coulissant extérieur est réalisée par cet agencement de joints.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, un premier interstice est ménagé entre le cadre du châssis dormant et la face frontale de la traverse haute ainsi que la face frontale des deux montants du châssis coulissant extérieur et dont la largeur est suffisamment faible pour empêcher le franchissement de gouttes d'eau.
La présence de cet interstice évite que de l'eau, provenant par exemple d'une pluie battante, ne vienne s'immiscer jusque vers les joints du châssis coulissant extérieur.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le premier interstice débouche dans une première chambre d'équilibrage des pressions qui communique avec les deux joints latéraux du châssis coulissant extérieur ainsi qu'avec le joint haut, ladite chambre présentant une géométrie en U retourné et dont les extrémités basses de ses deux branches verticales sont débouchantes.
Ces joints sont ainsi soumis sur leurs parties exposées du côté extérieur de la fenêtre à la pression barométrique extérieure. L'absence de surpression favorise le travail d'étanchéité des joints. La chambre étant débouchante en partie basse, l'eau susceptible d'y pénétrer en est évacuée, maintenant les joints secs pour garantir leur efficience.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le châssis dormant comprend deux tasseaux verticaux de séparation et un second interstice est ménagé entre les deux tasseaux verticaux et la face frontale des deux montants du châssis coulissant intérieur et dont la largeur est suffisamment faible pour empêcher le franchissement de gouttes d'eau.
La présence de cet interstice évite que de l'eau, provenant par exemple d'une pluie battante, ne vienne s'immiscer jusque vers les joints du châssis coulissant intérieur.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, le second interstice débouche dans une seconde chambre d'équilibrage des pressions qui communique avec les deux joints latéraux du châssis coulissant intérieur, ladite chambre présentant une géométrie en U et dont la branche basse horizontale est raccordée à au moins un drain.
Ces joints sont ainsi soumis sur leurs parties exposées du côté extérieur de la fenêtre à la pression barométrique extérieure. L'absence de surpression favorise le travail d'étanchéité des joints. La chambre étant débouchante en partie basse au travers du drain, l'eau susceptible d'y pénétrer en est évacuée, maintenant les joints secs pour garantir leur efficience.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, les extrémités libres des deux branches verticales des deux chambres sont obturées par des plaquettes qui maintiennent respectivement en place les joints de raccordement, les plaquettes fermant les extrémités basses des deux branches verticales de la première chambre étant ajourées pour permettre l'évacuation d'éventuelles gouttelettes d'eau.
Ces plaquettes possèdent plusieurs fonctions, elles servent de support à la fixation des joints de raccordement, elles servent de drains en partie basse des branches verticales de la première chambre, elles obturent les sorties hautes des branches verticales de la seconde chambre.
Selon une caractéristique additionnelle de l'invention, la fenêtre est pourvue de moyens de positionnement d'au moins un châssis coulissant, actifs dans sa position de fermeture et qui sont conçus pour précontraindre respectivement les joints latéraux dudit ou de chaque châssis coulissant contre les faces frontales des montants dudit châssis coulissant.
Les joints étant plaqués sur leurs faces d'appui fonctionnent dans de bonnes conditions et sont plus efficaces.
Les caractéristiques de l'invention mentionnées ci-dessus, ainsi que d'autres, apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un exemple de réalisation, ladite description étant faite en relation avec les dessins joints, parmi lesquels:
la Fig. 1 représente une vue de face d'une fenêtre à guillotine regardée de son côté intérieur selon l'invention,
la Fig. 2 représente une vue en coupe longitudinale d'une fenêtre à guillotine selon l'invention,
la Fig. 3 représente une vue en coupe transversale d'une fenêtre à guillotine selon l'invention,
la Fig. 4 représente une vue schématique en perspective d'un jointoiement pour une fenêtre à guillotine selon l'invention,
la Fig. 5 représente un premier détail d'une vue en coupe transversale d'une fenêtre à guillotine, montrant un interstice raccordé à une chambre d'équilibrage des pressions selon l'invention,
la Fig. 6 représente un second détail d'une vue en coupe transversale d'une fenêtre à guillotine, montrant un autre interstice raccordé à une autre chambre d'équilibrage des pressions selon l'invention et,
la Fig. 7 représente une vue en perspective d'un jointoiement et de deux chambres d'équilibrage des pressions dans une fenêtre à guillotine selon l'invention.
La fenêtre à guillotine 100 présentée sur la Fig. 1, est destinée à être implantée de manière verticale ou quasi verticale dans une ouverture murale d'une habitation, d'un bâtiment.
Elle est constituée d'un châssis dormant 200 et de deux châssis coulissants 300a, 300b, mobiles entre une position d'ouverture laissant l'air pénétrer au travers de ladite fenêtre et une position de fermeture de la fenêtre. Le mouvement de chaque châssis coulissant est ascendant ou descendant dans la position de pose de la fenêtre. Le châssis coulissant intérieur 300a, c'est-à-dire celui qui est placé en renfoncement, est disposé en bas alors que le châssis coulissant extérieur 300b est disposé en haut. On notera cependant que le châssis coulissant extérieur 300b peut être remplacé, dans une variante de réalisation de la fenêtre non représentée, par un châssis extérieur fixe, de sorte que l'ouverture de la fenêtre est réalisée en ouvrant uniquement le châssis coulissant intérieur 300a. La fenêtre peut encore incorporer, dans une autre variante de réalisation non représentée, un châssis coulissant intermédiaire disposé entre les deux châssis 300a et 300b.
Le châssis dormant 200 est constitué d'un cadre formé par deux montants 210 réunis à leurs deux extrémités respectivement par deux traverses 250, une traverse haute 250a et une traverse basse 250b. Le châssis dormant est avantageusement construit en bois pour, d'une part, son relatif bon coefficient d'isolation thermique, et d'autre part, pour la noblesse de ce matériau et l'aspect qualitatif qu'il procure à la fenêtre.
Sur la Fig. 2, un tasseau 212 de séparation est fixé dans une rainure longitudinale de chaque montant 210 afin de séparer les deux châssis coulissants.
Chaque montant 210 est bordé sur sa face destinée à être tournée vers l'extérieur, d'un prolongement en retour 214 formant, avec le tasseau 212, une glissière de guidage vertical pour le châssis coulissant extérieur 300b. Le prolongement en retour 214 est issu de la traverse haute 250a et des deux montants 210.
Des éléments rapportés 216 sont fixés au débouché du cadre au travers de sa face intérieure formant, avec le tasseau 212, une glissière de guidage verticale pour le châssis coulissant intérieur 300a.
Sur les Figs. 1 et 2, chaque châssis coulissant 300 est constitué également d'un cadre formé de deux montants 310 réunis à leurs deux extrémités respectivement par deux traverses, une traverse dite haute 350a et une traverse dite basse 350b. Un vitrage
V est maintenu prisonnier dans le cadre de chaque châssis coulissant.
Au moins un loquet 370 est fixé sur les traverses tournées en vis-à-vis des deux châssis coulissants 300a et 300b dans leur position de fermeture afin de pouvoir
les bloquer mutuellement dans cette position. Deux loquets 370 sont visibles sur la Fig. 1.
Au moins un moyen de manœuvre 380, tel qu'une poignée de préhension, est fixé sur la traverse basse 350b du châssis coulissant intérieur 300a.
Afin que l'utilisateur n'ait pas à soulever la totalité de la masse du châssis coulissant pendant son ouverture, chaque châssis coulissant 300 est assisté, sur la Fig. 3, d'un moyen de compensation de sa masse 270, afin que sa manœuvre soit plus aisée. Ce moyen de compensation comprend, sur cette Fig. 3, deux contrepoids 272 montés à coulissement dans les montants 210 du dormant et qui sont rattachés à un châssis coulissant par l'intermédiaire de liens (non représentés) contournant deux poulies 276 ancrées en partie haute du dormant. Le moyen de compensation peut encore comprendre des ressorts.
Pour obtenir un niveau relativement élevé d'étanchéité à l'air et à l'eau, entre les châssis coulissants et le châssis dormant, un système de jointoiement a été développé, ainsi que pour au moins un châssis coulissant, un système de drainage et une chambre d'équilibrage des pressions en aval du jointoiement, c'est-à-dire de son côté tourné vers l'extérieur.
Sur la Fig. 4, le jointoiement T comprend pour le châssis coulissant intérieur, un joint bas 410 et deux joints latéraux 420a et 420b, destinés à être interposés entre ledit châssis coulissant intérieur et le châssis dormant. Il comprend encore pour le châssis coulissant extérieur, un joint haut 430 et deux joints latéraux 440a et 440b, destinés à être interposés entre ledit châssis coulissant extérieur et le châssis dormant.
Sur la Fig. 2, le joint bas 410 se compose d'un profilé souple comprenant un talon d'ancrage logé dans une rainure 352 réalisée longitudinalement dans la largeur de la traverse basse 350b du châssis coulissant intérieur 300a, le talon d'ancrage étant réuni à un bourrelet d'étanchéité, avantageusement de section circulaire. Dans la position de fermeture du châssis coulissant intérieur 300a, visible sur cette Fig. 2, le joint bas 410 est mis en contact, en s 'élargissant, sur la face interne de la traverse basse 350b. Le talon d'ancrage est bordé d'ailettes en forme de dents de sapin pour accroître sa rétention dans ladite rainure.
On remarquera, sur cette Fig. 2, que la section circulaire du joint bas 410 devient elliptique et donc élargie, dans la position de fermeture du châssis coulissant intérieur 300a si bien qu'il vient en contact avec une partie plane d'étanchéité du joint
latéral 420, symbolisé par un trait mixte sur cette Fig. 2, procurant une continuité d'étanchéité entre le joint bas et les deux joints latéraux 420.
Sur la Fig. 3, chaque joint latéral 420a et 420b présente globalement une section rectangulaire comprenant d'un bord, une partie d'ancrage logée dans une rainure 222 réalisée longitudinalement sur au moins une partie de la hauteur du montant 210 correspondant et plus précisément un peu plus que la hauteur du châssis coulissant intérieur 300a, quand il est disposé dans sa position de fermeture, et de son autre bord ladite partie plane d'étanchéité destinée à entrer en contact avec la face frontale d'un montant correspondant 310 du châssis coulissant intérieur 300a. Chaque joint latéral 420a et 420b est adossé par une paroi opposée à la partie plane d'étanchéité et qui prolonge la partie d'ancrage, sur un rebord 224 qui fait saillie perpendiculairement sur la face interne de chaque montant 210, dans le prolongement d'un flan de ladite rainure. Le rebord 224 est disposé de sorte que la partie plane d'étanchéité soit tournée vers l'intérieur.
Ce rebord s'étend sur toute la longueur utile du joint, c'est-à-dire sur au moins une partie de la hauteur du montant 210 correspondant et plus précisément un peu plus que la hauteur du châssis coulissant intérieur 300a, quand il est disposé dans sa position de fermeture.
Sur la Fig. 4, cette continuité d'étanchéité entre ces trois joints 420a, 410 et 420b, présente une géométrie en U.
On retrouve globalement le même agencement de joints pour réaliser Γ étanchéité entre le châssis coulissant extérieur et le dormant. On retrouve ainsi en référence à la Fig. 2, un joint haut 430 identique au joint bas et ancré de la même manière dans une rainure 352 réalisée dans la traverse haute 350a du châssis coulissant extérieur 300b.
Sur la Fig. 3, chaque joint latéral 440a, 440b, est identique à son homologue 420 et il est logé dans une rainure 222 dont un flan s'étend pour former un rebord 224.
On obtient là encore, et en référence à la Fig. 4, une continuité d'étanchéité entre ces trois joints 440a, 430 et 440b, qui présente une géométrie en U retourné " Π ".
Pour parfaire cette étanchéité, de sorte à obtenir une continuité périmétrique et une étanchéité entre les châssis coulissants, le jointoiement T comprend encore deux joints inter-châssis coulissants 360 dits joints de traverse, puisqu'ils officient entre la traverse haute du châssis coulissant intérieure et entre la traverse basse du châssis
coulissant extérieure et de joints intermédiaires 390 agencés pour, d'une part, réunir les extrémités des deux joints de traverse 360 et, d'autre part, réunir les joints latéraux 420, 440, des deux châssis coulissants dans leur position de fermeture.
Sur la Fig. 2, chaque joint de traverse 360 se compose d'un profilé souple comprenant un talon d'ancrage logé dans une rainure 354 réalisée longitudinalement dans la largeur de la traverse basse 350b du châssis coulissant extérieur 300b et dans la largeur de la traverse haute 350a du châssis coulissant intérieur 300a, le talon d'ancrage étant réuni à un bourrelet d'étanchéité. Les rainures 354 sont de préférence réalisées en biais, par exemple à 45°, en étant parallèles entre elles. Elles sont réalisées dans les faces tournées en vis-à-vis des deux traverses 350 de sorte que le joint logé dans la rainure d'une traverse 350a puisse entrer en contact avec une encoignure chanfreinée bordant la face de l'autre traverse 350b et réciproquement et ceci dans la position de fermeture des deux châssis coulissants 300.
Sur la Fig. 4, les joints intermédiaires 390 se composent, de chaque côté de la fenêtre, d'un joint d'extrémité 392 et de deux joints de raccordement 394 et 396. Chaque joint d'extrémité 392 est constitué d'une lamelle fixée contre le montant correspondant du châssis dormant et elle est positionnée de sorte à pouvoir être prise en sandwich entre les deux joints de traverse 360 dans la position de fermeture des châssis coulissants pour procurer une continuité d'étanchéité à l'extrémité des deux joints de traverse 360.
Chaque joint de raccordement 394 est fixé en partie haute du montant du châssis coulissant intérieur pour venir en contact avec la partie plane d'étanchéité du joint latéral correspondant et il vient également prendre appui sur l'extrémité d'un joint haut de traverse 360 dans la position de fermeture dudit châssis coulissant.
Chaque joint de raccordement 396 est fixé en partie basse du montant du châssis coulissant extérieur pour venir en contact avec la partie plane d'étanchéité du joint latéral correspondant et il vient également prendre appui sur l'extrémité de l'autre joint bas de traverse 360 dans la position de fermeture dudit châssis coulissant.
Dans ces conditions, une continuité d'étanchéité est obtenue entre les deux paires de joints latéraux voisins, via les extrémités réunies des deux joints de traverse, procurant de la sorte une liaison étanche à la périphérie de chaque châssis coulissant et entre les deux châssis coulissants, dans leur position de fermeture.
Ce jointoiement T qui équipe la fenêtre à guillotine de l'invention forme sans discontinuité, un cordon périmétrique étanche, d'une part, autour des deux châssis
coulissants et, d'autre part, entre les deux châssis coulissants et ceci lorsqu'ils sont fermés.
Le jointoiement T est ainsi en mesure de satisfaire aux exigences de la perméabilité à l'air des fenêtres eu égard des prescriptions de certaines normes en vigueur parmi lesquelles citons la norme NF DTU 36-5 pour la France, la norme CAN3-A440-M84 pour le Canada et la norme E 283-84 pour les Etats-Unis. La norme française, par exemple, prévoit un test à la perméabilité à l'air dont la pression maximum atteint 600 Pa.
L'étanchéité à l'humidité, à la pluie battante a été obtenue en ayant trouvé une solution pour, d'une part, éviter que le jointoiement T ne soit impacté par la présence de traces d'humidité et, d'autre part, éviter malgré tout qu'une éventuelle présence d'eau au contact des joints ne puisse nuire à leur étanchéité.
Sur la vue en détail de la Fig. 5, un interstice II subsiste, à cet effet, entre la face arrière du prolongement en retour 214 et la face frontale des deux montants 310 et la face frontale de la traverse haute du châssis coulissant extérieur, (non visibles sur cette Fig. 5, mais apparentes sur la Fig. 2). Sa largeur L est telle qu'il peut arrêter le passage des gouttes d'eau d'une pluie battante afin d'éviter que leur présence n'affecte le bon fonctionnement des joints. La largeur L de cet interstice I est de préférence inférieure à 1.5 mm. L'interstice II est aussi visible sur la Fig. 2.
L'interstice I I débouche dans une chambre d'équilibrage des pressions Cl située à l'arrière du prolongement en retour 214. Elle est délimitée, d'une part, entre chaque montant 210 du châssis dormant 200 et chaque montant 310 du châssis coulissant extérieur 300b et, d'autre part, entre la traverse haute du châssis dormant et la traverse haute du châssis coulissant extérieur (non visibles sur cette Fig. 5, mais apparentes sur la Fig. 2). Elle communique en les jouxtant avec les deux joints latéraux 440 ainsi qu'avec le joint haut 430 matérialisé sur cette Fig. 5 par un trait discontinu. Ces joints sont ainsi soumis sur leurs parties exposées du côté extérieur de la fenêtre à la pression barométrique extérieure. L'absence de surpression favorise le travail d'étanchéité des joints.
La chambre Cl présente une géométrie en U retourné " Π ", identifiable par ses trois branches sur la Fig. 7. Elle débouche par les extrémités basses de ses deux branches verticales, réalisant ainsi un drainage d'éventuelles traces d'eau qui auraient pu s'immiscer malgré tout jusqu'au contact desdits joints. Le drainage est matérialisé
par les flèches Dl . Il est réalisé par en dessous des montants 310 du châssis coulissant extérieur 300b au travers de plaquettes de fermeture 320 décrites en détail ci-après.
En référence à la Fig. 6, un second interstice 12 est délimité entre chaque tasseau 212 et un décrochement de la face frontale de chaque montant 310 du châssis coulissant intérieur 300a. Sa largeur L est de préférence inférieure à 1.5 mm. L'interstice 12 débouche dans une autre chambre d'équilibrage des pressions C2 située à l'arrière des deux tasseaux 212. Elle est délimitée entre les deux tasseaux 212 et les deux montants 310 du châssis coulissant intérieur 300a. Sur la Fig. 7, la chambre C2 présente une géométrie en U identifiable par ses trois branches. Sa branche basse horizontale est raccordée à au moins un drain matérialisé par les flèches D2 et ici au nombre de deux. Sur la Fig. 2, le drain D2 se présente sous la forme d'un conduit incliné traversant la traverse basse 250b du châssis dormant 200 de sorte à être raccordé à la branche intermédiaire de la chambre C2 afin d'évacuer l'eau collectée, au travers de la face frontale de ladite traverse basse, en contrebas et à l'extérieur.
Sur les Figs. 5 et 6, on remarque la présence de joints brosses J destinés à limiter le jeu latéral de fonctionnement des châssis coulissants 300 dans le châssis dormant 200. Ils sont disposés dans des rainures réalisées longitudinalement le long des bords latéraux des montants 310 des châssis coulissants.
Sur la Fig. 7, deux plaquettes de fermeture 320 sont fixées sur la traverse basse du châssis coulissant extérieur 300b en étant disposées au droit des deux débouchés de la chambre Cl, c'est-à-dire au niveau des extrémités libres de ses branches verticales. Elles sont ajourées afin que les éventuelles gouttelettes drainées dans la chambre Cl puissent être évacuées sous ledit châssis coulissant. Elles servent également de support aux joints de raccordement 396.
Pareillement, deux autres plaquettes de fermeture 322 sont fixées sur la traverse haute du châssis coulissant intérieur 300a au niveau du débouché haut des deux branches verticales de la chambre C2. Elles sont pleines, c'est-à-dire fermées pour obturer les deux débouchés hauts afin de maintenir étanche le châssis coulissant intérieur 300a à cet endroit. Elles servent également de support aux joints de raccordement 394. Les plaquettes 320 et 322 sont aussi visibles sur la Fig. 3, où l'on constate que la plaquette 320 est ajourée dans le prolongement de la branche verticale de la chambre Cl et la plaquette 322 est fermée, obturant de la sorte la branche verticale de la chambre C2.
Les chambres d'équilibrage des pressions Cl et C2 procurent aux joints les conditions techniques favorables en évitant qu'ils soient mouillés et en évitant des variations de pression sur leurs côtés exposés à l'extérieur de la fenêtre.
Sur la Fig. 2, la fenêtre 100 est pourvue de moyens de positionnement 230 d'au moins un châssis coulissant 300, actifs dans sa position de fermeture et qui sont conçus pour pré-contraindre respectivement les joints latéraux 420 et/ou 440 dudit châssis coulissant contre leurs surfaces d'appui, c'est-à-dire les faces frontales des montants 300. Ces moyens de positionnement comprennent, pour l'un des châssis coulissant et ici le châssis intérieur 300a, deux paires de pions 232 fixés sur les faces internes des deux montants 210 du châssis dormant 200, de deux paires d'arceaux 234 correspondants fixés sur les montants 310 et qui viennent chevaucher les pions dans la position de fermeture dudit châssis coulissant.
Les moyens de positionnement 230 pour l'autre châssis coulissant 300b, comprennent avantageusement deux doigts 236 solidaires de la traverse haute 350a dudit châssis coulissant et qui peuvent prendre place dans deux inserts 238 correspondants fixés dans la traverse haute 250a du châssis dormant 200. La partie basse de ce châssis coulissant extérieur 300b est plaquée contre les joints latéraux 440 en manœuvrant les loquets 370 qui sont de la sorte conçus pour positionner la partie basse du châssis extérieur 300b par rapport à la partie haute du châssis intérieur 300a, lui-même positionné sur les montants 310 par ses moyens de positionnement 230.
La fenêtre à guillotine de l'invention avance des performances en matière d'étanchéité qui rivalisent avec celles des fenêtres à battant. L'agencement de ses joints d'étanchéité, la présence de chambres d'équilibrage des pressions, lui confèrent en effet un niveau d'étanchéité à l'air et à l'eau qui satisfont aux normes en vigueur et en particulier la norme NF P 20.302 de mai 2008 et la norme NF EN 12207 de mai 2000.
Son ossature, de préférence fabriquée en bois, lui procure un bel aspect tout en limitant ses déperditions thermiques.