Commutateur électrique à contact frottant
La présente invention concerne un commutateur électrique à contact frottant, en particuEer pour des modules de commande sous volant ou des systèmes d'entraînement motorisés de balais d'essuie-glaces. Dans l'automobile, les commutateurs électriques à contact frottant ou glissant sont largement utilisés.
Il s'agit en général d'une ou de plusieurs pistes conductrices implantées sur un circuit PCB et d'un frotteur ou chariot qui se déplace selon une trajectoire prédéfinie sur le PCB pour établir dans certaines positions un contact électrique permettant de réaliser une commande comme par exemple l'allumage des feux du véhicule ou les commandes des essuie-glaces. A titre d'exemple, on peut citer FR 2 933 530 au nom de la Demanderesse.
Les standards de qualité pour ces contacts frottants sont très élevés étant donné qu'il est nécessaire d'assurer le bon fonctionnement de ces contacts frottants tout au long de la vie du véhicule, c'est-à-dire jusqu'à 10 à 15 ans, dans des conditions de fonctionnement difficiles. Il peut s'agir par exemple de contacts frottants pour courant fort (par exemple de quelques Ampères) qui sont utilisés aujourd'hui dans des véhicules bas coût pour commander directement le moteur d'essuie-glaces ou les phares, ou des contacts frottants pour courant faible (par exemple de quelques mA) qui vont commander par exemple un relais de puissance relié au moteur d'essuie- glaces ou aux phares. En effet, ces contacts frottants sont soumis à des variations de température importantes pouvant aller de -40°C à +120°C. Des poussières peuvent se déposer sur la piste conductrice du PCB et empêcher le fonctionnement, c'est-à-dire l'établissement du contact électrique. Etant donné que le véhicule peut être stationné dans n'importe quel endroit, il peut être soumis à condition d'humidité, voire d'humidité saline, ce qui peut provoquer par la suite des problèmes d'oxydation. Dans ce cas, la couche d'oxyde qui est électriquement isolante empêche l'établissement d'un contact électrique. De plus, en fonction de la qualité de surface du contact frottant et de la piste conductrice, la résistance de contact peut varier et de plus, il peut aussi y avoir des problèmes d'abrasion de partie métalliques qui peuvent, à la longue et par accumulation provoquer des faux contacts électriques et entraîner ainsi un dysfonctionnement du module de commande sous volant. Dans le cas des contacts frottants pour courant fort, il s'y ajoute de plus les problèmes de formation d'un arc électrique qui peut altérer les surfaces de contact électrique.
Ces problèmes sont par exemple exposés en détail dans une fiche DATA SHEET K 232- 4033 du mois de mars 1 97 de la société RS Components.
Pour surmonter ces problèmes, l'utilisation d'un lubrifiant spécifique, de la graisse de contact, s'est imposé à tous les acteurs du domaine, car il permet de réduire les effets d'abrasion, de protéger les surfaces des contaminations, empêcher la corrosion des contacts frottants et des pistes conductrices et de prévenir la formation d'arcs électriques.
Ce lubrifiant a fait et fait encore objet de nombreuses recherches, en particulier à la demande des fabricants de circuits à contacts frottants ou des fabricants de modules de commandes sous volant etc. Pour témoigner de cette activité de recherche, on peut citer un certain nombre de documents.
Ainsi, JP030117191 et JP04114098, US 5 156 756, US 5 405 543 publiés respectivement en 1991, 1992 (2 fois) et 1995 au nom d'un fabriquant de modules de commandes sous volant décrit un lubrifiant pour contact frottant permettant de diminuer la résistance de contact et ne produisant pas une substance carbonisée.
En 1999, dans le journal IEIC Technical report, un article « Required performance / characteristics and évaluation method for electric contact grease » est publié (VOL 99, N° 360, Pages 39-43).
En 2001, dans ce même journal (VOL 101, N° 375, Pages 7-11), un articule « The reliability of sliding contact. Effect of grease » est publié.
Même plus récemment, des contacts frottants associés à la graisse de contact ont fait objet de demandes de brevet comme par exemple EP2 216 796 publié en 2010 au nom d'un autre fabriquant de modules de commande sous volant.
Encore en 2011, la demande US2011/0117383 décrit que pour les contacts électriques frottants, la graisse est essentielle pour assurer le bon fonctionnement des contacts électriques frottants.
Certes la demande FR 2 933 530 publiée en 2010 divulgue un revêtement formé d'une encre à base de carbone et de polymères qui permettrait de s'affranchir de la graisse, mais des essais ont montré que ces revêtements n'ont pas pu donner entière satisfaction, et en particulier, son application ne répond pas aux standards exigés pour la réalisation des fonctions de sécurité, comme par exemple la commande des feux, des essuie-glaces etc. En effet, les résistances de contact sont beaucoup plus élevées dus aux résines mélangées au carbone. De plus, la tenue en usure est
beaucoup moins bonne et les particules peuvent se coincer entre les pistes provoquant ainsi des courts-circuits.
En particulier pour les fonctions de sécurité, il n'y a donc pas d'alternatives aux solutions conventionnelles avec graisse de contact telles que décrites ci-dessus. En résumé, on peut donc conclure que pour la communauté des fabricants de contacts électriques frottants, l'utilisation de graisse est indispensable pour assurer un bon fonctionnement dans la durée des contacts électriques frottants, ceci malgré les problèmes de surcoût qu'entraîne la graisse lors de la fabrication aussi bien en tant que coût matière qu'en supplément de temps de montage induit par le graissage. En 1997, dans le Journal de Physique IV Q. PHYS. IV France 7 (1997) - Colloque C6,
Supplément au Journal de Physique III de décembre 1997), un article sur la « Modification et caractérisation des surfaces par bombardement ionique » est publié.
Cet article relate l'historique des modifications de surface par bombardement ionique, les effets obtenus et des applications envisagées. Ainsi, on apprend que cette technique est déjà connue depuis longtemps et que de nombreux travaux ont été réalisés visant à l'amélioration des propriétés tribologiques (micro-dureté ; usure ; friction) et de la résistance à la corrosion, et à l'oxydation pour des surfaces métalliques.
Plus particulièrement concernant la tribologie des surfaces métalliques, il est observé dans cet article que « la formation d'une couche durcie à la surface d'un métal par implantation ionique est venue monnaie courante en tribologie. La plupart de ces travaux concernent la formation de nitrures des aciers ou des alliages de titane, en vue de les rendre plus résistants à l'usure. »
Toutefois, cet article est aussi critique en avançant qu' « au chapitre des inconvénients, on peut citer le coût de l'investissement initial. » et « on est en droit de se demander si l'implantation ionique demeura pour toujours un outil académique, dédié uniquement à la recherche fondamentale.»
Plus récemment, on connaît du FR2 939 973 un procédé de fabrication d'un élément de connecteur comprenant un substrat sur lequel est déposée une couche d'or.
Dans ce document, le connecteur décrit est un connecteur du genre mâle- femelle dont le contact électrique comprend une couche d'or traitée par un bombardement ionique. Cependant, ce document ne décrit aucunement un contact frottant tel que connu dans les modules de commandes sous volant ni la problématique qui y est associée, en particulier les
problèmes dus aux déplacements du contact électrique frottant sur la piste conductrice. En effet, un connecteur mâle— femelle n'est pas du tout soumis aux mêmes sollicitations mécaniques de déplacement qu'un contact frottant.
La présente invention propose donc un commutateur électrique à contact frottant amélioré par rapport à l'état de la technique.
A cet effet, la présente invention a pour objet un commutateur électrique à contact frottant comprenant d'une part au moins un contact fixe et d'autre part au moins un contact frottant mobile selon une trajectoire prédéfinie et présentant une surface de contact destinée à frotter sur ledit au moins un contact fixe, caractérisé en ce qu'au moins ladite surface de contact est traitée par bombardement ionique grâce à un faisceau d'ions, et en ce que les contacts fixe et mobile sont à nu.
Il en résulte à ce que le commutateur électrique est dépourvu de lubrifiant, c'est-à—dire sans graisse de contact, ce qui est une amélioration conséquente des commutateurs électriques connus et présente un avantage considérable en termes de coût et de temps de montage des commutateurs sans pour autant nuire à la fiabilité de fonctionnement en termes de cycles de fonctionnement, d'usure, de résistance de contact, de robustesse contre des contaminations ou de l'oxydation.
Malgré le fait que le bombardement ionique était connu en soi, et comme le prouvent les récentes publications de brevets concernant des commutateurs électriques, l'homme du métier a persisté à considérer la graisse de contact comme essentiel pour le fonctionnement.
Même le document FR2 939 973 pourtant publié deux ans avant US2011/0117383, mais qui est seulement relatif à des connecteurs du type fiches mâle— femelle dont le fonctionnement est différent des commutateurs à contact mobile frottant, n'a pas changé la perception de l'homme du métier dans la nécessité d'utiliser une graisse de contact pour un commutateur électrique à contact mobile frottant.
Par la présente invention, la Demanderesse a donc vaincu un préjugé largement ancré dans le domaine technologique des commutateurs électriques à contact mobile frottant.
De plus, l'impact environnemental d'un commutateur électrique selon l'invention est largement réduit. Par ailleurs, le commutateur électrique peut présenter en outre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes, prises seules ou en combinaison :
ledit au moins un contact fixe est exempt de graisse de contact ; l'ensemble des contacts fixes et mobiles sont traitées par bombardement ionique grâce à un faisceau d'ions, au moins au niveau des surfaces pouvant entrer en contact électrique ; le contact frottant mobile est en acier, en cuivre, en inox, en bronze, en laiton, en aluminium ou un alliage d'aluminium ; ladite surface de contact du contact mobile frottant comporte un plaquage de nickel sur le substrat formant le contact mobile frottant et un plaquage d'un métal noble sur le plaquage de nickel ; ladite surface de contact du contact mobile frottant comporte un plaquage d'un métal noble sur le substrat formant le contact mobile frottant ; l'épaisseur du plaquage de métal noble est comprise entre 0,25μπι et Ιμηι ; ladite surface de contact destinée à frotter sur ledit au moins un contact fixe présente une surface galbée ayant un premier rayon de courbure compris entre 0,5mm et 5mm dans le sens de déplacement du contact mobile frottant et un second rayon de courbure compris entre 0,5mm et 2mm dans le sens perpendiculaire au déplacement du contact mobile frottant ; les contacts fixe et mobile sont dimensionnés pour faire passer un courant fort, notamment supérieur à 1 A ; les contacts fixe et mobile sont dimensionnés pour faire passer un courant faible, notamment inférieur à 20 mA ; pour le traitement par bombardement ionique, on choisit des ions des atomes du groupe composé d'atomes de gaz rares, de d'azote ou de bore .
L'invention concerne également un module de commande sous volant pour véhicule automobile, caractérisé en ce qu'il comporte un commutateur électrique tel que défini ci- dessus, dont le contact frottant mobile est relié à un levier de commande, notamment de commande des phares ou des essuie-glaces.
L'invention concerne de plus un système d'entraînement motorisé d'un balai d'essuie- glaces d'un véhicule automobile comportant un moteur d'entraînement des balais d'essuie- glace et un commutateur électrique tel que défini ci-dessus pour commander le mouvement de va et vient des balais.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention assortiront de la description suivante, donnée à titre d'exemple, sans caractère limitatif, en regard des dessins annexés sur lesquels : les figures la et lb sont des vues de dessus d'un commutateur électrique à contact frottant selon l'invention, les figures 2a et 2b sont des vues de côté et de face d'extrémités d'un contact frottant mobile, la figure 2c est une vue en coupe d'une extrémité de la figure 2a, et la figure 3 est une vue de dessus d'un support de contacts fixes du commutateur électrique à contact frottant.
Sur ces figures, les éléments identiques portent les mêmes numéros de référence.
Les figures la, lb et 3 illustrent un exemple de réalisation d'un commutateur électrique à contact frottant 1.
Un tel commutateur électrique 1 peut par exemple être intégré dans un module de commande sous volant pour véhicule automobile, en particulier pour réaliser la commutation électrique de fonctions de sécurité comme par exemple la commande des feux, des essuie-glaces etc, ou encore dans un système d'entraînement motorisé de balais d'es suie-glace pour commander le mouvement de va et vient des balais.
Dans les figures, on a représenté un commutateur électrique pour courant faible, c'est-à- dire pour faire passer un courant inférieur à 20mA.
En alternative, on peut transposer l'invention pour un commutateur électrique de courant fort, c'est-à-dire supérieur à 1A, qui se distingue d'un commutateur de courant faible en particulier par la section transversale augmentée des conducteurs pour pouvoir faire passer ce courant fort.
Ce commutateur électrique 1 comporte d'une part au moins un, sur la figure la plusieurs contacts fixes 9 disposés sur un support 7. Le support 7 est par exemple une carte à circuit imprimé et les contacts fixes 9 sont des plages de contactage.
Des pistes électriques de cette carte à circuit imprimé relient les contacts fixes 9 à un circuit électrique de commande.
On a représenté sur les figures 1 à 3, un support 7 présentant un centre percé 8 de manière à laisser passer par exemple un levier et des fils électriques d'une manette de commande sous-volant.
Comme illustré sur les figures 1 à 3, les contacts fixes 9 sont disposés en cercle sur le support
7.
On distingue ainsi sur la figure 3 que le support 7 comporte huit contacts fixes 9 se présentant sous la forme de bandes d'arc de cercle.
Les contacts fixes 9 définissent ainsi quatre états de commutations différents du commutateur électrique 1, étant donné que pour des raisons de sécurité de fonctionnement, les contacts fixes 9 sont doublés dans cet exemple.
On a également prévu un contact fixe supplémentaire 14 présentant la forme d'un anneau, et reliée à une alimentation ou à la masse.
Ce contact fixe supplémentaire 14 est par exemple disposé concentriquement au cercle formé par les contacts fixes 9.
D'autre part, le commutateur électrique 1 comporte au moins un contact frottant 3 mobile pouvant évoluer selon une trajectoire prédéfinie, dans le présent cas une trajectoire en arc de cercle pouvant le mettre en contact avec un ou plusieurs des contacts fixes 9. Cette trajectoire est au moins partiellement parallèle au plan défini par le support 7, c'est-à-dire la carte à circuit imprimé. Selon l'exemple montré sur les figures la et lb, il s'agit d'un commutateur rotatif et le contact frottant mobile 3 peut donc réaliser un mouvement de rotation.
Selon une variante non représentée, le contact frottant mobile peut être réalisée sous la forme d'un chariot se déplaçant selon une trajectoire en ligne droite pour pouvoir entrer en contact avec des contacts fixes disposés en ligne.
Le contact frottant 3 mobile est par exemple relié à un levier de commande, notamment de commande des phares ou des essuie-glaces. Ainsi, par le mouvement exercé par un utilisateur sur le levier de commande, le contact frottant mobile 3 est déplacé selon la trajectoire prédéfinie.
Le commutateur 1 peut ainsi établir un contact électrique pour une ou plusieurs positions prédéfinies du contact frottant mobile 3 avec au moins un contact fixe 9 correspondant porté par le support 7.
Comme on peut le distinguer sur les figures la et lb, le contact frottant mobile 3 se présente sous la forme d'une fourche ayant au moins deux, ici trois branches 11, 12, 13 avantageusement flexibles, montées sur une embase mobile.
L'embase mobile comporte en outre des moyens de fixation à un élément de commande du dispositif (non représenté).
Les branches 11, 12 sont aptes à établir deux contacts électriques simultanés avec deux contacts fixes 9 correspondantes et sont doublées pour mieux assurer la sécurité de fonctionnement.
La branche 13 est en contact frottant avec le contact fixe supplémentaire 14.
Le contact frottant 3 comporte sur chaque branche 11, 12, 13 une extrémité 5 galbée sollicitée vers ledit support 7. Ainsi, selon sa position angulaire, la partie bombée de l'extrémité galbée 5 entre en friction avec le contact fixe 9 correspondant, pour établir un contact électrique. L'extrémité 5 de chaque branche forme donc une surface de contact 10 destinée à frotter sur ledit au moins un contact fixe 9.
Au moins cette portion de l'extrémité 5 de chaque branche destinée à frotter sur un contact fixe 9 est traitée par bombardement ionique grâce à un faisceau d'ions.
Ce traitement par bombardement ionique confère à cette portion traitée un meilleur état de surface réduisant la friction. De plus, ce meilleur état de surface empêche la contamination du contact mobile frottant, par exemple par de la silicone.
De plus, ce traitement permet de prévenir les risques d'oxydation ce qui permet de garder la résistance de contact à un niveau admissible pendant toute la durée de vie du commutateur.
De plus, les contacts fixe 9 et mobile 3 sont à nu, c'est-à-dire exempts d'un lubrifiant, comme par exemple de la graisse de contact.
Ainsi, lors du procédé d'assemblage, il n'y a plus besoin de prévoir une étape fastidieuse d'application de graisse de contact. La suppression de l'étape de graissage rend le commutateur moins polluant pour l'environnement.
Selon un développement, aussi bien les contacts fixes 9 et frottant mobiles 3 sont traités par bombardement ionique grâce à un faisceau d'ions. Il peut s'agir d'un traitement local seulement au niveau des surfaces qui entrent en contact, ou on peut également envisager un traitement des contacts fixe et frottant mobile dans son ensemble.
Le contact frottant mobile 3 peut être en acier, en cuivre, en inox, en bronze, en laiton, en aluminium ou un alliage d'aluminium.
On attire notamment l'attention sur des contacts frottants mobile en acier ou inox qui sont moins chers que les contacts en cuivre, bronze ou laiton. En effet, le bombardement ionique permet de réduire, voire supprimer la formation d'une couche d'oxyde isolante au niveau du contact mobile, de sorte qu'un plaquage de nickel n'est plus nécessaire. Dans ce cas, on envisage que le substrat du contact mobile frottant est soumis dans son ensemble au bombardement ionique par un faisceau d'ions.
Pour le traitement par bombardement ionique de tous les modes de réalisation, on choisit par exemple des ions des atomes du groupe composé d'atomes de ga2 rares (notamment He, Ne, Ar, Kr, Xe), d'azote ou de bore. Selon une variante, la surface de contact 10 du contact mobile frottant 3 comporte un plaquage de nickel sur le substrat formant le contact mobile frottant 3 et un plaquage d'un métal noble, comme de l'or ou de l'argent, sur le plaquage de nickel. Le bombardement ionique intervient dans ce cas après le dépôt du plaquage du métal noble.
Selon une autre variante, ladite surface de contact 10 du contact mobile frottant 3 comporte seulement un plaquage d'un métal noble, comme de l'or ou de l'argent, sur le substrat formant le contact mobile frottant. Cette variante a de plus l'avantage de supprimer le plaquage de nickel qui est nécessaire dans la technique connue pour pouvoir faire adhérer le métal noble au substrat, notamment en cuivre ou laiton. Donc, en plus de la suppression de la graisse de contact, on peut s'affranchir du nickel ce qui permet aussi de rendre le commutateur moins polluant pour l'environnement, aussi bien lors de sa fabrication qu'en fin de vie. De plus, la suppression du plaquage de nickel permet aussi de supprimer une étape dans la fabrication du commutateur et de réduire le coût du commutateur électrique. En effet, le traitement par bombardement ionique n'a pas seulement pour effet d'améliorer l'état de surface de la surface de contact électrique, mais aussi de permettre l'adhérence du métal noble au substrat qui est dans un métal non noble, ceci sans passer par un plaquage comme du nickel par exemple.
Pour ces deux variantes ci-dessus on prévoit que l'épaisseur du plaquage de métal noble (l'or et de l'argent) est comprise entre 0,25μπι et Ιμπι, ce qui est bien inférieur aux épaisseurs connues jusqu'à présent de 2 à 3μπι. Avec le coût de matière des métaux nobles qui a augmenté ces derniers temps de façon très importante, la diminution importante de l'épaisseur de métal noble et donc de la quantité de métal noble à appliquer permet également une diminution significative du coût de revient du commutateur électrique.
Selon une troisième variante, aucun plaquage n'est appliqué à la surface de contact électrique 10. Cette extrémité est donc seulement traitée par bombardement par un faisceau d'ions. Ceci permet encore de réduire le coût de fabrication du commutateur électrique tout en assurant un
bon fonctionnement sur toute la durée de vie du commutateur électrique, tout ceci sans graisse de contact.
Le tableau suivant synthétise les modes de réalisation considérés comme les plus avantageux, sans pour autant être exhaustif. Ce qui est commun à toutes ces variantes, c'est qu'il n'y a plus de lubrifiant de contact.
Mode de Substrat Lubrifiant Plaquage Plaquage métal Traitement par bombardement réalisation de contact nickel noble (exemple ionique
or, argent)
1 Cuivre Non Oui Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
2 Laiton Non Oui Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
3 Acier Non Oui Oui Ensemble du substrat
4 Inox Non Oui Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
5 Bronze Non Oui Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
6 Cuivre Non Non Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
7 Laiton Non Non Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
8 Acier Non Non Oui Ensemble du substrat
9 Inox Non Non Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
10 Bronze Non Non Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
11 Cuivre Non Non Non Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
12 Laiton on Non Non Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
13 Acier Non Non Non Ensemble du substrat
14 Inox Non Non Non Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
15 Bronze on Non on Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
16 Aluminium Non Non Oui Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
17 Alliage Non Non Oui Surface de contact électrique ou d'aluminium ensemble du substrat
Mode de Substrat Lubrifiant Plaquage Plaquage métal Traitement par bombardement réalisation de contact nickel noble (exemple ionique
or, argent)
18 Aluminium Non Non Non Surface de contact électrique ou ensemble du substrat
19 Alliage Non Non Non Surface de contact électrique ou d'aluminium ensemble du substrat
Comme on le voit sur les figures, notamment 2a, 2b et 2c, l'extrémité 5 des contacts frottants mobile est bombée ou galbée. Le rayon de courbure de la première partie bombée de l'extrémité galbée 5 est compris entre 0,5mm et 5mm (figure 2c) dans le sens de déplacement du contact mobile frottant.
Le rayon de courbure r de la deuxième partie bombée de l'extrémité galbée 5 est compris entre 0,5 et 2mm (figure 2b) dans le sens perpendiculaire au déplacement du contact mobile frottant. On comprend donc que l'on peut réaliser un commutateur électrique à contact mobile frottant sans lubrifiant de contact, voire sans plaquage de nickel et même aussi sans métal noble ce
qui permet un coût de revient compétitif, une meilleure compatibilité environnementale assurant une sécurité de fonctionnement exemplaire.