Support, monté sur une jante de véhicule automobile, pour boîtier électronique de surveillance de la pression des pneus.
La présente invention est relative à un support, monté sur une jante de véhicule automobile, pour maintenir en position un boîtier électronique de surveillance de la pression des pneus. Plus particulièrement un tel support est destiné à être fixé à l'intérieur de la jante d'un pneumatique. II est déjà connu de munir les pneumatiques d'un véhicule automobile de moyens de surveillance de la pression des pneus. Ces moyens de surveillance sont contenus dans un boîtier qu'il convient, bien sûr, de fixer à l'intérieur de chaque pneumatique. A cet effet ce boîtier est parfois collé ou fixé de manière irréversible, sur la jante, mais lorsque l'on est amené à changer le boîtier, il est impossible de le désolidariser de la jante sans le détruire.
La présente invention se propose de pallier ces inconvénients en créant un support collé ou fixé sur la jante et dans lequel viendrait se placer le boîtier. Ainsi lorsque l'on désirerait retirer le boîtier pour le réparer ou pour changer la pile qu'il contient, il serait possible de retirer le boîtier sans le détruire. Le support permettant de maintenir le boîtier à l'intérieur de la jante doit être simple à réaliser et doit être dimensionné de telle sorte que les forces s'appliquant sur le boîtier lors de la rotation de la roue ne le détériorent pas et n'altèrent pas la qualité des mesures effectuées par le système de surveillance de la pression des pneus. Ces forces centrifuges peuvent être très importantes (de l'ordre de 2000 g).
A cet effet le support selon l'invention comporte :
- une partie centrale solidaire de la jante,
- une première extrémité munie de moyens d'accrochage pour un axe de rotation solidaire d'une première extrémité du boîtier à fixer, et
- une seconde extrémité munie d'une pluralité de moyens de retenue élastiquement déformables pour fixer une seconde extrémité du boîtier électronique sur le support, chaque moyen de retenue étant adapté pour contrer une force spécifique s'exerçant sur le boîtier. Ainsi l'ensemble des forces s'appliquant sur le support est contré par différents moyens de retenue, chacun adapté à une force spécifique.
Avantageusement, la force centrifuge (qui est la force la plus importante) est contrée par un dispositif central à emboîtement élastique. Ce dispositif central est largement dimensionné pour satisfaire cette fonction. Les vibrations et les contraintes de chocs transmises par la jante lors de la rotation de la roue sont, quant à elles, contrées par une paire de dispositifs latéraux à emboîtement élastiques. Ces vibrations sont moins importantes que la force centrifuge et avantageusement les dispositifs latéraux sont de plus petites dimensions. En outre, cette paire de dispositifs latéraux applique une tension sur le boîtier sensiblement perpendiculaire au dispositif central ce qui renforce le maintien du dispositif central.
On notera qu'en décorrélant les moyens de retenue luttant contre la force centrifuge, des moyens de retenue luttant contre les autres forces s'appliquant au système, il est possible de lutter plus efficacement contre l'ensemble des forces appliquées sans sur-dimensionner le support. On notera encore qu'en utilisant des dispositifs latéraux coopérant avec un dispositif central il n'est pas nécessaire de bloquer par une vis (ou tout moyen de fixation analogue) ce dispositif central en position.
Avantageusement les dispositifs latéraux et le dispositif central sont réalisés dans une pièce unique, par exemple une tôle d'acier emboutie. Le maintien en position du dispositif centra! (son blocage en position plus exactement) ne nécessite donc pas l'utilisation de pièces supplémentaires.
D'autres objets, caractéristiques et avantages de la présente invention, ressortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, à titre d'exemple non limitatif, en référence aux dessins annexés dans lesquels : - La figure 1 est une vue schématique de coté, représentant un boîtier électronique en position bloquée dans un support selon l'invention,
- La figure 2 est une vue schématique en perspective de l'ensemble constitué par le boîtier et le support selon l'invention, montrant l'axe de pivotement A du boîtier par rapport au support,
- La figure 3 est une vue schématique à échelle agrandie de la partie du support portant la pluralité de moyens de retenue selon l'invention, et
- La figure 4 est une vue schématique de coté du détail représenté à la figure 3, montrant plus particulièrement un dispositif latéral en position de blocage.
Selon la forme de réalisation montrée aux figures 1 à 4, un boîtier électronique 10 est mis en place sur un support 11 dont la partie centrale 11a est collée 12 (ou fixée par tous moyens appropriés) contre la face interne d'une jante
13. Le boîtier se trouve ainsi fixé à l'intérieur d'un pneumatique (non représenté).
Ce boîtier contient au moins un capteur de pression (mais il peut également contenir un capteur de température, d'accélération etc..) et toute l'électronique nécessaire au traitement du signal en provenance de ce capteur. Le boîtier électronique contient également un dispositif d'émission d'un signal vers une unité centrale (située généralement dans l'habitacle du véhicule).
Le support 11 selon l'invention est adapté pour recevoir le boîtier 12 et présente à cet effet deux extrémités 14 et 18. Une première extrémité 14 est munie d'un moyen d'accrochage 16 (figure 2) qui vient s'enrouler autour d'un axe de pivotement A ménagé sur une première extrémité 15 du boîtier.
Le boîtier 10 est réalisé en matière plastique et la réalisation de cet axe de pivotement à l'une de ses extrémités ne présente aucune difficulté. Cet axe de pivotement fait partie intégrante du boîtier. Le support 11 est, quant à lui, réalisé en tôle d'acier emboutie et les moyens d'accrochage 16 sont également faciles à fabriquer. Ces moyens d'accrochage 16 font partie intégrante du support.
Lors de la mise en place du boîtier 10 l'axe de pivotement A est introduit dans les moyens d'accrochage 16, et le boîtier pivote autour de son axe selon le sens de la flèche F (figure 1) pour venir se placer contre le support 11.
Lors de ce pivotement la seconde extrémité 17 du boîtier entre en contact avec la seconde extrémité 18 du support. Cette seconde extrémité du support est munie d'une pluralité de moyens de retenue 20, 25 (figures 4 et 5) pour maintenir en place le boîtier au fond du support et pour le bloquer dans cette position.
On notera que lorsque la roue tourne, le boîtier (qui pèse quelques dizaines de grammes) est soumis à une force centrifuge C ayant tendance à l'arracher de son support (figure 2). Cette force centrifuge C (représentée par une flèche épaisse à la figure 2) peut être de 2000 g c'est à dire de l'ordre de
2x104 Newtons. Pour résister à l'arrachement du boîtier de son support il est prévu un dispositif central 20 à emboîtement élastique (voir figures 3 et 4). Ce dispositif central est largement dimensionné pour contrer les efforts de centrifugation. Il présente notamment un élément élastiquement deformable 21 venant s'encliqueter dans un épaulement 22 prévu à cet effet dans le boîtier 10. Se faisant on réalise un blocage du boîtier sur le support s'opposant à l'action de la force centrifuge. Plus la force centrifuge C augmente et plus le blocage est accru.
Le boîtier 10 est cependant soumis à d'autres forces V (transversales- sensiblement perpendiculaires aux forces de centrifugation) dues aux contraintes de vibrations et aux contraintes de chocs (figure 2) exercées sur les pneus lors du déplacement du véhicule. Pour lutter contre ces contraintes V, le dispositif central n'est pas efficace. Ces vibrations pourraient même déplacer l'élément 21 de l'épaulement 22 et ainsi libérer le boîtier (ce qui serait fort fâcheux !). Selon l'invention une paire de dispositifs latéraux 25 à emboîtement élastique limite et bloque les déplacements transversaux du boîtier par rapport au support. Ces dispositifs latéraux (réalisés de manière intégrante avec le support 11) présentent un élément élastique 26 venant s'encliqueter sur un épaulement 27 réalisé sur le coté du boîtier. Ces dispositifs latéraux bloquent alors le boîtier dans son support; c'est à dire contraignent le boîtier à se plaquer contre le support en lui appliquant une tension sensiblement perpendiculaire à celle du dispositif central. Ainsi le dispositif central et les dispositifs latéraux coopèrent entre eux pour assurer le maintien et le blocage du boîtier dans son support.
Les contraintes latérales étant moins importantes que la force centrifuge ces dispositifs latéraux peuvent être de dimensions inférieures à la dimension du dispositif central.
En outre le blocage des dispositifs latéraux sur l'extrémité 17 du boîtier crée une mise sous contrainte du dispositif central. Celui se trouve ainsi appliquer en force contre l'épaulement 22 ce qui renforce le blocage réalisé par le dispositif central.
La pluralité de moyens de retenue selon l'invention est donc constituée par un dispositif central (luttant contre la force centrifuge) et une paire de dispositifs latéraux luttant contre les contraintes de vibrations et de chocs.
En décorrélant les moyens de retenue en fonction des forces à contrer, il est possible de mieux dimensionner chacun des moyens de retenue. La pluralité de moyens de retenue selon l'invention permet ainsi de découpler les efforts venant affecter le boîtier. Ainsi sont découplés les efforts de centrifugation des stress (contraintes) de chocs et vibrations. Un dispositif central fortement dimensionné vient assurer la tenue à la centrifugation alors que deux autres dispositifs plus petits viennent mettre en contrainte le dispositif central contre le boîtier de façon à le bander contre l'épaulement 22. Une fois en position ces trois dispositifs assurent une résistance aux vibrations et aux efforts de centrifugation sans avoir recours à une vis ou à une autre pièce de verrouillage.
Avantageusement ces différents moyens de retenue agissent selon des directions différentes et sont réalisés dans une seule et unique pièce (à savoir le support). Il n'est donc pas nécessaire de prévoir de moyens de fixations supplémentaires (par exemple une vis) pour bloquer efficacement le dispositif central luttant contre la force centrifuge.
On notera que les moyens de retenue sont facilement réalisés par emboutissage de la tôle d'acier servant de support. Le pliage des différentes parties l'une vers l'autre assurant ainsi facilement le blocage en position selon des directions différentes. Le dégagement des éléments élastiques 21 et 26 de leurs épaulements respectifs 22 et 27 peut être réalisé simplement à l'aide d'un outil de déblocage approprié (tournevis) si nécessaire (par exemple lors du démontage du boîtier). Le boîtier 10 est alors libéré de son support sans détérioration. A cet effet des évidements (dans le boîtier ou dans le support) peuvent être créés (de manière connue en soi) pour laisser la place nécessaire à l'outil de déblocage.
Bien entendu la présente invention n'est pas limitée au mode de réalisation décrit. Ainsi les formes des moyens de retenue peuvent être différentes de celles représentées dans la mesure où elles assurent un emboîtement élastique du boîtier dans le support (ou vice versa).