ELEMENT DE CARROSSERIE DE PORTE DE VEHICULE INDUSTRIEL.
Domaine technique
L'invention se rattache au domaine des véhicules industriels, et plus précisément des camions. Elle se rapporte à un élément de carrosserie de porte de véhicule, permettant de canaliser et d'orienter un flux d'air vers la parde haute du passage de roue avant.
Elle vise plus particulièrement un moyen permettant d'éviter aux salissures projetées par la roue de venir se déposer dans une zone latérale de la cabine sur, et en aval de la porte.
Art antérieur
De façon générale, il est connu de disposer, sur la face frontale du véhicule industriel, des dispositifs permettant de canaliser l'air dans le but d'améliorer l'aérodynamismo.
Ainsi, le dispositif décrit dans le document US 4.624.497 comporte deux cléments disposés de part cl d'autre du radiateur de refroidissement moteur, sur la l'ace avant. Ce type de dispositif, également appelé déflecteur d'air, permet d'améliorer les performances aérodynamiques du véhicule.
Cependant, il génère sur les faces latérales du véhicule d'importantes turbulences générées par l'écoulement principal du véhicule ainsi que par le passage de roue. Ces turbulences permettent aux salissures projetées par les roues avant de se déposer sur les parois latérales du véhicule, et notamment sur les portes de la cabine.
En effet, dans des conditions de route humide, et malgré la présence d'un garde bouc situé en périphérie des passages de roues, il est fréquent que des salissures viennent se déposer dans une zone latérale de la cabine sur, et en aval de la porte.
Par ailleurs, il a également été conçu des dispositifs permettant de canaliser l'air arrivant frontalement sur la face avant du véhicule et qui est donc dévié perpendiculairement par rapport à la direction d'avancement du véhicule. Ces dispositifs sont, tels que décrits notamment dans les documents US 3 836 191, DE 40 14577, JP 2001 122162 et US 5171 057, rapportés au niveau du coin rond de la face avant. Le flux d'air arrivant donc parallèlement à la face avant du camion est ainsi dévié parallèlement à la direction d'avancement du camion. Des pertes de charges, mais également des turbulences sont alors générées par cette déviation du flux d'air.
En outre, ces dispositifs comportent soit uniquement un déflecteur au niveau du coin rond de façon à rejeter un flux d'air au niveau d'une zone éloignée du passage de roue, soit à la fois un déflecteur et une canalisation rapportée dans la portière pour permettre d'orienter le flux d'air en direction de la partie haute du passage de roue . Cette canalisation doit alors être connectée au déflecteur de coin rond, ce qui génère également, au niveau de la zone de raccord, des pertes de charges et des turbulences.
Le but de l'invention est par conséquent de canaliser un flux d'air en direction de la partie haute du passage de roue de la cabine d'un véhicule industriel, et ce, avec le maximum de rendement et le minimum de turbulences possibles.
Exposé de l'invention
L'invention concerne donc un élément de carrosserie de porte de véhicule industriel. Il se caractérise en ce qu'il comporte une tubulure de captation et de canalisation de l'air dont l'ouverture avant débouche en direction de l'avant du véhicule et dont l'ouverture arrière est orientée en direction de la partie haute du passage de roue.
Autrement dit, celle tubulure de caplalion et de canalisation de l'air csl lolalcmenl mobile avec la porte par rapport à la cabine du véhicule industriel. Son ouverture avant est inscrite dans un plan sensiblement vertical qui est perpendiculaire à la direction longitudinale du véhicule et se situe latéralement par rapport à la face avant. La captation se l'ait donc de façon frontale, en générant une déviation quasi nulle de l'air environnant. Son ouverture arrière est orientée de telle sorte qu'elle permet d'éviter aux
salissures projetés par les roues de venir se déposer dans une zone latérale de la cabine sur, et en aval de la porte.
Selon une première variante de l'invention, l'élément de carrosserie peut directement être réalisé ou intégre dans le corps de la porte. Autrement dit, dans ce cas la porte et l'élément de carrosserie formant la tubulure ne font qu'un.
Selon une deuxième variante de l'invention, l'élément de carrosserie peut être une pièce annexe rapportée sur la porte. Ainsi, lors de la fabrication et de l'assemblage de la porte, l'élément de carrosserie formant la tubulure doit être solidarisé à la porte par des moyens de solidarisaiïon, tels que des vis, des rivets ou encore par des moyens de collage ou de soudage notamment.
La tubulure peut comporter également au moins une ailette permettant d'orienter le flux d'air traversant la tubulure.
Les ailettes sont disposées au niveau de l'ouverture avant de la tubulure, et peuvent même émerger partiellement de cette ouverture.
L'orientation principale des ailettes est horizontale, c'esL-à-dire que lorsque le fiux d'air traversant la tubulure n'est pas dévié en entrée, les ailettes sont disposées horizontalement.
Elles peuvent être disposées l'une au dessus de l'autre parallèlement ; dans ce cas, elles sont alors régulièrement ou non espacées.
On peut également prévoir de régler l'orientation des ailettes autour de la position horizontale. Les ailettes sont alors munies d'un axe de rotation horizontal compris dans un plan parallèle au plan de l'ouverture avant de la tubulure. L'orientation des ailettes est alors obtenue par pivotement autour de cet axe de rotation horizontal.
Des moyens peuvent permettre de relier les différentes ailettes entre elles, afin de donner la même orientation à toutes les ailettes lorsque l'orientation de l'une des ailettes est modifiée.
L'aire de la section de la tubulure peut être constante. Ainsi, la pression du flux d'air traversant la tubulure n'est pas modifiée.
Dans une variante, l'aire de la section de la tubulure peut être décroissante, de son ouverture avant en allant vers l'arrière. De cette manière, une augmentation de vitesse est créée dans la partie haute du passage de roue repoussant l'émission de la turbulence.
Afin que la tubulure ne forme pas une excroissance trop importante au niveau de la porte, il peut être avantageux que l'ouverture arrière de la tubulure débouche dans un renfoncement de la porte en affleurant la tubulure.
De la même manière afin d'optimiser la quantité d'air traversant la tubulure, il peut être avantageux que l'ouverture avant de la tubulure se situe au niveau de l'arête avant de la carrosserie de la porte. 11 peut être en outre envisageable de combiner l'invention avec d'autres éléments d'aérauliques de la face avant du véhicule permettant de canaliser de l'air vers l'ouverture avant de la tubulure. Cette combinaison permet alors d'améliorer la captation de l'air au niveau de l'ouverture avant de la tubulure sans néanmoins dévier de manière substantielle le flux d'air traversant la tubulure.
Description sommaire des figures
La manière de réaliser l'invention ainsi que les avantages qui en découlent, ressortironl bien de la description du mode de réalisation qui suit, donnés à titre indicatif et non limitatif, à l'appui des figures annexées dans lesquelles :
• la figure 1 est une vue en perspective de l'élément de carrosserie conforme à l'invention ;
• la figure 2 est une vue de face de l'élément de carrosserie de porte conforme à l'invention.
• la figure 3 est une vue de profil de l'élément de carrosserie de porte conforme à l'invention.
• la figure 4 est une vue en coupe de dessus de l'élément de carrosserie de porte conforme à l'invention.
Manière de décrire l'invention
Comme déjà évoqué, l'invention concerne un élément de carrosserie de porte de véhicule industriel, visant à éviter que les salissures projetées par la roue viennent se déposer dans une zone latérale de la cabine sur, et en aval de la porte.
Telle que représentée en figure 1, la porte (1) du véhicule industriel est équipée d'un clément de carrosserie de porte. Elle comporte une tubulure (2) réalisée dans le corps de la porte (1). Cependant, l'invention ne se limite pas à ce principe de réalisation.
La tubulure (2) peut en effet également être une pièce rapportée sur la porte (1) du véhicule industriel.
La tubulure présente une ouverture avant (3) orientée vers l'avant du véhicule. Cette ouverture (3) peut plus précisément se situer au niveau de l'arête avant de la carrosserie de la porte (1). Elle comporte également une ouverture arrière (4) orientée vers la partie haute du passage de roue (5) du véhicule industriel. De cette manière, on évite que les salissures projetées par la roue viennent se déposer dans une zone (8) située en aval et sur la portière.
L'ouverture avant (3) est, quant à elle, munie d'ailettes (6) permettant d'orienter le flux d'air traversant la tubulure (2). Les ailettes (6) ont une orientation globalement horizontale et sont positionnées l'une au dessus de l'autre.
Dans la forme représentée, les ailettes (6) possèdent un axe de rotation autour duquel elles peuvent pivoter, de façon à orienter le flux d'air. Les ailettes (6) sont munies de moyens permettant de fournir la même orientation à toutes les ailettes (6).
Autrement dit, ces moyens permettent d'orienter les ailettes (6) dans une même direction en ne manipulant qu'une seule ailette (6).
L'ouverture arrière (4) de la tubulure (2) débouche, quant à elle, dans un renfoncement (7) de la porte (1). De cette manière, et telle que représentée en figure 2, l'excroissance générée par cette tubulure (2) intégrée à la porte (1), est minimisée. Par conséquent, les qualités aérodynamiques du véhicule ne sont pas entamées.
Telles que représentées en figure 3, les ailettes (6) émergent partiellement de l'ouverture avant de la tubulure (2). Leur orientation est possible autour d'une position centrale sensiblement horizontale.
Telle que représentée à la figure 4, l'aire de la section de la tubulure (2) est constante. Dans ce cas, la pression du flux d'air traversant la tubulure (2) n'est pas modifiée. On modifie alors simplement l'angle d'incidence du flux d'air arrivant au niveau supérieur du passage de roue (5).
Cependant, l'invention ne se limite pas à cette unique configuration. En effet, l'aire de la section de la tubulure (2) peut également être décroissante en allant vers l'arrière.
Cette figure permet également de montrer que l'ouverture arrière (4) de la tubulure (2) débouche dans un renfoncement (7) de la porte (1). De cette façon, la canalisation du flux d'air en direction de la partie haute du passage de roue (5) n'engendre pas ou peu d'excroissance au niveau de la porte (1 ) du véhicule.
11 ressort de ce qu'il précède qu'un élément de carrosserie de porte conforme à l'invention, présente de multiples avantages, notamment :
• il permet d'éviter aux salissures projetées par la roue, de venir se déposer sur la porte ;
• il possède des qualités aérodynamiques très satisfaisantes.