Article chaussant pour la pratique du golf
La présente invention se rapporte au domaine technique des chaussures, et plus particulièrement au domaine des articles chaussants pour la pratique du golf.
De telles chaussures sont soumises à des sollicitations mécaniques importantes, notamment lorsque le sportif tape dans la balle à l'aide du club.
La présente invention concerne plus particulièrement une semelle destinée à de telles chaussures, car c'est elle qui encaisse des efforts et des contraintes extrêmes, tout en assurant un confort optimal aux porteurs de ces chaussures.
Il est connu de réaliser des semelles de chaussures, par exemple pour des chaussures de sport comportant une semelle dont la face externe est destinée à venir en contact avec le sol et dont la face interne est destinée à venir en contact avec le pied d'un utilisateur.
On connaît également des chaussures équipées d'une telle semelle logeant en outre un organe dynamique, déformable élastiquement.
Le document EP 0 516 874 décrit une chaussure dont la partie avant de la semelle est pourvue d'un insert, du type rondelle Belleville, permettant de stocker et de restituer l'énergie, lors de la marche.
Une telle semelle n'est en aucune manière adaptée au golf, dans lesquels les sollicitations de la semelle et de la chaussure sont extrêmement plus intenses et réparties de façon différente que dans une chaussure classique de marche, telle que celle décrite dans ce document.
Le but de la présente invention vise à réaliser une semelle pour chaussure de golf, dans lesquels les appuis latéraux de ladite semelle sont fortement sollicités, et ce de manière à assister le retour de la semelle et du pied dans une position sensiblement normale ou antagoniste dans laquelle les appuis latéraux sont moins sollicités.
Selon l'invention, l'article chaussant du type précité est essentiellement caractérisé en ce que la semelle comporte un organe dynamique permettant d'emmagasiner et de restituer de l'énergie lors de sollicitations latérales de ladite semelle, comportant d'une part au moins une plaque de relance, positionnée dans la semelle de façon à s'étendre au moins en partie sous une zone correspondant à la voûte du pied et au moins en partie
sous une zone correspondant à la partie avant du pied, et d'autre part au moins deux parties d'appui latéral au sol, déformables élastiquement, localisées longitudinalement de part et d'autre d'une zone d'appui du métatarse.
Selon un exemple de réalisation de la semelle conforme à l'invention, la plaque de relance comporte quatre branches reliées entre-elles et définissant par exemple une forme en X, chacune des branches venant en appui sur un patin localisé sur et au voisinage de la périphérie d'une face interne d'une couche externe de la semelle, de manière à définir quatre zones d'appui au sol sur la face interne. Selon un exemple de réalisation, chaque patin est une pièce compressible rapportée.
Selon un exemple de réalisation, la plaque présente une partie centrale s'etendant longitudinalement par rapport à un axe longitudinal (L) de la semelle, les branches s'etendant obliquement vers les patins à partir de ladite partie centrale.
Selon un exemple de réalisation, la partie centrale présente une gorge transversale, localisée dans ladite semelle au niveau de la zone correspondant au positionnement du métatarse autorisant ainsi une déformation élastique de la plaque selon un axe sensiblement normal à l'axe longitudinal.
Selon un exemple de réalisation, la plaque présente au moins localement des surépaisseurs.
Les surépaisseurs sont par exemple réalisées en matériau élastique et sont localement amincies. Selon un exemple de réalisation, les appuis latéraux constituent des appuis deux à deux antagonistes.
Selon un exemple de réalisation, l'organe dynamique est une plaque de relance à mémoire de forme.
Selon un exemple de réalisation, la plaque est fixée par collage sur la face interne de la couche externe.
Selon un exemple de réalisation, la plaque de relance est située entre la couche externe et une couche intermédiaire qui sont au moins localement désolidarisées.
Les branches de la plaque de relance sont par exemple venues de matière ensemble.
En variante, la plaque de relance comprend au moins deux pièces en forme de V montées en opposition.
Dans encore une autre varainte, la plaque de relance comprend deux branches mutuellement indépendantes et orientées transversalement à la zone d'appui du métatarse.
De préférence, la semelle comprend des renflements latéraux orientés vers le pied de l'utilisateur, et chacune des branches prend appui sur l'un desdits renfements respectivement.
Encore de préférence, les branches comprennent chacune un retour s'etendant sur la longueur des renflements latéraux.
Avantageusement, les retours comportent chacun un rabat qui s'étend latéralement en direction du pied
Un avantage de la chaussure conforme à l'invention réside dans une assistance mécanique à la réactivité de l'avant pied. La chaussure selon la présente invention permet ainsi une assistance dynamique latérale à la réactivité de l'avant-pied, en favorisant une relance plus facile et plus rapide lors de phases d'appui, en particulier lorsque le joueur de golf effectue un mouvement latéral du corps lorsqu'il lance la balle avec le club. L'organe dynamique permet en effet de faire réagir, au niveau de l'avant pied, les parties d'appui au sol en opposition. De part et d'autre de la zone d'appui du métatarse, les parties d'appui sont ainsi pour l'une comprimée, pour l'autre relâchée. Ceci est particulièrement intéressant lors des transferts latéraux de masse (poids du sportif basculant d'un pied sur l'autre).
D'autres caractéristiques et avantages ressortiront également de la description détaillée donnée ci-après, en référence aux dessins annexés à titre d'exemple illustratif, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'une chaussure ou article chaussant pour la pratique du golf munie d'une semelle selon la présente invention. - la figure 2 est une vue éclatée d'un exemple de réalisation de semelle conforme à l'invention.
- la figure 3 est une vue de dessous de la semelle de la figure 2.
- la figure 4 est une coupe selon la ligne IV IV de la figure 3.
- la figure 5 est une coupe selon la ligne V V de la figure 3.
- les figures 6 et 7 sont des représentations schématiques d'un exemple de fonctionnement d'un organe dynamique d'une semelle conforme à l'invention.
-les figures 8 et 9 sont respectivement une vue en perpective et une vue de dessous d'un autre mode de réalisation de la semelle conforme à la présente invention.
La chaussure 10 ou article chaussant pour la pratique du golf selon la présente invention représentée en perspective à la figure 1 est une chaussure plus particulièrement destinée à être utilisée au cours de la pratique de sports tels que le golf. Elle ainsi équipée de crampons 20 situés sous la semelle pour améliorer l'adhérence au sol.
Au cours de la pratique de tels sports, il est fréquent pour le sportif, de devoir balancer, notamment pour accompagner le club, son corps selon des mouvements latéraux de gauche à droite ou inversement. Les mouvements de va-et-vient latéraux sont très nombreux au cours du jeu et doivent être rapides.
La chaussure 10 intègre une semelle telle que représentée à la figure 2 et qui comporte par exemple une couche externe 1. Cette dernière comprend une face externe 1a destinée à venir en contact avec le sol et une face interne 1b. La face externe 1a peut être recouverte de différents revêtements susceptibles d'améliorer son adhérence au sol.
La semelle de la figure 1 comprend également une couche intermédiaire 2 destinée à se positionner sur la couche externe 1 , et sur laquelle vient se positionner une semelle complémentaire dite de propreté (non représentée). Cette couche intermédiaire possède une face interne 2b destinée à venir au contact du pied de l'utilisateur. La couche externe 1 peut également être pourvue localement de bords montants 1c, 1d entre lesquels vient se positionner la couche intermédiaire 2.
Selon une caractéristique essentielle de la présente invention, l'organe dynamique prend la forme d'une plaque de relance 3 positionnée dans la semelle, en un niveau qui est fonction de la structure interne de la semelle. La fonction de cette plaque est indépendante du nombre de strates entrant dans la composition de la semelle, seul importe le fait que le joueur puisse prendre appui sur cette plaque au cours de son jeu, et en particulier au cours des mouvements latéraux de relance. Entre la couche externe 1 et la couche intermédiaire 2, vient se positionner par exemple la plaque de relance 3 réalisant un organe dynamique
de la semelle. Un tel organe dynamique permet de stocker et de restituer de l'énergie résultant d'appuis et de sollicitations mécaniques importants de la chaussure et par conséquent de la semelle.
La plaque de relance 3 est par exemple fixée par collage sur la face interne 1 b.
La couche intermédiaire 2 est rapportée sur la couche externe 1 , et plus particulièrement fixée sur la face interne 1a de cette dernière, de manière à réaliser la semelle conforme à l'invention.
La couche externe 1 et la couche intermédiaire 2 sont au moins localement désolidarisées, notamment au voisinage de la plaque de relance 3.
La couche intermédiaire 2 est fixée sur la couche externe 1 au niveau d'une partie 1e formant le talon de la semelle et au niveau de la périphérie ou des bords montants 1c, 1d d'une partie avant 1f.
La plaque de relance 3, représentée notamment aux figures 2 et 3, comporte quatre branches 4, 5, 6 et 7 reliées entre elles et définissant par exemple une forme en X.
Chacune des branches 4, 5, 6 et 7 vient en appui sur un patin 4a, 5a, 6a et 7a correspondant, localisé sur et au voisinage de la périphérie de la face interne 1 b. Les patins 4a, 5a, 6a et 7a définissent ainsi quatre zones d'appui latéral au sol, sur la face interne 1b.
Chaque patin 4a, 5a, 6a et 7a est par exemple constitué d'une pièce compressible rapportée sur la face interne 1b. (Cf. figures 5 et 6).
A titre de variante, chacun des patins peut être réalisé par une légère déformation, surépaisseur ou dégagement de matière dans la face interne 1 b, servant à positionnner les extrémités des branches 4, 5, 6 et 7 respectives.
En outre, les patins 4a à 7a peuvent en variante, non pas être localisés en dessous des branches, mais être situés au dessus des branches de la plaque.
La plaque de relance 3 présente de préférence une partie centrale 8 s'etendant longitudinalement par rapport à un axe longitudinal L de la semelle.
Les branches 4, 5, 6 et 7 s'étendent obliquement vers les patins correspondant 4a, 5a, 6a et 7a, à partir de ladite partie centrale 8.
Selon l'invention, les branches 4 à 7 s'étendent de part et d'autre de l'axe longitunidal défini par la zone d'appui du métatarse pour que les patins soient situés de part et d'autre de cet axe. Il est ainsi défini deux paires de patins, l'une constituée par les patins 4a et 5a, et l'autre par les patins 6a et 7a. A l'intérieur de chacune de ces paires, les patins intéragissent en opposition pour permettre la relance latérale du pied.
Ainsi, lorsque le patin 4a est comprimé, le patin opposé 5a est relâché et inversement. Il en est de même pour la paire de patins 6a et 7a.
La partie centrale 8 présente également une gorge transversale 9, s'etendant dans la semelle, en suivant une zone correspondant au positionnement du métatarse, lorsque la plaque de relance 3 est fixée sur la face interne 1 b.
Cette gorge 9 autorise ainsi une déformation élastique de la plaque de relance 3, selon un axe sensiblement normal à l'axe longitudinal L et confondu avec ladite gorge 9.
La plaque de relance 3 présente également, selon un exemple de réalisation, des surépaisseurs 3a.
Un exemple de réalisation de ces surépaisseurs 3a est représenté par exemple aux figures 2, 3 et 4. Les surépaisseurs 3a sont réalisées dans un matériau dont l'élasticité permet une déformation lors de la compression de l'une ou de plusieurs des branches 4 à 7, et favorise le retour en position initiale. Les surépaisseurs sont par exemple amincies en partie centrale ou bien encore cintrées pour favoriser la fonction de compression/détente de la plaque de relance.
Cette fonction de compression/détente peut en outre être favorisée en multipliant les points d'appui latéraux, en augmentant par exemple le nombre de branches de la plaque de relance. Ceci permet d'obtenir une réaction de plus en plus locale aux sollicitations, et même une certaine progressivité dans cette réaction. Cette fonction peut encore être obtenue en ménageant des évidements dans la plaque de relance.
La couche externe 1 est par exemple pourvue d'ouvertures 10 et 11 , dans lesquelles viennent s'engager et se positionner les surépaisseurs 3a.
Les ouvertures 10 et 11 peuvent avantageusement être recouvertes ou remplies d'un matériau transparent, permettant de visualiser à travers la couche externe 1 au moins une partie de la plaque de relance 3.
De la même manière, la couche externe 1 peut également être pourvue de zones transparentes complémentaires, en regard des patins 4a, 5a, 6a et 7a ou des extrémités des branches 4, 5, 6, 7, de manière à visualiser par la face externe 1a, les zones correspondant aux appuis latéraux. La plaque de relance 3 est par exemple métallique ou réalisée à partir d'un matériau plastique à hautes performances, ou bien encore en matériaux composites.
La couche intermédiaire 2, de même que la couche externe 1 sont par exemple réalisées en caoutchouc. Selon une variante non représentée, la couche intermédiaire 2 peut être pourvue de lumières situées en regard des branches 4, 5, 6, 7, dans lesquelles sont positionnés des inserts en matériaux hautement déformables et élastiques (par exemple de type élastomères, polyuréthane ...).
Ces inserts avec leur propriétés élastiques permettent d'améliorer la relance de l'avant pied.
Les inserts de forme complémentaire aux lumières présente de préférence des formes identiques ou similaires aux formes des branches 4, 5, 6 et 7.
Dans encore une autre variante non représentée, la semelle peut être réduite à une seule strate, par exemple être constituée uniquement de la couche externe 1 et la plaque de relance ainsi que les patins sont noyés dans celle-ci.
Les figures 6 et 7 permettent de visualiser le fonctionnement de la plaque de relance 3. Au repos, c'est-à-dire sans sollicitation de la semelle, la plaque de relance 3 s'étend de façon sensiblement plane tel que cela est schématisé à la figure 6.
Lorsque l'utilisateur prend appui latéral avant avec son avant pied, représenté par exemple à la figure 7, la branche 7 est déformée élastiquement suivant la flèche D et comprime le patin 7a.
Simultanément la branche 5 se déforme élastiquement et de façon antagoniste suivant la flèche et détend le patin 5a. De même, le patin 6a opposé au patin 7a est relâché.
La semelle accompagne ainsi le mouvement du pied, en particulier lorsque ce dernier exerce des appuis latéraux sur la semelle. En outre, l'énergie emmagasinée grâce à la sollicitation de la plaque de relance 3 permet
d'assister le pied pour un retour dans une autre position ou dans une position de repos dès que cessent les appuis latéraux précédement cités.
Chaque appui latéral exercé par le pied peut ainsi se répercuter sur l'une des branches 4, 5, 6, 7 et peut ainsi être assisté de par le fonctionnement de la plaque de relance 3.
Les branches 4 à 7 de la plaque de relance 3 sont par exemple venues de matière ensemble. Dans un autre mode de réalisation, la plaque de relance est obtenue en fixant l'une sur l'autre, deux pièces en forme de V montées en opposition. Dans encore un autre mode de réalisation préférentiel, tel que représenté aux figures 8 et 9, la plaque de relance 30 est constituée de deux branches 40 et 50 qui sont mutuellement indépendantes. Ces deux branches
40 et 50 s'étendent transversalement à l'axe défini par la zone d'appui du métatarse de manière à être chacune en appui sur des parties d'appui latéral qui sont réparties de part et d'autre de cet axe. Les deux branches sont sensiblement en forme d'équerre, c'est-à-dire en forme de V dont l'angle est droit.
La chaussure de golf comprend deux renflements latéraux 40a et
50a qui s'étendent selon la longueur de la chaussure, le long de chaque bord latéral de cette chaussure. Ainsi, l'une des extrémités de la branche 40 prend appui sur le renflement 40a et l'une des extrémités de la branche 50 prend appui sur le renflement 50a.
De préférence, les extrémités des branches 40, 50 qui prennent appui sur les renflements 40a, 50a, possèdent des retours 41 , 51 qui s'étendent en sens opposés. Les deux branches 40 et 50 sont ainsi montées tête-bêche. Les retours 41 , 51 sont conformés pour s'adapter à la forme des renflements 40a, 50a. Ils ne sont ainsi pas dans le même plan que le reste des branches qui les portent.
Chacun des retours 41 et 51 comprend un rabat 42, 52 qui s'étend sensiblement transversalement au plan des branches 40, 50. Ces rabats sont dirigés selon l'épaisseur de la semelle.
Lorsque le joueur de golf effectue un mouvement de club, il prend appui soit sur le retour 41 , soit sur le retour 51 et provoque la déformation de la partie correspondante des branches. Ladite partie restitue ensuite l'énergie de déformation.
Cette chaussure améliore avanatageusement la stabilité du pied au cours de la frappe et assure le maintien latéral lors de la préparation de la frappe elle-même. Ce maintien est en outre renforcé par la présence des rabats latéraux 42, 52, rabats qui participent par ailleurs au mouvement de relance.
Comme il va de soi, l'invention ne se limite pas aux seules formes de réalisation décrites ci-dessus à titre d'exemple. Elle embrasse au contraire toutes les variantes. C'est ainsi notamment que les caractéristiques présentées précédemment pourraient être associées de façon différente sans que l'on sorte pour autant du cadre de l'invention.