"Glissière de sécurité mixte bois-métal à résitance sélective" .
La présente invention concerne, de façon générale, une glissière de sécurité alliant la souplesse du bois à la résistance du métal.
Plus précisément, l'invention concerne une glissière de sécurité destinée à border une voie de circulation et comprenant une pluralité de poteaux enfoncés dans le sol et espacés les uns des autres, une pluralité de lisses de bois dotées de renforts métalliques respectifs, aboutées les unes aux autres, interposées entre la voie et les poteaux, et reliant les poteaux entre eux, et une pluralité d'écarteurs métalliques dont chacun est fixé à un poteau correspondant et supporte à distance des extrémités adjacentes respectives de deux lisses consécutives, chaque lisse comprenant deux longerons de bois superposés . Les glissières de ce type sont bien connues de l'homme de l'art et sont de plus en plus largement utilisées pour des raisons a la fois techniques, esthétiques, et économiques.
Un exemple de telles glissières est notamment décrit dans le brevet FR 2 770 236.
Les glissières utilisant à la fois le métal et le bois présentent des qualités mécaniques spécifiques et remarquables, leur permettant notamment d'absorber une partie importante de l'énergie cinétique d'un véhicule qui vient les frapper, et de restituer partiellement cette énergie pour renvoyer efficacement le véhicule sur la voie de circulation.
La conception de ces glissières est néanmoins rendue délicate par le fait que les véhicules susceptibles d'emprunter les voies à sécuriser présentent une grande diversité, en particulier en termes de dimensions et de poids correspondant .
Ainsi, une glissière conçue pour retenir une voiture est a priori insuffisante pour retenir un camion, et une glissière optimisée pour retenir un camion présente a priori une rigidité trop élevée pour absorber avec souplesse le choc causé par une voiture.
L'invention, qui se situe dans ce contexte, a précisément pour but de proposer une glissière permettant de résoudre ce compromis.
A cette fin, la glissière de l'invention, par ailleurs conforme à la définition générique qu'en donne le préambule ci-dessus, est essentiellement caractérisée en ce que chaque longeron est équipé de son propre renfort métallique, en ce que les écarteurs sont associés à des eclisses métalliques respectives, à chacune desquelles sont liées à la fois les extrémités adjacentes respectives de longerons supérieurs respectifs de deux lisses consécutives, et les extrémités adjacentes respectives de longerons inférieurs respectifs de ces deux lisses consécutives, et en ce que les deux longerons d'une même lisse ne sont liés l'un à l'autre que par deux eclisses communes, dont chacune maintient l'une des extrémités de chacun de ces longerons.
Ainsi conçue, la glissière de l'invention, qui tire parti de la corrélation statistique existant entre le poids des véhicules et leurs dimensions, peut être installée de manière qu'un véhicule léger heurtant la lisse ne touche pratiquement que le longeron inférieur et ne subisse qu'une force de retenue correspondante, alors qu'un véhicule lourd heurtant la lisse touche les deux longerons à la fois et subit une force de retenue pratiquement double de celle qui serait appliquée à un véhicule léger.
Chaque longeron comprend avantageusement au moins deux segments de longerons alignés l'un derrière l'autre entre deux eclisses successives et partageant le même renfort métallique.
Dans un mode de réalisation préféré de l'invention, le renfort de chaque longeron est constitué par un profilé métallique dont la section transversale, en forme de U, présente une base et deux ailes latérales, ce renfort étant interposé entre ce longeron et les eclisses qui maintiennent les extrémités de ce longeron, et les ailes de la section de ce renfort étant enfoncées dans le bois de ce même longeron.
Chaque éclisse est elle-même avantageusement constituée par un profilé métallique dont la section transversale, en forme de U ou de , présente une base et deux ailes latérales, la base de la section de cette éclisse étant en contact avec chacune des bases que forment les sections respectives des renforts des longerons qui y sont liés.
Il peut être utile de prévoir que chaque aile latérale de la section de l' éclisse présente une lumière allongée s ' étendant parallèlement aux lisses, que chaque écarteur présente deux faces parallèles aux lisses dont chacune est disposée en regard d'une aile latérale correspondante de la section de l' éclisse et traversée par un perçage, et que chaque perçage et chaque lumière de l'aile latérale correspondante soient traversés par une vis qui les relie. Chaque poteau peut présenter des première et seconde faces mutuellement parallèles entre elles et perpendiculaires aux lisses, et chaque écarteur peut présenter deux oreilles enserrant les première et seconde faces du poteau correspondant et percées de lumières respectives allongées le long de ce poteau, le poteau et les lumières pratiquées dans les oreilles de 1 ' écarteur étant traversées par une vis de maintien commune.
Chaque poteau comprend de préférence une âme constituée par un profilé métallique dont la section transversale, en forme de H, présente une barre s 'étendant perpendiculairement aux lisses, et deux
renforts de bois engagés dans ce profilé en H, de part et d'autre de la barre.
Il est alors possible de rigidifier la glissière en enfonçant dans le sol les renforts de bois de chaque poteau.
Dans un mode de réalisation économique et efficace de l'invention, chaque longeron est essentiellement formé, en section transversale, par une fraction de rondin, telle qu'un demi rondin, dont une face partiellement cylindrique est tournée vers la voie.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la Figure 1 est une vue en bout d'une glissière conforme à l'invention;
- la Figure 2 est une vue en perspective partielle éclatée d'un tronçon de glissière réalisé conformément à 1 ' invention;
- la Figure 3 est une vue en perspective partielle du tronçon de glissière succédant immédiatement au tronçon illustré à la figure 2 et représenté dans son état final; et - la Figure 4 est une vue en coupe rapprochée du renfort métallique prévu sur chaque longeron.
Par convention, la description ci-après utilisera une référence numérique pure pour désigner un élément de la glissière de l'invention, considéré dans sa généralité et indépendamment de son emplacement, une référence littérale "a", "b, ou "c", pour identifier la- position occupée par un élément de la glissière de l'invention dans un ensemble d'éléments successifs repérés par ordre alphabétique, et une référence numérique complétée d'une lettre et de l'exposant (') ou (") pour désigner celle des extrémités de l'élément identifié par cette référence
numérique qui est tournée vers un premier côté, ou vers un second côté.
Comme indiqué précédemment, l'invention concerne une glissière de sécurité destinée à border une voie de circulation V.
Une telle glissière comprend notamment une pluralité de poteaux tels que 1, la, et lb, enfoncés dans le sol S et espacés les uns des autres, et une pluralité de lisses de bois telles que 2, 2a, 2b, et 2c reliant les poteaux entre eux et dont chacune comprend deux longerons de bois superposés tels que 21 et 22 (figure 1) , 21a et 22a (figure 2), 21b et 22b (figure 2), et 21c, 22c (figure 3) .
Ces lisses sont aboutées les unes aux autres et sont interposées entre la voie V et les poteaux 1, la, lb.
La glissière comprend également une pluralité d'écarteurs métalliques, tels que 3, 3a, et 3b, dont chacun est fixé à un poteau correspondant, tel que 1, la, et lb, et supporte à distance les extrémités adjacentes respectives, telles que 2 "a, 2'b et 2"b, 2'c, de deux lisses consécutives, telles que 2a, 2b et 2b, 2c.
Selon l'invention, chacun des longerons, tels que 21, 22, 21a, 22a, 21b, 22b, 21c, et 22c, est renforcé par un renfort métallique 20 qui lui est spécifiquement dédié.
Par ailleurs, les écarteurs, tels que 3a et 3b, sont associés a des eclisses métalliques respectives, tels que 4a (figure 2) et 4b (figure 3) . Comme le montre la figure 2 avec l'exemple de l' éclisse 4a, chaque éclisse permet de lier, par leurs extrémités adjacentes respectives, telles que 21"a et 21 'b en l'occurrence, les longerons supérieurs respectifs tels que 21a et 21b des deux lisses consécutives telles que 2a et 2b aboutissant à cette éclisse, et de lier, par leurs extrémités adjacentes respectives telles que 22 "a
et 22' b, les longerons inférieurs respectifs tels que 22a et 22b de ces deux lisses consécutives.
Pour permettre à chaque lisse d'offrir une résistance sélective, les deux longerons, tels que 21b et 22b, d'une même lisse telle que 2b ne sont liés l'un à l'autre que par les deux eclisses qui sont communes à leurs extrémités, c'est-à-dire en l'occurrence les eclisses 4a et 4b, dont chacune maintient l'une des extrémités de chacun de ces longerons, l'éclisse 4a maintenant les extrémités 21 'b et 22 'b de ces longerons
21b et 22b, et l'éclisse 4b maintenant leurs extrémités
21"b et 22"b.
Pour présenter une capacité de déformation accrue, chaque longeron tel que 21b ou 22b peut être formé de plusieurs segments de longerons placés bout à bout entre deux eclisses successives, telles que 4a et 4b, et partageant le même renfort métallique 20.
Par exemple, les eclisses peuvent être espacées de
4 mètres les unes des autres, et chaque longeron peut être formé de deux segments de longerons de 2 mètres chacun.
Comme le montre le mieux la figure 4, le renfort 20 de chacun des longerons 21b et 22b est constitué par un profilé métallique dont la section transversale, en forme de U, présente une base 200 et deux ailes latérales 201 et 202.
Les ailes 201 et 202 de la section de chaque renfort 20 sont enfoncées dans le bois du longeron qu'il renforce, ce renfort 20 étant interposé entre ce longeron et les eclisses qui maintiennent les extrémités de ce même longeron.
Des vis telles que 23 sont rendues solidaires des renforts 20 pour permettre la fixation de ces renforts sur les eclisses telles que 4, 4a, et 4b, au moyen d'écrous 230, avec interposition de plaques 231 de répartition de contrainte.
Les renforts 20 sont eux-mêmes fixés aux longerons correspondants au moyen d'autres vis 24.
Chaque éclisse telle que 4a et 4b est constituée par un profilé métallique dont la section transversale, en forme de U ou de W, présente elle aussi une base 40 et deux ailes latérales 41 et 42.
En fait, la base 40 de chaque éclisse peut présenter une dépression médiane 400 en contact avec l' écarteur associé à cette éclisse, le reste de la base 40 de la section de cette éclisse étant en contact avec chacune des bases 200 que forment les sections respectives des renforts 20 des longerons qui sont liés à cette éclisse.
Chacune des ailes latérales 41 et 42 de la section de l'éclisse 4 présente une lumière allongée correspondante, 410 et 420, qui s'étend parallèlement aux lisses 2.
Par ailleurs, chaque écarteur tel que 3 présente deux faces 31 et 32 parallèles aux lisses telles que 2, chacune de ces faces étant disposée en regard d'une aile latérale correspondante, 41 et 42, de la section de l'éclisse 4, et traversée par un perçage tel que 301 et 302.
Chaque face de l' écarteur 3 peut ainsi être reliée à l'aile latérale correspondante de l'éclisse 4 au moyen d'une vis, telle que 51 ou 52, traversant le perçage 301 ou 302 correspondant et la lumière 410 ou 420 de l'aile latérale correspondante.
Comme le montrent les figures 2 et 3 , chaque poteau la présente deux faces 11 et 12 mutuellement parallèles entre elles et perpendiculaires aux lisses telles que 2a et 2b.
Par ailleurs, chaque écarteur tel que 3a présente deux oreilles 33 et 34 qui enserrent les faces 11 et 12 du poteau correspondant la, et qui sont percées de lumières respectives, 330 et 340, allongées suivant la direction de ce poteau la.
Le poteau la et les lumières 330 et 340 de
1' écarteur 3a peuvent ainsi être traversées par une vis de maintien commune 6 engagée dans un perçage 19 du poteau la et rendant l' écarteur 3a solidaire de ce dernier.
Comme le montre le mieux la figure 2, chaque poteau la comprend une âme 10 et deux renforts de bois 13 et 14.
L'âme 10 est constituée par un profilé métallique, dont la section transversale, en forme de H, présente une barre 100 qui s'étend perpendiculairement aux lisses telles que 2a et 2b.
Les deux renforts de bois 13 et 14 sont engagés dans le profilé en H, de part et d'autre de la barre 100, de sorte que le poteau la présente une section transversale rectangulaire ou pratiquement rectangulaire.
Comme le montre la figure 1, chaque renfort de bois, tel que 14, de chacun des poteaux est avantageusement taillé en biseau à sa partie inférieure
140, et est enfoncé dans le sol S pour augmenter la rigidité de ce poteau.
Enfin, chaque longeron tel que 21 ou 22 est avantageusement formé, en section transversale, par un demi rondin (figure 1) ou par une fraction de rondin proche d'un demi rondin, dont la face bombée, hémi- cylindrique ou partiellement cylindrique telle que 210 et 220, est tournée vers la voie V.