MICROSCOPE NUMERIQUE
La présente invention concerne l'instrumentation dans le domaine de la microscopie. Plus particulièrement, la présente invention concerne la réalisation d'un microscope destiné à être utilisé comme instrument d'observation et de mesure. Le microscope est utilisé dans de très nombreuses applications tant pour l'observation que pour la mesure par analyse d'images microscopiques en biologie et en médecine. Depuis sa conception, le microscope a évolué essentiellement en termes de qualité des optiques permettant une amélioration de la profondeur de champ, de la taille du champ observé et la correction des erreurs des lentilles. Toutefois, il demeure dédié à 1 'observation directe par un observateur.
Cette situation présente aujourd'hui de nombreux inconvénients. Tout d'abord, on se heurte à un problème de stockage des préparations. En effet, une fois qu'un observateur a terminé d'étudier une préparation, pour pouvoir ultérieurement la réutiliser, il est contraint de la stocker. Chaque préparation est constituée de l'empilement d'une lame de verre, d'un objet à observer et d'une lamelle en verre, la lamelle étant scellée sur la lame à la résine. De tels empilements sont particulièrement fragiles, encombrants et lourds. La quantité et la nature de
telles préparations gérées par un seul laboratoire sont telles que des installations particulières sont nécessaires pour leur stockage, telles que des sols renforcés, des contrôles en température, humidité... Ceci est désavantageux tant en termes financiers qu'en manque de souplesse d'utilisation. En effet, il est peu pratique sinon impossible de transférer de façon simple des échantillons . Ceci limite la di f sion de 1 ' information et impose une proximité entre l'observateur et les échantillons.
Un tel caractère localisé et sédentaire de la microscopie est encore accentué par une étape initiale de détection de l'emplacement des objets à observer au sein de l'échantillon. Cette étape préliminaire impose l'exploration de la totalité de l'échantillon disponible et n'est pas réalisable à distance.
Un autre inconvénient réside dans les variations des résultats obtenus dans des circonstances a priori similaires. En effet, lors d'une analyse d'image microscopique, telle qu'une analyse de l'ADN-ploidie des tumeurs ou de l'intensité de marqueurs immuno-enzymatiques, les réglages du microscope sont effectués par l'observateur particulier utilisant le microscope (intensité lumineuse, température de couleurs, diaphragme de contraste, diaphragme de champ) . Ces réglages sont effectués en fonction de la démarche diagnostique propre à l'observateur. De plus leur mémorisation n'est pas systématique. La réutilisation de données obtenues par un observateur particulier est peu probante. Par conséquent, une nouvelle analyse impose une nouvelle observation de l'échantillon d'origine.
Pour pallier ces problèmes, on a proposé d'utiliser des facilités de numérisation. Toutefois, les premières tentatives de construction de bases de données d'images microscopiques en .numérisant des images fournies par des observateurs différents sont très variables en qualité. Cette inégalité des images numériques provient en partie, comme cela a été exposé précédemment, des réglages approximatifs du microscope propres à chaque observateur. D'autre part, de tels réglages dont l'oeil s'accommode ne conviennent généralement pas
aux systèmes de saisie et de numérisation. Les images résultantes présentent un contraste, des couleurs, une luminosité ou une résolution peu satisfaisante pour un observateur distant. De plus, les images ainsi obtenues ne sont pas ou peu reproduc- tibles, même par un même observateur. Par ailleurs, la nécessité de prise d'images a été résolue en ajoutant à un microscope traditionnel des facilités de numérisation. Le système .global est particulièrement encombrant et coûteux. En outre, les systèmes actuels sont lents et ne permettent d'acquérir que des images partielles d'une préparation.
En outre, les images obtenues sont des images présélectionnées par un observateur dans le cadre d'une démarche thérapeutique ou diagnostique déterminée. Procéder à une nouvelle démarche impose alors souvent une nouvelle analyse de 1 'échantillon.
On a également proposé des microscopes télécommandés. Toutefois, comme pour les dispositifs de numérisation, les éléments, par exemple de commande, nécessaires sont ajoutés à un microscope traditionnel. Le dispositif résultant est particuliè- rement encombrant et coûteux, d'autant que les réalisations actuelles imposent des temps d'acquisition d'images très longs.
On a encore proposé d'utiliser des systèmes de numérisation de documents, modifiés pour pouvoir recevoir des préparations microscopiques. De tels dispositifs présentent l'inconvénient d'une résolution optique restreinte. En effet, on ne peut observer à l'aide de tels dispositifs que des éléments d'une dimension supérieure à 10 μm. En deçà, les procédés numériques mis en oeuvre pour agrandir les images acquises sont .peu performants. De plus, les scanners actuels les plus performants ont un temps d'acquisition d'une image relativement long, de 1 'ordre de plusieurs minutes pour obtenir une image complète d'une préparation avec une résolution de 10 μm par point.
La présente invention vise par conséquent à proposer un microscope qui pallie les problèmes exposés précédemment.
Notamment, la présente invention vise à proposer un tel microscope qui fournisse des images d'une qualité optimale et définie.
La présente invention vise également à proposer un tel microscope qui fournisse des images reproductibles.
La présente invention vise également à proposer un tel microscope qui fournisse, des images complètes et/ou partielles d'une préparation.
La présente invention vise également à proposer un tel microscope qui puisse servir tant comme dispositif d'observation que comme instrument de mesure.
La présente invention vise également à proposer un tel microscope dont les réglages s'effectuent soit de façon autonome, soit sur commande de l'observateur. La présente invention vise également à proposer un tel microscope propre à être utilisé à distance de façon autonome ou commandée.
Pour atteindre ces objets, la présente invention prévoit un microscope comprenant au moins un dispositif optique de grossissement d'une lame de préparation placée sur une fente rectangulaire de telle sorte que toute la longueur de la lame recouvre au moins partiellement la longueur de la fente, la largeur de la fente étant inférieure à celle de la lame, comportant en outre : un moyen pour déplacer le dispositif optique dans le sens de la longueur de la fente sur toute cette longueur ; un porte-lame pour déplacer la lame dans le sens de la largeur de la fente sur toute la largeur de la lame ; une caméra numérique associée au dispositif optique ; et un moyen de reconstruction d'une image partielle ou complète de la lame, à partir de la succession de lignes et colonnes filmées par la caméra pendant les déplacements du dispositif et du porte-lame.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'au moins un dispositif optique comporte des première et seconde parties solidaires, propres à passer, respectivement, sous et au-dessus de la fente rectangulaire lors du déplacement du dispositif, la première partie comprenant au moins un dispositif d' éclairement et la seconde partie comprenant au moins un objectif placé sur l'axe optique défini par le dispositif d' éclairement et la fente.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le dispositif d'éclairement de la première partie comprend au moins une source lumineuse.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, au moins une source lumineuse est montée sur le dispositif optique. Selon un mode de réalisation de la présente invention, au moins une source lumineuse est externe au dispositif et une fibre optique amène dans la première partie du dispositif optique de grossissement le faisceau émis par la source.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, au moins une source lumineuse est une source continue.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, au moins une source lumineuse est une source puisée.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le dispositif d' éclairement comporte en outre une lentille convergente, fixée dans la première partie du dispositif optique de grossissement, d'où il résulte qu'un faisceau lumineux issu de la source lumineuse est condensé vers la fente.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le dispositif d'éclairement comporte en outre un diaphragme intercalé entre la lentille et la fente.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, la seconde partie du dispositif optique de grossissement comporte une pluralité d'objectifs et un moyen de sélection propre à placer un seul des objectifs sur l'axe optique.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le moyen de sélection comprend un moteur commandable pas-à-pas propre à déplacer perpendiculairement à l'axe optique un tiroir contenant la pluralité d'objectifs. Selon un mode de réalisation de la présente invention, la seconde .partie du dispositif optique comporte en outre un moyen d'auto-focalisation pour déplacer l'objectif sur l'axe optique.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le moyen d'auto-focalisâtion comprend une diode laser placée sur l'axe optique au-dessus de l'objectif, un élément piézo-électrique associé, à l'objectif et commandé par le moyen de reconstruction.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le moyen pour déplacer le dispositif optique de grossissement comprend au moins un élément d'asservissement actionné par un moteur pas-à-pas commandable.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le microscope comporte deux dispositifs optiques de grossissement, un premier dispositif de fort grossissement et un second dispositif de faible grossissement, chaque dispositif étant associé à son propre moyen de déplacement.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le porte-lame est rectangulaire et présente une forme en U d'une longueur au moins égale à celle d'une lame. Selon un mode de réalisation de la présente invention, un élément d'asservissement relie une partie de butée d'une lame dans le porte-lame à un moteur pas-à-pas commandable par le moyen de reconstruction.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, le porte-lame comporte en outre une partie- fixe supportant une mire.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, les moyens pour déplacer le dispositif optique et le porte-lame pour déplacer la lame fournissent en temps réel leur position au moyen de reconstruction.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, la caméra numérique est une caméra CMOS.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, la caméra numérique associée au dispositif optique de grossisse- ment est placée dans la seconde partie de celui-ci.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, la seconde partie comprend en outre un moyen pour transmettre à la caméra numérique le faisceau lumineux sortant de l'objectif. Selon un mode de réalisation de la présente invention, le moyen de transmission est une lame se i-transparente.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, un diaphragme est intercalé entre la lame semi-transparente et la caméra numérique.
Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que d'autres de la présente invention seront exposés en détail dans la description suivante de modes de réalisation particuliers faite à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes parmi lesquelles : la figure 1 illustre schématiquement un microscope selon la présente invention ; la. figure 2 illustre, en vue de dessus, un élément de support d'une préparation microscopique selon la présente invention ; la figure 3 illustre schématiquement une tête de lec- ture d'un microscope selon la présente invention ; et la figure 4 illustre schématiquement et partiellement un mode de réalisation de la présente invention.
. Dans les différentes figures, de mêmes éléments sont désignés par de mêmes références. De plus, les diverses figures ne sont pas tracées à 1 'échelle.
On désignera ci-après par "lame" l'ensemble traditionnel d'une préparation microscopique constitué, comme cela a été décrit précédemment, de l'empilement sur une lame de verre d'un objet et d'une lamelle de verre, la lamelle étant scellée à la résine sur la lame.
Un microscope selon l'invention comporte essentiellement un élément propre à recevoir une lame (non représentée) ou "porte-lame" , au moins un dispositif optique de grossissement ou "tête de lecture", et un moyen de reconstruction. La struc- ture et la coopération de ces trois éléments ressortiront de la description suivante des figures 1 à 4.
La figure 1 est une vue en perspective schématique et partielle de la structure interne d'un microscope selon l'invention. Un porte-lame rectangulaire 1 repose sur une plaque ou platine 2 sensiblement horizontale. La plaque 2 comporte une fente rectangulaire 3. La longueur de la fente 3 est au moins égale à celle du porte-lame 1. La largeur de la fente 3 est par contre inférieure à celle d'une lame. On désignera ci-après par X l'axe défini par la largeur de la fente 3 et Y l'axe défini par la longueur de cette fente. On désignera par Z 1 'axe perpendiculaire au plan XY. Le porte-lame 1 est placé parallèlement à la fente 3, au-dessus de celle-ci, de façon que leurs longueurs se superposent. La plaque 2 est fixe, comme cela est indiqué en figure
1 en la rendant solidaire d'une base fixe 4. Le porte-lame 1 est mobile par rapport à la plaque 2 selon l'axe X. La mobilité du porte-lame 1 par rapport à la plaque 2 est symbolisée en figure 1 par des roulettes 5. Le déplacement du porte-lame 1 au-dessus de la fente 3 s'effectue sur au moins toute la largeur d'une lame. De cette façon, tous les points d'une lame peuvent être placés au-dessus de la fente 3. Les positions successives du porte-lame 1 sont fournies au moyen de reconstruction (non représenté) . De préférence, celui-ci commande le déplacement du porte-lame 1.
Le microscope selon la présente invention comporte également un dispositif optique de grossissement ou tête de lecture 6. La structure complète de la tête 6 sera détaillée ultérieurement en relation. avec la figure 3. Toutefois, on notera dès à présent que la tête 6 comporte au moins un dispo-
sitif d' éclairement 7 dans une partie basse et au moins un objectif 8 dans une partie haute. Le dispositif d' éclairement 7 et l'objectif 8 sont placés sur une même verticale. La sortie de l'objectif 8 est associée à une caméra numérique 9 placée dans la partie haute de la tête 6. La caméra 9 est associée au moyen de reconstruction (non représenté) de façon à lui fournir toute image filmée et à . en recevoir toute commande appropriée. Les parties haute et basse sont solidaires de la façon suivante.
La tête de lecture 6 est mobile par rapport à la base 4. Cette mobilité de la tête 6 est symbolisée en figure 1 par des roulettes 10. La tête de lecture 6 est mobile dans le plan horizontal XY uniquement selon l'axe Y, c'est-à-dire dans le sens de la longueur de la fente 3. La tête 6 a une forme en C et est disposée de façon que, lors de son déplacement, le disposi- tif d'éclairement 7 passe sous la plaque 2 et l'objectif 8 au- dessus. Plus particulièrement, la structure de la tête 6 et sa position par rapport à la plaque 2 sont telles que .la verticale passant par le dispositif d' éclairement 7 et l'objectif 8 traverse la fente 3. La verticale issue du dispositif d'éclai- rement 7 et traversant la fente 3 sera appelée par la suite "axe optique" . Lors du déplacement de la tête 6, 1 ' axe optique suit la longueur de la fente 3. La tête 6 peut être déplacée sur au moins la longueur d'une lame. De préférence, la tête 6 est mobile sur toute la longueur de la fente 3. Les positions successives de la tête 6 sont fournies au moyen de reconstruction. De préférence, celui-ci commande lui-même le déplacement de la tête 6.
Le porte-lame 1 et la tête de lecture 6 sont associés à un moyen de reconstruction (non représenté) dont le rôle est le suivant. Après introduction d'une lame dans le porte-lame 1, celui-ci ainsi que la tête 6 sont déplacés des façons décrites précédemment. Ainsi, la caméra 9 balaie toute la surface de la lame. A partir de la succession de lignes et de colonnes fournie par la caméra 9 et à partir des informations de position four- nies par le porte-lame 1 et la tête 6, le moyen de
reconstruction reconstitue une image de la lame. Cette image est soit une image complète si la tête 6 comprend un objectif 8 de faible grossissement, soit une image complète ou partielle dans le cas d'une tête de lecture 6 comprenant un objectif 8 de fort grossissement .
Le moyen de reconstruction mémorise également toutes les données relatives aux conditions de l'acquisition des images telles que, par exemple, le type du dispositif d' éclairement 7, le type d'objectif 8, ou des informations relatives à la stabi- litê du système, dont certaines seront détaillées ci-après en relation avec les figures 3 et 4.
La figure 2 illustre, en vue de dessus schématique et partielle, la partie de la plaque 2 de la figure 1 comportant la fente 3 et le porte-lame 1. Le porte-lame 1 a une forme ouverte en U horizontal (ou en étrier) pour permettre l'introduction et le retrait d'une lame. Les dimensions du porte-lame 1 sont au moins égales à celles d'une lame. La stabilisation de la lame dans le porte lame 1 est assurée de façon reproductible de la façon suivante. Un dispositif de réception et d'éjection similaire à celui d'une disquette informatique permet l'introduction ou le retrait d'une lame. Ce dispositif comporte une griffe d'éjection
20 et un poussoir 21, rendus solidaires par l'intermédiaire d'un levier 22. Le dispositif de réception et d'éjection est soli- daire de la plaque 2. la griffe 20 se trouve dans la fente 3, le levier 22 sous la plaque 2 à l'écart de la fente 3. Le poussoir
21 coopère avec le levier 22 de façon à se trouver dans la fente 3 après l'introduction d'une lame.
Lors de l'introduction d'une lame (non représentée), celle-ci atteint le fond du porte-lame 1, bute contre la griffe 20 qu'elle pousse. Cette poussée provoque le relèvement du levier 22 et ramène le poussoir 21 vers l'arrière de la lame. Le positionnement de la lame est assuré de façon reproductible par la coopération de la griffe 20, du poussoir 21, de ressorts latéraux 25, d'ergots latéraux 26 et d'ergots terminaux 27. Les
ressorts 25, présents sur un seul côté du porte-lame 1 repoussent la lame vers les ergots 26 disposés sur le côté opposé du porte-lame 1. Les ergots terminaux 27, montés sur la partie terminale 28 fermée du U horizontal constituant le porte-lame 1 assurent avec la griffe 20 une butée de la lame. Le poussoir 21 et la griffe 20 demeurent fixes lors du déplacement du porte lame. Lors du retrait d'une lame, le poussoir 21 est relâché, le levier 22 s'abaisse et la lame est éjectée. Cette éjection s'effectue de façon rectiligne grâce aux ressorts 25 et aux ergots 26.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, les opérations d'introduction ou de retrait d'une lame sont automatisées en ajoutant au dispositif un chargeur de lames.
Selon un mode de réalisation, le porte-lame 1 comporte un élément solidaire de la partie terminale 28 propre à coopérer avec un moyen de déplacement. Par exemple, la partie terminale 28 sera crantée de façon à coopérer avec un système de vis sans fin commandé par un moteur pas-à-pas (non représenté) .
Selon un mode de réalisation, le porte-lame 1 comporte également au-delà de la partie terminale 28 de butée d'une lame, une partie fixe 29. La fente 3 est alors conçue de façon à passer également sous cette partie fixe 29. Le déplacement du porte-lame 1 est alors assuré soit par une partie terminale extrême, au-delà de la partie fixe 29, soit, de préférence, par la partie médiane entre la partie portant une lame et la partie fixe 29. La partie fixe 29 comporte un élément de test 30 ou "mire" constitué d'une pluralité de régions transparentes, semi- transparentes, ou opaques ainsi que de divers éléments gravés ou colorés. Le rôle d'une telle mire 30 sera détaillé ci-après en relation avec la figure 4.
La figure 3 illustre, en vue en coupe partielle et schématique, un mode de réalisation d'une tête de lecture 6 d'un microscope selon la présente invention tel que celui de la figure 1.
La partie basse de la tête 6, propre à passer sous la fente 3 (figure 1) comporte un dispositif d' éclairement 7 comprenant une lentille convergente 70 et un diaphragme de champ 71. Le diaphragme 71 est intercalé entre la sortie de la len- tille 70 et la fente 3. La lentille 70 condense un faisceau lumineux issu d'une source lumineuse (non représentée) dont les .caractéristiques seront détaillées ultérieurement.
De l'autre côté de la fente 3 par rapport au dispositif d' éclairement 7, la tête 6 comporte au moins un objectif, par exemple trois objectifs 81, 82 et 83. Les différents objectifs 81, 82 et .83 sont répartis de façon à pouvoir en placer sélectivement un, par exemple 81, sur l'axe optique 7-3. L'objectif actif 81 est remplaçable à tout moment par un quelconque des autres objectifs 82 et 83. La sélection de l'objectif actif sera exposée par la suite.
Un faisceau lumineux issu du dispositif d' éclairement 7 ayant traversé une lame (fente 3) puis un objectif actif 81 est ensuite dirigé vers la caméra numérique 9.
Selon un mode de réalisation, une telle transmission n'est pas directe mais s'effectue par l'intermédiaire d'une lame semi-transparente 11 qui réfléchit le faisceau sortant de l'objectif 81 vers la caméra 9. De préférence, un diaphragme de champ 12 est intercalé entre la lame semi-transparente 11 et la caméra 9. La caméra 9 est reliée, comme cela a été exposé précé- demment, au moyen de reconstruction 50.
Les caractéristiques de la source lumineuse dépendent de l'agrandissement recherché, c'est-à-dire de l'objectif actif et de la vitesse d'acquisition souhaitée. En effet, il est connu que plus le grossissement recherché est important, plus l'intensité lumineuse doit être élevée. Pour de faibles grossissements, c'est-à-dire typiquement un objectif 2x à lOx, par exemple 4x, le dispositif d'éclairement pourra être monté dans la partie basse, directement sous la lentille 70. Au-delà d'un certain agrandissement, généralement de lOx, l'intensité lumi- neuse mise en jeu impose des sources lumineuses d'une durée de
vie limitée et provoquant un chauffage important. Il sera alors préférable d'utiliser une telle source externe à la tête 6, le faisceau lumineux nécessaire à l'observation étant amené au niveau de la lentille 70 par un dispositif de fibres optiques. Ceci permet de faciliter la manutention, de limiter l'encombrement de la tête et de préserver les différents éléments du dispositif global de 1 'échauffeent .
La source lumineuse est, de préférence, une source blanche continue, par exemple, une lampe halogène de 100 . Toutefois, afin de permettre une acquisition accélérée dans certaines applications, notamment imposant une saisie d'images avec une fréquence supérieure à 100 Hz, la source sera de préférence une diode laser puisée.
La sélection de la source utilisée est effectuée soit automatiquement par le moyen de reconstruction 50, soit par une commande d'un observateur. Le moyen de reconstruction 50 enregistre les conditions d'éclairement lors de l'acquisition de 1 ' image.
Selon un mode de réalisation de l'invention, la sélec- tion de l'objectif 81 placé sur l'axe optique 7-3 est effectuée de la façon suivante. Les objectifs 81, 82 et 83 sont placés dans un boîtier ou tiroir 84 l'un à côté de l'autre, linéairement, par exemple selon l'axe X de la largeur de la fente 3. Le tiroir 84 est mobile selon l'axe de répartition des objectifs 81, 82 et 83, par exemple l'axe X. Le tiroir 84 est relié à un actionneur 85. L'actionneur 85 est relié au moyen de reconstruction 50 pour recevoir une instruction de sélection d'un objectif. Une telle instruction est émise par .le moyen de reconstruction 50 soit automatiquement, soit sur requête d'un observateur.
Selon une variante non représentée, les objectifs 81,
82 et 83 sont placés sur une tourelle mobile selon un axe décalé par rapport à l'axe optique 7-3. La tourelle est alors reliée à un actionneur similaire à l' ctionneur 85. La sélection s'effec- tue par une commande similaire à celles décrites précédemment.
Selon un mode de réalisation de l'invention, l'objectif actif 81 est mobile sur l'axe optique. La sélection de la position de l'objectif actif 81 sur l'axe optique 7-3 s'effectue de la façon suivante. Un élément de déplacement, de préférence un élément piézo-êlectrique 86, est associé à l'objectif 81. L'élément piézo-êlectrique 86 est commandé par le moyen de reconstruction 50. Le moyen de reconstruction 50 fournit une telle commande soit sur instruction de l'observateur, soit de façon automatique. Dans ce dernier cas, la position de l'objectif actif 81 sera déterminée grâce à un moyen de focalisation automatique.
Selon un mode de réalisation de l'invention, le moyen de focalisation automatique comprend une diode laser 13 placée sur l'axe optique 7-3, de l'autre côté de la lame semi-transpa- rente 11 par rapport à la sortie de l'objectif actif 81. De préférence, un diaphragme 14 est intercalé entre la diode laser 13 et la lame semi-transparente 11. Lors d'une focalisation automatique, la diode laser 13 émet un faisceau lumineux sur l'axe optique 7-3. Ce faisceau traverse la lame semi-transpa- rente 11, puis l'objectif actif 81 et atteint une lame (non représentée) placée sur la fente 3. Le faisceau traverse alors successivement la surface supérieure de la lamelle, la surface inférieure de la lamelle, l'objet à observer, la surface supérieure de la lame de verre et la surface inférieure de la lame de verre. A chaque traversée d'une interface entre deux milieux différents, une partie du faisceau lumineux est réfléchi. Ces faisceaux réfléchis sont renvoyés vers l'objectif 81, atteignent la lame semi-transparente 11 qui les réfléchit vers la caméra numérique 9 qui les transmet au moyen de reconstruction 50. En fonction de la position de l'objectif 81 sur l'axe optique 7-3, on observera alors des pics de densité lumineuse correspondant successivement à ces réflexions. Ces pics sont connus. Le moyen de reconstruction 50 commande alors l'élément piézo-êlectrique 86 de façon à faire varier la position de l'objectif 81 entre les deux positions correspondant aux réflexions sur les surfaces
inférieure de la lamelle et supérieure de la lame, c'est-à-dire de façon à optimiser le contraste dans le domaine correspondant à 1 'objet à observer.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, la caméra numérique 9 est une caméra de technologie CMOS.
De nombreuses modifications peuvent être apportées à une tête de lecture telle que décrite précédemment en relation avec la figure 2. Notamment, bien qu'un objectif faible grossissement peut être prévu dans le tiroir 85, il est avantageux selon la présente invention de dissocier une tête de lecture permettant un fort grossissement (haute résolution) d'une tête de lecture permettant un faible grossissement (basse résolution) . En effet, les contraintes d'un faible grossissement sont inférieures à celles d'un fort grossissement, notamment en termes tant d'éclairement que de contraste. Une tête de faible grossissement selon la présente invention est donc d'une conception simplifiée. Ainsi, elle n'aura pas besoin d'un dispositif de déplacement (élément piêzo-électrique 86) sur l'axe optique de l'objectif actif, ni par conséquent de moyen de focalisation automatique. En outre, un dispositif de faible grossissement est de façon standard, un objectif unique de grandissement compris entre lx et 4x. Le tiroir 84 et l'actionneur 85 ne sont alors plus nécessaires. Une tête basse résolution selon la présente invention comportera donc de préférence un unique objectif fixe. Dissocier une tête de faible grossissement d'une tête de fort grossissement telle que décrite précédemment en relation avec la figure 2 présente divers avantages qui seront détaillés ultérieurement en relation avec la figure 4. On notera dès à présent que l'utilisation de deux têtes permet de réduire l'encombrement et la complexité de réalisation d'une tête unique multiobjectifs multifonctions.
La figure 4 illustre, en vue de dessus partielle et schématique, un mode de réalisation d'un microscope selon l'invention à deux têtes de lecture 41 et 42.
La première tête 41 est une tête de fort grossissement comportant plusieurs objectifs, par exemple trois, par exemple lOx, 20x et 40x, d'une structure telle que, par exemple, celle décrite précédemment en relation avec la figure 3. La deuxième tête 42 est par contre une tête de faible grossissement comportant un seul objectif fixe, par exemple un objectif 4x, d'une structure simplifiée par rapport à la première tête 41 de la façon décrite précédemment en relation avec la figure 3. La tête 41 est mobile sur au moins un guide de calage 431 et solidaire d'un élément d'asservissement 441 commandé par un moteur pas-à- pas 45 piloté par le moyen de reconstruction 50. De même, un moteur 46 commandé par le moyen de reconstruction 50 permet de déplacer la tête 42 sur au moins un guide de calage 432, par l'intermédiaire d'un élément d'asservissement 442. Par souci de simplification, on a associé la tête 42 à un seul guide de calage et d'asservissement en figure 4. On prévoira autant de guides de calage 43, 47 que nécessaires pour assurer la stabilité des têtes 41, 42. Par exemple, la tête de la figure 3 est associée à deux guides de calage traversant, un en partie basse sous le dispositif d'éclairement 7 et un en partie haute, au- dessus et à droite du tiroir 84 de la figure 3. L'asservissement sera par exemple une vis sans fin associée au moteur 45, 46 traversant, par exemple, la partie basse sous la caméra 9. De préférence, la vitesse de déplacement de chaque tête 41, 42 est commandable par le moyen de reconstruction 50.
Selon un mode de réalisation de la présente invention (non représenté), l'un des guides de calage et/ou d'asservissement 43, 47 de chaque tête de lecture est une règle munie de repères optiques. De tels repères permettent au moyen de recons- truction 50 de placer avec précision la tête de lecture considérée avec une précision de 0,1 μm.
La figure 4 illustre également la plaque 2 et la fente 3, une lame 46 étant en position dans le porte-lame 1. La lame 46 comporte une partie d'étiquette 47 et une partie "utile" 48.
La figure 4 présente également un moteur pas-à-pas 60 associé à une vis sans fin 61, coopérant avec la partie médiane
28 du porte-lame 1 de façon à déplacer ce dernier selon l'axe X, comme cela a été décrit précédemment en relation avec la figure 2.
Le traitement d'une préparation à l'aide d'un micro-- scope selon un tel mode de réalisation de la présente invention est le suivant.
Tout d'abord une lame est introduite, soit manuelle- ment, soit à l'aide d'un chargeur de lames, de la façon décrite précédemment en relation avec la figure 2.
Le dispositif faible grossissement (basse résolution) 42 effectue alors un premier balayage de cette lame. Ce balayage commence par la partie d'étiquette 47 dans laquelle sont inscrits des références d'identification de la préparation en cours de visualisation. Ensuite, par une combinaison décrite précédemment de déplacements du porte-lame 1 et de la tête 42, une image complète et relativement peu agrandie de la préparation est reconstruite par le moyen 50. Cette image sera désignée par la suite "image de navigation". Cette image de navigation est soit archivée, soit présentée (affichage) à un observateur, soit les deux.
A la fin de cette phase d'acquisition d'une image de navigation, le microscope selon 1 ' invention ramène la tête de lecture 42 basse résolution (faible grossissement) dans sa position de garage, qui se trouve en dehors de la partie utile 48, de préférence au-dessus de la partie d'étiquette 47. Le système passe alors en mode fort grossissement et valide la tête 41. Par les déplacements combinés du porte-lame 1 et de la tête 42, on acquière alors de nouvelles images de la lame. Ces images présentent avantageusement une résolution maximale et un temps d'acquisition très rapide. De préférence, le déplacement de la tête 41 évite la partie d'étiquette 47. Par contre, la tête 41 peut se déplacer au-dessus de la partie fixe 29 comprenant la
mire 30. De préférence, la position de garage de la tête 41 se trouve à la verticale de la mire 30.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, l'acquisition d'images successives de fort grossissement est effectuée de façon automatique pour tous les objectifs disponibles et pour la totalité de la lame 46. Ceci permet de constituer une base de données complète. Chacune des acquisitions fort grossissement est alors effectuée beaucoup plus rapidement que les dispositifs actuels, avec une beaucoup plus grande précision. En outre, la qualité optique des images et la précision des mesures pouvant être effectuées est évaluée d'une façon fiable et objective qui sera décrite ci-après.
Selon un mode de réalisation de la présente invention, 1 'acquisition d' images successives de fort grossissement est effectuée en ligne, de façon sélective par un observateur. En effet, comme on l'a vu précédemment, le dispositif de faible grossissement 42 commence par acquérir l'image de navigation. Il est donc possible à un observateur de sélectionner une partie pathologiquement ou diagnostiquement intéressante et de limiter le balayage de la tête haute résolution 41 à une zone restreinte de la lame 46. Il lui sera en outre possible de sélectionner très rapidement l'objectif voulu. L'image de navigation automatiquement et immédiatement numérisée est restituable sur un affichage soit à proximité immédiate du microscope selon l'invention, soit à distance via un réseau informatique. En outre, la commande du moyen de reconstruction est totalement numérique et peut donc également être effectuée à distance via un réseau informatique. 'observateur n'est donc avantageusement plus forcé de se trouver à proximité immédiate du microscope. Cette première phase présente déjà deux avantages majeurs par rapport aux solutions existantes homologues (scanner) . D'une part, la résolution est bien meilleure. D'autre part, le microscope selon l'invention peut être placé à un endroit éloigné de l'observateur.
Lors d'un changement d'objectif, les ajustements d' éclairement et de positionnement de l'objectif sur l'axe optique sont effectués automatiquement à 1 ' ide du dispositif d'autofocalisation et de la mire placée sur le porte-lame, comme cela a été décrit précédemment en relation avec la figure 2. Les différents réglages sont mémorisés par le moyen de reconstruction et associés à l'image concernée.
A intervalles plus ou moins réguliers, prédéterminés par le moyen de construction et éventuellement modifiable par un utilisateur, le microscope selon l'invention peut effectuer un certain nombre de tests objectifs quant à la qualité optique du microscope. Ces tests peuvent être effectués pour différents types d'objectifs. Pour les effectuer, le moyen de reconstruction 50 effectue une mesure en acquérant de la façon décrite précédemment (déplacements combinés du porte-lame et de la tête 42) une image d'une ou plusieurs parties sélectionnées de la mire 30. Ensuite, une comparaison avec des données de référence permet d'évaluer la stabilité du système.
Les résultats obtenus et archivés, le moyen de recons- truction peut, en fonction de conditions préalablement fixées éventuellement modifiables par un observateur, soit indiquer à l'observateur un état de fonctionnement parfait du dispositif, soit lui indiquer un dysfonctionnement, en lui précisant quel paramètre (s) est (sont) déviant (s) . Si les tests révèlent un dysfonctionnement, on peut prévoir une possibilité de correction automatique par le système informatique, soit par un traitement purement numérique, soit par une modification des conditions d'acquisition, par exemple une augmentation ou une diminution de l'intensité de la source lumineuse d'éclairement, ou encore un déplacement de l'objectif. Toutefois, on pourra également prévoir de limiter les possibilités d'intervention automatique du système ou de les soumettre à une approbation d'un observateur.
Divers tests peuvent ainsi être effectués avec des fréquences variables. Ainsi, certains tests de stabilité ne
seront effectués qu'au démarrage du microscope, alors que des tests d'homogénéité du champ, de reproductibilité de différences spatiales, d'instabilité locale aléatoire d'éclairement, de dérive de contraste de stoechiométrie, de linéarité, de repro- ductibilité de morphométrie (mesure d'une surface ou d'une longueur) et de test photométrique, sont effectués à des intervalles de temps plus réguliers pendant le fonctionnement du lecteur, par exemple une fois par heure ou à chaque changement de préparation microscopique. Les différents résultats des divers tests, ainsi que le cas échéant les modifications des conditions d'acquisition sont mémorisés et associés à chaque image. Le microscope selon l'invention fournit donc avantageusement des images d'une qualité optique optimale et définie de façon absolue. Un avantage à dissocier des têtes de fort grossissement 41 et de faible grossissement 42, outre la réduction de complexité est le suivant. La tête 42 est relativement stable et pré-réglée lors de sa construction. Par contre, la qualité des images fournies par la tête 41 doit être optimale. Son fonction- ne ent doit donc être vérifié à l'aide de tests effectués de la façon décrite précédemment. Dissocier les têtes permet d'acquérir 1 'image de navigation pendant au moins une partie des tests sur la tête 41, ce qui abrège le temps d'acquisition.
Les images obtenues à l'aide d'un microscope selon 1 ' invention sont avantageusement parfaitement reproductibles . Leur qualité optique est optimisée, et les conditions exactes de leur acquisition sont mémorisées de façon absolue par le moyen de reconstruction. Ceci permet de s'affranchir des problèmes décrits précédemment de variations individuelles liées à l'utilisation par un observateur donné. En outre, comme cela a été indiqué précédemment, le microscope selon l'invention peut évaluer la qualité optique des images voire l'améliorer, en conservant une trace de cette amélioration.
Un autre avantage de la présente invention est l'interactivité avec un observateur. En effet, au contraire d'un
dispositif de type scanner, l'observateur peut intervenir à tout moment par l'intermédiaire du moyen de reconstruction pour modifier les conditions d'acquisition. En outre, le système peut mémoriser de façon absolue ces modifications. Un autre avantage de la présente invention est de permettre de combiner le système d'observation et un système d' archivage.
Un autre avantage d'un microscope selon la présente invention est d'être tout à la fois un système d'observation permettant à un observateur distant ou non de repérer l'allure générale d'une préparation et de constituer également un instrument de mesure. Cet instrument de mesure est avantageusement un instrument automatiquement standardisé. En effet, par le biais de la mire, et de tests tels que décrits précédemment, il est possible de détecter et d'évaluer automatiquement, voire de corriger, une éventuelle dérive du système. Ceci limite les possibilités de différences de résultats. .
Un autre avantage d'un microscope selon la présente invention est son ergonomie. En effet, l'ensemble du dispositif décrit précédemment rentrera dans un lecteur dont l'encombrement sur un espace de travail est d'environ 30x20 cm. Il présente l'avantage d'être beaucoup moins encombrant en termes de hauteur qu'un microscope courant.
A titre d'exemple comparatif non-limitatif, des carac- teristiques des éléments principaux et des performances d'un microscope selon l'invention tel qu'illustré en figure 4 sont détaillées ci-après.
Les lames ont typiquement une largeur de 25 à 30 mm, généralement standardisée à 26 mm, pour une longueur de l'ordre de 75 à 80 mm, généralement standardisée à 76 mm, avec une zone d'étiquette de l'ordre de 15 à 20 mm, généralement de 16 mm.
La fente présentera une largeur comprise entre 3 et 5 mm.
Le porte-lame sera conçu avec une largeur et une lon- gueur variant de 2 mm par rapport aux dimensions de la lame. La
combinaison des ergots, de la griffe, du poussoir et des ressorts permettra un repositionnement d'une même préparation microscopique à un demi micromètre près.
Le moteur pas-à-pas associé permet de déplacer le porte-lame avec une précision de 0,1 μm, à une vitesse de 50 mm/s.
La caméra numérique est de type CMOS, d'une taille d'au moins 1280x1024 points image (pixels) telle que, par exemple, le dispositif PB≈MV13 Megapixel CMOS commercialisé par la société Photobit de Pasadema, Californie, États-Unis d'Amérique du Nord, ayant une vitesse trame limite de l'ordre de 2 ms par trame (500 trames par seconde) , les performances d'acquisition avec les divers objectifs sont les suivantes.
Les moteurs des têtes de fort et faible grossissement sont similaires. Chacun déplace la tête associée à une vitesse comprise entre 1 et 10 cm/s. Le choix de la vitesse sera effectué en fonction des conditions d'acquisition (objectif actif, type de la source lumineuse... ) .
Le moyen de reconstruction sélectionne la vitesse soit automatiquement, soit sur instruction d'un observateur.
Pour un objectif 4x, il faut un temps total compris entre 4 et 30 s, par exemple d'environ 13 s, pour acquérir une image de navigation d'une résolution optique de l'ordre de 3 μm.
Pour un objectif lOx, la résolution optique est de l'ordre de 1,2 μm, et la totalité de la partie utile de la préparation microscopique est acquise en un temps compris entre 60 et 200 s, par exemple de l'ordre de 60 s .
Pour un objectif 20x, on obtiendra une succession d'images d'une résolution optique de 0,7 μm, pour la totalité de la partie utile de la préparation microscopique, en un temps compris entre 170 et 500 s, par exemple de l'ordre de 370 s.
Pour un objectif 40x, l'acquisition d'une succession d'images, d'une résolution optique de 0,5 μm, s'effectue, pour la totalité de la partie utile de la préparation microscopique,
en un temps compris entre 400 et 1 000 s, par exemple de l'ordre de 700 s.
Le temps de passage d'une image à haute résolution obtenue avec les objectifs lOx, 20x ou 40x à partir d'une position définie dans l'image de navigation est compris entre 0,1 et 1 s, par exemple de l'ordre de 0,25 s.
Le temps de passage d'une image à haute résolution obtenue avec les objectifs lOx, 20x ou 40x à une autre image adjacente obtenue avec le même objectif est compris entre 0, 1 et 0,5 s, par exemple de l'ordre de 0,25 s.
Bien entendu, la présente invention est- susceptible de diverses variantes et modifications qui apparaîtront à l'homme de l'art. En particulier, les systèmes de déplacements ou de maintien peuvent différer de ceux décrits précédemment. De même, la répartition des divers éléments effectuée dans l'une quelconque des figures n'est qu' illustrative. Ainsi, les deux têtes de lecture 41 et 42 des figures 4 pourraient être disposées d'un côté différent de la lame. De même, le système d'acquisition (lame semi-transparente 11, caméra numérique 9, diaphragme de contraste 12) pourrait différer de celui présenté en relation avec les figures 3 et 4.