AMORTISSEUR D'OUVRANTS, NOTAMMENT AMORTISSEUR DE PORTES OU DE
TIROIRS
La présente invention concerne un amortisseur d'ouvrants, comme par exemple des ouvrants de portes, de fenêtres, de tiroirs, et plus particulièrement un amortisseur pour portes et tiroirs de mobilier.
On connaît déjà des tampons en feutre ou en caoutchouc qui sont destinés à diminuer significativement, voire à supprimer, l'effet de claquement et/ou de résonance lié à la fermeture des parties mobiles d'un meuble qui en sont équipés. Cependant ces tampons en feutre ou en caoutchouc sont inefficaces du fait de leur mauvaise tenue dans le temps, car ils subissent rapidement un écrasement et par conséquent n'assurent plus leur fonction d'amortisseur sonique. Ces tampons en feutre ou en caoutchouc peuvent avoir une certaine dureté qui peut même être trop importante et ainsi, ils n'assurent pas un bon amortissement. En outre ces tampons peuvent du fait de leur écrasement au cours du temps avoir pour résultat un défaut d'alignement des éléments mobiles (ou ouvrants) par rapport aux parties fixes (ou dormants). Lorsque ces tampons en feutre sont placés dans des meubles de cuisine, qui sont équipés de charnières à rappel, qui peuvent être des charnières invisibles, ou des glissières à effet de gravité, et ce pour les tiroirs, les tampons n'assurent pas un amortissement suffisant dans le temps.
On a décrit dans la demande de brevet français No. 2 755 992 un dispositif pour amortir la fermeture des portes et des fenêtres qui permet de ralentir la vitesse finale de fermeture des portes et des fenêtres, afin d'éviter leur claquement dû aux courants d'air ou aux manoeuvres trop brusques. Ce dispositif est constitué d'un tuyau souple fixé sur un support en haut de l'encadrement de la porte ou de la fenêtre, sur lequel vient rouler un galet fixé sur le vantail. Le tuyau étant fermé à une extrémité, l'air contenu dans cette partie fermée sera comprimé par le galet et ne pourra s'échapper que par l'espace laissé libre entre le tuyau et le galet, ce qui assure le freinage du
mouvement du vantail. Un tel dispositif nécessite la pose d'un galet sur le vantail et est donc peu esthétique. En outre, la fixation se fait au moyen de vis dont les têtes sont visibles de l'extérieur. En outre, le tuyau est fixé sur un support et ce sur le dormant. Là encore, ils seront visibles de l'extérieur, et en outre par des vis, ce qui détériore l'aspect esthétique de l'ensemble.
On a décrit dans la demande de brevet français No. 2 750 289 une butée en caoutchouc assurant un amortissement progressif. Elle est destinée à être disposée entre un élément fixe et un élément mobile. Cette butée comporte un corps dont la base est un anneau torique encliqueté dans une embase réalisée en un matériau rigide et dont la partie axiale est constituée par un noyau allongé relié à l'anneau torique par une collerette. Un espace libre est aménagé entre le fond de la coupelle, la partie inférieure du noyau et l'anneau torique. Cette butée a un taux de compression axiale admissible élevé et une résistance progressive à la compression. Cette butée est destinée à être placée plus particulièrement derrière une porte, sur le mur, de façon à amortir la course de la porte. Quand la porte se referme, sous l'action de la poussée de celle-ci, le noyau se déforme et comprime l'espace libre aménagé entre le fond de la coupelle, la partie inférieure du noyau et l'anneau torique. Cependant, cette déformation ne dure pas dans le temps, car l'espace libre est fermé et donc après sa compression, il a tendance à reprendre immédiatement sa forme initiale. Cette butée est donc destinée à amortir les chocs d'une porte battante.
On a décrit dans la demande de brevet américain No. US 1 871 566 un amortisseur élastique permettant d'amortir le choc entre une porte et son dormant. Cette butée peut être déformée à l'aide d'une vanne (20) et d'une poignée (21). Il ne s'agit pas d'un dispositif permettant l'entrée de l'air puis l'évacuation de celui-ci au cours de la fermeture.
On a décrit dans la demande de brevet américain No US 3042 958 un dispositif de succion permettant de fermer efficacement des portes ou
barrières. Là encore, il ne s'agit pas d'un dispositif d'amortissement acoustique.
On a décrit dans la demande de brevet américain US 2 225 067 un dispositif permettant la fermeture silencieuse d'une porte, mais sans mise en œuvre d'un dispositif permettant l'entrée et la sortie de l'air
On a décrit dans la demande de brevet allemand No DE 31 06 862 un amortisseur qui peut se déformer mais sans qu'il y ait circulation d'air de l'intérieur vers l'extérieur.
On a décrit dans la demande de brevet anglais GB 163 836 un dispositif fermé par une vanne(10) qui permet la circulation de l'air de l'intérieur vers l'extérieur mais sans que ce mouvement ne soit réversible.
On a décrit dans la demande de brevet français No FR 2 703 395 une butée élastique comportant un trou (15) qui permet à l'air de s'échapper lorsque la butée est comprimée et, vice versa, qui permet à l'air de rentrer lorsque la butée n'est plus comprimée. La notion d'élimination du bruit n'est évoquée que dans le cadre d'une utilisation liée à l'industrie automobile, à savoir lorsque l'jnvention est interposée entre une palette de poignée automobile et son boîtier. Par ailleurs, cette invention ne dispose pas d'un dispositif d'écoulement calibré de l'air qui lui soit intrinsèque. La présente invention concerne un dispositif amortisseur acoustique lors de la fermeture d'une partie mobile par rapport à une partie fixe, et plus particulièrement un amortisseur acoustique entre une porte ou un tiroir d'un meuble par rapport à la partie fixe du meuble ou du tiroir.
Un but de l'invention est d'assurer un remarquable silence lors de la fermeture des parties mobiles d'un meuble.
Un autre but de l'invention est de garantir durablement l'efficacité de la fonction d'amortissement acoustique.
Encore un autre but de l'invention est de fournir un amortisseur acoustique qui puisse s'intégrer dans le respect des exigences d'alignement
des parties mobiles sur des parties fixes de meubles.
A cet effet, l'invention concerne un dispositif d'amortissement acoustique comportant une enveloppe deformable à mémoire de forme, comportant un espace creux rempli d'air, ou, plus généralement, d'un gaz ou d'un fluide, l'espace creux de l'enveloppe deformable comportant un moyen de circulation permettant à l'air (ou au gaz ou au fluide) contenu dans l'espace creux de l'enveloppe deformable de circuler, lorsque l'enveloppe est comprimée, pour s'échapper, ledit moyen de circulation permettant en retour à l'air (ou au gaz ou au fluide) de circuler, pour retourner dans l'espace creux de l'enveloppe, lorsque celle-ci n'est plus comprimée.
Selon un premier mode de réalisation de l'invention, le dispositif d'amortissement acoustique comporte en outre une base indéformable comportant un espace creux rempli d'air (ou d'un gaz ou d'un fluide) solidaire de l'enveloppe deformable, l'espace creux de l'enveloppe deformable et l'espace creux de la base indéformable étant réunis par un moyen de circulation permettant à l'air (ou au gaz ou au fluide) contenu dans l'espace creux de l'enveloppe deformable de circuler, lorsque l'enveloppe est comprimée, pour s'échapper dans l'espace creux de la base, ledit moyen de circulation permettant en retour à l'air (ou au gaz ou au fluide) de circuler depuis l'espace creux de la base indéformable, pour retourner dans l'espace creux de l'enveloppe, lorsque celle-ci n'est plus comprimée.
L'invention est en outre caractérisée par le fait que ledit moyen de circulation permet la circulation lente de l'air (ou du gaz ou du fluide) depuis le creux de l'enveloppe deformable vers le creux de la base et la circulation rapide de l'air (ou du gaz ou du fluide) depuis le creux de la base vers le creux de l'enveloppe deformable. Cette caractéristique est très importante en ce que la circulation lente de l'air (ou du gaz ou du fluide) permet au dispositif de retenir la partie mobile du meuble lors de la fin de sa course (fermeture) évitant ainsi le choc, et donc le bruit qui en résulterait, avec la partie fixe du
meuble. Cette caractéristique est également très importante en ce que la circulation rapide de l'air (ou du gaz ou du fluide) permet, lors de la réouverture de la partie mobile du meuble, la remise en fonction rapide du dispositif. Il est donc important de noter que l'écoulement lent de l'air (ou du gaz ou du fluide) se fait dans un sens de fonctionnement (fermeture, mise en pression)) alors que l'écoulement rapide de l'air (ou du gaz ou du fluide) se fait dans un autre sens de fonctionnement (ouverture, mise hors pression).
L'invention comporte par ailleurs les caractéristiques suivantes : l'enveloppe deformable est d'une forme adaptée à sa fonction, elle peut être d'une forme sensiblement sphérique ou bien sensiblement demi- sphérique dont la base est constituée par le plan équateur de la sphère , la base indéformable comporte un pied, celui ci peut être cylindrique, l'espace creux de la base pouvant également être cylindrique et de même axe longitudinal que l'axe du pied de la base ; la base indéformable à une de ses extrémités peut avoir une forme en coupelle dont la base est réunie à la base de l'enveloppe ; la base indéformable peut comporter à l'extérieur de son pied un filetage coopérant avec un filetage réalisé dans une embase ; l'embase peut comporter un retour en L destiné à se placer sur le bord d'un dormant , l'embase peut comporter une feuille adhésive double face, une face étant fixée préalablement sur l'embase, et la face opposée comportant une feuille protectrice détachable ; le moyen de circulation est intrinsèque et étudié pour assurer l'écoulement lent et rapide de l'air (ou du gaz ou du fluide) ; l'enveloppe deformable est en matière plastique souple, par exemple un caoutchouc, caractérisé par sa mémoire de forme.
La description suivante, en regard des dessins annexés à titre d'exemple non limitatif, permettra de comprendre comment l'invention peut être mise en pratique.
Cependant, cet exemple de réalisation n'est pas destiné à limiter la présente invention.
La figure 1 est une vue en coupe d'un dispositif amortisseur de la technique antérieure la plus proche de l'invention ; La figure 2 est une vue en coupe d'un premier mode de réalisation du dispositif selon l'invention ;
La figure 3 est une vue de face du dispositif selon la figure 2 ;
La Figure 4 est une vue d'un second mode de réalisation de l'invention, placé sur un meuble ; La Figure 5 est une vue en coupe, de dessus, au niveau de la micro-valve.
La Figure 6 représente un troisième mode de réalisation de l'invention, selon trois vues.
Sur la figure 1 on a représenté un dispositif amortisseur selon la technique antérieure la plus proche de la présente invention. Ce dispositif amortisseur 1 comporte un corps 2 dont la base est un anneau torique 3 encliqueté dans une embase 4 réalisée en un matériau rigide. La partie axiale du corps 2 est constituée par un noyau 5 allongé relié à l'anneau torique 3 par une collerette 6. Un espace libre 7 est aménagé entre le fond 8 de l'embase 1 en forme de coupelle, la partie inférieure 9 du noyau 5 et l'anneau torique 3. Cette butée a un taux de compression axiale et une résistance progressive à la compression.
Lorsqu'une porte vient heurter l'extrémité 10 du noyau 5, elle exerce une force sensiblement axiale dans le sens de la flèche F1 et l'espace libre 7 se déforme. En effet, la partie inférieure 9 se rapproche du 'fond 8 et le volume d'air enfermé dans l'espace libre 7 est comprimé. Cependant l'air est enfermé dans l'espace libre 7 du fait de l'existence de l'embase 4. Ainsi, le volume d'air dans l'espace 7 peut être comprimé seulement faiblement. Puis, le noyau 5 constitué d'une matière élastique se détend lorsque la porte ne
vient plus heurter ce noyau 5. Du fait de l'élasticité du noyau 5 et de sa détente, la porte est renvoyée dans le sens inverse de la flèche F1. Elle revient ensuite heurter le noyau 5, mais avec une force moindre que la précédente. Par un système d'amortissement, en final la porte reposera contre le noyau 5 sans le comprimer.
La présente invention procède d'une manière totalement différente. Le dispositif selon l'invention est un dispositif qui est destiné en priorité à amortir les sons, à savoir le bruit qui est fait lorsque d'un battant est rappelé vers un dormant par des moyens de rappels, comme par exemple un ressort, etc. Le dispositif selon l'invention comporte une enveloppe deformable 11 (Figure 2), respectivement 111 (figure 4) comportant un espace creux 12, respectivement 112, rempli d'air. L'espace creux 12, respectivement 112, de l'enveloppe deformable 11, 111, comporte un moyen de circulation 13, 113, permettant à l'air contenu dans l'espace creux 12, 112, de l'enveloppe deformable 11, 111 , de circuler, lorsque l'enveloppe 11, 111 est comprimée, pour s'échapper. Le moyen de circulation 13, 113 permet, en retour, à l'air de circuler, pour retourner dans l'espace creux 12, 112, de l'enveloppe 11, 111 , lorsque celle-ci n'est plus comprimée.
Selon un premier mode de réalisation de l'invention, le dispositif selon l'invention comporte en outre une base indéformable 14 comportant un espace creux 15 solidaire de l'enveloppe deformable 11. L'espace creux 12 de l'enveloppe deformable 11 et l'espace creux 15 de la base indéformable 14 sont réunis par le moyen de circulation 13 qui permet à l'air de circuler dans un sens et dans un autre. Lorsque la partie deformable 11 subit une poussée dans le sens de la Flèche F1 , le volume de l'espace creux 12 diminue du fait de la compression et le moyen 13 permet à l'air de s'échapper dans l'espace creux 15 de la base 14, selon le sens de la flèche F2. Lorsque l'enveloppe 11 n'est plus comprimée, elle reprend sa forme initiale et le moyen 13 permet à l'air de retourner dans l'espace creux 12 de l'enveloppe
deformable 111 selon le sens contraire au sens de la Flèche F2, à savoir selon le sens de la Flèche F3.
Le moyen de circulation 13, respectivement 113, permet la circulation lente de l'air. Selon le premier mode de réalisation le moyen de circulation 13 permet la circulation programmée de l'air depuis le creux 12 de l'enveloppe deformable 11 vers le creux 15 de la base 14 et la circulation rapide de l'air depuis le creux 15 de la base 14 vers le creux 12 de l'enveloppe deformable 11.
Selon le second mode de réalisation, représenté sur les Figures 4 et 5, le moyen de circulation 113 permet la circulation lente de l'air depuis le creux 115 de l'enveloppe deformable 111 vers l'extérieur, à savoir en compression. Cette circulation se fait dans le sens de la Flèche F4, comme représenté plus particulièrement sur la Figure 4. Au contraire, le moyen de circulation 113 permet la circulation rapide de l'air depuis l'extérieur vers le creux 115 de l'enveloppe deformable 11. Cette circulation rapide, lors de la reprise de forme de l'enveloppe 111, se fait dans le sens contraire de la Flèche F4, à savoir dans le sens de la Flèche F5, comme représenté plus particulièrement sur la Figure 4.
Selon le troisième mode de réalisation, représenté par la Figure 6, on retrouve les caractéristiques décrites selon le premier mode de réalisation, hormis le fait que l'enveloppe deformable 11 et la base sont réalisés en une pièce unique, dans le même matériau. Cette pièce unique accueille une micro-valve 13 caractérisée par un perçage à l'aiguille opéré dans la membrane qui obture l'extrémité intérieure de son orifice d'écoulement de l'air. Le pied de cette pièce unique 11, équipée de sa micro-valve 13 , peut être introduit sous contrainte dans une embase rigide destinée à fixer l'ensemble sur le meuble.
Du fait que l'air sort lentement de l'enveloppe deformable et qu'il entre rapidement dans l'enveloppe deformable, on a un effet d'amortissement
phonique du dispositif selon l'invention.
Comme on l'a représenté sur les Figures 2 et 3, l'enveloppe deformable 11 a la forme sensiblement d'une demi sphère dont la base 16 est constituée approximativement par le plan équateur de la sphère. La base indéformable 14 comporte un pied cylindrique 17 avec un espace creux 15 qui est cylindrique et de même axe longitudinal XX que l'axe du pied 17 de la base 14. L'axe XX est perpendiculaire au plan de la base 16 de la demi-sphère constituant l'enveloppe deformable.
La base indéformable 14 à une de ses extrémités a une forme de coupelle 18 dont la base 19 est réunie à la base 16 de l'enveloppe deformable 11 . La base indéformable 14 comporte à l'extérieur de son pied
17 un filetage 20 qui peut coopérer avec un filetage 21 réalisé dans une embase 22. Cette embase comporte un retour 23 en L destiné à se placer sur le bord d'un dormant 24. De préférence l'embase 22 comporte une feuille adhésive 25 double face. Une face de la feuille adhésive 25 est fixée préalablement sur l'embase
22, tandis que l'autre face comporte une feuille protectrice détachable. Cette feuille peut par exemple, de manière connue, être un papier siliconé.
Le moyen de circulation 13 est une valve, de préférence une micro- valve.
L'enveloppe deformable 11 peut être en matière plastique souple, par exemple un caoutchouc.
Selon le mode de réalisation représenté sur les Figures 4 et 5, l'enveloppe deformable 111 est un joint deformable, qui peut être fixé, par exemple par une feuille adhésive double face 116, sur un chant d'une partie fixe d'un meuble, comme représenté en 114. Le joint 111 présente à ses deux extrémités un retour 115, qui peut être en matériau souple comme le joint et qui est orienté vers l'intérieur du meuble 114 et intégrant le moyen de circulation 113 qui permet à l'air de s'échapper lentement vers l'extérieur
quand le joint 111 est comprimé entre le dormant et le battant du meuble et qui permet à l'air de retourner rapidement dans le joint 111 quand le battant du meuble ne comprime plus le joint sur le dormant de celui-ci.
Ce deuxième mode de réalisation permet d'apporter une finition supplémentaire au meuble et en outre les deux retours 115 n'empiètent que faiblement dans l'espace intérieur du meuble, et n'occasionnent aucune gêne lors du dépôt ou du retrait des objets par l'utilisateur.
En outre ce deuxième mode de réalisation est très facile à poser sur le meuble, ce qui est intéressant dans le cadre d'une production industrielle.