NOUVEAUX COMPOSES FONGICIDES OPTIQUEMENT ACTIFS COMPORTANT UNE FONCTION HYDROXIMIQUE OU HYDRAZONIQUE
[0001] La présente invention concerne de nouveaux composés optiquement actifs comportant une fonction hydroximique ou hydrazonique, leur procédé de préparation, leur utilisation comme fongicides, biocides et bactéricides, notamment sous forme de compositions fongicides, et les procédés de contrôle des champignons phytopathogènes des cultures à l'aide de ces composés ou de ces compositions.
[0002] Des très nombreux composés à action fongicide sont déjà connus et largement utilisés. À titre d'exemple, les demandes de brevets EP-A-0 463 488, EP-A-0 370 629 et EP-A-0 821 667 décrivent notamment des composés fongicides comportant une fonction hydroximique ou hydrazonique.
[0003] L'ensemble des fongicides décrits dans ces demandes de brevets sont sous forme racémique. Or, les modes de traitement des cultures préconisent aujourd'hui des doses d'application les plus faibles possible. Ainsi, dans le cas où un composé présente dans sa structure un ou plusieurs centres d'asymétrie, il peut être intéressant de choisir l'un ou l'autre des isomères ou diastéréoisomères. En effet, il est connu que dans certains cas un seul des deux isomères optiques possède l'activité propre du composé racémique. À titre d'exemple, on peut citer les brevets EP-A-0 551 048 et EP-A-0 629 616 présentant respectivement des composés racémiques et leurs énantiomères.
[0004] L'un des avantages liés à l'utilisation d'un isomère optique et non du racémique est évident et logique pour des raisons tant économiques qu'écologiques : l'activité du racémique étant contenue dans un seul isomère, les doses appliquées seront donc théoriquement diminuées de moitié, ceci étant très recommandé pour les méthodes de traitement préconisées aujourd'hui, comme il en a été discuté plus haut.
[0005] Les composés racémiques comportant une fonction hydroximique ou hydrazonique. dont les isomères optiquement actifs font l'objet de la présente invention, sont décrits dans la demande de brevet international non encore publiée
PCT/FR 99/00753. De manière tout à fait surprenante, il a à présent été découvert que l'un des isomères optiques de ces composés possède une activité biologique qui est très supérieure à celle de l'autre isomère et à celle du mélange racémique.
[0006] Un but de la présente invention est donc de fournir une nouvelle famille de composés utiles pour la lutte contre les maladies fongiques des cultures.
[0007] Un autre but de la présente invention est de fournir de nouveaux composés comportant une fonction hydroximique ou hydrazonique, actifs à une dose réduite par rapport à celles des composés racémiques correspondants.
[0008] Un autre but de la présente invention est de proposer une nouvelle famille de composés optiquement actifs comportant un motif hétérocyclique associé à la fonction hydroximique ou hydrazonique, ayant un large spectre d'action sur les champignons phytopathogènes des cultures comme le riz, le maïs, les céréales, les arbres fruitiers, la vigne, les cultures oléagineuses, les cultures maraîchères, les solanées et la betterave, ainsi que sur les homologues génétiquement modifiés de ces cultures.
[0009] Il a maintenant été trouvé que ces buts pouvaient être atteints, en totalité ou en partie, grâce aux produits de l'invention, qui sont des composés optiquement actifs comportant un motif hétérocyclique associé une fonction hydroximique ou hydrazonique.
[0010] La présente invention concerne donc des composés optiquement actifs comportant un motif hétérocyclique associé à une fonction hydroximique ou hydrazonique, de formule générale (I) :
dans laquelle G est choisi parmi les groupes Gl à G9
dans lesquels : n représente 0 ou 1 ;
Q, est l'atome d'azote ou le groupe CH ;
Q2 est l'atome d'oxygène ou de soufre ;
Q, est l'atome d'oxygène ou de soufre ;
Q4 est l'atome d'azote ou le groupe CR, j ;
Q5 est l'atome d'oxygène, de soufre ou le groupe NR,2 ;
Y est l'atome d'oxygène, de soufre ou le groupe amino (NH) ou oxyamino (ONH) ;
et
W, est l'atome d'oxygène, de soufre ou les groupes sulfinyle (SO) ou sulfonyle (SO2) ;
W2 est l'atome d'oxygène ou le groupe NR]3 ;
• p représente 1 ou 2 ;
• A représente un radical hétérocyclique aromatique, mono ou bicyclique, comportant de 5 à 10 atomes, parmi lesquels 1 à 4 sont des hétéroatomes choisis parmi les atomes d'oxygène, de soufre ou d'azote, chaque atome de soufre ou d'azote étant éventuellement à l'état oxydé sous forme d'un groupe N-oxyde ou sulfoxyde, lequel radical étant rattaché à l'atome de carbone substitué par les groupes R, et R2, lequel radical étant éventuellement substitué par 1 à 5 radicaux ; de préférence par 1 à 3 radicaux X, et/ou X2 et/ou X3 ;
• X„ X2 et X3 sont indépendamment les uns des autres un atome d'hydrogène, un atome d'halogène ; ou un groupe hydroxy, mercapto, nitro, thiocyanato, azido, cyano ou pentafluorosulfonyl ; ou un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxy, haloalkoxy, alkylthio, haloalkylthio, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alkylthioalkyle, haloalkylthioalkyle, cyanoalkyle, cyanoalkoxy, cyanoalkylthio, alkylsulfmyl, haloalkylsulfinyl, alkylsulfonyl, haloalkylsulfonyl, alkoxysulfonyl ; ou un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, alcényle, alcynyle, alcényloxy, alcynyloxy, alcénylthio, alcynylthio ; ou un groupe amino, N-alkylamino, N.N-dialkylamino, acylamino, aminoalkyle, N-alkylaminoalkyle, N,N-dialkylaminoalkyle, acylaminoalkyle ; ou un groupe acyle, carboxy, carbamoyle, N-alkylcarbamoyle, N,N-dialkylcarbamoyle, alkoxycarbonyle inférieur ;
• X4 est un atome d'hydrogène, un atome d'halogène ; ou un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxy, haloalkoxy ; ou les radicaux cyano, nitro,
• R, et R2 sont différents l'un de l'autre et représentent un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, un groupe alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alkylthioalkyle, haloalkyl- thioalkyle, cyanoalkyle ; ou un groupe cyano, acyle, carboxy, carbamoyle, N-alkyl-carbamoyle, N,N-dialkylcarbamoyle, un groupe alkoxy-carbonyle inférieur, alkylthiocarbonyle, haloalkoxycarbonyle, alkoxythiocarbonyle, haloalkoxythiocarbonyle, alkylthiothiocarbonyle ; ou un groupe aminoalkyle, N-alkylaminoalkyle, N,N-dialkyl- aminoalkyle, acylaminoalkyle, ou
• R, et R2 peuvent former ensemble un radical divalent comme un groupe alkylène, éventuellement substitué par un ou plus atomes d'halogènes, éventuellement substitué par un ou plusieurs groupes alkyle inférieurs ;
• R3 est un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, un groupe alkoxy, haloalkoxy, alkylthio, haloalkylthio, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alkylthioalkyle, haloalkylthioalkyle, cyanoalkyle ; ou un groupe nitro, cyano, acyle, carboxy, carbamoyle,
N-alkylcarbamoyle, N,N-dialkylcarbamoyle, alkoxycarbonyle inférieur, 3-oxétanyloxycarbonyle, alkylthiocarbonyle, haloalkoxy- carbonyle, alkoxythiocarbonyle, haloalkoxythiocarbonyle, alkylthiothiocarbonyle ; ou un groupe alcényle, alcynyle, N,N-dialkylamino,
N,N-dialkylaminoalkyle ; ou un groupe phényle ou benzyle éventuellement substitué ;
R4 est un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, alkoxyalkyle ; ou un groupe alkoxy, haloalkoxy, alkylthio, alkylamino, dialkylamino ;
R5 et Rf, représentent indépendamment l'un de l'autre un groupe alkyle inférieur ou haloalkyle inférieur ;
R7 est un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alcényle, alcynyle ;
Rg est un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alcényle, alcynyle, formyle, acyle ;
• R, est l'atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alcényle, alcynyle ;
• RI0 est un atome d'halogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, un groupe alkoxy, haloalkoxy, alkylthio, haloalkylthio, alkylsulfinyle, haloalkylsulfinyle, alkylsulfonyle, haloalkyl- sulfonyle ;
R,, et R)2 sont indépendamment l'un de l'autre l'atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alcényle, alcynyle ;
• R]3 est l'atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, un groupe cycloalkyle inférieur, halocycloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, alkylthioalkyle, haloalkylthioalkyle, un groupe allyle éventuellement substitué, un groupe propargyle éventuellement substitué, un groupe benzyle éventuellement substitué ; ou un groupe acyle, N-alkylcarbamoyle, N,N-dialkylcarbamoyle, alkoxy-carbonyle inférieur, alkylthiocarbonyle, haloalkoxy- carbonyle, alkoxythiocarbonyle, haloalkoxythiocarbonyle, alkylthiothiocarbonyle ; ou
un groupe alkylsulfonyle, haloalkylsulfonyle, arylsulfonyle éventuellement substitué ;
• Q2 et R4 peuvent former ensemble un cycle de 5 à 7 atomes contenant 2 à 3 atomes d'oxygène et/ou d'azote, éventuellement substitué par un ou plusieurs radicaux comme un halogène, un groupe alkyle inférieur ou haloalkyle inférieur ;
• l'astérisque (*) indiqué sur la formule générale signifie que l'atome de carbone portant les radicaux R, et R2 est un carbone asymétrique ;
ainsi que les sels, les complexes métalliques et métalloïdiques des composés optiquement actifs de formule (I) tels qu'ils viennent d'être définis.
[0011] Lorsque le composé de formule (I) est tel que A représente un radical hétérocyclique aromatique mono ou bicyclique tel que défini ci-dessus, et lorsque l'un au moins des radicaux X, et/ou X2 et/ou X3 est un groupe hydroxy, mercapto, amino, N-alkylamino ou N-acylamino, ce composé peut être susceptible d'admettre une forme tautomère en équilibre chimique, résultant du déplacement du proton dudit groupe hydroxy, mercapto, amino, N-alkylamino ou N-acylamino. Les formes tautomères de tels composés sont comprises dans le champ de l'invention. De telles formes tautomères sont en particulier décrites dans l'ouvrage "The tautomerism of heterocycles, Advances in Heterocyclic Chemistry, Supplément 1" par J. Elguero, C. Martin, A. R. Katritzky et P. Linda, édité par Académie Press, New York, 1976, pages 1-4.
[0012] Dans le texte de la présente invention, la dénomination "groupe hydroximique" inclut aussi bien le "groupe hydroximique" strict (avec l'enchaînement O-C=N-O) que le "groupe thiohydroximique" (avec l'enchaînement S-C=N-O). De la même manière, la dénomination "groupe hydrazonique" inclut aussi bien le "groupe hydrazonique" strict (avec l'enchaînement O-C"=N-N) que le "groupe thiohydrazonique" (avec l'enchaînement S-C≈N-N).
[0013] Dans le cas des composés de formule (I) pour lesquels p = 2, le radical -(CR,R2)2- doit être compris comme étant le radical -(CR|R2)-(CR',R'2)-, où R', et R'2 possèdent les mêmes définitions que R, et R2 respectivement, les couples des radicaux (R,; R2) et (R',; R'2) pouvant être identiques ou différents.
[0014] Il est bien entendu que lorsque p = 2, chacun des atomes de carbone portant respectivement les radicaux (R,; R2) et (R1,; R'2) possèdent un centre d'asymétrie. Il s'ensuit que les composés pour lesquels p = 2 présentent chacun quatre isomères optiques, dont deux sont diastéréoisomères des deux autres.
[0015] Par ailleurs, les termes génériques suivants sont utilisés avec les significations suivantes :
• l'atome d'halogène signifie l'atome de fluor, de chlore, de brome ou d'iode, • l'adjectif "inférieur" qualifiant un radical organique, signifie que ce radical possède de 1 à 6 atomes de carbone, à l'exception du radical cycloalkyle où l'adjectif "inférieur" signifie de 3 à 6 atomes de carbone,
• les radicaux alkyle peuvent être linéaires ou ramifiés, • les radicaux alkyle halogènes peuvent comporter un ou plusieurs atomes d'halogènes identiques ou différents,
• le radical acyle signifie alkylcarbonyle. ou cycloalkylcarbonyle,
• l'adjectif inférieur qualifiant le terme acyle s'applique à la partie alkyle ou cycloalkyle de ce radical, • le radical alkylène désigne le radical -(CH2)m- où m = 2 à 5,
• lorsque le radical amino est disubstitué, les deux substituants peuvent constituer un hétérocycle azoté saturé ou insaturé, de 5 ou 6 atomes,
• lorsque le radical carbamoyle est disubstitué, les deux substituants peuvent constituer un hétérocycle azoté saturé ou insaturé, de 5 ou
6 atomes,
• l'expression "éventuellement substitué" qualifiant un groupe organique s'applique aux différents radicaux constituant ce groupe.
[0016] Des modes de réalisations préférés de l'invention sont ceux où les produits de formule (I) présentent en outre l'une et/ou l'autre des caractéristiques suivantes prises isolément ou en combinaison :
n est égal à 0 ;
Q2 est l'atome d'oxygène, et/ou Q3 est l'atome d'oxygène, et/ou Q4 est l'atome d'azote, et/ou Q5 est l'atome d'oxygène ;
W, est l'atome d'oxygène ou de soufre
W2 est l'atome d'oxygène ou un groupe alkylamino, haloalkylamino, alkoxyalkylamino, allylamino,
Y est l'atome d'oxygène,
X„ X2, X3 et X4 sont indépendamment les uns des autres un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, un atome d'halogène, ou les radicaux cyano, trifluorométhyle, méthoxy, nitro,
R, et R2 sont différents l'un de l'autre et représentent un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, cycloalkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, cyano, cyanoalkyle,
N-alkylaminoalkyle, N,N-dialkylaminoalkyle, acylaminoalkyle, alkoxycarbonyle inférieur, N-alkylcarbamoyle, ou N,N-dialkyl- carbamoyle,
R3 est un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, cycloalkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, de préférence un radical méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, cyclopropyle, ou méthoxyméthyle,
R4 est un groupe alkyle inférieur, alkoxy, alkylamino, dialkylamino, de préférence un radical méthyle, éthyle, propyle, méthoxy, éthoxy, méthylamino, ou éthylamino,
R5, R<„ R8 et R9 sont indépendamment les uns des autres un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, de préférence un radical méthyle, fluorométhyle, difluorométhyle, trifluorométhyle, éthyle,
2,2,2-trifluoroéthyle, ou propyle,
R7 est un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, de préférence un radical méthyle, fluorométhyle, difluorométhyle, trifluorométhyle, éthyle, 2,2,2-trifluoroéthyle, propyle, un groupe allyle, ou propargyle,
• RJO est un atome de chlore, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, de préférence méthyle, un groupe alkoxy, alkylthio, de préférence méthoxy, ou méthylthio,
• R, , et RI2 sont indépendamment l'un de l'autre un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, allyle, propargyle,
• Rl3 est l'atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, haloalkoxyalkyle, allyle, propargyle, benzyle,
• A est choisi parmi un radical, éventuellement substitué par 1 à 5 radicaux, de préférence par 1 à 3 radicaux X, et/ou X2 et/ou X3, dérivé, par élimination d'un atome d'hydrogène, de l'un des cycles
(i) à (v) suivants :
» un cycle à 5 maillons décrit par la formule (i) :
» dans laquelle chacun des groupes de la liste B
1, B^, B^,
B^, est choisi parmi les atomes de carbone, d'azote, d'oxygène et de soufre de telle sorte que ladite liste comprenne de 0 à 3 atomes de carbone, de 0 à 1 atome de soufre, de 0 à 1 atome d'oxygène et de 0 à 4 atomes d'azote ; ou bien
» un cycle à 6 maillons décrit par la formule (ii) :
dans laquelle chacun des groupes de la liste D^ , D^, D^, D^, D-\ est choisi parmi les atomes de carbone ou d'azote de telle sorte que ladite liste comprenne de 1 à 4 atomes de carbone et de 1 à 4 atomes d'azote ; ou bien, » deux cycles fusionnés à 6 maillons chacun, décrits par la formule (iii) :
dans laquelle chacun des groupes de la liste E^, E^, E^,
E^, E->, E", E' , E° est choisi parmi les atomes de carbone ou d'azote de telle sorte que ladite liste comprenne de 4 à 7 atomes de carbone et de 1 à 4 atomes d'azote ; ou bien un cycle à 6 maillons et un cycle à 5 maillons fusionnés décrits par la formule (iv) :
dans laquelle : ιo - chacun des groupes de la liste J
1, fi, j3
? j4
^ j5
^ j6
eSf choisi parmi les atomes de carbone ou d'azote de telle sorte que ladite liste comprenne de 3 à 6 atomes de carbone, et de 0 à 3 atomes d'azote ; et
- chacun des groupes de la liste L^, ifi, L^ est choisi parmi 15 les atomes de carbone, d'azote, d'oxygène ou de soufre de telle sorte que ladite liste comprenne de 0 à 3 atomes de carbone, de 0 à 1 atome de soufre, de 0 à 1 atome d'oxygène et de 0 à 3 atomes d'azote ; et
- chacun des groupes de la liste fi, fi, fi, fi, .P~, j6; L 1 , 20 ifi, fi est choisi de telle façon que ladite liste comprenne de 3 à 8 atomes de carbone ; ou bien » deux cycles fusionnés à 5 maillons chacun décrits par la formule (v) :
- chacun des groupes de la liste M1, M^, M^, représente
les atomes de carbone, d'azote, d'oxygène ou de soufre de telle sorte que ladite liste comprenne de 0 à 3 atomes de carbone, de 0 à 1 atome de soufre, de 0 à 1 atome d'oxygène et de 0 à 3 atomes d'azote ; - chacun des groupes de la liste T^, T^, T--" représentent les atomes de carbone, d'azote, d'oxygène ou de soufre de telle sorte que ladite liste comprenne de 0 à 3 atomes de carbone, de 0 à 1 atome de soufre, de 0 à 1 atome d'oxygène et de 0 à 3 atomes d'azote ; - Z représente l'atome de carbone ou d'azote ;
- chacun des groupes de la liste M^, M^, M- , T^, T^, T^ est choisi de telle façon que ladite liste comprenne de 0 à 6 atomes de carbone.
[0017] Il est bien entendu que dans les formules (i), (ii), (iii), (iv), (v) indiquées ci- dessus, un groupe représentant un atome de carbone ou d'azote est porteur de la valence libre qui relie A à l'atome de carbone substitué par les groupes R, et R2.
[0018] Parmi les variantes précédentes, on choisira plus particulièrement les variantes suivantes prises isolément en combinaison :
• W, est l'atome d'oxygène,
• R,, différent de R2, est l'atome d'hydrogène ou le radical méthyle,
• R2, différent de R,, est l'atome d'hydrogène ou un groupe alkyle inférieur, cyano, cyanoalkyle, alkoxyalkyle, N,N-dialkyl- aminoalkyle, alkoxycarbonyle inférieur, N,N-dialkyl-carbamoyle inférieur,
• A représente un radical hétérocyclique, éventuellement substitué par 1 à 5 radicaux, de préférence par 1 à 3 radicaux X, et/ou X2 et/ou X3 tels que définis précédemment, choisi parmi la liste suivante :
» furanyle ; pyrolyle ; thiophényle ;
» pyrazolyle ; imidazolyle ; oxazolyle ; isoxazolyle ; thiazolyle ; isothiazolyle ; 1,2,3-oxadiazolyle ; 1 ,2,4-oxadiazolyle ; 1,2,5-oxadiazolyle ; 1,3,4-oxadiazolyle ; 1,2,3-thiadiazolyle ;
1,2,4-thiadiazolyle ; 1,2,5-thiadiazolyle ; 1,3,4-thiadiazolyle ; 1,2,3-triazolyle ; 1 ,2.4-triazolyle ; tétrazolyle ; » pyridyle ;pyrimidinyle ; pyrazinyle ; pyridazinyle ; 1,2,3-triazinyle ; 1,2,4-triazinyle ; 1,3,5-triazinyle ;
1,2,3,4-tétrazinyle ; 1,2,3,5-tétrazinyle ; 1,2,4,5-tétrazinyle
» benzimidazolyle ; indazolyle ; benzotriazolyle ; benzoxazolyle ; 1,2-benzisoxazolyle ; 2,1-benzisoxazolyle ; benzothiazolyle ;
1 ,2-benzisothiazolyle ; 2,1-benzisothiazolyle ; 1,2,3-benzoxadiazolyle ; 1,2,5-benzoxadiazolyle ; 1,2,3-benzothiadiazolyle ; 1 ,2,5-benzothiadiazolyle ; » quinoléinyle ; isoquinoléinyle ; » quinoxazolinyle ; quinazolinyle ; cinnolyle ou phtalazyle ; ptéridinyle ; benzotriazinyle ; » 1,5-naphthyridinyle ; 1 ,6-naphthyridinyle ;
1 ,7-naphthyridinyle ; 1,8-naphthyridinyle ; » imidazo[2,l-b]thiazolyle ; thiéno[3,4-b]pyridyle ; purine ; pyrolo [ 1 ,2-b]thiazolyle.
[0019] De manière avantageuse, on préfère encore les composés de formule (I) possédant les variantes suivantes :
G est le groupe Gl ou G2 ou G3 ou G7, • W, est l'atome d'oxygène,
W2 est l'atome d'oxygène,
P = l,
R, est différent de R2 et représente l'atome d'hydrogène,
R2 représente un groupe alkyle inférieur, cyano, cyanoalkyle, alkoxyalkyle, N,N-dialkylaminoalkyle, alkoxycarbonyle inférieur,
N,N-dialkylcarbamoyle inférieur, • A éventuellement substitué par 1 à 3 radicaux X, et/ou X2 et/ou X3, est choisi parmi l'un des hétérocycles suivants :
» pyridyle ; pyridazinyle ; pyrimidinyle ; pyrazinyle ; 1,3,5-triazinyle ; 1.2,4-triazinyle ;
» quinoléinyle ; isoquinoléinyle ;
» furanyle ; pyrolyle ; thiophényle ;
» oxazolyle ; isoxazolyle ; thiazolyle ; isothiazolyle ; imidazolyle ; pyrazolyle.
[0020] Les composés de formule générale (I) et les composés éventuellement utilisables à titre d'intermédiaires dans les procédés de préparation, et qui seront définis à l'occasion de la description de ces procédés, peuvent exister sous une ou plusieurs formes d'isomères géométriques selon le nombre de doubles liaisons du composé. Les composés de formule générale (I) où G est le groupe Gl, G2 ou G3 peuvent comporter quatre isomères géométriques différents notés (E,E), (E,Z), (Z,E), (Z,Z) suivant la configuration des deux doubles liaisons. La notation E et Z peut être remplacée respectivement par les termes syn et anti, ou cis et trans. On se rapportera notamment à l'ouvrage de Ε. Εliel et S. Wilen "Stereochemistry of Organic Compounds" Ed. Wiley (1994) pour la description et l'utilisation de ces notations.
[0021] Par convention, dans le cas de la présente invention, les dénominations (E,E), (E,Z), (Z,E) et (Z,Z) désignent par la première lettre la configuration de la double liaison du groupe Gl, G2 ou G3, et par la deuxième lettre la configuration du groupe hydroximique ou hydrazonique.
[0022] Les composés de formule générale (I) où G est le groupe G4 à G9 peuvent comporter deux isomères géométriques différents notés (E) ou (Z) suivant la configuration du groupe hydroximique ou hydrazonique.
[0023] Des composés encore plus particulièrement préférés sont ceux où les substituants W, et W2 sont en position trans (E par rapport à la double liaison - C(R3)=N- et où la double liaison des groupements Gl, G2 et G3 est également de configuration trans (E).
[0024] Selon une variante préférée de l'invention, les composés optiquement actifs selon l'invention répondent à la formule générale (la) :
cas particuliers des composés optiquement actifs de formule (I) pour lesquels G est le groupement Gl, p est égal à 1, Q
2, W, et W
2 représentent chacun l'atome d'oxygène, R, représente l'atome d'hydrogène et A représente le radical pyridyle, et • R
2 représente un groupe alkyle inférieur, cyano, cyanoalkyle, ou alkoxyalkyle ;
• R3 est un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, cycloalkyle inférieur, haloalkyle inférieur, alkoxyalkyle, de préférence un radical méthyle, éthyle, propyle, isopropyle, butyle, isobutyle, tert-butyle, cyclopropyle, ou méthoxyméthyle,
• R4 est un groupe alkyle inférieur, alkoxy, alkylamino, dialkylamino, de préférence un radical méthyle, éthyle, propyle, méthoxy, éthoxy, méthylamino, ou éthylamino,
• R5 représente un groupe alkyle inférieur, haloalkyle inférieur, de préférence un radical méthyle, fluorométhyle, difluorométhyle, trifluorométhyle, éthyle, 2,2,2-trifluoroéthyle, propyle ou isopropyle,
• Xj, X2, X3 et X4 sont indépendamment les uns des autres un atome d'hydrogène, un groupe alkyle inférieur, un atome d'halogène, ou les radicaux cyano, trifluorométhyle, méthoxy. ou nitro ;
les deux doubles liaisons éthyléniques étant de configuration trans (ou(E)), l'astérisque indiquant le carbone asymétrique conférant au composé son activité optique, ainsi que les sels, les complexes métalliques et métalloïdiques des composés optiquement actifs de formule (la) tels qu'ils viennent d'être définis.
[0025] Selon l'invention, on préfère enfin les composés optiquement actifs suivants :
le (+)-(E,E)-2-(2- { 1 - [(2-pyridyl)éthyloxyimino]- 1 -cyclo- propylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (-)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl)éthyloxyimino]-l-cyclo- propylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (+)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl)propyloxyimino]-l-cyclo- propylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (-)-(E,E)-2-(2- { 1 - [(2-pyridyl)propyloxyimino] - 1 -cyclo- propylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (+)-(E,E)-2-(2-{ 1 -[(2-pyridyl)propyloxyimino]propyloxy- méthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (-)-(E,E)-2-(2- { 1 -[(2-(2-pyridyl)propyloxyimino]propyloxy- méthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, le (+)-(E,E)-2-(2- { 1 - [(2-pyridyl)propyloxyimino]isobutyl- oxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, et le (-)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl)propyloxyimino]isobutyl- oxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle,
ainsi que leurs sels, complexes métalliques et métalloïdiques
[0026] Un composé optiquement actif tout particulièrement préféré dans le cadre de la présente invention est le (-)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl) propyloxyimino] - 1 -cyclopropylméthyloxyméthyl } phényl)-3 -méthoxypropénoate de méthyle, dénommé par la suite composé (A).
[0027] Les composés optiquement actifs de formules générales (I) et (la) ainsi que les composés éventuellement utilisables à titre d'intermédiaires dans les procédés de préparation, et qui seront définis à l'occasion de la description de ces procédés, peuvent donc exister sous une ou plusieurs formes d'isomères optiques ou chiraux selon le nombre de centres asymétriques du composé. L'invention concerne donc tous les isomères optiques ainsi que les mélanges de tous les stéréoisomères possibles en toutes proportions, excepté les mélanges racémiques.
[0028] La préparation des composés optiquement actifs selon la présente invention peut être réalisée de plusieurs manières. Parmi ces diverses méthodes, on préfère les méthodes (1) et (2) décrites ci-après. Il est bien entendu que toutes les méthodes
permettant de préparer les composés optiquement actifs selon l'invention sont convenables. Les méthodes (1) et (2) ci-dessous sont présentées à titre d'exemple permettant d'illustrer la présente invention.
[0029] Ainsi, selon une première méthode (1), les composés optiquement actifs de l'invention peuvent être préparés à partir de leurs mélanges racémiques. Ces mélanges racémiques sont eux-mêmes préparés comme décrit dans la demande de brevet international non encore publiée PCT/FR 99/00753 ou encore en adaptant les procédés de synthèse décrits dans la demande EP-A-0 821 667.
[0030] Les mélanges racémiques sont alors dédoublés en composés optiquement actifs selon l'invention selon des techniques classiques et connues en soi de séparation d'énantiomères et/ou de diastéréoisomères. Parmi ces techniques classiques de séparation, on peut citer celles décrites dans l'ouvrage de E.Eliel et S.Wilen "Stereochemistry of Organic Compounds" Ed. Wiley (1994). On peut également procéder à des séparations sur colonnes chirales, ou encore par des techniques de recristallisation, d'enrichissement énantiomérique ou techniques dites de balancement, décrites par exemple dans la demande de brevet WO 95/08522, ces diverses méthodes pouvant bien entendu être combinées.
[0031] Selon une seconde méthode générale (2), les composés optiquement actifs selon l'invention peuvent être préparés directement par synthèse asymétrique, c'est-à- dire en incluant la chiralité du carbone asymétrique dans le cours de la synthèse. Ce mode de préparation a pour avantage de ne conduire qu'au seul isomère optique souhaité.
[0032] Cependant, dans le cas notamment des composés de formule (I) pour lesquels p = 2 et comportant deux centres de chiralité, il peut être avantageux de combiner une synthèse asymétrique selon le procédé (2) avec une séparation finale des différents isomères optiques selon le procédé (1). L'utilisation de l'un ou l'autre de ces procédés ou d'une combinaison de des deux procédés, pour la préparation des composés optiquement actifs selon l'invention, est bien connu de l'homme du métier qui saura utiliser les techniques les plus appropriées selon la nature du ou des composés à synthétiser.
[0033] Pour le procédé de préparation générale (2), les synthèses asymétriques mises en œuvre peuvent avantageusement s'inspirer des synthèses des composés racémiques décrites dans les demandes Les réactifs utilisés dans l'une ou l'autre des méthodes de préparation générale ainsi que leurs préparations, sont habituellement connus en soi et sont habituellement décrits spécifiquement dans l'art antérieur ou d'une manière telle que l'homme de l'art peut l'adapter au but souhaité. L'art antérieur utilisable par l'homme de l'art pour établir les conditions de préparation des réactifs, peut être trouvé dans de nombreux ouvrages généraux de chimie comme "Advanced Organic Chemistry" de J. March, Ed. Wiley (1992), "Methoden der organischen Chemie" (Houben-Weyl), Ed. Georg Thieme Verlag ou les "Chemical Abstracts" Ed. American Chemical Society ainsi que dans les bases de données informatiques accessibles au public.
[0034] Afin d'illustrer le procédé général (2) décrit ci-dessus, les composés optiquement actifs de formule (la) peuvent, par exemple, être préparés selon le schéma suivant :
dans lequel les intermédiaires (II), (IIR) et (IIS) comportent les radicaux R2, X,, X2 et X3 tels que décrits précédemment pour les composés de formule (la), cette étape, dite réaction de Mitsunobu, étant réalisée en présence de triphénylphosphine, dans le tétrahydrofurane par exemple, conduit aux deux énantiomères (IIR) et (IIS), qui peuvent être séparés par des techniques classiques de séparation telles que celles exposées ci-dessus pour le procédé général (1).
Chacun de ces deux énantiomères est ensuite engagé dans la synthèse conduisant au produit final. L'intermédiaire (IIR) conduit à l'isomère (R) de formule (la),
l'intermédiaire (IIS) conduisant quant à lui, à l'isomère (S) de formule (la). Le schéma ci-dessous indique par exemple la préparation de l'isomère (R) de formule (la) :
schéma dans lequel :
- l'ensemble des composés de formule (IIR), (IIIR), (IVR), (VIR) et (IaR) comportent les radicaux R2, R3, R4, R5, X,, X2 X3, et X4 tels que décrits précédemment pour les composés de formule (la), - l'étape 2 est réalisée en présence d'hydrate d'hydrazine, dans l'éthanol ;
- l'étape 3 est réalisée en présence de pyridine et de chlorure d'éthanoyle, dans le dichlorométhane ;
- l'étape 4 est réalisée en présence de carbonate de césium, à reflux d'acétonitrile, puis, sans isoler le composé (VIR), - l'étape 5 est réalisée en présence d'acide acétique, dans le toluène.
[0035] L'exemple suivant permet d'illustrer, sans caractère limitatif toutefois, un procédé de préparation d'un composé optiquement actif selon l'invention. L'exemple ci-dessous présente la synthèse du composé (A), c'est-à-dire le
(-)-(E,E)-2-(2- { 1 - [(2-pyridy 1) propy loxy imino] - 1 -cy clopropy lméthy loxyméthyl } phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, ainsi que son antipode optique, c'est-à- dire le (+)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl) propy loxyimino]-l-cy clopropy lméthyl- oxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle(Composé (B)).
[0036] La méthode utilisée suit le procédé général (1) décrit ci-dessus. On prépare tout d'abord le composé racémique (Ε,Ε)-2-(2-(l-(l-(2-pyridyl)propyloxyimino)-l- cyclopropyl-méthyloxyméthyl)phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, selon le mode opératoire décrit dans la demande de brevet international non encore publiée PCT/FR 99/00753, exemple 9 et repris ci-dessous :
[0037] Exemple de préparation du (E,E)-2-(2-{ l-[l-(2-pyridyl)propyloxyimino]-l- cyclopropylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle racémique.
• Étape 1 : Préparation du N-(l-(2-pyridyl)propyloxy)phthalimide.
Un mélange de 14,4 g de 2-(l-chloropropyl)pyridine, 15,1 g de N-hydroxyphthalimide et 12,8 g de carbonate de potassium dans 280 ml de diméthylformamide est agité à 80°C pendant 7 h. Le brut réactionnel est partagé entre une phase aqueuse et de l'acétate d'éthyle. La phase aqueuse est extraite par de l'acétate d'éthyle, les phases organiques sont réunies et lavées par une solution aqueuse saturée de chlorure de sodium, puis séchées et évaporées. Le solide obtenu est recristallisé dans de l'éther di-isopropylique, ce qui permet d'obtenir 11,52 g de N-(l-(2-pyridyl)propyloxy) phthalimide sous forme d'un solide blanc. F = 123°C.
• Étape 2 : Préparation du cyclopropanecarboxamate de O-l-(2-pyridyl)propyle.
Un mélange de 20,4 g de N-(l-(2-pyridyl)propyloxy)phthalimide et 4,34 ml d'hydrazine hydratée dans 400 ml d'éthanol est agité à 35°C pendant 2 h, puis filtré. Le filtrat est rincé à l'éthanol, les eaux-mères réunies, concentrées puis reprises par de l'acétate d'éthyle et une solution aqueuse saturée en chlorure de sodium. La
phase aqueuse est réextraite par de l'acétate d'éthyle, les phases organiques sont réunies, séchées puis évaporées, pour conduire à l'obtention de 11,65 g de brut réactionnel qui est additionné à une solution de 12,17 ml de tri éthy lamine dans 120 ml de dichlorométhane. 7,98 ml de chlorure d'acide cyclopropane- carboxylique sont ensuite additionnés goutte à goutte à 0°C, puis le mélange réactionnel est agité pendant 1 h à température ambiante. Une solution aqueuse saturée en chlorure de sodium est alors ajoutée, et la phase aqueuse est extraite par du dichlorométhane, les phases organiques sont réunies, séchées puis évaporées. Le brut obtenu est recristallisé dans de l'éther diisopropylique puis purifié par chromatographie flash sur colonne de silice, ce qui permet d'obtenir 13 g de cyclopropanecarboxamate de O-l-(2- pyridyl)propyle sous forme d'un solide blanc. F = 79°C.
Étape 3 : Préparation du (E,E)-2-(2-(l-(l-(2-pyridyl)propyl- oxyimino)- 1 -cyclopropylméthyloxyméthyl)phényl)-3-méthoxy- propénoate de méthyle.
Pendant 4 h sous atmosphère inerte, sont agités dans 100 ml d'acétonitrile à reflux 6,1 g de cyclopropanecarboxamate de O-l-(2-pyridyl)propyle, 7,89 g de (E)-2-(2-(bromométhyl)phényl)- 3-méthoxypropénoate de méthyle et 9,02 g de carbonate de césium. Après filtration des sels de césium, concentration du filtrat et reprise par une solution aqueuse et de l'acétate d'éthyle, la phase organique est séchée et évaporée. Le brut réactionnel est purifié par chromatographie flash sur silice. Le produit obtenu est agité à 100°C pendant 6 h dans 50 ml de toluène contenant 0,50 ml d'acide acétique glacial. Après neutralisation avec une solution tampon à pH = 7 suivie d'une filtration sur papier séparateur de phases et d'une évaporation, une chromatographie flash sur silice permet d'isoler 0,96 g de (E,E)-2-(2-(l-(l-(2-pyridyl)propyloxyimino)- 1 -cyclopropylméthyloxyméthyl)phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle sous forme d'une huile brune. nD = 1,5366 (24,0°C).
[0038] Exemple de séparation du racémique sur colonne chirale.
On engage de 4g de racémique obtenu dans l'exemple de préparation précédent, sur une colonne chirale Chiracel 05 (10 micromètres, 250 x4,6 mm) avec comme éluant un mélange heptane/éthanol en proportions 85: 15 (pourcentages en volumes). Le débit est fixé à 1 ml/mn. La détection est effectuée par une sonde à rayons ultraviolets de longueur d'onde 238 nm. On obtient ainsi 1,84 g d'isomère dextrogyre Composé (B) et 1 ,99 g d'isomère lévogyre Composé (A), avec les caractéristiques suivantes : Composé (B) : Temps de rétention : 8,8 mn
Pouvoir rotatoire αD = +21 ,5° Excès énantiomérique : > 99,5 % Composé (A) : Temps de rétention : 11 ,2 mn
Pouvoir rotatoire αD = -19,9 Excès énantiomérique : = 99 %
[0039] L'invention concerne aussi des compositions fongicides comportant une quantité efficace d'au moins une matière active de formule (I). Les compositions fongicides selon l'invention comprennent, outre la matière active de formule (I), les supports solides ou liquides, acceptables en agriculture et/ou les agents tensioactifs également acceptables en agriculture. En particulier sont utilisables les supports inertes et usuels et les agents tensioactifs usuels. Ces compositions recouvrent non seulement les compositions prêtes à être appliquées sur la plante ou semence à traiter au moyen d'un dispositif adapté, tel qu'un dispositif de pulvérisation ou de poudrage, mais également les compositions concentrées commerciales qui doivent être diluées avant application sur la culture.
[0040] Ces compositions fongicides selon l'invention peuvent contenir aussi toute sorte d'autres ingrédients tels que, par exemple, des colloïdes protecteurs, des adhésifs, des épaississants, des agents thixotropes, des agents de pénétration, des stabilisants, des séquestrants, etc.. Plus généralement, les matières actives peuvent être combinées à tous les additifs solides ou liquides correspondant aux techniques habituelles de la mise en formulation.
[0041] D'une façon générale, les compositions selon l'invention contiennent habituellement de 0,05 à 95 % (en poids) de matière active, un ou plusieurs supports solides ou liquides et, éventuellement, un ou plusieurs agents tensioactifs.
[0042] Par le terme "support", dans le présent exposé, on désigne une matière organique ou minérale, naturelle ou synthétique, avec laquelle la matière active est combinée pour faciliter son application sur les parties de la plante. Ce support est donc généralement inerte et il doit être acceptable en agriculture. Le support peut être solide (argiles, silicates naturels ou synthétiques, silice, résines, cires, engrais solides, etc..) ou liquide (eau, alcools, notamment le butanol etc.).
[0043] L'agent tensioactif peut être un agent émulsionnant, dispersant ou mouillant de type ionique ou non ionique ou un mélange de tels agents tensioactifs. On peut citer par exemple des sels d'acides polyacryliques, des sels d'acides lignosulfoniques, des sels d'acides phénolsulfoniques ou naphtalènesulfoniques, des polycondensats d'oxyde d'éthylène sur des alcools gras ou sur des acides gras ou sur des aminés grasses, des phénols substitués (notamment des alkylphénols ou des arylphénols), des sels d'esters d'acides sulfosucciniques, des dérivés de la taurine (notamment des alkyltaurates), des esters phosphoriques d'alcools ou de phénols polyoxyéthylés, des esters d'acides gras et de polyols, les dérivés à fonction sulfates, sulfonates et phosphates des composés précédents. La présence d'au moins un agent tensioactif est généralement indispensable lorsque la matière active et/ou le support inerte ne sont pas solubles dans l'eau et que l'agent vecteur de l'application est l'eau.
[0044] Ainsi donc, les compositions à usage agricole selon l'invention peuvent contenir la matière active dans de très larges limites, allant de 0,05 % à 95 % (en poids). Leur teneur en agent tensioactif est avantageusement comprise entre 5 % et 40 % en poids. Sauf indication contraire les pourcentages donnés dans cette description sont des pourcentages pondéraux.
[0045] Ces compositions selon l'invention sont elles-mêmes sous des formes assez diverses, solides ou liquides.
Comme formes de compositions solides, on peut citer les poudres pour poudrage (à teneur en matière active pouvant aller jusqu'à 100 %) et les granulés, notamment ceux obtenus par extrusion, par compactage, par imprégnation d'un support granulé, par
granulation à partir d'une poudre (la teneur en matière active dans ces granulés étant entre 0,5 et 80 % pour ces derniers cas).
[0046] Les compositions fongicides selon l'invention peuvent encore être utilisées sous forme de poudres pour poudrage ; on peut aussi utiliser des compositions comprenant 50 g de matière active et 950 g de talc ; on peut aussi utiliser des compositions comprenant 20 g de matière active. 10 g de silice finement divisée et 970 g de talc ; on mélange et broie ces constituants et on applique le mélange par poudrage.
[0047] Comme formes de compositions liquides ou destinées à constituer des compositions liquides lors de l'application, on peut citer les solutions, en particulier les concentrés solubles dans l'eau, les concentrés émulsionnables, les émulsions, les suspensions concentrées, les poudres mouillables (ou poudre à pulvériser).
[0048] Les suspensions concentrées, applicables en pulvérisation, sont préparées de manière à obtenir un produit fluide stable ne se déposant pas et elles contiennent habituellement de 10 à 75 % de matière active, de 0,5 à 15 % d'agents tensioactifs, de 0,1 à 10 % d'agents thixotropes, de 0 à 10 % d'additifs appropriés, comme des antimousses, des inhibiteurs de corrosion, des stabilisants, des agents de pénétration et des adhésifs et, comme support, de l'eau ou un liquide organique dans lequel la matière active est peu ou pas soluble : certaines matières solides organiques ou des sels minéraux peuvent être dissous dans le support pour aider à empêcher la sédimentation ou comme antigels pour l'eau.
[0049] A titre d'exemple, voici une composition de suspension concentrée :
• Exemple SC 1 :
- matière active 500 g
- phosphate de tristyrylphénol polyéthoxylé 50 g - alkylphénol polyéthoxylé 50 g
- polycarboxylate de sodium 20 g
- éthylène glycol 50 g
- huile organopolysiloxanique (antimousse) 1 g
- polysaccharide 1,5 g - eau 316,5 g
[0050] Les poudres mouillables (ou poudre à pulvériser) sont habituellement préparées de manière qu'elles contiennent 20 à 95 % de matière active, et elles contiennent habituellement, en plus du support solide, de 0 à 30 % d'un agent mouillant, de 3 à 20 % d'un agent dispersant, et, quand c'est nécessaire, de 0,1 à 10 % d'un ou plusieurs stabilisants et/ou autres additifs, comme des agents de pénétration, des adhésifs, ou des agents antimottants, colorants, etc..
[0051] Pour obtenir les poudres à pulvériser ou poudres mouillables, on mélange intimement les matières actives dans les mélangeurs appropriés avec les substances additionnelles et on broie avec des moulins ou autres broyeurs appropriés. On obtient par là des poudres à pulvériser dont la mouillabilité et la mise en suspension sont avantageuses ; on peut les mettre en suspension avec de l'eau à toute concentration désirée et ces suspensions sont utilisables très avantageusement en particulier pour l'application par exemple sur les feuilles des végétaux ou sur les semences.
[0052] A titre d'exemple, voici diverses compositions de poudres mouillables (ou poudres à pulvériser) :
• Exemple PM 1
- matière active 50%
- alcool gras éthoxylé (agent mouillant) 2,5%
- phényléthylphénol éthoxylé (agent dispersant) 5%
- craie (support inerte) 42,5%
• Exemple PM 2 :
- matière active 10%
- alcool synthétique oxo de type ramifié, en Cl 3 éthoxylé par 8 à 10 oxyde d'éthylène (agent mouillant) 0,75% - lignosulfonate de calcium neutre (agent dispersant) 12%
- carbonate de calcium (charge inerte) q.s.p. 100 %
• Exemple PM 3 :
Cette poudre mouillable contient les mêmes ingrédients que dans l'exemple précédent, dans les proportions ci-après :
- matière active 75%
- agent mouillant 1,50%
- agent dispersant 8%
- carbonate de calcium (charge inerte) q.s.p. 100 %
Exemple PM 4 :
- matière active 90%
- alcool gras éthoxylé (agent mouillant) 4%
- phényléthylphénol éthoxylé (agent dispersant) 6%
• Exemple PM 5 :
- matière active 50%
- mélange de tensio-actifs anioniques et non ioniques (agent mouillant) 2 ,5% - lignosulfonate de sodium (agent dispersant) 5%
- argile kaolinique (support inerte) 42,5%
[0053] Les dispersions et émulsions aqueuses, par exemple les compositions obtenues en diluant à l'aide d'eau une poudre mouillable selon l'invention, sont comprises dans le cadre général de la présente invention. Les émulsions peuvent être du type eau-dans-1'huile ou huile-dans-1'eau et elles peuvent avoir une consistance épaisse comme celle d'une "mayonnaise".
[0054] Les compositions fongicides selon l'invention peuvent être formulées sous la forme de granulés dispersables dans l'eau également compris dans le cadre de l'invention. Ces granulés dispersables, de densité apparente généralement comprise entre environ 0,3 et 0,6 ont une dimension de particules généralement comprise entre environ 150 et 2000 et de préférence entre 300 et 1500 microns.
[0055] La teneur en matière active de ces granulés est généralement comprise entre environ 1 % et 90 %, et de préférence entre 25 % et 90 %. Le reste du granulé est essentiellement composé d'une charge solide et éventuellement d'adjuvants tensioactifs conférant au granulé des propriétés de dispersibilité dans l'eau. Ces granulés peuvent être essentiellement de deux types distincts selon que la charge retenue est soluble ou non dans l'eau. Lorsque la charge est hydrosoluble, elle peut être minérale
ou, de préférence, organique. On a obtenu d'excellents résultats avec l'urée. Dans le cas d'une charge insoluble, celle-ci est de préférence minérale, comme par exemple le kaolin ou la bentonite. Elle est alors avantageusement accompagnée d'agents tensioactifs (à raison de 2 à 20 % en poids du granulé) dont plus de la moitié est, par exemple, constituée par au moins un agent dispersant, essentiellement anionique, tel qu'un polynaphtalène sulfonate alcalin ou alcalino terreux ou un lignosulfonate alcalin ou alcalino-terreux, le reste étant constitué par des mouillants non ioniques ou anioniques tel qu'un alcoyl naphtalène sulfonate alcalin ou alcalino-terreux. Par ailleurs, bien que cela ne soit pas indispensable, on peut ajouter d'autres adjuvants tels que des agents anti-mousse.
[0056] Le granulé selon l'invention peut être préparé par mélange des ingrédients nécessaires puis granulation selon plusieurs techniques en soi connues (drageoir, lit fluide, atomiseur, extrusion, etc.). On termine généralement par un concassage suivi d'un tamisage à la dimension de particule choisie dans les limites mentionnées ci- dessus. On peut encore utiliser des granulés obtenus comme précédemment puis imprégnés avec une composition contenant la matière active.
[0057] De préférence, il est obtenu par extrusion, en opérant comme indiqué dans les exemples ci-après.
• Exemple GDI : Granulés dispersables
Dans un mélangeur, on mélange 90 % en poids de matière active et
10 % d'urée en perles. Le mélange est ensuite broyé dans un broyeur à broches. On obtient une poudre que l'on humidifie avec environ 8 % en poids d'eau. La poudre humide est extrudée dans une extrudeuse à rouleau perforé. On obtient un granulé qui est séché, puis concassé et tamisé, de façon à ne garder respectivement que les granulés d'une dimension comprise entre 150 et 2000 microns.
• Exemple GD2 : Granulés dispersables
Dans un mélangeur, on mélange les constituants suivants :
- matière active 75%
- agent mouillant (alkylnaphtalène sulfonate de sodium) 2% - agent dispersant (polynaphtalène sulfonate de sodium) 8%
- charge inerte insoluble dans l'eau (kaolin) 15%
Ce mélange est granulé en lit fluide, en présence d'eau, puis séché, concassé et tamisé de manière à obtenir des granulés de dimension comprise entre 0,15 et 0,80 mm.
[0058] Ces granulés peuvent être utilisés seuls, en solution ou dispersion dans de l'eau de manière à obtenir la dose cherchée. Ils peuvent aussi être utilisés pour préparer des associations avec d'autres matières actives, notamment fongicides, ces dernières étant sous la forme de poudres mouillables, ou de granulés ou suspensions aqueuses.
[0059] Les composés de l'invention peuvent aussi être mélangés avec un ou plusieurs insecticides, fongicides, bactéricides, acaricides attractants ou phéromones ou autres composés à activité biologique. Les mélanges ainsi obtenus ont une activité à spectre élargi.
[0060] Les mélanges avec d'autres fongicides sont particulièrement avantageux, notamment les mélanges avec le carbendazim, le thiram, le diéthofencarb, la dodine, le manèbe, le mancozèbe, le diflumetorim, l'ethirimol, le bénomyl, le cymoxanil, la fenpropidine, le fenpropimorph, le triadimefon, le captane, le captafol, le folpel, le thiophanate, le thiabendazole, le phosetyl-Al, le chlorothalonil, le dichloran, le metalaxyl, l'iprodione, l'oxadixyl, la vinchlozoline, le tebuconazole, le bromuconazole, le triticonazole, le difenconazole, le diniconazole, le metconazole, le penconazole. le propiconazole, le prochloraz, le fenarimol, le triadimenol, le furalaxyl, les dérivés du cuivre comme l'hydroxyde et l'oxychlorure, le probenazole, l'azoxystrobine, le krésoxyméthyl, l'époxyconazole, la famoxadone, le fludioxonyl, le pyriméthanil, le néparipyrim, le cyprodinyl, le quinoxyfen, la ferimzone, le fluazinam, le diméthomorphe, le bénalaxyl, la blasticidin-S, le fluquinconazole, le tricyclazole, le fluzilazole, le flutolanil, la guazatine, l'hexaconazole, l'hymexazol, l'isoprothiolane, la kazugamycine, le pencycuron, le phtalide, le pyroquilon, le tétraconazole, le thifluzamide. la carboxine.
[0061] L'invention a pour autre objet un procédé de lutte, à titre curatif ou préventif, contre les champignons phytopathogènes des cultures, caractérisé en ce que l'on applique sur le sol où poussent ou où sont susceptibles de pousser les végétaux, sur
les feuilles et/ou les fruits des végétaux ou sur les semences des végétaux, une quantité efficace (agronomiquement efficace) et non phytotoxique d'une matière active de formule (I), de préférence sous forme d'une composition fongicide selon l'invention.
[0062] Par "quantité efficace et non phytotoxique", on entend une quantité de composition selon l'invention suffisante pour permettre le contrôle ou la destruction des champignons présents ou susceptibles d'apparaître sur les cultures, et n'entraînant pour lesdites cultures aucun symptôme notable de phytotoxicité. Une telle quantité est susceptible de varier dans de larges limites selon le champignon à combattre, le type de culture, les conditions climatiques, et les composés compris dans la composition fongicide selon l'invention. Cette quantité peut être déterminée par des essais systématiques au champ, à la portée de l'homme du métier.
[0063] L'invention concerne enfin une méthode de protection à titre préventif ou curatif des produits de multiplication des végétaux, ainsi que des végétaux en résultant, contre les maladies fongiques, caractérisée en ce que l'on recouvre lesdits produits d'une dose efficace et non phytotoxique d'une composition selon l'invention.
[0064] Les compositions selon l'invention sont utiles pour traiter les semences de céréales (blé, seigle, triticale et orge notamment), de pomme de terre, de coton, de pois, de colza, de maïs, de lin ou encore les semences d'arbres forestiers (notamment de résineux), ou encore les semences génétiquement modifiées de ces végétaux.
[0065] On notera à ce propos que dans le jargon de l'homme de métier, le terme traitement de semences se rapporte en fait au traitement des graines. Les techniques d'application sont bien connues de l'homme de métier et elles peuvent être utilisées sans inconvénient dans le cadre de la présente invention. On pourra citer par exemple le pelliculage ou l'enrobage. Parmi les produits de multiplications des végétaux concernés, on peut citer notamment les semences ou graines, et les tubercules.
[0066] Comme cela a été indiqué précédemment, les modalités de recouvrement des produits de multiplication des végétaux, notamment des semences, sont bien connues dans l'art et font appel en particulier aux techniques de pelliculage ou d'enrobage.
[0067] Les produits et compositions selon l'invention peuvent aussi s'appliquer en application foliaire sur les cultures végétales, c'est-à-dire sur les feuillages, les fleurs, les fruits et/ou les troncs des végétaux concernés.
[0068] Parmi les végétaux visés par la méthode selon l'invention, on peut citer le riz, le maïs, le coton, les céréales, comme le blé, l'orge, le triticale, les arbres fruitiers, en particulier pommiers, poiriers, pêchers, vigne, bananiers, orangers, citronniers, etc., les cultures oléagineuses, par exemple, colza, tournesol, les cultures maraîchères, tomates, pois, salades, les solanées, par exemple la pomme de terre, la betterave, le lin, et les arbres forestiers, ainsi que les homologues génétiquement modifiés de ces cultures.
[0069] Plus particulièrement, parmi les végétaux visés par la méthode selon l'invention, on peut citer : • le blé, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : les fusarioses (Microdochium nivale et Fusarium roseum), les caries (Tilletia caries, Tilletia controversa ou Tilletia indica), la septoriose (Septoria nodorum) ;
• le blé, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des parties aériennes de la plante : le piétin-verse (Pseudocercosporella herpotrichoïdes), le piétin-échaudage (Gaeumannomyces graminis), la fusariose du pied (F. culmorum, F. gr aminé arum), le rhizoctone (Rhizoctonia cerealis), l'oïdium (Erysiphe graminis forma specie triticï), les rouilles (Puccinia striiformis et Puccinia recondita) et les septorioses (Septoria triticï et Septoria nodorum) ;
• le blé et l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies bactériennes et virales, par exemple la jaunisse nanisante de l'orge.
• l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : les helminthosporioses (Pyrenophora graminea, Pyrenophora teres et Cochliobolus sativus), le charbon nu
(Ustilago nuda) et les fusarioses (Microdochium nivale et Fusarium roseum),
• l'orge, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des parties aériennes de la plante : le piétin-verse (Pseudocercosporella herpotrichoïdes), les helminthosporioses (Pyrenophora teres et
Cochliobolus sativus). l'oïdium (Erysiphe graminis forma specie hordei), la rouille naine (Puccinia hordei) et la rhynchosporiose (Rhynchosporium secalis) ;
• la pomme de terre, en ce qui concerne la lutte contre les maladies du tubercule (notamment Helminthosporium solani, Phoma tuberosa,
Rhizoctonia solani, Fusarium solani) et certaines viroses (virus Y) ;
• le coton, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des jeunes plantes issues des semences des fontes de semis et les nécroses du collet (Rhizoctonia solani, Fusarium oxysporum), la pourriture noire des racines (Thielaviopsis basicola) ;
• le pois, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : l'anthracnose (Ascochyta pisi, Mycosphaerella pinodes), la fusariose (Fusarium oxysporum), la pourriture grise (Botrytis cinerea) ; • le colza, en ce qui concerne la lutte contre les maladies suivantes des semences : Phoma lingam et Alternaria brassicae ;
• le maïs, en ce qui concerne la lutte contre les maladies des semences : (Rhizopus sp., Pénicillium sp., Trichoderma sp., Aspergillus sp. et Gibberella fujikuroï) ; • le lin, en ce qui concerne la lutte contre la maladie des semences :
Alternaria linicola ;
• les arbres forestiers, en ce qui concerne la lutte contre les fontes de semis (Fusarium oxysporum, Rhizoctonia solani).
[0070] Dans le cas des traitements de végétaux, la dose de composition appliquée est, en général et de façon avantageuse, comprise entre 10 et 800 g / ha, de préférence 50 à 300 g / ha de matière active pour des applications en traitement foliaire. La dose de composition appliquée est, en général, de façon avantageuse telle que la dose de matière active est comprise entre 2 et 200 g de matière active par 100 kg de semence, de préférence entre 3 et 150 g par 100 kg dans le cas des traitements de semences.
Il est bien entendu que les doses indiquées ci-dessus le sont à titre d'exemples d'illustration de l'invention. L'homme du métier saura adapter les doses d'application en fonction de la nature de la culture à traiter.
[0071] Il a été découvert de façon tout à fait surprenante que les composés optiquement actifs selon l'invention possèdent une plus grande efficacité que leur antipode optique et également une plus grande efficacité que leur racémique correspondant. Les tests suivants présentent les résultats, en pourcentages d'efficacité, obtenus sur des essais de persistance à 7 jours sur différentes maladies du blé et de l'orge.
[0072] Les produits testés sont :
• Composé (C) : (E,E)-2-(2-{ l-[l-(2-pyridyl)propyloxyimino]-l- cy clopropy lméthy loxyméthy 1 } phény l)-3 -méthoxypropénoate de méthyle (racémique), décrit dans l'exemple de préparation ci-dessus.
• Composé (B) : (+)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl)propyloxy- imino]-l-cyclopropylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxy- propénoate de méthyle, isomère dextrogyre du composé (C).
• Composé (A) : (-)-(E,E)-2-(2-{ l-[(2-pyridyl)propyloxy- imino]- 1 -cyclopropylméthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxy- propénoate de méthyle, isomère lévogyre du composé (C).
[0073] Afin de démontrer l'effet tout à fait surprenant des composés optiquement actifs de la présente invention, et à titre comparatif, des tests similaires ont été effectués sur un composé de structure proche (décrit dans la demande de brevet ΕP-A-0 821 667 déjà citée précédemment, exemple 16), racémique, ainsi que sur ses isomères dextrogyre et lévogyre préparés par séparation sur colonne chirale comme décrit ci-dessus.
[0074] Les produits des tests comparatifs sont :
• Composé (C) : (E,E)-2-{2-[l-(l-phényl)éthoxyimino]-l- éthyloxyméthyl} phény l)-3 -méthoxypropénoate de méthyle (racémique).
• Composé (B') : (+)-(E,E)-2-{2-[l-(l-phényl)éthoxyimino]-l- éthyloxyméthyl}phényl)-3-méthoxypropénoate de méthyle, isomère dextrogyre du composé (C).
• Composé (A') : (-)-(E,E)- 2-{2-[l-(l-phényl)éthoxyimino]-l- éthyloxyméthyl} phény l)-3 -méthoxypropénoate de méthyle, isomère lévogyre du composé (C).
[0075] Les résultats, présentés dans le tableau suivant, montrent clairement :
• la supériorité, en termes d'efficacité, du composé (A) par rapport à tous les autres composés testés ;
• l'absence totale de différence d'efficacité pour les composés comparatifs (A'), (B') et (C).
[0076] Tableau des résultats : Tests de persistance à 7 jours
(Résultats en % d'efficacité)