DISPOSITIF ANTI-VOL POUR VEHICULE
Domaine technique
La présente invention concerne un dispositif perfec¬ tionné pour protéger un véhicule contre le vol.
Technique antérieure
Outre les systèmes d'alarme prévus pour produire un signal sonore en cas de tentative d'effraction, on con¬ naît un dispositif agencé pour couper l'allumage du moteur au bout d'un laps de temps prédéterminé, par exemple deux minutes, après qu'il ait été activé. Un tel dispositif implique que le conducteur d'un véhicule équipé du dispositif ait activé celui-ci.
Or, il est des agressions violentes qui empêchent le conducteur d'activer un dispositif de ce genre. En effet, si le conducteur se trouve dans un état de choc et n'a pas la présence d'esprit ou le temps d'activer le dispositif, par exemple lorsqu'il est arraché ou chassé brutalement de son siège (car-jacking) , ce genre de dispositif ne peut être activé et est dès lors in¬ efficace.
Même doté d'une télécommande, un tel dispositif ne peut être activé en cas d'agression du conducteur si celui- ci n'a pas eu le temps de reprendre ses esprits et d'actionner la télécommande avant que son véhicule n'ait disparu hors de portée de la télécommande.
Exposé de l'invention
Le but de la présente invention est d'empêcher qu'un véhicule faisant l'objet d'une tentative de vol ne puisse disparaître dans le trafic lorsque le conduc¬ teur a quitté son véhicule, volontairement ou par le fait d'une agression.
Pour atteindre ce but l'invention propose un dispo¬ sitif anti-vol tel que défini dans les revendications. En particulier, un contact est disposé dans le siège du conducteur du véhicule de manière à être actionné par le poids du conducteur prenant place sur le siège. Un premier moyen de commutation est connecté pour se trou¬ ver actionné en réponse à la venue en position travail du contact de siège précité, ledit moyen de commutation étant agencé pour immobiliser le véhicule après un laps de temps prédéterminé. Un deuxième moyen de commutation peut être connecté pour se trouver actionné en réponse à la venue en position travail du contact de siège pré¬ cité et pour actionner le premier moyen de commutation après une première période de temps prédéterminée.
Grâce à l'invention, un véhicule se trouve immobilisé automatiquement dans un rayon de quelques kilomètres de
l'endroit où un conducteur non autorisé s'est emparé du véhicule. Même lorsque le conducteur habituel d'un vé¬ hicule est l'objet d'une agression et est chassé ou ar¬ raché de son siège (car-jacking) , il lui est possible, sitôt qu'il est soustrait à la menace de l'agresseur et a repris ses esprits, d'alerter la police qui n'aura alors aucune peine pour retrouver le véhicule immobi¬ lisé à peu de distance.
Le dispositif selon l'invention peut être aisément com¬ biné avec divers moyens d'alerte ou de protection sup¬ plémentaires ainsi qu'il ressortira de la description qui suit, accompagnée de dessins.
Brève description des dessins
La figure 1 est un schéma simplifié d'un exemple de réalisation de l'invention. La figure 2 est un schéma simplifié d'une variante du mode de réalisation de la figure 1, utilisant une té¬ lécommande.
Exemple de réalisation de l'invention
Le dispositif selon l'invention est développé autour d'un contact agencé sous le siège du conducteur du véhicule de manière à se trouver actionné sous le poids du conducteur. La figure 1 représente le schéma du cir¬ cuit dans lequel est inséré le contact de siège 11. Lorsqu'aucun conducteur n'est installé sur le siège
équipé du contact de siège 11, celui-ci est ouvert et le dispositif est au repos. Ce contact 11 ne se ferme que lorsqu'un conducteur s'y trouve installé.
Un tel contact de siège a certes déjà été proposé par GB-A-2201820, mais uniquement pour actionner un dispo¬ sitif d'alarme afin d'alerter le voisinage de la pré¬ sence d'un intrus sur le siège du conducteur. Dans ce cas, le contact de siège fait simplement partie d'un système d'alarme et n'empêche nullement le départ du véhicule.
Conformément à l'invention, le contact de siège 11 n'est pas utilisé pour produire un signal d'alerte, mais pour empêcher la disparition du véhicule et plus particulièrement pour immobiliser le véhicule après un laps de temps court prédéterminé lorsqu'un conducteur non autorisé s'est emparé du véhicule, même en en dé¬ tenant ou en en ayant dérobé les clés.
En bref, le contact de siège 11 est connecté à un dis¬ positif de commutation au moins, notamment le commuta¬ teur 16 constitué par exemple d'un relais temporisé multicontact, agencé pour assurer l'immobilisation du véhicule au bout d'un laps de temps prédétemriné après la fermeture du contact de siège 11.
Dans l'exemple de réalisation décrit ici, le laps de temps précité se décompose en deux périodes successi- ves. Plus particulièrement, sur la figure 1 la fermetu¬ re du contact de siège 11 alimente un relais temporisé 12 qui, après une première période de temps prédétermi-
née (préréglée au garage, par exemple sur 20 secondes) , alimente un vibreur sonore (buzzer) 13, à tonalité constante ou intermittente (bip-bip-bip) . Le vibreur sonore retentit dans l'habitacle du véhicule, avertis- sant le conducteur qu'il doit appuyer sur un bouton- poussoir 14 caché à un endroit bien dissimulé (ce peut être un contact de proximité placé sous le tapis de sol ou dans le siège) . En parallèle sur le vibreur sonore se trouve connecté l'enroulement d'excitation du relais temporisé 16, qui est aussi préréglé au garage, par exemple sur une période de temporisation de 15 secondes.
Si c'est le conducteur habituel qui est au volant, il connaît l'emplacement du bouton-poussoir 14 et il peut donc le manoeuvrer dans le temps imparti fixé par la période de temporisation du relais temporisé 12, ce qui met fin au cycle de travail (jusqu'au moment où il s'assiéra à nouveau sur son siège après un arrêt) . L'action du bouton-poussoir 14 excite la bobine d'un relais simple 15, muni de deux contacts (un normalement ouvert 15A et un normalement fermé 15B) . Un des con¬ tacts sert de contact de maintien, tandis que l'autre, qui était fermé au départ, s'ouvre et coupe ainsi l'alimentation du vibreur sonore 13 et l'enroulement du relais 16. Lorsque le conducteur quitte son siège, le contact de siège 11 s'ouvre à nouveau, coupant ainsi l'alimentation des relais 12 et 15, ce qui les ramène à l'état initial.
Lorsqu'une personne non autorisée s'installe au volant et si elle ne réussit pas à appuyer sur le bouton- poussoir dans le temps imparti fixé par la temporisa¬ tion du relais temporisé 16 (15 secondes dans l'exemple choisi) , celui-ci se trouve activé, ce qui déclenche
toutes les actions commandées par les contacts 16A, 16B, etc. , suivant la position qui aura été préala¬ blement déterminée au garage lors de l'installation.
Sur la figure 1, le relais temporisé 16 est prévu avec des contacts multiples, par exemple deux contacts du type A, qui s'ouvrent à la fin du délai préréglé, pour couper le circuit d'allumage de la voiture et le cir¬ cuit d'alimentation de la pompe à carburant, et plu- sieurs contacts, du type B qui se ferment à la fin du délai préréglé, pour actionner des organes divers : klaxon, feux clignotants, une sirène, le verrouillage des portières et des fenêtres, éventuellement une bombe lacrymogène, un airbag, etc. Le véhicule se trouve ain- si immobilisé dès que le relais temporisé 16 a été ac¬ tionné, c'est-à-dire à la fin d'un laps de temps pré¬ déterminé réglable après que le contact de siège 11 a été actionné. Même après avoir chassé ou arraché le conducteur de son siège (car-jacking) , le voleur ne pourra aller loin avec le véhicule volé car celui-ci se trouve immobilisé après un très court laps de temps.
La séquence des états des différents organes de commu¬ tation du circuit de la figure 1 est résumée dans les tableaux 1 et 2, respectivement dans le cas où le conducteur autorisé est au volant et dans le cas où c'est une personne non autorisée qui s'installe sur le siège du conducteur.
Dans ces tableaux, les symboles utilisés ont les dési¬ gnations suivantes :
O = ouvert
F = fermé
E = excité NE = non excité
Tableau 1
Il est à remarquer que le relais temporisé 16 à multi¬ ples contacts peut être remplacé par un relais tempori¬ sé à contact simple qui alimente alors les enroulements d'autres relais, ordinaires ou temporises, ce qui per- met d'établir une gradation dans l'escalade des actions envisagées.
La figure 2 illustre une variante du circuit de la fi¬ gure 1, grâce à laquelle le conducteur habituel ne doit pas appuyer sur un bouton-poussoir après chaque démar¬ rage. A cet effet, un récepteur 18 remplace le relais
15 de la figure 1 pour recevoir un signal de télécom¬ mande qu'émet un petit émetteur 19 que le conducteur peut porter sur lui (en poche ou en sautoir) . L'émet- teur de puissance très réduite (par exemple, un oscil¬ lateur à quartz) , rayonne en permanence un signal de fréquence bien déterminée.
Lorsque le contact de siège 11 se ferme sous le poids d'un conducteur, le relais temporisé 12 se trouve exci¬ té. Après une période de temps fixée par la temporisa¬ tion du relais temporisé 12, le contact de ce dernier se ferme et alimente l'enroulement du relais temporisé
16 comme dans la version de la figure 1. En outre, comme les deux bornes du contact du relais temporisé 12 sont à ce moment au même potentiel, le récepteur 18, est averti qu'il doit vérifier la présence d'un signal émis par l'émetteur 19.
Le circuit de sortie du récepteur 18 est constitué d'un relais qui remplit la fonction du relais 15 de la figu¬ re 1, à savoir couper l'alimentation de l'enroulement du relais temporisé 16, dans le cas et seulement dans le cas où il reçoit un signal émis par l'émetteur 19 porté par le conducteur autorisé. Par conséquent, si
c'est le conducteur habituel qui est au volant, le dis¬ positif met fin au cycle de travail (jusqu'au moment où il s'assiéra à nouveau sur son siège après un arrêt) .
Faute de reconnaître le signal de l'émetteur 19 propre au conducteur habituel, le récepteur continue à laisser passer le courant dans son relais de sortie et par le contact du relais temporisé 12, ce qui conduit à la venue au travail du relais temporisé 16 au terme de la période de temporisation préréglée, avec toutes les conséquences décrites précédemment. Dès lors, si c'est un intrus qui est au volant, à la fin de la période de temporisation du relais 16, le dispositif commande toutes les actions contrôlées par les contacts 16A, 16B, ... du relais temporisé 16 suivant la position qui aura été préalablement déterminée au garage lors de l'installation. Le véhicule se trouve ainsi immobilisé dès que le relais temporisé 16 a été actionné, c'est-à- dire après un laps de temps prédéterminé réglable à partir du moment où le contact de siège 11 a été ac¬ tionné.
La séquence des états des différents organes de com¬ mutation dans le circuit de la figure 2 est résumée dans les tableaux 3 et 4, respectivement dans le cas où le conducteur autorisé est au volant et dans le cas où c'est une personne non autorisée qui s'installe sur le siège du conducteur.
Dans ces tableaux, les symboles utilisés ont les dési¬ gnations suivantes :
O = ouvert
F = fermé
E = excité NE = non excité
Tableau 3
; Siège Première Fin 1ère Après 1ère j vide période période période
Contact siège 11 0 F F F
Enroul. relais 12 NE E E E
Contact 12 0 0 F F
Enroul. relais 16 NE NE E NE
Contact 16A F F F F
Contact 16B 0 0 0 0
Récep¬ teur 18 Off On On On
Contact Récep¬ teur 18 F F F 0
Tableau 4
Siège Première Fin 1ère Après 1ère vide période période période
Contact siège 11 0 F F F
Enroul. relais 12 NE E E E
Contact relais 12 0 0 F F
Enroul. relais 16 NE NE E E
Contact 16A F F F 0
Contact 16B 0 0 0 F
Récep¬ teur 18 Off On On On
Contact
Récep¬ teur 18 F F F
F
Les versions manuelle et automatique représentées dans les figures 1 et 2 sont des versions mettant en oeuvre des relais électro-magnétiques, dont le fonctionnement se prête bien à une description détaillée. Il va de soi pour l'homme du métier que les relais temporises peu¬ vent être remplacés par des relais à excitation retar-
dée ou tout autre dispositif ou circuit électronique assurant les mêmes fonctions, de manière à obtenir les séquences d'actions requises alors que le véhicule est piloté par son conducteur habituel ou par une personne non autorisée.
Dans la version automatique, le conducteur habituel doit avoir en poche ou porter en sautoir un petit émet¬ teur lui permettant d'être "reconnu" par le récepteur chargé de couper l'alimentation de l'enroulement du relais 16 après la fermeture du contact du relais temporisé 12.
Comme cet émetteur doit émettre son signal pendant tout le temps que le conducteur habituel est au volant, il vaut mieux qu'il fonctionne en permanence, car s'il de¬ vait être mis en service chaque fois que le conducteur habituel prend le volant, on retomberait dans la sujé¬ tion déplorée dans la version manuelle, qui demande une pression sur un bouton-poussoir chaque fois que le buzzer retentit, soit après chaque nouvelle installa¬ tion sur le siège. Cette sujétion peut entraîner une usure rapide de la pile alimentant le petit émetteur.
Pour échapper à cette contrainte, il suffit d'installer dans un même boîtier, l'émetteur requis dans la version automatique du dispositif et la télécommande du ver¬ rouillage des portières. Dans ce boîtier unique, une connexion peut être prévue pour que l'émetteur ne soit alimenté qu'à partir du moment où le conducteur habi¬ tuel télécommande l'ouverture des portières et que cette alimentation soit coupée quand il télécommande la fermeture des portières.
Ce boîtier ne doit évidemment pas être attaché au trousseau de clés, ce qui équivaudrait à coller sur une carte de banque une étiquette indiquant le numéro de code qui y est associé. Au trousseau de clés, on ne peut attacher qu'un boîtier de télécommande classique afin de mettre en confiance un voleur éventuel et ser¬ vir au conducteur habituel en cas de panne du boîtier qu'il porte en poche, car il peut ainsi monter en voi¬ ture, neutraliser les interrupteurs 16A, 16B, etc. , et démarrer.
De toute façon, la version automatique peut toujours inclure un relais et un bouton-poussoir pour permettre une utilisation manuelle, même sans buzzer.
Aux actions prévues ci-dessus peuvent s'en ajouter d'autres. Par exemple, pour les voitures équipées d'un mobilophone, un contact peut être prévu sur le relais 16 pour établir un circuit qui prend la ligne, appelle le numéro d'appel de la police préalablement mis en mémoire et envoie un message préenregistré (sur micro¬ cassette ou sur puce) signalant le vol, par exemple : "Appel à toutes les polices ! Ce message est émis au¬ tomatiquement de la voiture de marque X couleur Y N° Z qui vient d'être volée ! Prière de l'intercepter ! Attention ! Un homme dangereux est à son volant !".
Il est également possible, par exemple, d'installer un mini-revolver à gâchette électrique dans l'appui-tête ou le dossier pour tirer une balle ou une fléchette par exemple contenant un anesthésique comme celui qui est utilisé pour la capture des animaux féroces.
Le mode de réalisation de l'invention décrit dans ce qui précède est un exemple donné à titre illustratif et
l'invention n'est nullement limitée à cet exemple. Toute modification, toute variante et tout agencement équivalent doivent être considérés comme compris dans le cadre de l'invention.