LU88172A1 - Dispositif de répartition de matières poudreuses - Google Patents

Description

DISPOSITIF DE RÉPARTITION DE MATIERES POUDREUSES

La présente invention concerne un dispositif de répartition de matières poudreuses sur une surface circulaire, en particulier dans une enceinte où règne une ambiance à température élevée et chargée de poussière. Ledit dispositif comprend une structure de support installée sur l'enceinte au-dessus de la surface circulaire et munie d'un plateau horizontal, un canal d'alimentation fixe pour les matières poudreuses monté au-dessus dudit plateau horizontal et communiquant à travers une ouverture de ce dernier avec ladite enceinte, une cage rotative agencée en-dessous de ladite ouverture, au moins une goulotte à angle d'inclinaison ajustable suspendue à la cage rotative, et des moyens d'entraînement de la cage.

Quoique n'y étant pas limitée, la présente invention concerne plus particulièrement l'application d'un tel dispositif à la distribution uniforme de poudre de lignite dans un séchoir de lignite à lit fluidisé. Pour cette application, la conception du dispositif de suspension rotatif de la goulotte est soumise à des contraintes constructives bien particulières. Il faut d'abord éviter à tout prix la pénétration d'huile ou de tout autre lubrifiant dans l'enceinte du séchoir. Il faut ensuite que le moyen de suspension de la cage rotative ne présente pas de risque de grippage sous l'action de fines particules de poudre de lignite. Il faut enfin tenir compte des contraintes thermiques, et plus spécialement des problèmes de dilatation différentielle dus à des gradients de température auxquels les différents organes du moyen de suspension de la cage rotative sont soumis. Ainsi, on doit prévoir que le température à l'intérieur de l'enceinte s'élève à environ 150°C, tandis que la température de la structure de support à l'extérieur de l'enceinte peut descendre, en hiver dans certaines régions, sensiblement en-dessous de 0°C.

Dans le fascicule de brevet luxembourgeois LU-87 922, on présente un dispositif de répartition uniforme de poudre de lignite dans un séchoir de lignite à lit fluidisé du genre décrit dans le préambule. La cage rotative, supportant la goulotte à angle d'inclinaison variable est suspendue à une couronne annulaire périphérique à axe vertical. Le bord périphérique de cette couronne est supporté verticalement et guidé radialement par des roues espacées circonférentiellement d'un angle de 120°C sur la structure de support de la cage. Cette solution respecte entièrement les contraintes constructives susmentionnées. Les surfaces de roulement des roues et les surfaces correspondantes de la couronne sur lesquelles les roues prennent appui, sont cependant soumises à un contact sec métal sur métal et subissent de ce fait une certaine usure. Les roues de support et de guidage, de même que ladite couronne annulaire périphérique, doivent de ce fait être considérées comme des pièces d'usure dont un remplacement régulier est à prévoir. Ce remplacement occasionne naturellement des frais de main-d'oeuvre et de matériel et impose des temps d'arrêt à l'installation.

Le but de la présente invention est de proposer un dispositif de répartition uniforme de matières poudreuses, tel que décrit dans le préambule, qui ne comprend plus de pièces d'usure au niveau de la suspension de la cage rotative.

Ce but est atteint par un dispositif du genre décrit dans le préambule qui est caractérisé par un manchon de suspension qui prolonge la cage rotative axialement vers le haut à travers ladite ouverture du plateau horizontal, par une couronne à roulement ayant une bague intérieure fixée au manchon de suspension et une bague extérieure fixé à une bride annulaire supportée par ladite structure de support t au-dessus du plateau horizontal, par une couronne faisant partie du canal d'alimentation et coaxiale au manchon de suspension, par un premier joint étanche entre le manchon de suspension et cette couronne et par un deuxième joint étanche entre le manchon de suspension et la plaque horizontale.

Il sera noté que la présente invention élimine le préjugé technique qu'il n'existe pas de solution simple pour suspendre ladite cage rotative à l'aide d'un dispositif de roulement lubrifié en respectant toutes les contraintes constructives susmentionnées.

Dans le dispositif proposé, la suspension de la cage est efficacement séparée, par une conception et un emplacement ingénieux des organes de suspension et des joints étanches, de l'ambiance poussiéreuse régnant, d'un côté, dans l'enceinte au-dessus de ladite surface circulaire sur laquelle les matières poudreuses sont réparties et, de l'autre côté, dans le canal d'alimentation de la goulotte. Un dépôt excessif de poussière sur les organes de suspension de la cage n'est donc plus à craindre.

Le plateau horizontal situé en-dessous de la suspension de la cage évite, en coopération avec ledit deuxième joint étanche, tout risque de pénétration de lubrifiant à l'intérieur de cette enceinte. Il n'y a en conséquence, du point de vue lubrification, plus d'objections à utiliser, comme moyen de suspension, une couronne à roulement connue en soi. Cette dernière permet d'éviter les types de suspension à roulement sec, connus de l'état de la technique.

Le dispositif proposé se distingue en conséquence par un système de suspension simple de la cage, sans pièces d'usure proprement dites. Il permet, grâce à sa conception ingénieuse, d'avoir recours à des surfaces de roulement lubrifiées, sans pour autant risquer un grippage par le dépôt de matières poudreuses sur ces dernières et sans devoir craindre la pénétration de lubrifiants dans l'enceinte en-dessous du dispositif.

Il sera noté que le jeu entre la bague intérieure et la bague extérieure de la couronne à roulement doit être déterminé en tenant compte notamment de la différence de température entre la bague extérieure et la bague intérieure. En d'autres termes, il faut prévoir que la bague intérieure puisse subir une dilatation radiale supérieure à la bague extérieure. Cette dernière est en effet en contact direct avec des parties froides du dispositif, plus précisément avec la bride annulaire supportée par la structure de support qui est directement en contact avec l'air libre, tandis que la bague intérieure est en contact direct avec ledit manchon de suspension qui, réchauffé par l'ambiance à température élevée à l'intérieur de l'enceinte, est bien entendu notablement plus chaud que la bride annulaire.

On remarquera d'ailleurs que ce jeu radial de la couronne à roulement n'est pas constant. Pendant la phase de démarrage, lorsque la température de régime dans l'enceinte en-dessous du dispositif de répartition de matières poudreuses n'est pas encore atteinte, ce jeu radial a sa valeur maximale. Il diminue ensuite pour atteindre sa valeur minimale, lorsque le manchon de suspension atteint sa température de régime. Il sera aussi noté que, dans un environnement chaud, la différence de température entre la bague extérieure et la bague intérieure est plus faible, et forcément le jeu radial est plus élevé, que dans un environnement froid.

Une exécution préférentielle du dispositif proposé permet de remédier à ces désavantages. Dans cette exécution préférentielle, la bride annulaire, à laquelle est fixée la bague extérieure de la couronne à roulement, est munie d'un circuit de chauffage. Le chauffage de cette bride permet de réduire sensiblement la différence de température entre les deux bagues. Il s'en suit que le jeu radial de la couronne à roulement ne doit plus être surdimensionné car il est sensiblement constant pour tous les régimes de fonction nement du dispositif proposé. De plus, ce jeu radial n'est plus guère fonction de l'environnement climatique dans lequel le dispositif proposé est installé. Il en résulte une durée de vie plus élevée de la couronne de roulement et un meilleur fonctionnement du dispositif, surtout dans un environnement climatique marqué par des changements de température importants et/ou lorsque le dispositif doit subir des démarrages fréquents. L'homme de l'art apprécie en conséquence que cette exécution préférentielle du dispositif proposé permet de résoudre, d'une façon simple et efficace, tous les problèmes de dilatation différentielle dus aux gradients de température auxquels la couronne à roulement est soumise.

On notera que le plateau horizontal et le manchon de suspension définissent avantageusement au niveau de ladite ouverture dans le plateau horizontal, plus précisément en-dessous du deuxième joint étanche entre ledit plateau et ledit manchon, un espace annulaire. Dans cet espace annulaire on injecte alors un fluide gazeux sous pression, de façon à protéger efficacement le deuxième joint étanche contre un contact direct avec l'atmosphère poussiéreuse en-dessous du plateau horinzontal.

La couronne à roulement est avantageusement intégrée dans une cavité délimitée vers le haut par une lèvre radiale, qui est solidaire dudit manchon de suspension et qui recouvre la bague intérieure et extérieure de la couronne à roulement, et délimitée vers la bas par un joint labyrinthe entre la bride et le manchon de suspension. Cette chambre constitue une protection supplémentaire contre la pénétration de matières poudreuses dans la couronne à roulement.

La lèvre radiale est d'ailleurs avantageusement délimitée radialement par un rebord tourné vers le bas qui / coopère avec un bossage correspondant de la bride annulaire pour former un joint d'air circonférentiel vertical en-dessous de la lèvre. Ce joint d'air vertical évite efficacement la pénétration de matières poudreuses en-dessous de la lèvre radiale.

Dans une exécution préférentielle, le manchon de suspension supporte un entonnoir qui s'étend dans la cage rotative en direction de la goulotte. De cette façon, le manchon de suspension et les joints sont efficacement protégés contre le contact direct avec des matières poudreuses et ne sont pas soumis à une usure par érosion.

Il a d'ailleurs été trouvé avantageux de munir la goulotte, cet entonnoir, ainsi qu'un deuxième entonnoir, monté dans le canal d'alimentation, de circuits de chauffage. Le chauffage de ces surfaces prévient que ces dernières ne soient humides empêchant ainsi une adhérence des matières poudreuses n'adhèrent à ces surfaces. Les systèmes de chauffage des deux entonnoirs et de la goulotte emploient d'ailleurs avantageusement un fluide thermique commun avec le système de chauffage de la bride.

Dans une exécution préférentielle du dispositif proposé, la goulotte est équilibrée statiquement et dynamiquement par un contrepoids. De cette façon, la sollicitation de la couronne à roulement est plus uniforme et essentiellement axiale, ce qui a une influence favorable sur sa durée de vie. D'autres particularités, avantages et caractéristiques ressortiront de la description détaillée d'un mode de réalisation préférée, présenté ci-dessous à titre d'illustration, en se référant aux dessins annexés, dans lesquels : la Figure 1 montre, dans une coupe selon un plan vertical, une vue schématique d'un dispositif de répartition selon la présente invention ; la Figure 2 montre, dans une coupe selon un plan vertical, un détail de la suspension d'une cage rotative à laquelle est suspendue une goulotte de répartition à angle d'inclinaison variable.

La Figure 1 montre un dispositif de répartition uniforme de matière poudreuse sur une surface circulaire. Il s'agit plus précisément d'un dispositif utilisé pour la distribution de poudre de lignite dans un séchoir de lignite à lit fluidisé. Le dispositif pourrait cependant aussi être utilisé avantageusement dans toute autre application dans laquelle il s'agit de répartir uniformément des matières poudreuses dans une enceinte où règne une ambiance à température élevée qui est, de plus, chargée de poussière, tout en évitant le contact des matières poudreuses avec un lubrifiant.

Le dispositif proposé est muni d'une goulotte de distribution qui, pour garantir la distribution uniforme, a avantageusement une forme telle que décrite dans le fascicule de brevet européen EP-A-0343466. La goulotte comporte en conséquence une surface de glissement plane et allongée, avec un côté longitudinal qui est rectiligne et muni d'une bordure de retenue latérale. Le côté longitudinal opposé constitue alors le côté de déversement. Il présente avantageusement la forme d'un S allongé dont la courbure se prolonge sans discontinuité jusqu'au coin inférieur du côté rectiligne.

Cette goulotte 10 est suspendue à une cage rotative 12 de façon à pouvoir pivoter autour d'un axe horizontal. L'angle d'inclinaison de la goulotte 10 autour dudit axe horizontal peut être ajusté à l'aide d'une tige 14 qui est articulée sur l'extrémité supérieure de la goulotte 10. L'ajustement de l'inclinaison de la goulotte se fait par exemple manuellement, grâce à des écrous 15 qui permettent de positionner la tige 14 dans un guide 17 fixé sur la paroi extérieure de la cage rotative 12. Reste à noter que le dispositif pourrait aussi être muni de deux goulottes diamétralement opposées suspendues à la même cage rotative 12.

Le tout est intégré dans une structure de support, qui est repérée globalement par la référence 16 et qui est installée au-dessus de la surface sur laquelle la répartition des matières poudreuses doit se faire. Cette structure de support comporte un boîtier 18 qui se termine vers le haut par un plateau horizontal 20 et vers le bas par une bride 22. A l'aide de cette bride 22, le boîtier 18 peut être fixé de façon étanche au-dessus d'une ouverture 24 aménagée dans une enceinte 26, au-dessus du séchoir à lignite (le séchoir à lignite n'est pas représenté). Le boîtier 18 est bien entendu pourvu d'un ou de plusieurs accès de visite 28, par exemple pour pouvoir ajuster l'inclinaison de la goulotte 10. Une chemise en tôle 30 est fixée à la cage rotative 12 et s'étend radialement jusqu'à proximité de la bride 22. Cette chemise 30 forme un écran au niveau de l'ouverture 24 et évite ainsi, dans la mesure du possible, une pénétration excessive de matières poudreuses dans le boîtier 18. Il sera noté que le boîtier 18 peut aussi être tenu en surpression par rapport à l'enceinte 26, par un système de ventilation amenant de l'air propre, un gaz ou de la vapeur dans le boîtier 18. Cette mesure améliore naturellement l'efficacité de la chemise 30.

Pour permettre la rotation de la goulotte 10, la cage 12 doit être montée sur la structure de support 16 de façon à pouvoir tourner autour d'un axe vertical. A cette fin, la cage 12 est prolongée vers le haut à travers le plateau horizontal 20 par un manchon de suspension 32. Au niveau du plateau 20, ce manchon de suspension 32 est muni d'une surface cylindrique extérieure 33 qui est ajustée dans une ouverture à symétrie de révolution 34 du plateau horizontal 20. Cette ouverture 34 est munie d'une saignée circonférentielle 36 sur son bord supérieur. Dans cette saignée 36 est aménagé un joint annulaire 38, de préférence un joint à lèvres qui prend appui radialement sur la surface cylindrique extérieure 33 du manchon de suspension 32. En-dessous du joint annulaire 38 le plateau 20 et le manchon 32 délimitent un espace annulaire 37. Dans cet espace annulaire 37 on injecte avantageusement de l'air propre, un gaz ou de la vapeur afin de prévenir un contact direct entre le joint annulaire 38 et les matières poussiéreuses. Cette mesure a une influence très favorable sur la durée de vie de ce joint annulaire 38.

Au-dessus du plateau horizontal 20, le manchon de suspension 32 est muni d'une couronne à roulement repérée globalement par la référence 40. Cette couronne à roulement 40, gui est connue en soi, comprend une bague intérieure 42, des éléments roulants par exemple des billes, et une bague extérieure 44. Ces éléments sont dimensionnés pour reprendre avant tout d'importants efforts axiaux.

La bague intérieure 42 est rendue solidaire, par exemple à l'aide de vis 46, du manchon de suspension 32. La bague extérieure 44 est, quant à elle, rendue solidaire, par exemple à l'aide de vis 48, d'une bride annulaire 50.

Cette bride annulaire 50 est supportée par des traverses verticales 52 solidaires de la structure de support 16, par exemple soudées sur le plateau 20. Il sera noté qu'en-dessous de la couronne à roulement 40, la bride 50 forme avec une surface cylindrique du manchon de suspension 32 un joint labyrinthe 53. Ce joint labyrinthe 52 est recouvert avantageusement vers le bas par un anneau 54 qui est par exemple vissé sur la bride 50 et qui forme un joint d'air circonférentiel avec un épaulement correspondant du manchon de suspension 32 qui s'étend parallèlement à l'anneau 54. Ce montage évite efficacement une perte substantielle de lubrifiant de la couronne à roulement 40 vers le bas.

Au-dessus de la couronne à roulement 40, le manchon de suspension 32 forme avantageusement une lèvre 56 qui s'étend radialement au-dessus de ladite première et de ladite deuxième bague 42 et 44 pour protéger encore davantage la couronne à roulement 40 contre le' dépôt de matières poudreuses. Il sera noté que la lèvre 56 est délimitée radialement par un rebord orienté vers le bas qui coopère avec un bossage 60 de la bride 50 pour créer un joint d'air circonférentiel à extension verticale sous la lèvre 56. Ce joint vertical constitue une barrière efficace à la pénétration de matières poudreuses en-dessous de la lèvre 56.

Au-dessus de la lèvre 56, le manchon de suspension 32 supporte une couronne dentée 62 dans laquelle s'engrènent les maillons d'une chaîne sans fin 64. Cette chaîne sans fin 64 est entraînée par un moteur 66 par l'intermédiaire d'une roue dentée 68 (Cf. Figure 1). Le moteur 66 est fixé sur une traverse verticale 52' de la structure de support 16.

Au-dessus du manchon de suspension 32, est aménagé un canal d'alimentation 70 fixe, qui est supporté par des traverses verticales 52, 52' de la structure de support 16. A son extrémité inférieure, le canal d'alimentation 70 est muni d'une surface cylindrique extérieure 76. Cette surface cylindrique extérieure 76 fait partie d'une couronne 74, qui est vissée sur une bride 72 du canal d'alimentation 70, et qui vient s'emboîter dans l'extrémité supérieure du manchon de suspension 32. Dans cette extrémité supérieure du manchon de suspension 32, plus précisément au niveau de la surface cylindrique 76, est aménagé un joint annulaire 78, de préférence un joint à lèvres, qui prend appui radialement sur la surface cylindrique 76 de la couronne 74. L'intérieur du canal d'alimentation 70 est de cette façon isolé par rapport à l'espace extérieur au manchon de suspension 32, où se trouvent les organes de suspension et d'entraînement de la cage rotative 12, qui sont plus ou moins sensibles à l'atmosphère poussiéreuse régnant à l'intérieur du canal d'alimentation.

On a vu que, pour réduire le jeu radial de la couronne à roulement, il était avantageux de chauffer la bride annulaire 50. A cette fin, une conduite 80' pour la circulation d'un fluide thermique est placée dans une rainure circonférentielle 82 de la bride 50. Cette conduite 80 est ensuite recouverte par une contre-bride 84 fixée par des vis 85 sur la bride 50 de façon à assurer un contact intime de la conduite 80 avec la bride 50. La température et le débit du fluide thermique sont choisis de façon à réchauffer la bride 50 à une température sensiblement identique à la température du manchon de suspension 32. De cette façon, la bague intérieure 42 et la bague extérieure 44 de la couronne à roulement 40 ne sont plus soumises à une différence de température notable. Il en résulte que le jeu radial de la couronne à roulement 40 ne doit plus être surdimensionné pour reprendre une dilatation différentielle des deux bagues. Reste à noter que le chauffage de la bride 50 pourrait éventuellement aussi se faire par un câble chauffant électrique.

Le canal d'alimentation 70 est avantageusement muni d'un entonnoir intérieur 86 qui s'étend de l'extrémité supérieure du canal 70, en direction axiale de ce dernier, jusque dans le manchon de suspension 32, où il débouche dans un entonnoir 88. Ce dernier est solidaire du manchon de suspension 32 et s'étend en direction axiale dans la cage tournante 12, où il aboutit au-dessus de l'extrémité supérieure de la goulotte 10. Ces deux entonnoirs 86 et 88 sont à considérer comme des pièces d'usure et sont, de ce fait, conçus pour être facilement démontables. Ainsi l'entonnoir 88 est par exemple muni d'un rebord 90 qui est fixé par des vis 91 sur un épaulement usiné dans le manchon de suspension 32. L'entonnoir 86 peut être fixé de façon analogue dans le canal d'alimentation 70.

Les deux entonnoirs 86 et 88 sont avantageusement entourés de circuits chauffants 92, 94, représentés en traits interrompus sur la Figure 1. Ces circuits chauffants 92, 94 sont par exemple constitués d'un tuyau en serpentin fixé sur la paroi extérieure des entonnoirs 86 et 88. La référence 96 représente un joint tournant qui alimente axialement le serpentin 94 de l'entonnoir 88 solidaire de la cage rotative 12. La goulotte 10 est, elle aussi, avantageusement munie d'un circuit de chauffage de la rampe de glissement. Le circuit de chauffage est alors raccordé par des tuyaux flexibles 98 en parallèle ou en série sur le serpentin 94. Il est rappelé que le but du chauffage des entonnoirs 86, 88 et de la rampe de glissement est d'éviter une adhérence des matières poudreuses humides sur ces surfaces. Il sera aussi noté que la bride 50, les entonnoirs 86 et 88 et la goulotte 10 peuvent être chauffés par le même fluide thermique.

Sur la Figure 2, la référence 100 repère une paroi segmentée et amovible qui est, par exemple, vissée sur les traverses verticales 52. Cette paroi 100 définit une chambre annulaire fermée autour du canal d'alimentation 70 et du manchon de suspension 32. Vers le haut, cette chambre est limitée par un deuxième plateau horizontal 102. De cette façon, la suspension de la cage rotative 12 est bien à l'abri de toutes les intempéries et elle est encore protégée davantage contre tout dépôt de matières poudreuses.

Sur la Figure 1, on voit que la goulotte 10 est munie d'un contrepoids 106. Ce contrepoids 106 est de préférence dimensionné de façon que le centre de gravité de l'ensemble goulotte-contrepoids se situe sur l'axe de rotation du manchon de suspension 32. De cette façon, le manchon de suspension 32 n'est pas soumis à un moment de basculement d'origine statique. De plus, l'emplacement du contrepoids 106 est aussi choisi de façon que les forces centrifuges dues au contrepoids 106 d'un côté et à la goulotte 10 de l'autre côté de l'axe de rotation s'annulent mutuellement. De cette façon, le manchon de suspension 32 n'est pas non plus à un couple de basculement dû à des forces dynamiques.

Cet équilibrage statique et dynamique de la goulotte 10 a naturellement une influence très positive sur la durée de vie de la couronne à roulement 40. '

Claims (10)

1. Dispositif de répartition de matières poudreuses sur une surface circulaire, en particulier dans une enceinte où règne une ambiance à température élevée et chargée de poussières, ledit dispositif comprenant une structure de support (16) installée sur l'enceinte (26) au-dessus de ladite surface circulaire et munie d'un plateau horizontal (20), un canal d'alimentation fixe (70) pour les matières poudreuses monté au-dessus dudit plateau horizontal (20) et communiquant à travers une ouverture (34) de ce dernier avec ladite enceinte, une cage rotative à axe vertical agencée en-dessous de ladite ouverture, une goulotte à angle d'inclinaison ajustable suspendue à la cage rotative (12), et des moyens d'entraînement de la cage rotative (12), caractérisé par un manchon de suspension (32) qui prolonge la cage rotative (32) axialement vers le haut à travers ladite ouverture (34) du plateau horizontal (20), par une couronne à roulement (40) ayant une bague intérieure (42) fixée au manchon de suspension (32) et une bague extérieure (44) fixée à une bride annulaire (50) supportée par ladite structure de support (16) au-dessus du plateau horizontal (20), par une couronne (74) faisant partie du canal d'alimentation (70) et coaxiale au manchon de suspension (32), par un premier joint étanche (78) entre le manchon de suspension (32) et cette couronne (74) et par un deuxième joint étanche (38) entre le manchon de suspension (32) et le plateau horizontal (20).

2. Dispositif selon la revendication 1 caractérisé en ce que la bride annulaire (50) à laquelle est fixée la bague extérieure (44) de la couronne à roulement (40) est munie d'un circuit de chauffage (80).

3. Dispositif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le plateau horizontal (20) et le manchon de suspension (32) coopèrent pour délimiter en-dessous du deuxième joint étanche un espace annulaire (37) et en ce que cet espace annulaire (37) est raccordé à un circuit de distribution d'un fluide gazeux sous pression.

4. Dispositif selon la revendication 1, 2 ou 3, caractérisé en ce que ladite couronne à roulement (40) est intégrée dans une cavité délimitée vers le haut par une lèvre radiale (56) solidaire du manchon de suspension (32) et recouvrant la bague intérieure et extérieure (42, 44), et délimitée vers le bas par un joint labyrinthe (53) entre la bride (50) et le manchon de suspension (32).

5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que la lèvre (56) est délimitée radialement par un rebord (58) tourné vers le bas et en ce que ce rebord (58) coopère avec un bossage (60) correspondant de la bride annulaire (50) pour former un joint d'air circonférentiel vertical en-dessous de la lèvre (56).

6. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la bride (50) supportant la bague extérieure (44) de la couronne à roulement (40) est contenue dans une chambre fermée délimitée vers le bas par le plateau horizontal (20), vers le haut par un deuxième plateau (102) entourant le canal d'alimentation (70), latéralement vers l'extérieur par une paroi amovible (100), et latéralement vers l'intérieur par le manchon de suspension (32) et par le canal d'alimentation (70).

7. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le manchon de suspension (32) supporte un premier entonnoir (88) qui s ' étend dans la cage rotative (12) en direction de la goulotte (10).

8. Dispositif selon la revendication 7, caractérisé en ce qu'un deuxième entonnoir (86) s'étend dans le canal d'alimentation (70), et en ce que le premier entonnoir (88), le deuxième entonnoir (86) et la goulotté (10) sont munis de circuits de chauffage.

9. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce que la goulotte (10) est équilibrée statiquement et dynamiquement par un contrepoids (106).

10. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 9 caractérisé en ce que lesdits moyens d'entraînement de la cage rotative (12) comprennent une couronne dentée (62) solidaire du manchon de suspension (32) et montée au-dessus du plateau horizontal (20), une chaîne sans fin (64) et un moteur d'entraînement (66) de la chaîne sans fin (64).