FR3120616A1 - Pont de liaison d’un quai de transbordement - Google Patents
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Abstract
L’invention concerne un pont de liaison (2) d’un quai de transbordement (100), comprenant : une lèvre mobile (3) apte à emprunter une position déployée dans laquelle elle est destinée à reposer sur le plancher (105) d’une remorque (106) mise à quai et une position rétractée ; un dispositif de détection (5) de la distance de ladite remorque vis-à-vis de la lèvre mobile ; le dispositif de détection étant monté sur la lèvre mobile et étant agencé pour émettre une instruction d’alerte lorsque la distance détectée est supérieure à un seuil donné. Figure à publier avec l’abrégé : Fig. 1
Description
L’invention concerne le domaine du transit de marchandises entre un camion et un bâtiment. Plus précisément, l’invention concerne le domaine de la sécurité des quais de chargement ou de transbordement.
Dans le secteur du transport routier de marchandises, les phases de transbordement, qui consistent à charger et décharger les camions de transport ou leurs containers, sont des phases présentant un certain nombre de risques liés à la sécurité des opérateurs, et notamment des manutentionnaires et chauffeurs des camions.
En effet, le chargement et le déchargement des remorques qu'ils transportent s'effectue par une porte située sur le côté arrière du camion. Les quais de transbordement sont des quais munis d'une porte et d’un pont de liaison mobile reliant la porte de la remorque à la porte du quai et permettant à des opérateurs de circuler entre l'entrepôt de stockage de la marchandise et la remorque afin de procéder à des opérations de chargement ou de déchargement.
Un pont de liaison, qu’il s’agisse d’un niveleur ou d’un pont de chargement, comporte généralement une lèvre télescopique, rabattable ou basculante. De façon usuelle, le camion se stationne devant le quai de transbordement en marche arrière. Une fois la remorque du camion à quai, c’est-à-dire à quelque dizaines de centimètres du quai de transbordement tout au plus, la lèvre est déplacée pour venir reposer sur le plancher de la remorque mise à quai et permettre la circulation des usagers et des véhicule de manutention de type chariot élévateur.
Dans ce contexte, il est nécessaire qu’une portion suffisante de la lèvre du pont de liaison repose sur la plateforme de la remorque pour que les opérations de chargement et de déchargement puissent être réalisées en toute sécurité. A défaut, compte tenu du poids des marchandises et des véhicules de manutention, il existe un risque de décrochage de la lèvre pouvant entrainer une chute des opérateurs.
Pour autant, il est possible que le camion ne soit pas positionné correctement vis-à-vis du quai, le chauffeur du camion pouvant interrompre sa manœuvre de recul avant que le camion soit suffisamment proche du quai. De même, il arrive que le chauffeur du camion avance pour s'éloigner du quai afin de refermer les portes du camion et effectue cette manœuvre alors que les allers-retours des véhicules de manutention ne sont pas terminés. Dans ces cas, la lèvre du pont de liaison ne repose plus suffisamment sur la plateforme de la remorque, provoquant ainsi le risque de chute précédemment évoqué.
Il existe ainsi un besoin pour un pont de liaison permettant de garantir la sécurité des opérateurs d’un quai de transbordement lorsqu’un camion est mal positionné vis-à-vis de ce quai de transbordement.
La présente invention se place dans ce contexte et vise à répondre à ce besoin.
L’invention a pour objet un pont de liaison d’un quai de transbordement, comprenant :
- Une lèvre mobile apte à emprunter une position déployée dans laquelle elle est destinée à reposer sur le plancher d’une remorque mise à quai et une position rétractée ;
- Un dispositif de détection de la distance de ladite remorque vis-à-vis de la lèvre mobile ; le dispositif de détection étant monté sur la lèvre mobile et étant agencé pour émettre une instruction d’alerte lorsque la distance détectée est supérieure à un seuil donné.
L’invention propose ainsi d’employer un dispositif de détection monté sur la lèvre du pont de liaison et permettant de déterminer si la distance entre la lèvre du pont de liaison et une remorque mise à quai est suffisamment petite pour que la lèvre repose de façon satisfaisante sur le plancher de cette remorque. A défaut, un signal d’alerte est émis par ce dispositif de détection qui permet d’activer un ou plusieurs équipements de sécurité du quai de transbordement, afin d’alerter les opérateurs d’un risque de chute. Le dispositif de détection étant monté sur la lèvre, il est positionné au plus près de la remorque mise à quai, de sorte à pouvoir opérer une détection rapide, notamment dans le cas d’un déplacement du camion.
Avantageusement, la lèvre mobile s’étend longitudinalement entre une extrémité arrière et une extrémité avant de cette lèvre, l’extrémité avant étant destinée à reposer sur le plancher d’une remorque mise à quai lorsque la lèvre emprunte la position déployée. Le pont de liaison peut comporter un organe d’entrainement, automatique ou manuel, notamment pneumatique, électrique ou hydraulique, apte à entrainer un déplacement de la lèvre mobile vers l’une ou l’autre des positions déployé et rétractée. Par exemple, la lèvre mobile peut être une lèvre télescopique, une lèvre basculante ou une lèvre rabattable.
Dans un mode de réalisation de l’invention, le dispositif de détection comporte un bras monté mobile sur la lèvre mobile et apte à emprunter une position active dans laquelle il est destiné à reposer sur le plancher de la remorque. Dans ce cas, le dispositif de détection comporte un organe élastique agencé pour rappeler le bras vers une position de repos distincte de la position active et un détecteur agencé pour détecter si le bras est dans la position active et pour émettre ladite instruction d’alerte lorsque le bras est dans une position distincte de la position active. Selon ces caractéristiques, on réalise ainsi une détection mécanique de la distance entre la remorque et la lèvre mobile, la distance étant ainsi considérée inférieure audit seuil donné lorsque le bras ne repose plus sur le plancher de la remorque et est ainsi rappelé par l’organe élastique dans sa position de repos. De préférence, le bras comporte une extrémité avant destinée à reposer sur le plancher de la remorque, la position de cette extrémité avant lorsque le bras est dans la position de repos étant située en arrière de sa position lorsque le bras est dans la position active.
Avantageusement, le dispositif de détection comporte une platine support montée sur la lèvre mobile, le bras est monté en rotation sur la platine support, et l’organe élastique est un ressort reliant la platine support et le bras. Par exemple, le ressort est un ressort de traction agencé pour générer un couple sur le bras mobile dirigé vers le bas.
Selon un exemple de réalisation de l’invention, le ressort de traction peut être fixé, par l’une de ses extrémités, à la platine support en arrière de l’axe de rotation du bras vis-à-vis de la platine et, par l’autre de ses extrémités, au bras mobile en dessous de cet axe de rotation.
Si on le souhaite, le dispositif de détection peut comporter un organe de butée définissant la position de repos du bras mobile. Par exemple, la platine support peut comporter un trou oblong et le bras mobile peut comporter un pion engagé dans ce trou oblong, le trou oblong et le pion formant l’organe de butée. Dans ce cas, lorsque l’organe élastique rappelle le bras mobile vers la position de repos, le pion coulisse dans le trou oblong pour venir en butée contre un bord du trou oblong.
Avantageusement, le bras est réalisé, au moins partiellement, notamment totalement, dans un matériau ferromagnétique et comporte un perçage. Le cas échéant, le détecteur est un détecteur magnétique, le dispositif de détection étant agencé pour que le détecteur magnétique vienne en vis-à-vis du perçage lorsque le bras emprunte la position active. Par exemple, le détecteur magnétique est porté par la platine support en étant agencé au droit du bras. En d’autres termes, lorsque le bras est dans sa position active et repose donc sur le plancher d’une remorque mise à quai, le détecteur magnétique est donc situé en vis-à-vis du perçage de sorte qu’aucune détection n’est opérée par ce détecteur, ce qui permet ainsi au dispositif de détection d’identifier cette position active. A l’inverse, lorsque le bras ne repose plus sur le plancher de la remorque, il est rappelé vers sa position de repos, de sorte que le perçage se déplace. Le détecteur magnétique est alors situé en vis-à-vis d’une partie pleine du bras. Le bras étant réalisé en matériau ferromagnétique, une détection est ainsi opérée par le détecteur magnétique, ce qui permet au dispositif de détection d’identifier que le bras n’est plus dans sa position active et donc d’émettre l’instruction d’alerte.
De préférence, le bras est agencé de sorte que, dans sa position active, il s’étend en arrière d’une extrémité avant de la lèvre. En d’autres termes, lorsque le bras est dans sa position active, il existe une distance entre l’extrémité avant de la lèvre mobile et une extrémité avant du bras, laquelle définit ainsi ledit seuil de détection en dessous duquel on considère qu’il existe un risque de décrochage de la lèvre. Cette distance peut être définie de façon prédéterminée en dimensionnant de façon appropriée la longueur du bras et/ou son ou ses points de fixation à la lèvre mobile.
Dans un autre mode de réalisation, alternatif ou cumulatif, le dispositif de détection comporte un capteur de distance apte à mesurer une distance entre ce capteur et un obstacle et une unité de contrôle agencée pour comparer ladite distance à un seuil donné et pour émettre ladite instruction d’alerte lorsque cette distance est supérieure au seuil donné. Selon ces caractéristiques, on réalise ainsi une détection électronique de la distance entre la remorque et la lèvre mobile, cette distance pouvant ainsi être comparée numériquement à audit seuil donné.
Par exemple, le capteur de distance peut être un capteur de type temps de vol, comportant un émetteur de lumière, par exemple rouge ou infrarouge, un récepteur de lumière et un calculateur apte à déterminer une durée séparant l’émission d’un faisceau de lumière par l’émetteur de lumière et la réception dudit faisceau de lumière après réflexion sur un obstacle par le récepteur de lumière, et à estimer une distance séparant le capteur et l’obstacle à partir de ladite durée.
Avantageusement, le dispositif de détection est monté sous la lèvre mobile. Par exemple, le dispositif de détection peut être monté au niveau d’une extrémité latérale de la lèvre mobile. Si on le souhaite, une encoche peut être formée dans une face inférieure de la lèvre mobile, le dispositif de détection étant monté dans cette encoche.
Si on le souhaite, la lèvre mobile peut être équipée de moyens de réglage de la position longitudinale du dispositif de détection vis-à-vis d’une extrémité avant de la lèvre. Par exemple, la lèvre mobile peut comporter un ou plusieurs trous oblongs, le dispositif de détection étant monté sur la lèvre mobile au moyen d’une ou plusieurs vis engagées dans ce ou ces trous oblongs.
L’invention a également pour objet un système de sécurité d’un quai de transbordement, caractérisé en ce qu’il comporte au moins un équipement de sécurité, un système de contrôle de l’équipement de sécurité et un pont de liaison selon l’invention, le système de contrôle étant apte à recevoir une instruction d’alerte émis par le dispositif de détection du pont de liaison et pour activer ledit équipement de sécurité en réponse à la réception de ladite instruction d’alerte. Si on le souhaite, le système de sécurité peut comporter plusieurs équipements de sécurité susceptibles d’être activés ensemble par le système de contrôle, et notamment simultanément, lors de la réception de ladite instruction d’alerte.
Par exemple, l’équipement de sécurité peut être un équipement apte à émettre une alerte. L’équipement de sécurité peut par exemple comporter un dispositif lumineux apte à émettre un signal lumineux d’alerte, par exemple un feu tricolore, et/ou un dispositif sonore apte à émettre un signal sonore d’alerte, par exemple une sirène. Si on le souhaite, ce dispositif lumineux et ce dispositif sonore peuvent être intégrés dans un même équipement, par exemple un poteau de protection d’une porte dudit quai de transbordement.
Selon un autre exemple, l’équipement de sécurité peut être un équipement de blocage pouvant emprunter une position autorisant la circulation et une position interdisant la circulation entre la remorque et le quai de transbordement, notamment une barrière ou une porte sectionnelle dudit quai de transbordement.
L’invention a également pour objet un dispositif de détection de la distance d’une remorque mise à quai vis-à-vis d’une lèvre mobile d’un pont de liaison selon l’invention.
La présente invention est maintenant décrite à l’aide d’exemples uniquement illustratifs et nullement limitatifs de la portée de l’invention, et à partir des dessins annexés, dessins sur lesquels les différentes figures représentent :
Dans la description qui suit, les éléments identiques, par structure ou par fonction, apparaissant sur différentes figures conservent, sauf précision contraire, les mêmes références.
On a représenté en un système de sécurité 1 d’un quai de transbordement 100 selon un mode de réalisation de l’invention.
Le quai de transbordement 100 comporte une plateforme 101 faisant la jonction entre une aire de mise à quai 102 et un entrepôt de stockage 103. La plateforme 101 est ainsi en surélévation par rapport à l’aire de mise à quai 102.
Le système de sécurité 1 comporte une porte sectionnelle motorisée 101a pouvant emprunter une position ouverte ou une position fermée dans lesquelles elle autorise ou interdit la circulation entre l’aire de mise à quai 102 et l’entrepôt de stockage 103.
Le système de sécurité 1 comporte également un poteau 104, intégrant un feu de signalisation tricolore et une sirène et monté sur la plateforme 101.
Le système de sécurité 1 comporte un pont de liaison 2 permettant de relier la plateforme 101 au plancher 105 d’une remorque 106 mise à quai sur l’aire 102.
Ce pont de liaison 2 va maintenant être décrit en lien avec la , qui le représente en vue en perspective dans une première configuration de la remorque 106, avec la , qui le représente en vue de côté dans la première configuration et avec la , qui le représente en vue de côté dans une seconde configuration de cette remorque 106.
Le pont de liaison 2 comporte une lèvre mobile 3 pouvant emprunter une position déployée dans laquelle elle repose sur le plancher 105 de la remorque 106, comme montré en , et en , et une position rétractée, distante de cette position déployée.
Dans l’exemple de la , la lèvre mobile 3 est une lèvre rabattable, montée en rotation sur la plateforme 101 autour d’un axe horizontal passant par son extrémité arrière 31. Le pont de liaison 2 comporte ainsi des vérins hydrauliques 4 reliés d’une part à la plateforme 101 et d’autre part à la lèvre mobile 3. Ces vérins 4 sont ainsi aptes à entrainer la lèvre mobile 3 en rotation vers sa position déployée, dans laquelle son extrémité avant 32 repose sur le plancher 105, ou vers sa position rétractée, dans laquelle son extrémité avant 32 est relevée.
Le pont de liaison 2 comporte également un dispositif de détection 5, monté sur la lèvre mobile 3. Comme cela va être décrit, ce dispositif de détection 5 est apte à détecter si la distance de la lèvre mobile 3 à la remorque 106 est supérieure à un seuil donné et, le cas échéant, à émettre une instruction d’alerte.
Le dispositif de détection 5 comporte une platine support 6, montée sur la lèvre mobile. Dans l’exemple décrit, cette platine support 6 est montée sous une face inférieure 33 de la lèvre mobile 3, de sorte qu’un bord latéral de cette platine support 6 jouxte un bord latéral de la lèvre mobile 3. La platine support 6 comporte ainsi une plaque supérieure horizontale 61, munie de plusieurs perçages oblongs 62, au moyen desquels la platine support 6 est vissée sous la lèvre mobile 3. Ces perçages oblongs 62 forment des moyens de réglage de la position longitudinale du dispositif de détection.
La platine support 6 comporte également un cylindre creux 63, monté sous la plaque horizontale 61, et une plaque verticale 64, montée sous la plaque horizontale 61. La plaque verticale 64 est percée d’un trou oblong 65.
Le dispositif de détection 5 comporte un bras mobile 7 comprenant une embase 71 et une tige 72 s’étendant horizontalement depuis l’embase 71. L’embase 71 est pourvue d’un arbre 73 engagé dans le cylindre creux 63 de la platine support 6. Le bras 7 et sa tige 72 sont ainsi mobiles en rotation vis-à-vis de la platine support 6, autour d’un axe horizontal défini par ce cylindre creux 63. L’embase 71 comporte un pion 74 engagé dans le trou oblong 65, l’ensemble trou oblong 65 / pion 74 formant ainsi un organe de butée définissant des positions de début et de fin de course de la rotation de la tige 72.
Un ressort de traction 8 relie la platine support 6 au bras mobile 7, ce ressort 8 étant fixé à la plaque horizontale 61 en arrière du cylindre creux 63 et à l’embase 71 en dessous de l’arbre 73. De la sorte, le ressort de traction 8 exerce ainsi un couple sur la tige 72 dirigé vers le bas, pour ramener cette tige 72 et le bras mobile 7 vers une position de repos montrée en .
Le dispositif de détection comporte un détecteur magnétique 9, dont l’extrémité est insérée au travers d’un perçage de la plaque verticale 64 de la platine support 6 pour venir en vis-à-vis de l’embase 71 du bras mobile 7. L’embase 71, ainsi que la tige 72, sont réalisées dans un matériau ferromagnétique. L’embase 71 comporte un perçage traversant 75 positionné de sorte que, lorsque le pion 74 vient en butée contre le bord supérieur du trou oblong 65, les perçages de la plaque verticale 64 et de l’embase 71 sont alignés, le détecteur magnétique 9 se retrouvant ainsi en vis-à-vis du perçage 75. A l’inverse, dans toute autre position du bras mobile 7, et notamment lorsque le pion 74 vient en butée contre le bord inférieur du trou oblong 65, les perçages de la plaque verticale 64 et de l’embase 71 sont désaxés, le détecteur magnétique 9 se retrouvant ainsi en vis-à-vis d’une partie pleine de l’embase 71.
Dans la configuration des et , la remorque 106 a été mise à quai de sorte et la lèvre mobile 3 a été déployée pour venir reposer sur le plancher 105. On notera que la remorque 106 est suffisamment proche de la plateforme 101 pour que l’extrémité avant 32 de la lèvre mobile 3 et l’extrémité avant 76 de la tige 72 du bras mobile 7 reposent sur le plancher 105.
Le plancher 105 s’oppose ainsi au rappel du bras mobile 7, par le ressort de traction 8, vers sa position de repos. Le bras mobile 7 est ainsi dans une position active, dans laquelle le pion 74 vient en butée contre le bord supérieur du trou oblong 65. Dans cette position, les perçages de la plaque verticale 64 et de l’embase 71 sont alignés et le détecteur magnétique 9 se retrouve ainsi en vis-à-vis du perçage 75, de sorte qu’aucune détection n’est opérée par ce détecteur 9. Cette absence de détection traduit ainsi le fait que la remorque 106 soit située, vis-à-vis de la lèvre mobile 3, à une distance inférieure à un seuil donné, suffisante pour qu’une partie acceptable de la lèvre mobile 3 repose sur le plancher 105 de cette remorque 106.
On notera que ce seuil est ici fonction de la distance entre l’extrémité avant 32 de la lèvre mobile 3 et de l’extrémité avant 76 de la tige 72, lorsque le bras mobile 7 est dans cette position active. Ce seuil peut ainsi être défini au préalable par un dimensionnement approprié de la longueur de la tige 72 et/ou par un positionnement adéquat du bras mobile 7 vis-à-vis de la lèvre mobile 3.
Dans la configuration de la , la remorque 106 a été mise à quai mais n’est pas suffisamment proche de la plateforme 101 pour que l’extrémité avant 76 de la tige 72 du bras mobile 7 repose sur le plancher 105 lorsque la lèvre mobile 3 a été déployée.
Dans cette configuration, rien ne s’oppose donc au rappel du bras mobile 7, par le ressort de traction 8, vers sa position de repos. Les perçages de la plaque verticale 64 et de l’embase 71 sont donc désaxés, le détecteur magnétique 9 se retrouvant ainsi en vis-à-vis d’une partie pleine, en matériau ferromagnétique, de l’embase 71. Une détection est ainsi opérée par le détecteur magnétique 9, qui émet alors une instruction d’alerte d’un risque de chute de la lèvre mobile 3. En effet, la remorque 106 est dans ce cas située, vis-à-vis de la lèvre mobile 3, à une distance supérieure à un seuil donné, insuffisante pour qu’une partie acceptable de la lèvre mobile 3 repose sur le plancher 105 de cette remorque 106.
Comme montré en , le système de sécurité 1 comporte un système de contrôle 107, relié au détecteur magnétique 9 et apte à contrôler la porte sectionnelle motorisée 101a et le poteau 104.
A la réception de l’instruction d’alerte émise par le détecteur magnétique 9, le système de contrôle 107 active alors la porte sectionnelle motorisée 101a pour qu’elle emprunte sa position fermée et le poteau 104 pour l’émission d’un signal lumineux d’alerte, par exemple par activation du feu rouge, et pour l’émission d’un signal sonore d’alerte, par exemple par activation de la sirène. Les opérateurs sont ainsi alertés du risque de décrochage de la lèvre mobile 3.
La description qui précède explique clairement comment l'invention permet d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixée, à savoir garantir la sécurité des opérateurs d’un quai de transbordement lorsqu’un camion est mal positionné vis-à-vis de ce quai de transbordement, en proposant un pont de liaison muni d’un dispositif de détection monté sur la lèvre de ce pont de liaison et permettant de déterminer si la distance entre la lèvre du pont de liaison et une remorque mise à quai est suffisamment petite pour que la lèvre repose de façon satisfaisante sur le plancher de cette remorque.
En tout état de cause, l'invention ne saurait se limiter aux modes de réalisation spécifiquement décrits dans ce document, et s'étend en particulier à tous moyens équivalents et à toute combinaison techniquement opérante de ces moyens. On pourra notamment envisager d’autres agencements mécaniques du dispositif de détection, et notamment des positions différentes du dispositif de détection sur la lèvre mobile ou encore d’autres moyen de rappel d’un bras mobile vers une position de repos que celui décrit. On pourra également envisager d’opérer une détection électronique de la distance entre la lèvre du pont de liaison et la remorque mise à quai, par exemple en employant un capteur de distance monté sur la lèvre mobile, et notamment un capteur de type temps de vol. On pourra également envisager d’utiliser d’autres types d’équipements de sécurité que ceux décrits.
Claims (9)
- Pont de liaison (2) d’un quai de transbordement (100), comprenant :
- Une lèvre mobile (3) apte à emprunter une position déployée dans laquelle elle est destinée à reposer sur le plancher (105) d’une remorque (106) mise à quai et une position rétractée ;
- Un dispositif de détection (5) de la distance de ladite remorque vis-à-vis de la lèvre mobile ; le dispositif de détection étant monté sur la lèvre mobile et étant agencé pour émettre une instruction d’alerte lorsque la distance détectée est supérieure à un seuil donné.
- Pont de liaison (2) selon la revendication précédente, dans lequel le dispositif de détection (5) comporte un bras (7) monté mobile sur la lèvre mobile (3) et apte à emprunter une position active dans laquelle il est destiné à reposer sur le plancher (105) de la remorque (106), dans lequel le dispositif de détection comporte un organe élastique (8) agencé pour rappeler le bras vers une position de repos distincte de la position active et dans lequel le dispositif de détection comporte un détecteur (9) agencé pour détecter si le bras est dans la position active et pour émettre ladite instruction d’alerte lorsque le bras est dans une position distincte de la position active.
- Pont de liaison (2) selon la revendication précédente, dans lequel le dispositif de détection (5) comporte une platine support (6) montée sur la lèvre mobile (3), dans lequel le bras (7) est monté en rotation sur la platine support, et dans lequel l’organe élastique (8) est un ressort reliant la platine support et le bras.
- Pont de liaison (2) selon l’une des revendications 2 ou 3, dans lequel le bras (7) est réalisé, au moins partiellement, dans un matériau ferromagnétique et comporte un perçage (75) et dans lequel le détecteur (9) est un détecteur magnétique, le dispositif de détection (5) étant agencé pour que le détecteur magnétique vienne en vis-à-vis du perçage lorsque le bras emprunte la position active.
- Pont de liaison (2) selon l’une des revendications 2 à 4, dans lequel le bras (7) est agencé de sorte que, dans sa position active, il s’étend en arrière d’une extrémité avant (32) de la lèvre (3).
- Pont de liaison (2) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le dispositif de détection (5) comporte un capteur de distance apte à mesurer une distance entre ce capteur et un obstacle et une unité de contrôle agencée pour comparer ladite distance à un seuil donné et pour émettre ladite instruction d’alerte lorsque cette distance est supérieure au seuil donné.
- Pont de liaison (2) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le dispositif de détection (5) est monté sous la lèvre mobile (3).
- Système de sécurité (1) d’un quai de transbordement (100), caractérisé en ce qu’il comporte au moins un équipement de sécurité (101a, 104), un système de contrôle (107) de l’équipement de sécurité et un pont de liaison (2) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le système de contrôle est apte à recevoir une instruction d’alerte émis par le dispositif de détection (5) du pont de liaison et pour activer ledit équipement de sécurité en réponse à la réception de ladite instruction d’alerte.
- Dispositif de détection (5) de la distance d’une remorque (106) mise à quai vis-à-vis d’une lèvre mobile (3) d’un pont de liaison (2) selon l’une des revendications 1 à 7.
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