FR3097725A1

FR3097725A1 - Procédé de fabrication d’un article cosmétique

Info

Publication number: FR3097725A1
Application number: FR1907032A
Authority: FR
Inventors: Jean-Marc Lebrand
Original assignee: LOreal SA
Current assignee: LOreal SA
Priority date: 2019-06-27
Filing date: 2019-06-27
Publication date: 2021-01-01
Anticipated expiration: 2039-06-27
Also published as: JP7345575B2; FR3097725B1; WO2020260230A1; KR20220010746A; JP2022538323A; CN114007459A

Abstract

Procédé de fabrication d’un article cosmétique Procédé de fabrication d’un article (1) cosmétique comportant une mousse (15) de polymère à cellules ouvertes définissant une surface (17) pour appliquer, prélever ou distribuer une composition cosmétique (C), comportant l’étape consistant à réaliser un traitement entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse (15) Figure pour l’abrégé : Fig. 1

Description

Procédé de fabrication d’un article cosmétique

La présente invention concerne le domaine cosmétique et plus particulièrement mais non exclusivement un procédé de fabrication d’un article cosmétique destiné au maquillage ou au soin des matières kératiniques humaines, notamment la peau, ainsi que l’article cosmétique permettant de prélever, distribuer ou appliquer une composition cosmétique, obtenu par mise en œuvre de ce procédé.

Il est connu d’imprégner d’une composition cosmétique une structure poreuse au contact de laquelle un doigt ou un applicateur peut être amené pour se charger en produit.

De nombreuses demandes de brevet traitent d’articles cosmétiques de ce type. On peut citer notamment la demande WO 2017/016608 A1 qui divulgue un article comportant un matelas de fibres constitué par un non-tissé, recouvert sur une face par une trame.

On connaît également des articles cosmétiques comportant un boîtier logeant un réservoir de composition cosmétique surmonté d’un tamis au travers duquel la composition est prélevée au doigt ou à l’aide d’un applicateur. On connaît ainsi de KR101380587 et de KR 20140147706 différents tamis permettant le passage de composition. WO 2016148371 décrit une pièce supplémentaire positionnée sur le tamis.

KR 101380587 décrit un couvercle de distribution élastique, réalisé en caoutchouc ou en silicone, à ajuster sur un récipient d’un produit cosmétique, comportant une bande élastique, disposée sur le pourtour du couvercle et vers le bas pour la fixation sur le récipient, un film fin périphérique et, au centre, une partie de renfort comportant des portions en saillie vers le bas, des gorges de diffusion et des fentes rectilignes ou en croix traversant le couvercle dans les portions en saillie. Lors du prélèvement du produit cosmétique par pression sur le couvercle de distribution à l’aide d’une houppette, il y a déformation du couvercle, ce qui permet d’ouvrir les fentes et de distribuer le produit au travers du couvercle vers la houppette.

KR10-2016-0146510 décrit un dispositif de distribution d’un produit cosmétique au travers d’une surface de distribution par pression exercée depuis l’extérieur, cette surface de distribution comportant, sur au moins l’un de ses côtés, au moins un embossage avec des protrusions convexes ou des retraits concaves. La surface de distribution peut avoir une forme de vague en section transversale.

Il existe un besoin pour bénéficier d’un procédé de fabrication d’un article cosmétique permettant de prélever, distribuer ou appliquer une composition cosmétique, qui offre la possibilité d’obtenir aisément un effet esthétique si cela est recherché, et un contact de la peau avec l’article qui soient agréables pour l’utilisateur ainsi qu’une bonne restitution de la composition cosmétique.

L’invention vise à fournir un procédé permettant de perfectionner encore les articles cosmétiques comportant un réservoir contenant une composition cosmétique ainsi que de tels articles. Un autre but de l’invention est de proposer un procédé de fabrication d’un article cosmétique pouvant servir d’applicateur et un tel article.

Procédé de fabrication d’un article cosmétique

La présente invention a ainsi pour objet, selon l’un de ses aspects, un procédé de fabrication d’un article cosmétique comportant une mousse de polymère à cellules ouvertes définissant une surface pour appliquer, prélever ou distribuer une composition cosmétique, comportant l’étape consistant à réaliser un traitement entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse.

Grâce à l’invention, on bénéficie d’un procédé pour fabriquer un article qui permet, par traitement de la mousse, de fermer certaines cellules de celle-ci afin de modifier la perméabilité, localement, de la mousse. Le traitement peut ainsi empêcher ou ralentir la sortie de la composition cosmétique, au moins par endroits. Cela permet de maîtriser la distribution de la composition au travers de la surface de la mousse, par exemple. L’invention permet également de créer un décor et/ou une texture sur la surface de la mousse. La mousse peut en particulier être marquée, notamment en surface, par le traitement, comme un décor, mais sans nécessiter le transfert d’un élément, tel qu’une encre ou un film, sur la mousse. Le traitement permet de laisser une empreinte sur la mousse en faisant fondre, notamment localement, une partie de la mousse. Cela permet de texturer, d’imprimer une forme à la mousse et de modifier ses propriétés, notamment de perméabilité à la composition.

Le procédé selon l’invention permet de définir précisément la position de la ou des zones de la mousse que l’on veut traiter en réalisant une fusion.

Par « fusion d’au moins une partie de la mousse », il faut comprendre qu’une ou plusieurs zones de la mousse, de par le traitement mis en œuvre lors du procédé selon l’invention, passe(nt) dans un état fluide, notamment liquide, avant de se solidifier à nouveau après traitement. L’aspect de la mousse en est donc modifié, ainsi éventuellement que tout ou partie de ses propriétés mécaniques, selon la forme donnée par le traitement. De préférence, seule une partie de la mousse est concernée par la fusion, le traitement permettant de ne traiter qu’une ou plusieurs zones de la mousse. Le traitement peut entraîner la création de reliefs ou non.

Le traitement est avantageusement autre qu’un traitement par rouleau à chaud.

Par traitement « autre qu’un traitement par rouleau à chaud », on entend exclure tout type de traitement avec un rouleau ou cylindre entraîné en rotation et conduisant à une fusion d’au moins une partie de la mousse, tel qu’un calandrage à chaud. L’avantage d’un traitement effectué autrement qu’à l’aide d’un rouleau est de faciliter la personnalisation du motif réalisé, le cas échéant, et de pouvoir traiter une mousse dans des conditions particulières, par exemple sous tension ou montée sur un support, qui ne sont pas possibles avec un traitement par rouleau. La mise sous tension de la mousse lors du traitement peut aider à réaliser un motif précis, notamment lorsque la mousse présente une certaine élasticité.

En variante, le traitement peut être mis en œuvre avec au moins un rouleau.

Par « traitement avec au moins un rouleau », pouvant encore être appelé traitement avec au moins un cylindre, on comprend un traitement mettant en contact au moins une partie de la mousse avec ledit au moins un rouleau. La mise en contact de la mousse avec ledit au moins un rouleau peut être effectuée avec ou sans pression. Ledit au moins un rouleau peut comporter un motif en relief. En variante, ledit au moins un rouleau ne comporte aucun motif en relief. Lorsque le traitement est mis en œuvre avec plus d’un rouleau, par exemple avec deux rouleaux, un seul des rouleaux peut comporter un relief. En variante, les deux rouleaux peuvent comporter des motifs en relief, identiques, complémentaires ou différents. Le traitement avec au moins un rouleau peut être choisi parmi les techniques d’apprêts mécaniques. Ces dernières sont différentes des techniques d’impression.

Le traitement avec au moins un rouleau peut être un calandrage, entre autres. Par calandrage, on entend qu’au moins une partie de la mousse passe entre deux ou plusieurs rouleaux chauffés, qui sont les rouleaux de calandre. Au moins un des rouleaux peut être gravé, présentant un motif en relief correspondant, inversé ou non, ce qui permet de créer ce motif en relief sur la mousse.

Le traitement comporte de préférence l’application de chaleur par conduction et/ou par rayonnement et/ou par énergie ultrasonore ou radiofréquence.

Le traitement est avantageusement réalisé avec mise en contact de la mousse, notamment d’au moins une surface de la mousse, avec un outil de traitement. Le traitement peut, en variante, être effectué avec l’outil de traitement sans contact avec la mousse.

Dans un mode de réalisation, le traitement comporte un marquage à chaud sans transfert, notamment à l’aide d’un tampon chauffé et/ou d’un fer chauffé.

Par « marquage à chaud sans transfert », on entend la mise en contact ou le rapprochement de la mousse avec un outil de marquage à chaud tel qu’un tampon ou fer chauffé, par exemple électriquement, équipé d’un instrument de marquage, tel qu’un bloc gravé ou une réglette porte-caractères interchangeables, sans utiliser de film de transfert. Dans ce cas, l’outil de traitement comporte l’outil de marquage avec un instrument de marquage.

Le traitement peut encore comporter une application d’ultrasons à l’aide d’une sonotrode, notamment une sonotrode avec relief ou une sonotrode plane, et une enclume, notamment une enclume avec relief ou une enclume plane. Dans ce cas, l’outil de traitement peut comporter une sonotrode reliée à un générateur d’ultrasons et une enclume, la sonotrode étant avantageusement disposée d’un côté de la mousse et l’enclume étant disposée de l’autre côté de la mousse lors du traitement.

Le procédé peut comporter une étape d’application d’une pression sur la mousse, notamment un embossage avec un outil d’embossage. Une telle application de pression sur la mousse peut permettre d’écraser à plat la mousse ou une partie de celle-ci. Elle peut être effectuée pendant, avant ou après le traitement, notamment pendant le traitement, en particulier pour créer un relief sur la mousse et/ou réduire l’épaisseur de la mousse et/ou densifier la mousse pour en modifier la perméabilité.

D’autres traitements peuvent être mis en œuvre pour réaliser la fusion d’au moins une partie de la mousse, notamment un traitement laser ou un traitement par induction.

Le traitement peut être mis en œuvre via un outil de traitement amené au contact ou près de la mousse sensiblement perpendiculairement à la surface de la mousse, voire perpendiculairement à la surface de la mousse. Cet outil, à la différence d’un rouleau, n’est pas entraîné en rotation sur lui -même.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à découper à plat la mousse. Cette étape est mise en œuvre de préférence avant le traitement. Elle est en variante mise en œuvre après. L’invention peut permettre d’obtenir, dans ce cas, une mousse en 3D, avec un relief créé par le traitement, en partant d’une mousse à plat.

En variante, le procédé peut comporter l’étape consistant à découper en 3D, par exemple avant ledit traitement, la mousse. Par découpage en 3D, il faut comprendre un découpage qui non seulement définit le contour de la mousse en vue de dessus, mais également façonne son relief à l’intérieur dudit contour.

L’épaisseur maximale de la mousse est de préférence comprise entre 0,4 mm et 10 mm, notamment égale à 1 mm environ. Cette épaisseur peut être mesurée avant mise en œuvre du traitement selon l’invention. Cette épaisseur peut, en variante, être mesurée après traitement. Le traitement, notamment en cas d’application d’une pression, peut permettre de réduire l’épaisseur de la mousse, d’un facteur 2 ou plus. On peut envisager un relief galbé à partir d’un cylindre.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à floquer la mousse. Cette étape de flocage peut avoir lieu avant et/ou après mise en œuvre du traitement.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à réaliser au moins un ajour dans la mousse. Cette étape de réalisation d’ajour(s) peut avoir lieu avant et/ou après mise en œuvre du traitement. Le ou les ajours peuvent permettre de créer une ou plusieurs zones de distribution préférentielles de la composition cosmétique au travers de la mousse.

Dans un mode de réalisation particulier, on n’exerce aucune tension sur la mousse dans la mise en œuvre du procédé.

En variante, le procédé peut comporter l’étape consistant à exercer une tension sur la mousse selon au moins un axe d’étirement, avant ledit traitement et/ou au cours dudit traitement, notamment une tension entraînant une élongation comprise entre 3% et 10%. Cette tension est alors avantageusement appliquée dans le plan défini par la surface de la mousse. Cela peut permettre d’obtenir un effet esthétique plus visible sur la mousse après le traitement, si la tension est relâchée après le traitement. La tension appliquée lors du traitement peut être supérieure à celle qui est appliquée lors de l’utilisation de l’article, sauf tension exercée par l’utilisateur, par exemple en cas de prélèvement de composition au travers de la mousse.

La mousse ayant à sa périphérie un contour, notamment circulaire, la tension peut être exercée sur toute la périphérie de la mousse, notamment de manière uniforme.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à fixer la mousse sur un support de l’article. Un tel support peut être un cadre. La fixation de la mousse sur le cadre avant le traitement peut permettre de mieux maîtriser la localisation de ladite au moins une partie de la mousse subissant la fusion. En particulier, on peut plus aisément centrer un ou plusieurs motifs obtenus par le traitement. Lorsque la mousse est fixée à un cadre de l’article cosmétique avant la réalisation du traitement, l’outil de traitement peut être configuré, par exemple par complémentarité de formes entre une sonotrode et une enclume autour du cadre, pour assurer son positionnement relativement au cadre et donc maîtriser précisément l’emplacement de ladite au moins une partie de la mousse qui est fondue au cours du traitement. Le cadre peut présenter diverses formes, à symétrie de révolution ou non, par exemple circulaire ou polygonale. Le cadre peut être de forme circulaire et former une bague.

La mousse peut être fixée sur le cadre sans tension, la tension pouvant être appliquée lors du traitement seulement, notamment à l’aide de l’outil de traitement.

La mousse peut être fixée sur le cadre simultanément au traitement. La mousse peut être fixée sur le cadre par collage, soudure, ou autre moyen de fixation. L’outil qui provoque la fusion locale de la mousse, notamment en formant un motif sur celle-ci, peut aussi assurer la fixation par fusion locale de matière, de la mousse sur le cadre. Ainsi, une seule opération permet d’obtenir à la fois la fixation de la mousse et son traitement.

Le procédé peut comporter l’étape consistant à fixer, notamment par soudage à ultrasons, la mousse à un textile afin de former un tamis à deux couches.

Article cosmétique

La présente invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, en combinaison avec ce qui précède, un article cosmétique comportant une mousse de polymère à cellules ouvertes définissant une surface pour appliquer, prélever ou distribuer une composition cosmétique, l’article étant obtenu à l’aide du procédé tel que défini plus haut.

Dans un mode de réalisation, ladite surface a subi ledit traitement.

En variante ou de manière additionnelle, le côté envers de ladite surface a subi ledit traitement.

La mousse peut présenter un relief, résultant du traitement, sur la surface traitée, notamment un relief ayant une profondeur supérieure ou égale à 0,5 mm ou formant saillie de 0,5 mm ou plus.

La mousse de polymère à cellules ouvertes est de préférence choisie dans le groupe constitué par les mousses de polyuréthane, de caoutchouc butadiène (BR), de caoutchouc styrène-butadiène (SBR), de caoutchouc naturel (NR), d’uréthane humidifié, d’uréthane sec, de polyéther, de polyester, de chlorure de polyvinyle, de polyoléfines, notamment de polyéthylène, d’éthylène acétate de vinyle (EVA), de latex, de silicone, de styrène-isoprène-styrène (SIS), d’alcool polyvinylique (PVA), d’élastomère de silicone, de caoutchouc nitrile, de caoutchouc butyle et néoprène, d’élastomères thermoplastiques.

Une mousse de polymère de manière générale est comprise comme étant un matériau alvéolaire, ou matériau cellulaire, réalisé à partir d’un polymère et constitué d’une structure tridimensionnelle formée par un squelette solide comportant des parois solides et/ou des arêtes solides, entourant des alvéoles ou cellules, avec des orientations aléatoires dans l’espace.

Dans une mousse de polymère, la porosité, qui est l’ensemble des vides créés par les pores, ou cellules ou alvéoles, excède généralement 70% du volume total de la mousse.

Par « mousse de polymère à cellules ouvertes », on désigne le fait qu’une majorité des cellules de ce matériau sont ouvertes sur les cellules voisines et sur l’extérieur, au moins avant traitement selon le procédé de l’invention. Dans ce cas, il n’y a que des arêtes entourant les cellules qui forment le squelette solide de la mousse. Il n’y a pas de parois solides. La forme des cellules peut être sphérique ou polyédrique. Il peut y avoir des cellules fermées, en minorité, soit en une quantité strictement inférieure à 50% de la quantité totale des cellules de la mousse, notamment moins de 20%, voire moins de 10% de la quantité totale des cellules de la mousse.

Le nombre de cellules par unité de longueur que l’on appelle PPI (Pores Per Inch en anglais, soit pores par pouce) permet de caractériser la mousse de polymère. Il correspond au nombre de pores, ou cellules ou alvéoles, interceptés par une longueur de 1 inch ou pouce (2,54 cm).

La structure de la mousse peut être modifiée par le traitement. En particulier, le nombre de cellules par unité de longueur (PPI) peut être modifié après traitement. La porosité de la mousse peut être au moins localement réduite de manière à réduire la perméabilité de la mousse, sans nécessairement obturer la mousse ou en obturant localement les cellules de la mousse.

Les propriétés de la mousse peuvent avoir été modifiées par le traitement. La mousse est par exemple localement imperméable ou avec une perméabilité réduite dans une ou plusieurs zones de la mousse ayant subi le traitement, par exemple dans une zone centrale.

La porosité de la mousse peut être modifiée par le traitement, dans le sens recherché, notamment vers une porosité moindre. La mousse peut conserver une perméabilité à la composition cosmétique. La porosité peut être non uniforme au sein de la surface. La zone de traitement de la mousse peut être une zone centrale, et ne pas couvrir toute l’étendue de la mousse.

La mousse peut présenter au moins un motif résultant du traitement. La mousse peut présenter au moins un relief résultant du traitement notamment un relief ayant une profondeur supérieure ou égale à 0,5 mm ou formant saillie de 0,5 mm ou plus. Lorsque présent, le relief peut prendre de multiples formes de motif. Le motif, éventuellement en relief, peut être géométrique, régulier ou non.

La mousse peut être floquée sur au moins une partie de la surface pour appliquer, prélever ou distribuer la composition cosmétique.

L’article peut comporter un support, notamment un cadre, fixe ou mobile au sein de l’article, la mousse étant maintenue par le support au-dessus d’un réservoir de composition, de manière à ce que la composition puisse passer au travers de la mousse, en particulier par pression de la mousse contre la composition. La mousse peut alors jouer le rôle de tamis.

La mousse peut être fixée, notamment par collage, à une structure poreuse sous-jacente, notamment une éponge, optionnellement imprégnée de la composition cosmétique.

L’article peut comporter un boîtier comportant un corps présentant un logement contenant la composition cosmétique, la mousse étant disposée au-dessus de la composition cosmétique, le boîtier comportant de préférence un couvercle agencé pour coopérer avec le corps.

En variante, l’article forme un applicateur de composition cosmétique. Dans ce cas, l’article peut former un coussinet ou houppette, encore appelé(e)« pad »ou« puff »en anglais. L’article peut alors être lavable. En variante, l’applicateur est fixé à une partie de préhension.

La composition cosmétique peut être liquide ou pulvérulente.

L’invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description détaillée qui va suivre, d’exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l’examen du dessin annexé, sur lequel :

est une vue schématique, en perspective, d’un exemple de boîtier d’un article selon l’invention,

représente une vue schématique d’une surface d’application, de prélèvement ou de distribution, d’un autre exemple de mousse d’un article selon l’invention,

représente une vue schématique en coupe transversale d’une partie d’un exemple d’article, avant traitement selon le procédé de l’invention,

est une vue schématique en coupe transversale, partielle, illustrant la mise en œuvre du procédé selon l’invention sur un exemple d’article,

est une vue schématique, en coupe transversale, d’un autre exemple de mise en œuvre du procédé sur une mousse destinée à la réalisation d’un article cosmétique,

représente schématiquement, en coupe transversale, une mousse après traitement selon le procédé de l’invention,

représente partiellement, schématiquement et en perspective, un exemple d’outil pour la mise en œuvre du procédé selon l’invention,

représente partiellement, schématiquement et en perspective, un autre exemple d’outil pour la mise en œuvre du procédé selon l’invention, en place près de la mousse avant réalisation du traitement,

représente la mise en œuvre de l’étape de traitement du procédé selon l’invention avec l’outil de la figure 9 sur la mousse de la figure 9,

représente partiellement, schématiquement et en coupe transversale, un autre exemple d’article cosmétique selon l’invention,

représente en vue de face, de manière schématique, un autre exemple d’article cosmétique selon l’invention,

représente en vue de face, de manière schématique, un autre exemple d’article cosmétique selon l’invention, et

représente schématiquement, en coupe transversale, une mousse après traitement selon le procédé de l’invention.

Description détaillée

Dans la suite de la description, les éléments identiques ou de fonctions identiques portent le même signe de référence. A des fins de concision de la présente description, ils ne sont pas décrits en regard de chacune des figures, seules les différences entre les modes de réalisation étant décrites.

On a représenté sur la figure 1 un article cosmétique 1 selon l’invention comportant un boîtier 2 présentant un corps 3. Le boîtier 2 comporte également un couvercle 5 qui est dans cet exemple articulé sur le corps 3. Il peut être fixé autrement, par exemple vissé sur celui-ci.

Le boîtier 2 loge également un porte-applicateur 6 qui est dans cet exemple articulé sur le corps 3 autour d’un axe de rotation qui est perpendiculaire à celui de l’articulation entre couvercle 5 et corps 3. L’applicateur est non représenté sur cette figure. Une coupelle 4 est reçue dans un logement 8 du corps 3 du boîtier 2. La coupelle 4 loge un réservoir de composition cosmétique.

Le réservoir est surmonté d’une mousse 15 définissant une surface 17 d’application, de prélèvement ou de distribution de composition, formant le côté visible de la mousse 15, de forme sensiblement carrée à bords et angles arrondis, dans cet exemple. La mousse 15 est une mousse de polymère à cellules ouvertes, réalisée dans cet exemple en mousse de polyuréthane. Au moins une partie de la mousse 15, dans cet exemple au moins une partie de la surface 17 a été traitée par un traitement, autre qu’un traitement par rouleau à chaud, entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse 15, au moins en surface. En particulier, dans cet exemple, le traitement entraîne la fusion d’au moins certaines parois de cellules de la mousse 15.

Dans l’exemple illustré, une partie de la surface 17 de la mousse a été traitée par marquage à chaud sans transfert, notamment avec un fer à dorer ou un tampon chauffé, pour former, par fusion, un motif 20 en forme de lettre A, dans cet exemple. Grâce à l’invention, le motif est bien centré sur la surface 17. On applique ici de la chaleur par conduction sur la mousse 15.

Dans cet exemple, la mousse 15 est prévue pour permettre le prélèvement d’une composition cosmétique contenue dans le réservoir sous-jacent. La mousse 15 est perméable à la composition et permet le passage de la composition au travers des cellules ouvertes qui la composent. Le traitement peut modifier, notamment diminuer, la perméabilité de la mousse 15 au niveau du motif 20.

La composition cosmétique est majoritairement contenue dans le réservoir, notamment totalement contenue dans celui-ci, par exemple sous forme liquide.

On ne sort pas du cadre de l’invention si le traitement comporte l’application de chaleur par rayonnement et/ou par énergie ultrasonore ou radiofréquence, ni si le traitement est effectué par un traitement comportant une application d’ultrasons à l’aide d’une sonotrode, ou un traitement laser ou encore un traitement par induction ou autre traitement convenable, différent d’un traitement avec un rouleau à chaud. On ne sort pas non plus du cadre de l’invention si c’est l’envers de la surface 17 qui subit le traitement, à la place de la surface 17 ou en complément de la surface 17. Le traitement peut également toucher tout ou partie de la mousse située entre la surface 17 et l’envers de la surface 17.

La figure 2 représente isolément une surface 17 de mousse 15 montée et fixée sur un cadre 21 circulaire, traitée de manière à former par fusion locale de la mousse 15 un motif 20, central, en forme de couronne dans cet exemple, réalisé par l’application de chaleur par énergie ultrasonore, à l’aide d’une sonotrode.

Dans l’exemple de la figure 3, la surface 17 de mousse 15 a été traitée par application d’ultrasons de manière à former un motif 20 géométrique en forme de cercles concentriques, à la manière d’une cible, autour d’un point central O de la surface. Chaque cercle du motif 20 forme une zone locale de fusion de la mousse 15, au moins en surface, de manière à former le motif 20 et éventuellement à modifier les propriétés de la surface, par exemple pour réduire la perméabilité de la mousse 15 dans ces zones.

Le traitement étant de préférence effectué autrement qu’avec un rouleau, il est plus aisé d’avoir un motif 20 centré au sein de l’article 1, comme c’est le cas sur la figure 3.

La figure 4 illustre la mousse 15 s’étendant perpendiculairement à l’axe X, la mousse 15 étant fixée, dans cet exemple par collage, à sa périphérie 16 sur le cadre 21, avant le traitement du procédé selon l’invention. On voit également sur cette figure le côté envers 18 de la mousse 15 qui s’étend du côté opposé, envers, de la surface 17. La mousse 15 est dans cet exemple tendue sur le cadre 21 avec une élongation d’environ 3%, selon au moins un axe d’étirement, dans cet exemple sur tout le pourtour, par exemple circulaire, de la mousse 15.

Sur la figure 5, on visualise un outil de marquage à chaud O approché de la surface 17, perpendiculairement à celle-ci selon les flèches, parallèlement à l’axe X, pour réaliser le traitement. L’outil O comporte une surface avec des éléments R en relief notamment pour réaliser le motif sur la surface 17 de la mousse 15.

Dans l’exemple de la figure 5, la mousse 15 est montée sur un cadre 21 de l’article cosmétique, première étape dans la réalisation de l’article, avant assemblage de celui-ci au sein d’un boîtier similaire à celui de la figure 1, par exemple. Ainsi, la réalisation de l’article 1 est commencée avant mise en œuvre du traitement. Il est possible d’ajouter un support provisoire E sous la mousse pour la mise en œuvre du marquage à chaud, comme illustré en pointillés sur cette figure.

Il se peut que la mousse 15 soit traitée avant réalisation de l’article 1. Par exemple, une feuille 12 en 2D, par exemple découpée à plat, de mousse 15, comme illustré sur la figure 6, est traitée comme dans l’exemple de la figure 5, avant découpage de la mousse 15 pour utilisation dans un article selon l’invention. L’épaisseur de la mousse 15 avant traitement est dans cet exemple d’1 mm environ. La mousse peut reposer sur un support pendant le traitement.

On visualise sur la figure 7 que le traitement mis en œuvre sur la mousse 15 peut entraîner la formation de relief(s) 25 sur la mousse 15, en creux du côté de la surface 17 et en saillie du côté envers 18, dans cet exemple, notamment par l’application, pendant, avant ou après le traitement, d’une pression sur la mousse.

En variante, comme illustré sur la figure 14, le relief 25 peut n’être présent que sur la surface 17, et dans l’épaisseur de la mousse, sans impacter la surface côté envers 18 de la mousse 15.

On a représenté sur la figure 8 un exemple de tampon pour outil de marquage à chaud O avec un motif en forme de A permettant d’obtenir un motif 20 en forme de A sur la surface 17 de la mousse 15. Le diamètre et la forme de la surface S du tampon qui sera en contact avec la mousse 15 lors du traitement peuvent être similaires à ceux de la mousse sur l’article cosmétique 1 fini. Le traitement peut être effectué sans contact avec la mousse sans sortir du cadre de l’invention, par exemple par un laser.

Les figures 9 et 10 illustrent la mise en œuvre du traitement à l’aide d’une sonotrode D sur la mousse 15 montée sur un cadre 21. Sur la figure 9, l’outil de traitement comporte la sonotrode D, reliée à un générateur d’ultrasons (non représenté sur la figure dans un souci de clarté du dessin) s’étendant du côté envers 18, en butée sur une extrémité du cadre 21 opposée à l’extrémité du cadre 21 qui est fixée à la mousse 15, de manière à se tenir à une distance non nulle du côté envers 18 de la mousse 15. L’outil comporte également une enclume E disposée à l’opposé, du côté de la surface 17 de la mousse 15, en contact avec celle-ci. L’enclume E comporte un rebord périphérique en partie supérieure venant en contact avec la sonotrode D et l’entourant entièrement, correspondant à une complémentarité de formes entre l’enclume E et la sonotrode D, autour du cadre 21 supportant la mousse 15. Ainsi, la sonotrode D est positionnée en étant centrée sur le cadre 21 ce qui permet de maîtriser précisément l’emplacement de la ou des zones de la mousse 15 ultérieurement traitées. Pour réaliser la fusion d’au moins une partie de la mousse 15, comme illustré sur la figure 10, on rapproche l’enclume E de manière à mettre en tension la mousse 15 jusqu’à mise en contact du côté envers 18 avec la sonotrode D et application de chaleur par énergie ultrasonore, l’application d’ultrasons entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse, notamment de cellules de la mousse, selon le motif recherché.

Sur la figure 1, la mousse 15 est au contact de la composition cosmétique au moins après une première utilisation.

Dans l’exemple de la figure 11, la mousse 15 est fixée par collage à une structure sous-jacente 35 constituée dans cet exemple par une éponge ou bloc d’un matériau poreux alvéolaire contenant la composition cosmétique C au moins lors de l’utilisation. Dans cet exemple, la surface 17 de la mousse est dépourvue de relief, le traitement entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse 15 n’ayant pas créé de relief.

L’invention n’est pas limitée à des articles 1 cosmétiques venant au contact de la composition dans un réservoir.

En particulier, les variantes illustrées sur les figures 12 et 13 montrent un article cosmétique 1 avec une mousse 15 recouvrant par exemple une éponge non visible pour former un applicateur de composition cosmétique, non imprégné de composition. Cet applicateur sert à prélever la composition sur une surface chargée de composition ou sur un pain de produit et à l’appliquer en étant tenue à la main, ou en variante sert à estomper ou retirer la composition appliquée autrement.

L’applicateur de la figure 12 est entièrement souple. L’applicateur de la figure 13 comporte un embout 28 recouvert de la mousse 15 et fixée sur une partie de préhension 29 rigide ou semi-rigide, formant dans cet exemple une tige.

La mousse 15 peut comporter ou non des ajours, indépendamment des cellules.

Claims

Procédé de fabrication d’un article (1) cosmétique comportant une mousse (15) de polymère à cellules ouvertes définissant une surface (17) pour appliquer, prélever ou distribuer une composition cosmétique (C), comportant l’étape consistant à réaliser un traitement entraînant la fusion d’au moins une partie de la mousse (15).
Procédé selon la revendication 1, dans lequel ledit traitement comporte l’application de chaleur par conduction et/ou par rayonnement et/ou par énergie ultrasonore ou radiofréquence.
Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel le traitement comporte un marquage à chaud sans transfert, notamment à l’aide d’un tampon chauffé et/ou d’un fer chauffé.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le traitement comporte une application d’ultrasons à l’aide d’une sonotrode, notamment une sonotrode avec relief ou une sonotrode plane, et une enclume, notamment une enclume avec relief ou une enclume plane.
Procédé selon la revendication précédente, comportant une étape d’application d’une pression sur la mousse (15), notamment un embossage avec un outil d’embossage, notamment simultanément avec ledit traitement.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, le traitement étant autre qu’un traitement par rouleau à chaud.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant l’étape consistant à découper à plat la mousse (15).
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel l’épaisseur maximale de la mousse (15) est comprise entre 0,4 mm et 2 mm, notamment égale à 1 mm environ.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant l’étape consistant à fixer la mousse sur un support de l’article.
Procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes, comportant l’étape consistant à fixer la mousse à un textile afin de former un tamis à deux couches.
Procédé selon la revendication précédente, dans lequel la fixation de la mousse au textile est réalisée par soudage à ultrasons.
Article cosmétique comportant une mousse (15) de polymère à cellules ouvertes définissant une surface (17) pour appliquer, prélever ou distribuer une composition cosmétique (C), l’article (1) étant obtenu à l’aide du procédé selon l’une quelconque des revendications précédentes.
Article (1) selon la revendication précédente, dans lequel ladite surface (17) a subi ledit traitement.
Article (1) selon la revendication 12 ou 13, dans lequel le côté envers (18) de ladite surface (17) a subi ledit traitement.
Article selon l’une quelconque des revendications 12 à 14, dans lequel la mousse (15) présente un relief (25), résultant du traitement, notamment un relief ayant une profondeur supérieure ou égale à 0,5 mm ou formant saillie de 0,5 mm ou plus.
Article selon l’une quelconque des revendications 12 à 15, la mousse (15) de polymère à cellules ouvertes étant choisie dans le groupe constitué par les mousses de polyuréthane, de caoutchouc butadiène (BR), de caoutchouc styrène-butadiène (SBR), de caoutchouc naturel (NR), d’uréthane humidifié, d’uréthane sec, de polyéther, de polyester, de chlorure de polyvinyle, de polyoléfines, notamment de polyéthylène, d’éthylène acétate de vinyle (EVA), de latex, de silicone, de styrène-isoprène-styrène (SIS), d’alcool polyvinylique (PVA), d’élastomère de silicone, de caoutchouc nitrile, de caoutchouc butyle et néoprène, d’élastomères thermoplastiques.
Article selon l’une quelconque des revendications 12 à 16, la structure de la mousse (15) ayant été modifiée par ledit traitement.
Article selon l’une quelconque des revendications 12 à 17, la mousse (15) étant localement imperméable ou avec une perméabilité réduite dans une ou plusieurs zones de la mousse (15) ayant subi le traitement.
Article selon l’une quelconque des revendications 12 à 18, la mousse (15) présentant sur la surface traitée au moins un motif résultant du traitement.
Article (1) selon l’une quelconque des revendications 12 à 19, comportant un support, notamment un cadre (21), fixe ou mobile au sein de l’article, la mousse (15) étant maintenue par le support (21) au-dessus d’un réservoir de composition (C), de manière à ce que la composition puisse passer au travers de la mousse, en particulier par pression de la mousse contre la composition.
Article (1) selon l’une quelconque des revendications 12 à 20, la mousse (15) étant fixée, notamment par collage, à une structure poreuse (35) sous-jacente, notamment une éponge, optionnellement imprégnée de la composition cosmétique.
Article (1) selon l’une quelconque des revendications 12 à 21, comportant un boîtier (2) comportant un corps (3) présentant un logement contenant la composition cosmétique, la mousse (15) étant disposée au-dessus de la composition cosmétique, le boîtier (2) comportant de préférence un couvercle (5) agencé pour coopérer avec le corps (3).
Article (1) selon l’une quelconque des revendications 12 à 19, formant un applicateur de composition cosmétique.