FR2792575A1 - Procede de marquage d'un produit a consistance molle, dispositif pour sa mise en oeuvre et produit resultant obtenu - Google Patents

Abstract

- Identification d'un produit.- Le procédé de marquage est mis en oeuvre au moyen d'un dispositif comprenant :. une unité de marquage indépendante, composée d'au moins une paire d'organes de marquage (3-4) placés en opposition l'un à l'autre avec un écartement réglable,. une source (8) d'application d'une énergie ultra-sonore à l'un desdits organes de marquage,. des moyens (10) pour amener le produit à marquer entre la paire d'organes de l'unité de marquage et pour contraindre ledit produit en même temps qu'on lui applique l'énergie ultrasonore.- Application au marquage de produits spongieux.

Description

La présente invention est relative au marquage de produits de manière à

leur conférer une identification indélébile en considération de l'usage, de l'utilisation

ou de l'application qui peut être réservé auxdits produits.

L'invention concerne plus spécialement les produits qualifiés dans ce qui suit comme possédant une consistance molle et qui sont le plus fréquemment sujets à des contraintes d'usages telles que manipulation, frottement, immersion, usure, etc. Par consistance molle, au sens de l'invention, il convient de considérer les substrats présentant une faculté de déformation qui leur est conférée dans la masse par leur caractère de production ou par la matière les constituant. Il convient donc, à cet égard et sans aucune restriction, de considérer tous les produits qui par une action de contrainte ou compression locale sont à même de subir une déformation élastique et parmi ces produits, il convient de citer à titres indicatifs les tissés, les non-tissés, les matières foisonnantes, fibreuses, alvéolaires, etc. A titre d'application préférée au sens de l'invention, il est illustratif de citer les substrats spongieux ou autrement absorbants qui peuvent être réalisés en des épaisseurs différentes et qui peuvent être utilisés pour des usages divers tels que ceux d'absorption des chocs, de support ou d'amortissement vibratoire, de lavage, de nettoyage, d'absorption de l'humidité, etc. Pour les produits énumérés de façon générique ci-dessus, ainsi que dans les applications partielles citées à titre non limitatif, il est fréquemment souhaité pouvoir identifier les produits autrement que par une définition colorée de surface ou de masse. Une telle préoccupation peut être issue d'une demande des utilisateurs ou encore être perçue comme nécessaire par les entités de production qui peuvent avoir un intérêt certain à identifier leurs produits pour en faciliter l'accès et l'achat dans les

circuits de distribution.

Pour répondre à un tel besoin, différentes propositions ont été formulées

par la technique antérieure.

Il a été proposé de procéder à l'impression de tels produits dans leur état sec en considération de leur processus de fabrication. Une telle impression fait intervenir l'apport d'encres ou de pigments en surface par différents moyens tels que papier transfert, sérigraphie, rouleau marqueur, cadre marqueur, etc. Si un tel procédé d'impression à l'état sec permet de réaliser un marquage, la nature inaltérable de ce dernier n'est pas garantie dans le temps, de sorte que la marque apportée connaît une dégradation rapide par abrasion, usure, lavage ou rinçage. En d'autres termes, I'impression colorée appliquée en surface n'assume la fonction d'identification que dans une courte phase de mise en commercialisation du

produit et plus particulièrement dans la phase préliminaire de vente.

Or, il est généralement considéré de l'intérêt du consommateur, mais aussi du producteur, de pouvoir prolonger davantage le pouvoir d'identification du produit qui est conféré par l'impression portée. En ce sens, le procédé ci-dessus de l'art

antérieur n'est pas de nature à emporter toute satisfaction.

L'art antérieur a aussi connu des tentatives d'apport de marquage par impression, non plus à l'état sec, mais à l'état qualifié de mouillé du produit, un tel

état devant être considéré dans le processus de fabrication.

Les tentatives qui ont été faites en ce sens et qui misaient sur un probable caractère indélébile de l'impression apportée à l'état mouillé ne se sont pas révélées probantes, car une telle impression, avec les moyens d'apport d'encre ou de pigment, conduisent à des bavures, des dilutions ou des étalements des impressions portées au

point de dénaturer totalement celles-ci.

Le besoin se fait donc toujours sentir de pouvoir apposer, apporter, créer ou réaliser sur des produits du type rappelé ci-dessus des impressions ou marquages indélébiles qui sont de nature à assurer durablement la fonction pour laquelle ils sont prévus malgré les usages parfois intensifs pour lesquels de tels produits peuvent être conçus. L'objet de l'invention est justement de proposer des moyens permettant de satisfaire un tel besoin, de tels moyens étant simples, fiables, peu onéreux et faciles d'installation, même dans les unités ou chaînes de production intensives de tels produits. Pour atteindre les objectifs ci-dessus, l'invention concerne un procédé de marquage d'un produit à consistance molle, un tel procédé étant caractérisé en ce qu'il consiste à: À disposer ledit produit entre une sonotrode et une pièce de marquage pourvue d'au moins une empreinte, la sonotrode et la pièce étant placées en opposition avec un écartement réglable, * régler ledit écartement de façon qu'entre la pièce et la sonotrode, il présente une valeur inférieure à l'épaisseur du produit à l'état non contraint, À exercer, par ce moyen, une contrainte locale sur ledit produit, * appliquer à la sonotrode l'énergie ultrasonore convenable, * transmettre audit produit, lorsqu'il est contraint localement en épaisseur, une énergie suffisante pour fixer la structure locale du produit dans la zone soumise à cet état de contrainte et à faire

apparaître une marque.

L'invention a encore pour objet un dispositif de marquage à même de permettre la mise en oeuvre du procédé ci-dessus, un tel dispositif de marquage étant caractérisé en ce qu'il comprend: * une unité de marquage indépendante, composée d'au moins une paire d'organes de marquage placés en opposition l'un à l'autre avec un écartement réglable, * une source d'application d'une énergie ultra-sonore à l'un desdits organes de marquage, * des moyens pour amener le produit à marquer entre la paire d'organes de l'unité de marquage et pour contraindre en épaisseur

le produit en même temps qu'on lui applique l'énergie ultrasonore.

Enfin, l'invention a encore pour objet et à titre de produit industriel nouveau, un substrat en une matière de consistance molle qui est caractérisé en ce qu'il présente, dans au moins une zone de contrainte locale, au moins une marque indélébile.

Diverses autres caractéristiques ressortent de la description faite ci-

dessous en référence aux dessins annexés qui montrent, à titre d'exemples non

limitatifs, des formes de réalisation de l'invention.

La fig. 1 est une perspective partielle d'un substrat constituant le produit

nouveau au sens de l'invention.

La fig. 2 est une perspective schématique mettant en évidence les phases opératoires du procédé selon l'invention, ainsi que les moyens constitutifs du dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé. La fig. 3 est une vue partielle schématique montrant une des dispositions

de l'invention.

La fig. 4 est une perspective partielle montrant, à plus grande échelle, une

variante de réalisation.

La fig. 5 est une coupe-élévation partielle illustrant la mise en oeuvre de la

variante selon la fig. 4.

Les fig. 6 et 7 sont des vues schématiques mettant en évidence différentes

variantes de mise en oeuvre du procédé selon l'invention.

La fig. 1 illustre, à titre de produit industriel nouveau, un substrat 1 présentant au moins localement une marque indélébile qui est, dans cet exemple, réalisée en creux dans son épaisseur. Un tel substrat 1 répond à la caractéristique d'être constituée sous la forme d'un produit de consistance molle qui est représenté à la fig. 1 sous la forme d'une bande, d'une plaque, d'une feuille ou d'une nappe d'épaisseur e relativement faible devant la largeur ou la longueur. Il doit bien entendu être considéré que cette représentation à titre d'exemple n'est pas limitative et que le substrat ou produit 1 pourrait présenter une forme volumique différente de celle d'une bande, d'une feuille, d'une nappe et, par exemple, être constitué par un barreau, un boudin ou encore une masse volumique plus cohérente dimensionnellement parlant,

telle qu'un prisme parallélipipédique, rectangle ou non.

Par produit de consistance molle, il convient de retenir toute matière à même d'admettre, sous une contrainte de compression, une déformation locale non définitive n'entraînant pas d'altération fondamentale de la matière constitutive. A titre d'exemple, cette matière constitutive peut donc être de consistance alvéolaire, foisonnante, spongieuse, fibreuse, tissée, non tissée, comportant ou non un revêtement de surface tel qu'une peau en une même matière que celle proprement dite du produit ou en une matière différente en étant dans un tel cas rapportée de toute manière appropriée pour que les caractéristiques mentionnées ci-dessus restent constantes. Selon la fig. 1, le produit 1 au sens de l'invention comporte au moins une zone Z ayant subi une contrainte de compression locale selon une direction généralement perpendiculaire au plan de la face telle que Il du produit 1, face à partir de laquelle ledit produit présente dans la zone Z au moins une impression indélébile en creux telle que 2a, 2b, et/ou 2c. Par impression ou marquage indélébile en creux, il convient de considérer toute réduction locale de l'épaisseur e jusqu'à une épaisseur résiduelle telle que e' et qui délimite dans la surface 1i un contour, un tracé ou une configuration conférant à la marque en creux un caractère reconnaissable. Ainsi, dans l'exemple selon la fig. 1, il est fait apparaître une marque en creux 2a se présentant sous la forme du chiffre 2, une marque en creux 2b se présentant sous la forme de la lettre majuscule A et une marque en creux 2c se présentant sous la forme d'un

rectangle ou analogue.

Par marque en creux, il convient de considérer toute possibilité de réalisation dans la zone Z d'une seule marque proprement dite, de plusieurs marques simples et indépendantes ou encore de plusieurs marques combinées, voire enchevêtrées. De même, il doit être considéré que, au sens de l'invention, le produit 1 peut ne comporter qu'une marque 2 ou plusieurs dans une ou plusieurs zones Z et que ces marques et/ou ces zones peuvent être reproduites à l'identique ou non dans

toute ou partie de la surface telle que 11.

Pour obtenir un produit 1, tel que celui illustré par la fig. 1, on procède de

la façon suivante en considération de la fig. 2.

Tout d'abord, on dispose le produit 1 entre une sonotrode 3 et une molette 4 qui constituent ensemble une unité de marquage ayant un caractère fonctionnel indépendant. Dans le cas présent, l'unité de marquage est organisée pour admettre entre la sonotrode 3 et la molette 4, un produit 1 se présentant sous la forme d'une bande ou d'une nappe d'épaisseur e constante à l'état de repos. La sonotrode 3 et la molette 4 sont disposées ou placées en opposition de manière que leurs chants périphériques en regard, tels que 5 et 6, définissent un écartement 7 (fig. 3) qui est, dans tous les cas, supérieur à l'épaisseur e mais qui peut être réglé à une valeur

inférieure à cette épaisseur.

La sonotrode 3 est liée à une source 8 d'application d'énergie ultra-

sonore, alors que la molette 4 est pourvue sur sa périphérie 6 d'au moins une empreinte positive 9 qui est la représentation fidèle de la ou des marques en creux 2 devant être imprimées dans la surface 11. L'empreinte positive 9 est donc la représentation inverse de la ou des marques et constitue en quelque sorte sur la périphérie 6 une sorte de masse poinçon à même de correspondre à la zone de contrainte Z. Selon une étape du procédé, l'écartement 7 entre la sonotrode 3 et la molette 4 est réglé de telle manière que l'espace entre l'empreinte positive 9 et le chant périphérique 5 de la sonotrode présente une valeur 7' inférieure à l'épaisseur e

du produit 1 à l'état non contraint, c'est-à-dire dans son état de repos ordinaire.

Selon une étape du procédé, la source 8 est commandée pour appliquer à la sonotrode 3 l'énergie ultra-sonore convenable et, de façon différée ou simultanée, il est prévu de créer un déplacement relatif entre le produit 1 et l'unité de marquage de manière à emprisonner et contraindre localement en épaisseur le produit 1 entre l'empreinte positive 9 et le chant périphérique 5 de la sonotrode 3. A cette fin, et selon une disposition préférée de l'invention, le déplacement relatif est obtenu en liant la sonotrode 3 à un organe moteur 10 et la molette 4 à un organe moteur 11 qui sont conçus, alimentés et programmés pour entraîner la rotation de la sonotrode 3 dans le sens de la flèche fi et celle inverse synchrone de la molette 4 dans le sens de la flèche f2. Il en résulte un défilement du produit 1 dans le sens de la flèche f3 produisant alors le passage contraint et forcé du produit 1 entre le chant 5 et l'empreinte positive 9 amenée par la rotation à se déplacer en synchronisme avec le chant périphérique 5 en

réduisant l'intervalle 7 à la mesure 7' qui est illustrée à la fig. 3.

Ainsi, en mettant en oeuvre les moyens ci-dessus, deux actions combinées sont imposées à la matière constitutive de consistance molle du produit 1. Tout d'abord, cette matière subit une contrainte locale dans la zone Z de compression et simultanément elle est soumise à une énergie ultra-sonore qui est choisie pour que son application ait pour incidence de développer une énergie suffisante pour fixer la structure locale de la matière constitutive du produit 1 dans la zone soumise à l'état de contrainte, de telle manière qu'il en résulte la formation d'une marque en creux

telle que celle désignée dans son ensemble à la fig. 2.

La fixation de la structure locale dans l'état contraint, c'est-à-dire comprimé par passage dans l'intervalle 7' est obtenue par le choix d'une énergie adaptée pour soumettre la matière constitutive du produit 1 à une élévation thermique suffisante pour lier la zone contrainte dans sa masse, soit par elle-même, soit par les fibres qui la constituent, une telle liaison pouvant être considérée comme un collage,

voire une fusion locale ou partielle de la matière constitutive.

Ainsi, comme cela apparaît plus particulièrement à la fig. 1, la fixation de la structure locale dans l'état contraint dans la zone Z produit l'existence de marques 2a, 2b, 2c, etc, qui apparaissent comme des impressions en creux marquées de façon indélébile, résistante et à même de persister malgré les conditions d'usage ou d'application du produit 1 qui, généralement, le soumettent à des usures, des abrasions, des immersions, des absorptions de produits liquides dont le caractère plus ou moins agressif n'a pas d'incidence sur la marque indélébile en creux tant que ce caractère agressif n'est pas suffisant pour dénaturer la matière constitutive du

produit 1.

L'homme de l'art est à même de déterminer les conditions de vitesse de rotation de la sonotrode 3 et de la molette 4 en fonction de la vitesse de défilement linéaire selon la flèche f3 qu'il désire obtenir, tout en considérant la nature de la matière constitutive du produit 1, ainsi que l'épaisseur e et le réglage d'intervalles 7' relativement à l'espace 7 qu'il convient de ménager. De même, l'homme de l'art est capable de décider du seuil d'énergie devant être appliqué pour réaliser la fixation à

l'état contraint de la matière constitutive du produit 1.

A titre d'exemple, pour le marquage en creux d'une nappe d'épaisseur e 1 mm réalisée en une matière telle que polyester, en vue d'obtenir au moins une zone Z composée d'au moins une marque indélébile en creux 2 de profondeur voisine de e 2' il est possible d'appliquer à la sonotrode 3 une fréquence de l'ordre de 40 kHz et 2' de faire tourner, par les moteurs 10 et 11, la sonotrode 3 et la molette 4 de manière à

obtenir un défilement du produit selon la flèche f3 voisin de 50 m/min.

Il va de soi que les paramètres de conduite du procédé peuvent varier selon le diamètre de la sonotrone 3 et de la molette 4 et/ou de l'importance de l'empreinte positive 9, voire du nombre d'empreintes 9 que le chant périphérique 6 est

à même de porter.

Si l'empreinte positive 9, telle que prise en compte en relation avec les fig. 1 et 2, est représentée pour l'obtention d'une marque indélébile 2 intéressant la demi-épaisseur e du produit 1, il doit être considéré, au sens de l'invention, qu'elle peut aussi être choisie dans sa forme, de manière que chaque marque indélébile en

creux 2 présente, le cas échéant, des variations de profondeur.

Il peut même être envisagé de réaliser l'empreinte positive 9 comme cela est illustré par la fig. 4 sous la forme d'un plot ou d'une surépaisseur 15, possédant

une arête saillante, telle que 16, qui peut être circulaire.

Une telle configuration permet de réaliser une marque indélébile en creux, telle que 2, associée à un tracé 17 de profondeur plus importante que la marque 2 et qui peut être assimilé à une sorte de semi-découpe d'une pastille, telle que 18, centrale

dans l'exemple illustré.

Une telle conformation peut, par exemple, présenter un intérêt lorsque, pour l'utilisation ultérieure du produit 1, il est offert à l'utilisateur la possibilité de désoperculer l'empreinte 2 pour détacher la pastille 18 par simple pression locale, de manière à faire apparaître, par la semi-découpe, une ouverture à bord franc qui peut être utilisée, à toutes fins utiles, de fixation, de suspension, voire de liaison avec un

autre produit.

Il va de soi que, si dans l'exemple selon les fig. 4 et 5 l'arête saillante 16 offre une configuration fermée circulaire, tout autre tracé peut être envisagé. Il est avantageux de réaliser l'arête 16 sous la forme d'un filet, à section droite transversale par exemple triangulaire, lui conférant une arête extrême 19 favorisant la pénétration,

dans la matière constitutive du produit 1 et la formation de la semidécoupe.

La fig. 6 montre une variante de réalisation dans laquelle il est prévu d'apporter un produit colorant dans la zone contrainte Z pour rehausser, distinguer ou enrichir l'aspect visuel de la ou des marques 2. Un tel produit colorant peut être apporté par l'intermédiaire de la ou des empreintes positives 9 qui sont mises à profit, lors de la rotation de la molette 4, pour prélever la quantité de produit colorant convenable, afin de l'apporter dans la zone Z lors de la contrainte dans l'intervalle 7-7'. Un tel apport, selon la fig. 6, peut être établi par l'intermédiaire d'un pistolet, tel que 20, ou autre organe possédant une buse 21 à même de distribuer le ou les produits colorants sous toute forme appropriée. La fig. 6 montre, qu'à titre de variante, il peut être prévu, séparément ou indépendamment, d'apporter le ou les produits colorants sur la ou les empreintes 9,

par l'intermédiaire d'un rouleau-transfert 22 trempant en permanence dans un bac-

réservoir, tel que 23, et qui est soumis, par lui même ou par contact de frottement

avec la ou les empreintes, à une rotation libre à l'intérieur du bac.

Le produit colorant peut aussi être apporté localement, par l'intermédiaire d'un film-transfert 24, représenté à la fig. 7, et délivré à partir d'une bobine débitrice

pour être repris par une bobine collectrice 26.

Dans un tel cas, le film-transfert 24 est alors entraîné en défilement permanent entre la face 11 du produit 1 et le chant 6 de la molette, de manière que le passage de l'une ou de chaque empreinte 9 réalise, avec la sonotrode et l'apport d'énergie ultrasonore convenable, la formation de la marque indélébile en creux et le

transfert correspondant du ou des produits colorants à partir du film 24.

La fig. 7 met en évidence une disposition complémentaire de l'invention qui peut être mise en service avec ou sans le film transfert 24. Il s'agit de l'apport, au niveau de chaque zone Z, d'un film protecteur 27 qui est choisi en une matière, de préférence thermoplastique, ayant un point de ramollissement voisin de celui de la matière constitutive du produit 1. Le film protecteur est ainsi soumis à un ramollissement par l'énergie fournie par la sonotrode 3 et se trouve appliqué, lors du passage de l'empreinte positive 9, contre la zone Z qu'il recouvre et sur laquelle il reprend ensuite sa consistance initiale pour constituer un revêtement protecteur qui peut avoir, avantageusement, pour effet de raidir et de renforcer, au moins en surface,

la zone Z pour contribuer au caractère indélébile de la ou des marques imprimées.

Le film protecteur 27 peut, avantageusement, être fourni par un film qui est distribué par une bobine 28 et repris par une bobine collectrice 29. Un tel film peut être soumis à découpage local, par l'intermédiaire de l'empreinte positive 9 ou être initialement constitué par des pastilles détachables d'un film support duquel chaque

pastille est détachée par la contrainte ou pelée par l'effet thermique ou vibratoire.

Le film protecteur peut aussi être, préalablement, apporté sur la surface

concernée du produit à marquer.

Il doit être noté que l'objet de l'invention, en ce qu'il concerne le dispositif de mise en oeuvre du procédé, présente un intérêt pratique certain. En effet, ce dispositif est indépendant, autonome et de faible encombrement et peut donc être

facilement implanté en bout d'une chaîne de production en continu du produit 1.

Si les exemples illustrés et décrits ci-dessus se réfèrent à un marquage en creux, il doit être considéré qu'on ne sortirait pas du cadre de l'invention en réalisant un marquage en relief En effet, il suffit de ménager dans le chant 6 une empreinte négative plutôt que positive et de respecter la réduction d'intervalle 7', de manière qu'à chaque passage un "fluage" de la matière intervienne dans l'empreinte négative dans laquelle cette matière subit une fixation, par l'énergie ultrasonore, soit localisée à elle-même, soit également appliquée à la matière environnante contrainte par la

réduction d'épaisseur.

Il doit aussi être considéré qu'un marquage peut aussi intervenir, au sens de l'invention, au moyen d'une unité comprenant une sorte de poinçon et de matrice à

la manière d'une presse.

L'invention n'est pas limitée aux exemples décrits et représentés, car

diverses modifications peuvent y être apportées sans sortir de son cadre.

Claims (20)

REVENDICATIONS

1- Procédé de marquage en creux d'un produit à consistance molle caractérisé en ce qu'il consiste à: ò disposer ledit produit (1) entre une sonotrode (3) et une pièce de marquage (4) pourvue d'au moins une empreinte (9), la sonotrode et la pièce étant placées en opposition avec un écartement réglable, * régler ledit écartement de façon qu'entre la pièce et la sonotrode, il présente une valeur inférieure à l'épaisseur (e) du produit à l'état non contraint, * exercer, par ce moyen, une contrainte locale sur le produit, * appliquer à la sonotrode l'énergie ultrasonore convenable, * transmettre audit produit, lorsqu'il est contraint localement en épaisseur par le passage au droit de l'empreinte, une énergie suffisante pour fixer la structure locale du produit dans la zone (Z)

soumise à cet état de contrainte et à faire apparaître une marque (2).

2- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'on réalise l'empreinte de manière à lui faire comporter au moins une arête saillante (16) et en ce qu'on fait passer le produit entre la sonotrode et la pièce de marquage, de manière à provoquer localement, par l'arête saillante, une semi-découpe (17) dans la structure

locale contrainte définissant la marque.

3 - Procédé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'on apporte

au moins un produit colorant dans la zone correspondant à la marque.

4 - Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'on apporte le

produit colorant par l'intermédiaire de la pièce de marquage.

5 - Procédé selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'on apporte le

produit colorant par l'intermédiaire d'un film transfert (24).

6 - Procédé selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce qu'on

appose un film protecteur (27) sur la zone de la marque.

7-Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce qu'on appose localement un film protecteur qui est appliqué sur la zone contrainte par passage entre

la sonotrode et la pièce simultanément à celui du produit à marquer.

8 - Procédé selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que le film protecteur est choisi en une matière thermoplastique ayant un point de ramollissement

voisin de celui de la matière constitutive du produit.

9 - Procédé selon l'une des revendications 6 à 8, caractérisé en ce que le

film protecteur est choisi en une matière apte à raidir au moins en surface et à

renforcer la zone de la structure locale contrainte.

- Procédé selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que,

pour le marquage d'un produit à base de polyester présentant une épaisseur (e) de

l'ordre de 1 mm, on applique à la sonotrode une fréquence voisine de 40 kHz.

11- Procédé selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce

qu'on soumet le produit à un déplacement relatif au moins égal à 50 m/mn.

12 - Dispositif de marquage d'un produit à consistance molle, caractérisé en ce qu'il comprend: * une unité de marquage indépendante, composée d'au moins une paire d'organes de marquage (3-4) placés en opposition l'un à l'autre avec un écartement réglable, * une source (8) d'application d'une énergie ultra-sonore à l'un desdits organes de marquage, * des moyens (10-11) pour amener le produit à marquer entre la paire d'organes de l'unité de marquage et pour contraindre ledit produit

en même temps qu'on lui applique l'énergie ultrasonore.

13 - Dispositif selon la revendication 12, caractérisé en ce que la paire d'organes de marquage comprend une sonotrode (3) reliée à la source (8) d'application de l'énergie ultra-sonore et une molette de marquage (4) présentant en

périphérie au moins une empreinte (9).

14 - Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce que la sonotrode et la molette de marquage sont liées à des moyens d'entraînement en

rotations inverses synchrones.

- Dispositif selon l'une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce

que la molette de marquage (4) comporte, en association avec l'empreinte (9), au

moins une arête saillante (16) apte à exécuter dans le produit à marquer une semi-

découpe (17).

16 - Dispositif selon l'une des revendications 12 à 15, caractérisé en ce

que les organes de marquage sont associés à des moyens (20, 22, 24) d'apport d'au moins un produit colorant. 17 - Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens

d'apport du produit colorant font intervenir la molette de marquage.

18 - Dispositif selon la revendication 16, caractérisé en ce que les moyens d'apport du produit colorant consistent en un film transfert (24) défilant entre la paire

d'organes de marquage.

19 - Dispositif selon l'une des revendications 12 à 18, caractérisé en ce

que les organes de marquage sont associés à des moyens d'apport d'un film

protecteur (27) de la zone du produit marqué.

- Dispositif selon la revendication 19, caractérisé en ce que les moyens d'apport d'un film protecteur consistent en une bande défilant entre la paire d'organes

de marquage.

21 - Produit nouveau constitué par un substrat en matière de consistance molle présentant dans au moins une zone (Z) de contrainte locale au moins une

marque indélébile (2).

22- Produit nouveau selon la revendication 21, caractérisé en ce que la

marque indélébile comporte un tracé au moins partiel de semi-découpe (17).

23 - Produit nouveau selon la revendication 21 ou 22, caractérisé en ce

que la marque indélébile est au moins en partie colorée.

24 - Produit nouveau selon la revendication 21, 22 ou 23, caractérisé en

ce que la marque indélébile est, au moins localement, revêtue d'un film protecteur.