FR3086022A1

FR3086022A1 - Mecanisme d'embrayage a rattrapage d'usure

Info

Publication number: FR3086022A1
Application number: FR1858301A
Authority: FR
Inventors: Nicolas Deliencourt; Fabien Diascorn; Julien Brailly; Olivier Marechal; Benoit Perry
Original assignee: Valeo Embrayages SAS
Current assignee: Valeo Embrayages SAS
Priority date: 2018-09-14
Filing date: 2018-09-14
Publication date: 2020-03-20
Anticipated expiration: 2038-09-14
Also published as: DE102019124289A1; FR3086022B1

Abstract

L'invention concerne un mécanisme d'embrayage (1), notamment pour véhicule automobile, comportant un plateau de pression (3) mobile par rapport au couvercle (7) selon un axe (X) du mécanisme (1), et destiné à coopérer avec un disque de friction (4), un diaphragme (12) mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression (3), des moyens de rattrapage d'usure intercalés axialement entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe (21, 23) coopérant avec des moyens à contre-rampe (3, 24) de façon à ce que la rotation des moyens à rampe (21, 23) par rapport aux moyens à contre-rampe (3, 24) modifie la distance entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), et des moyens d'entraînement en rotation des moyens à rampe (21, 23).

Description

MECANISME D’EMBRAYAGE A RATTRAPAGE D’USURE

DOMAINE [1] La présente invention concerne un mécanisme d’embrayage, notamment pour véhicule automobile.

CONTEXTE [2] Un dispositif d’embrayage comporte classiquement un plateau de réaction, un mécanisme d’embrayage comportant un plateau de pression mobile, et un disque de friction monté entre lesdits plateaux de réaction et de pression. Le mouvement du plateau de pression est commandé par un diaphragme, lui-même commandé par une butée d’embrayage.

[3] La butée d’embrayage est commandée par un actionneur piloté par un calculateur électronique afin d’exercer une force prédéterminée sur le diaphragme et le déplacer sur une distance donnée. La butée d’embrayage peut également être commandée par le conducteur lui-même.

[4] Le plateau de pression est ainsi mobile entre une position d’embrayage dans laquelle le disque de friction est serré entre lesdits plateaux de pression et de réaction, et une position de débrayage dans laquelle le disque de friction est libéré.

[5] L’utilisation du dispositif d’embrayage provoque une usure des garnitures du disque de friction ainsi que des contre-matériaux des plateaux de pression et de réaction associés. Ceci se traduit par une variation de la position du plateau de pression par rapport au diaphragme associé et/ou par rapport au plateau de réaction, générant une variation de l’effort de serrage du disque de friction.

[6] Un dispositif d’embrayage à rattrapage d’usure est connu du document DE 10 2011 081 152. Ce document divulgue un dispositif d’embrayage à rattrapage d’usure pour véhicule automobile, comportant un plateau de pression destiné à venir en appui sur un disque de friction du dispositif d’embrayage, un diaphragme servant à l’actionnement du plateau de pression entre une position totalement embrayée dans laquelle ledit plateau de pression est poussé contre le disque de friction, et une position totalement débrayée dans laquelle ledit plateau de pression est écarté du disque de friction par l’intermédiaire de moyens de rappel du plateau de pression.

[7] Le plateau de pression, le disque de friction et le diaphragme sont logés dans un couvercle qui est fixe par rapport au plateau de réaction.

[8] Le dispositif comporte en outre un organe de rattrapage de l’usure du disque de friction, intercalé entre le diaphragme et le plateau de pression, et mobile en rotation autour d’un axe dans une plage déterminée, ledit organe de rattrapage comportant une rampe coopérant avec une contre-rampe tournée du côté du plateau de pression, de façon à ajuster la distance entre le diaphragme et le plateau de pression et compenser l’usure du disque de friction en fonction de la position de la rampe par rapport à la contre-rampe.

[9] Le dispositif d’embrayage comporte en outre des moyens d’entraînement comprenant un axe solidaire d’une roue à rochet, l’axe étant monté pivotant sur une cassette. Les moyens d’entraînement comportent également un cliquet coopérant avec la roue à rochet de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet en cas d’usure. L’axe comporte une partie filetée coopérant avec un écrou, ledit écrou comportant un doigt d’entraînement engagé dans un logement de forme complémentaire de l’organe de rattrapage d’usure. Ainsi la rotation de la roue à rochet entraîne le déplacement de l’écrou, et donc la rotation de l’organe de rattrapage d’usure, de façon à compenser l’usure.

[10] Il existe actuellement un besoin d’augmenter la capacité de transmission de couple d’un tel dispositif d’embrayage tout en conservant les dimensions radiales d’un tel dispositif d’embrayage ou de pouvoir décaler le diamètre d’implantation de l’organe de rattrapage afin d’influencer la levée du plateau de pression, c’est-à-dire le débattement axial, du plateau de pression, entre ses positions embrayée et débrayée.

RESUME DE L’INVENTION [11] A cet effet, l’invention propose un mécanisme d’embrayage, notamment pour véhicule automobile, comportant :

- un plateau de pression mobile par rapport au couvercle selon un axe du mécanisme, et destiné à coopérer avec un disque de friction, le plateau de pression comportant une partie annulaire et une face de friction associée délimitée par un diamètre extérieur,

- un diaphragme mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression,

- des moyens de rattrapage d’usure intercalés axialement entre le diaphragme et le plateau de pression, lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe coopérant avec des moyens à contre-rampe de façon à ce que la rotation des moyens à rampe par rapport aux moyens à contre-rampe modifie la distance entre le diaphragme et le plateau de pression, et des moyens d’entraînement en rotation des moyens à rampe, lesdits moyens d’entraînement des moyens à rampe comportant un axe comprenant une partie filetée coopérant avec un écrou, ledit écrou comprenant au moins un doigt engagé dans un logement de forme complémentaire des moyens à rampe de façon à ce que la rotation de l’axe entraîne le déplacement de l’écrou et des moyens à rampe, caractérisé en ce que l’axe géométrique de l’axe est situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression.

[12] L’ axe géométrique de l’axe étant décalé radialement à l’extérieur de la partie annulaire du plateau de pression, il est possible de décaler le rayon d’implantation des moyens à rampes, par exemple, et de conserver les dimensions générales du mécanisme d’embrayage. Il est ainsi possible de modifier le bras de levier d’actionnement du diaphragme et de transmettre plus de couple dans le même environnement.

[13] L’implantation de l’axe géométrique de l’axe à l’extérieur de la face de friction présente également l’avantage de réduire la quantité de matière usinée au regard de la face de friction pour implanter les moyens d’entraînement au sein du plateau de pression. Le plateau de pression conserve une épaisseur constante et le rendement thermique du plateau de pression est ainsi amélioré.

[14] L’ axe peut être entièrement situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression.

[15] L’ axe peut être entièrement situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la périphérie radialement externe de la partie annulaire du plateau de pression.

[16] Le plateau de pression peut comporter une patte s’étendant radialement vers l’extérieur depuis la partie annulaire, l’axe étant monté sur un support fixé à la partie annulaire et/ou à la patte du plateau de pression, ledit support étant situé, au moins en partie, radialement en regard de ladite patte.

[17] Le support peut comporter une première partie de support et une seconde partie de support, s’étendant axialement et destinée à supporter respectivement une première extrémité de l’axe et une seconde extrémité de l’axe, ledit axe comportant un épaulement a niveau de sa première extrémité.

[18] Ledit épaulement peut être apte à venir en appui sur la première partie de support de manière à empêcher la translation de l’axe dans une première direction, la seconde extrémité de l’axe étant apte à venir en appui sur un organe de butée du plateau de pression de manière à venir empêcher la translation de l’axe dans une seconde direction, opposée à la première direction.

[19] L’ organe de butée peut s’étendre axialement depuis la patte du plateau de pression.

[20] Les deux parties de support peuvent être reliées par une partie de fixation, fixée au plateau de pression.

[21] L’ axe peut être monté sur un support fixé à la partie annulaire du plateau de pression, ledit support s’étendant radialement vers l’extérieur en porte-à-faux par rapport au plateau de pression.

[22] L’axe peut être monté sur une première partie de support et sur une seconde partie de support, respectivement à une première extrémité et à une seconde extrémité de l’axe, lesdites parties de support étant fixées à la périphérie radialement externe de la partie annulaire du plateau de pression. Avantageusement, dans cet exemple, le plateau de pression peut être dépourvu de patte servant à la fixation de l’axe.

[23] Les parties de support peuvent s’étendre radialement vers l’extérieur depuis la périphérie radialement externe de la partie annulaire du plateau de pression.

[24] Les première et secondes parties de support peuvent être reliées l’une à l’autre par une partie de fixation fixée à la périphérie radialement externe de la partie annulaire du plateau de pression.

[25] L’ axe peut comporter un épaulement à niveau de sa première extrémité, ledit épaulement étant apte à venir en appui sur la première partie de support de manière à empêcher la translation de l’axe dans une première direction, la seconde extrémité étant apte à venir en appui sur un organe de butée solidaire de la seconde partie de support de manière à venir empêcher la translation de l’axe dans une seconde direction, opposée à la première direction.

[26] L’ organe de butée peut être formé par un organe élastique recouvrant au moins une portion de la seconde partie de support et la seconde extrémité de l’axe. L’organe élastique peut présenter une forme générale de U, présentant une branche en appui sur la seconde partie de support et une branche en appui sur la seconde extrémité de l’axe, les deux branches étant reliées pas une zone de liaison.

[27] La seconde extrémité de l’axe peut comporter une tête élargie. Ladite tête élargie peut être formée par une pièce distincte de l’axe et rapportée sur la seconde extrémité de l’axe.

[28] L’ axe est bloqué en translation par l’intermédiaire d’un organe élastique en forme générale de U recouvrant la tête élargie de l’axe et une des parties de support.

[29] Les moyens à rampe peuvent comporter un organe annulaire de rattrapage d’usure sur lequel est formée au moins une rampe, coopérant avec une contre-rampe du plateau de pression.

[30] Les moyens d’entraînement des moyens à rampe peuvent comporter une roue à rochet solidaire de l’axe, et un cliquet coopérant avec la roue à rochet de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet en cas d’usure.

[31] Le mécanisme peut comporter des moyens d’anti-rotation aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet dans un unique sens de rotation.

[32] Les moyens d’anti-rotation peuvent comporter au moins une lamelle élastique, maintenue en appui sur une denture de la roue à rochet.

[33] Les moyens d’anti-rotation peuvent comporter au moins deux lamelles élastiques, maintenues en appui sur une denture de la roue à rochet, dans des zones situées à des distances différentes l’une de l’autre par rapport à l’axe de rotation de la roue à rochet.

[34] Le mécanisme peut comporter un couvercle ayant une ouverture dans laquelle sont insérés les moyens d’entraînement des moyens à rampe.

[35] Le mécanisme peut comporter un couvercle ayant une cavité dans laquelle sont insérés les moyens d’entraînement des moyens à rampe.

[36] L’ invention concerne également un dispositif d’embrayage comprenant un mécanisme d’embrayage du type précité, caractérisé en ce qu’il comporte un plateau de réaction et un disque de friction apte à être serré entre le plateau de pression et le plateau de réaction dans une position embrayée et à être libéré dans une position débrayée.

[37] Le dispositif peut comporter un couvercle solidaire du plateau de réaction, ledit couvercle délimitant un volume interne dans lequel sont logés, au moins en partie, le diaphragme, le plateau de pression, le disque de friction et les moyens de rattrapage d’usure.

[38] Le couvercle peut être annulaire et peut comporter à sa périphérie radialement externe une ouverture ou une cavité destinée à loger, au moins en partie, l’axe et l’écrou.

[39] La cavité peut déborder radialement au-delà de la paroi cylindrique du couvercle.

[40] Le mécanisme et/ou le dispositif peuvent également comporter l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :

- le disque de friction comporte un support de part et d’autre duquel sont montées des garnitures de friction annulaires,

- le couvercle comporte une partie annulaire s’étendant globalement radialement et une partie cylindrique s’étendant depuis la périphérie radialement externe de la partie radiale, l’extrémité libre de la partie cylindrique étant fixée au plateau de réaction, par exemple par vissage ou rivetage,

- le diaphragme comporte une partie annulaire déformable, à la manière d’une rondelle Belleville, à partir de laquelle des doigts d’actionnement s’étendent radialement vers l’intérieur, la périphérie radialement interne des doigts étant apte à coopérer avec une butée d’embrayage,

- le diaphragme est monté pivotant sur le couvercle, par exemple par l’intermédiaire de rivets et de joncs annulaires,

- chaque rivet comporte une première extrémité rivetée dans un trou du couvercle, et une seconde extrémité formant une tête élargie, chaque rivet traversant une ouverture du diaphragme,

- le cliquet est maintenu axialement entre le couvercle et le rivet,

- le cliquet est maintenu axialement sur le couvercle au moyen de rivets,

- un premier jonc annulaire est monté entre le couvercle et la partie annulaire du diaphragme,

- un second jonc annulaire est monté entre la partie annulaire du diaphragme et la tête élargie du rivet,

- des languettes élastiques aptes à exercer un effort axial relient le couvercle et le plateau de pression, les languettes étant agencées de façon à rappeler élastiquement le plateau de pression vers sa position débrayée,

- la contre-rampe est formée directement dans le plateau de pression,

- l’angle de chaque rampe de l’organe de rattrapage et de la contre-rampe associée du plateau de pression est compris entre 2 et 12°.

[41] L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d’exemple non limitatif en référence aux dessins annexés.

BREVE DESCRIPTION DES FIGURES la figure 1 est une vue en perspective d’une partie d’un mécanisme d’embrayage selon une première forme de réalisation de l’invention, la figure 2 est une vue de face et de détail, d’une partie du mécanisme de la figure 1, la figure 3 est une vue éclatée et en perspective du mécanisme de la figure 1, la figure 4 est une vue en perspective d’une partie d’un mécanisme d’embrayage selon une deuxième forme de réalisation de l’invention, la figure 5 est une vue en perspective et de détail, d’une partie du mécanisme de la figure 4, les figures 6 et 7 sont des vues en perspectives de deux variantes de réalisation du couvercle.

les figures 8 à 12 sont des vues en coupe illustrant différentes phases de fonctionnement du dispositif d’embrayage selon la première forme de réalisation.

DESCRIPTION DETAILLEE [42] Les figures 1 à 3 représentent un dispositif d’embrayage selon une première forme de réalisation de l’invention. Celui-ci comporte un plateau de réaction annulaire 2 d’axe X (voir notamment figure 8), un mécanisme d’embrayage 1 comportant un plateau de pression 3 mobile selon l’axe X par rapport au plateau de réaction 2, et un disque de friction 4 intercalé axialement entre le plateau de pression et le plateau de réaction. Le disque de friction 4 comporte un support 5 de part et d’autre duquel sont montées des garnitures de friction 6 annulaires.

[43] Le plateau de pression 3 comporte une partie annulaire 3a d’axe X et une première patte 3b et des secondes pattes 3c s’étendant radialement vers l’extérieur depuis la partie annulaire 3a. Le plateau de pression 3 comprend également une face de friction de forme sensiblement annulaire adaptée pour frotter sur le disque de friction 4.

[44] Le mécanisme d’embrayage 1 comporte un couvercle 7 fixé au plateau de réaction 2, ledit couvercle présentant une forme générale creuse ou de cloche. Plus particulièrement, le couvercle comporte une partie annulaire 8 s’étendant globalement radialement et une partie cylindrique 9 s’étendant depuis la périphérie radialement externe de la partie radiale 8.

[45] L’ extrémité libre de la partie cylindrique 9 est fixée au plateau de réaction 2, par exemple par soudage ou par rivetage ou vissage. Le plateau de pression 3 et le disque de friction 4 sont logés dans le volume interne 11 du couvercle 7, délimité entre le couvercle 7 et le plateau de réaction 2.

[46] Un diaphragme 12 est monté dans le volume interne 11, ledit diaphragme 12 comportant une partie annulaire déformable 13, à la manière d’une rondelle Belleville, à partir de laquelle des doigts d’actionnement 14 s’étendent radialement vers l’intérieur. La périphérie radialement interne des doigts 14 est apte à coopérer avec une butée d’embrayage, comme cela est connu en soi. Le diaphragme 12 est monté pivotant sur le couvercle 7, par l’intermédiaire de rivets (non représentés) et de joncs annulaires 16, 17. Chaque rivet comporte une première extrémité rivetée dans un trou de la partie radiale 8 du couvercle 7, et une seconde extrémité formant une tête élargie. Chaque rivet 15 traverse une ouverture du diaphragme 12. Un premier jonc annulaire 16 est monté entre la partie radiale 8 du couvercle 7 et la partie annulaire 13 du diaphragme 12, un second jonc annulaire 17 étant monté entre la partie annulaire 13 du diaphragme 12 et la tête élargie 19 du rivet 15.

[47] Le diaphragme 12 sert à l’actionnement du plateau de pression 3 entre une position totalement embrayée dans laquelle ledit plateau de pression 3 est poussé vers le plateau de réaction 2, de façon à enserrer le disque de friction 4 entre lesdits plateau 2, 3, et une position débrayée dans laquelle ledit plateau de pression 3 est écarté du plateau de réaction 2 de façon à libérer le disque de friction 4. A cet effet, des languettes élastiques 20 (représentées de façon schématique sur la figure 8) aptes à exercer un effort axial relient le couvercle 7 et les pattes 3c du plateau de pression 3. Les languettes 20 sont agencées de façon à rappeler élastiquement le plateau de pression 3 vers sa position débrayée.

[48] Des moyens de rattrapage d’usure sont intercalés axialement entre le plateau de pression 3 et le diaphragme 12. Plus particulièrement, le diaphragme 12 vient coopérer avec lesdits moyens de rattrapage d’usure dans une zone située radialement à l’extérieur des joncs annulaires 16, 17.

[49] Ces moyens comportent un organe de rattrapage 21 mobile se présentant sous la forme d’un anneau et comportant une extrémité 22 contre laquelle le diaphragme 12 est apte à venir en appui, et une extrémité comportant des rampes 23 s’étendant circonférentiellement, coopérant avec des contre-rampes 24 associées, ménagées directement sur la partie annulaire 3a du plateau de pression 3.

[50] A titre d’exemple, l’angle de chaque rampe 23 de l’organe de rattrapage 21 et de la contre-rampe 24 associée du plateau de pression 3 est compris entre 2 et 12°.

[51] L’ organe de rattrapage 21 peut être entraîné en rotation à l’aide de moyens d’entraînement. Les moyens d’entraînement comportent un axe 25 s’étendant selon un axe géométrique Y (figure 2) orienté perpendiculairement à l’axe géométrique X et comprenant une partie filetée 26 coopérant avec un écrou 27. L’écrou 27 comporte un doigt d’entraînement 28 engagé dans un logement ou une ouverture 29 de l’organe de rattrapage 21 de façon à ce que la rotation de l’axe 25 entraîne le déplacement de l’écrou 27 et de l’organe de rattrapage 21. Dans cette première forme de réalisation de l’invention, l’axe géométrique Y de l’axe est situé radialement à l’extérieur de la face de friction du plateau de pression 3.

[52] L’axe 25 comporte une première extrémité 25a montée dans un trou d’une première patte de fixation 30a d’un support 30. L’axe 25 comporte en outre une seconde extrémité 25b montée dans un trou d’une seconde patte de fixation 30b du support 30. Le support 30 comporte en outre une platine de fixation 30c reliant les deux pattes 30a, 30b, ladite platine 30c étant fixée à la partie annulaire 3a et à la patte 3b du plateau de pression 3 par l’intermédiaire de rivets 31.

[53] En variante non représentée, le support 30 peut être fixé uniquement sur la partie annulaire 3a. Selon encore une autre variante non représentée, le support 30 peut être fixé uniquement sur la patte 3b issue de matière avec le plateau de pression 3.

[54] La première extrémité 25a de l’axe comporte un épaulement venant en appui sur la première patte 30a de manière à empêcher la translation de l’axe 25 suivant l’axe géométrique Y dans une première direction.

[55] Une tête élargie 32 est montée sur la seconde extrémité 25b de l’arbre, ladite tête étant apte à venir en appui contre un plot de butée 33 venant de matière avec la patte 3b du plateau de pression de manière à empêcher la translation de l’axe 25 suivant l’axe géométrique Y dans une seconde direction, opposée à la première direction.

[56] Une roue à rochet 35 est montée autour de l’axe 25 et est solidaire de celui-ci. La roue à rochet 35 est située à proximité du premier plot 31.

[57] Les moyens d’entraînement comportent en outre un organe élastique 36 qui est élastiquement déformable. L’organe élastique, également désigné ci-après cliquet 36, comporte une première partie 36a s’étendant axialement, fixée à la partie radiale 8 du couvercle 7, par exemple par d’au moins un rivet, et une deuxième partie 36b formant un organe d’actionnement, s’étendant axialement depuis la première partie 36a, l’extrémité libre de la deuxième partie 36b formant une zone d’actionnement maintenue en appui sur la denture 37 de la roue à rochet

35.

[58] Le cliquet 36 est par exemple actionné par le déplacement du diaphragme 12 entre ses positions embrayée et débrayée. En particulier, le cliquet 36 est écarté élastiquement de sa position de repos lors de l’actionnement du diaphragme 12 vers sa position embrayée.

[59] Le mécanisme 1 comporte en outre des moyens d’anti-rotation aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet 35 dans un unique sens de rotation.

[60] En particulier, les moyens d’anti-rotation comportent une ou plusieurs parties se présentant sous la forme de tôle 38 comportant plusieurs lamelles élastiques adjacentes 38a dont les extrémités libres sont aptes à venir en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35.

[61] Les extrémités desdites lamelles 38a sont maintenues élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, dans des zones situées à des distances différentes l’une de l’autre par rapport à l’axe de rotation Y de la roue à rochet 35. Lesdites extrémités sont aptes à glisser sur les dents 37, dans un premier sens de rotation de la roue à rochet 35 et sont aptes à bloquer la rotation de la roue à rochet 35 dans un second sens de rotation de la roue à rochet 35, par appui sur les épaulements formés dans le fond des dents 37.

[62] Chaque tôle 38 est fixée au plateau de pression 3, par exemple par rivetage. Le mécanisme 1 peut être dépourvu de tels moyens d’antirotation.

[63] Les figures 4 et 5 illustrent une autre forme de réalisation dans laquelle le plateau de pression 3 est dépourvu de patte 3b, la platine de fixation 30c du support 30 étant fixée en périphérie radialement externe de la partie annulaire 3a du plateau de pression. Les pattes de support 30a, 30b s’étendant radialement depuis la platine de fixation 30c. Par ailleurs, la translation de l’axe 25 dans la seconde direction est bloquée par l’intermédiaire d’un clip élastique 39 en forme générale de U recouvrant la tête élargie 32 et la patte de fixation 30b. En particulier, le clip 39 comporte une première branche 39a en appui sur la patte 30b et une seconde branche 39b en appui sur la tête élargie 32, les deux branches venant plaquer élastiquement la tête élargie sur la patte 30b. Les deux branches 39a, 39b sont reliées par une zone de liaison 39c. Le clip 39 empêche ainsi la translation de l’axe 25 suivant l’axe géométrique Y dans la seconde direction. Dans cette autre forme de réalisation de l’invention, l’axe géométrique Y de l’axe 25 est situé radialement à l’extérieur de la face de friction du plateau de pression 3.

[64] La figure 6 représente un couvercle 7 selon une forme de réalisation dans laquelle la partie cylindrique 9 et/ou la partie annulaire radiale 8 du couvercle 7 comporte une ouverture 40 ou une fenêtre s’étendant circonférentiellement sur une plage angulaire comprise entre 20 et 50°, par exemple, permettant le passage de l’axe 25 et du support 30, notamment.

[65] La figure 7 illustre un couvercle selon une autre forme de réalisation, dans laquelle la partie cylindrique 9 du couvercle 7 comporte une excroissance creuse 41 s’étendant radialement vers l’extérieur de la partie cylindrique 8 et formant une cavité dans laquelle sont logés notamment l’axe 25 et le support 30.

[66] Les couvercles des figures 6 et 7 peuvent chacun être utilisés dans l’une ou l’autre des formes de réalisation décrite aux figures 1 à 5.

[67] Le fonctionnement du mécanisme 1 va maintenant être décrit en référence aux figures 8 à 12. Sur ces figures, les moyens d’anti-rotation ne sont pas représentés.

[68] La figure 8 représente le mécanisme en position embrayée et à l’état neuf. Dans cette position, l’extrémité libre de la zone d’actionnement 36c est maintenue élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, à l’extrémité d’une dent 37, sans toutefois sauter la dent 37.

[69] Lors de la phase de débrayage (figures 9 et 10), la butée d’embrayage exerce un effort F sur l’extrémité radialement interne des doigts 14 du diaphragme 12. Le diaphragme 12 étant articulé autour des joncs 16, 17, la périphérie radialement externe du diaphragme 12 vient en appui sur une portion d’appui 41 du cliquet 36, de façon à l’actionner. La portion d’appui 41 s’étend axialement depuis la première partie 36a en direction du diaphragme 12.

[70] Lors du débrayage, le cliquet 36 glisse sur la roue à rochet 35 de la valeur d’une dent, jusqu’à la mise en contact de la portion d’appui 41 avec le diaphragme 12. Le cliquet 36 est alors entraîné par le plateau de pression 3 de sorte qu’il n’y a plus de mouvement relatif entre la zone d’actionnement 36c du cliquet 36 et la roue à rochet 35. Il n’y a plus de rotation possible de la roue à rochet 35. Le plateau de pression 3 est relâché en phase de débrayage de sorte que celui-ci s’écarte du plateau de réaction 2 par l’action des languettes élastiques de rappel 20. L’absence de mouvement relatif permet de maintenir la zone d’actionnement 36c du cliquet 36 sur la même dent 37 de la roue à rochet 35.

[71] La figure 9 illustre le mécanisme 1 en cours de débrayage et la figure 10 illustre le mécanisme 1 en position complètement débrayée. Dans tous les cas, lors du débrayage, la zone d’actionnement 36c est maintenue élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, sans sauter de dent 37.

[72] Après une usure suffisante du disque de friction 4 et en position embrayée, l’extrémité libre de la zone d’actionnement 36c saute une dent

37, comme illustré à la figure 11. Ainsi, lors de la phase de débrayage suivante, la roue à rochet 35 est entraînée en rotation par appui de ladite extrémité dans l’épaulement formé dans le fond de la dent 37 correspondante. La rotation de la roue à rochet 35 lors de cette phase de débrayage entraîne le déplacement de l’écrou 27 selon l’axe Y et, ainsi, la rotation de l’organe de rattrapage 21, du fait de la liaison au niveau du doigt 28 de l’écrou 27 et de l’ouverture correspondante 29 de l’organe de rattrapage 21.

[73] Une telle rotation de l’organe de rattrapage 21 par rapport au plateau de pression 3 provoque un coulissement des rampes 23 sur les contrerampes 24 et, ainsi, un écartement selon l’axe X du diaphragme 12 par rapport au plateau de pression 3, d’une valeur permettant de compenser l’usure.

[74] Dans ce dispositif, l’arrêt en rotation de l’écrou 27 est réalisé par coopération de forme entre le doigt 28 et l’ouverture correspondante 29 de l’organe de rattrapage 21. La rotation de l’axe 25 ne peut se faire que selon un unique sens de rotation, grâce à la présence des moyens d’anti-rotation

38, 38a coopérant avec la roue à rochet 35.

[75] La figure 12 illustre le mécanisme 1 à l’issue de cette phase de rattrapage d’usure. Le diaphragme 12 se retrouve dans la même position que celle qu’il avait sur la figure 8.

Claims

REVENDICATIONS

1. Mécanisme d’embrayage (1), notamment pour véhicule automobile, comportant :

un plateau de pression (3) mobile par rapport au couvercle (7) selon un axe (X) du mécanisme (1), et destiné à coopérer avec un disque de friction (4), le plateau de pression comportant une partie annulaire (3a), et une face de friction associée délimitée par un diamètre extérieur, un diaphragme (12) mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression (3), des moyens de rattrapage d’usure intercalés axialement entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe (21, 23) coopérant avec des moyens à contre-rampe (3, 24) de façon à ce que la rotation des moyens à rampe (21,23) par rapport aux moyens à contre-rampe (3, 24) modifie la distance entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), et des moyens d’entraînement en rotation des moyens à rampe (21,23), lesdits moyens d’entraînement des moyens à rampe (21, 23) comportant un axe (25) comprenant une partie filetée (26) coopérant avec un écrou (27), ledit écrou (27) comprenant au moins un doigt engagé dans un logement de forme complémentaire des moyens à rampe (21,23) de façon à ce que la rotation de l’axe (25) entraîne le déplacement de l’écrou (27) et des moyens à rampe (21, 23), caractérisé en ce que l’axe géométrique de l’axe (25) est situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression (3).
2. Mécanisme (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que l’axe (25) est entièrement situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression (3).
3. Mécanisme (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le plateau de pression (3) comporte une patte (3b) s’étendant radialement vers l’extérieur depuis la partie annulaire (3a), l’axe (25) étant monté sur un support (30) fixé à la partie annulaire (3a) et/ou à la patte (3b) du plateau de pression (3), ledit support (30) étant situé, au moins en partie, radialement en regard de ladite patte (3b).
4. Mécanisme (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que le support (30) comporte une première partie de support (30a) et une seconde partie de support (30b), s’étendant axialement et destinée à supporter respectivement une première extrémité (25a) de l’axe (25) et une seconde extrémité (25b) de l’axe (25), ledit axe (25) comportant un épaulement au niveau de sa première extrémité (25a)
5. Mécanisme (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit épaulement est apte à venir en appui sur la première partie de support (30a) de manière à empêcher la translation de l’axe (25) dans une première direction, la seconde extrémité (25b) de l’axe est apte à venir en appui sur un organe de butée (33) du plateau de pression (3) de manière à venir empêcher la translation de l’axe (25) dans une seconde direction, opposée à la première direction.
6. Mécanisme (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que l’axe (25) est monté sur une première partie de support (30a) et sur une seconde partie de support (30b), respectivement à une première extrémité (25a) et à une seconde extrémité (25b) de l’axe (25), lesdites parties de support (30a, 30b) étant fixées à la périphérie radialement externe de la partie annulaire (3a) du plateau de pression (3).
7. Mécanisme (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que les première et secondes parties de support (30a, 30b) sont reliées l’une à l’autre par une partie de fixation (30c) fixée à la périphérie radialement externe de la partie annulaire (3a) du plateau de pression (3).
8. Mécanisme (1) selon la revendication 6 ou 7, caractérisé en ce que l’axe (25) comporte un épaulement au niveau de sa première extrémité (25a), ledit épaulement étant apte à venir en appui sur la première partie de support (30a) de manière à empêcher la translation de l’axe (25) dans une première direction, la seconde extrémité (25b) étant apte à venir en appui sur un organe de butée (39) solidaire de la seconde partie de support (30b) de manière à venir empêcher la translation de l’axe (25) dans une seconde direction, opposée à la première direction.
9. Mécanisme selon la revendication 8, caractérisé en ce que l’organe de butée est formé par un organe élastique (39) recouvrant au moins une portion de la seconde partie de support (30b) et la seconde extrémité (25b) de l’axe (25).
10. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les moyens d’entraînement des moyens à rampe (21, 23) comportent une roue à rochet (35) solidaire de l’axe (25), et un cliquet coopérant avec la roue à rochet (35) de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet (35) en cas d’usure.
11. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu’il comporte des moyens d’anti-rotation (38) aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet (35) dans un unique sens de rotation.
12. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu’il comporte un couvercle (7) ayant une ouverture (40) dans laquelle sont insérés les moyens d’entraînement des moyens à rampe (21,23).
13. Dispositif d’embrayage comprenant un mécanisme d’embrayage (1) selon l’une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu’il comporte un plateau de réaction (2) et un disque de friction (4) apte à être serré entre le plateau de pression (3) et le plateau de réaction (2) dans une position embrayée et à être libéré dans une position débrayée.
14. Dispositif selon la revendication 13, caractérisé en ce qu’il comporte un couvercle (7) solidaire du plateau de réaction (2), ledit couvercle (7) délimitant un volume interne (11) dans lequel sont logés, au moins en partie, le diaphragme (12), le plateau de pression (3), le disque de friction (4) et les moyens de rattrapage d’usure, le couvercle (7) étant annulaire et comportant à sa périphérie radialement externe une cavité (41) destinée à loger, au moins en partie, l’axe (25) et l’écrou (27).
15. Dispositif selon la revendication 14, caractérisé en ce que la cavité (41) déborde radialement au-delà de la paroi cylindrique (9) du 5 couvercle (7).

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