FR3086021A1 - Mecanisme d'embrayage a rattrapage d'usure - Google Patents
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Abstract
L'invention concerne un mécanisme d'embrayage (1), notamment pour véhicule automobile, comportant un plateau de pression (3) mobile par rapport au couvercle (7) selon un axe (X) du mécanisme (1), et destiné à coopérer avec un disque de friction (4), un diaphragme (12) mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression (3), des moyens de rattrapage d'usure intercalés axialement entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe (21, 23) coopérant avec des moyens à contre-rampe (3, 24) de façon à ce que la rotation des moyens à rampe (21, 23) par rapport aux moyens à contre-rampe (3, 24) modifie la distance entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), et des moyens d'entraînement en rotation des moyens à rampe (21, 23).
Description
MECANISME D’EMBRAYAGE A RATTRAPAGE D’USURE
DOMAINE [1] La présente invention concerne un mécanisme d’embrayage, notamment pour véhicule automobile.
CONTEXTE [2] Un dispositif d’embrayage comporte classiquement un plateau de réaction, un mécanisme d’embrayage comportant un plateau de pression mobile, et un disque de friction monté entre lesdits plateaux de réaction et de pression. Le mouvement du plateau de pression est commandé par un diaphragme, lui-même commandé par une butée d’embrayage.
[3] La butée d’embrayage est commandée par un actionneur piloté par un calculateur électronique afin d’exercer une force prédéterminée sur le diaphragme et le déplacer sur une distance donnée. La butée d’embrayage peut également être commandée par le conducteur luimême.
[4] Le plateau de pression est ainsi mobile entre une position d’embrayage dans laquelle le disque de friction est serré entre lesdits plateaux de pression et de réaction, et une position de débrayage dans laquelle le disque de friction est libéré.
[5] L’utilisation du dispositif d’embrayage provoque une usure des garnitures du disque de friction ainsi que des contre-matériaux des plateaux de pression et de réaction associés. Ceci se traduit par une variation de la position du plateau de pression par rapport au diaphragme associé et/ou par rapport au plateau de réaction, générant une variation de l’effort de serrage du disque de friction.
[6] Un dispositif d’embrayage à rattrapage d’usure est connu du document DE 10 2011 081 152. Ce document divulgue un dispositif d’embrayage à rattrapage d’usure pour véhicule automobile, comportant un plateau de pression destiné à venir en appui sur un disque de friction du dispositif d’embrayage, un diaphragme servant à l’actionnement du plateau de pression entre une position totalement embrayée dans laquelle ledit plateau de pression est poussé contre le disque de friction, et une position totalement débrayée dans laquelle ledit plateau de pression est écarté du disque de friction par l’intermédiaire de moyens de rappel du plateau de pression.
[7] Le plateau de pression, le disque de friction et le diaphragme sont logés dans un couvercle qui est fixe par rapport au plateau de réaction.
[8] Le dispositif comporte en outre un organe de rattrapage de l’usure du disque de friction, intercalé entre le diaphragme et le plateau de pression, et mobile en rotation autour d’un axe dans une plage déterminée, ledit organe de rattrapage comportant une rampe coopérant avec une contre-rampe tournée du côté du plateau de pression, de façon à ajuster la distance entre le diaphragme et le plateau de pression et compenser l’usure du disque de friction en fonction de la position de la rampe par rapport à la contre-rampe.
[9] Le dispositif d’embrayage comporte en outre des moyens d’entraînement comprenant un axe solidaire d’une roue à rochet, l’axe étant monté pivotant sur une cassette. Les moyens d’entraînement comportent également un cliquet coopérant avec la roue à rochet de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet en cas d’usure. L’axe comporte une partie filetée coopérant avec un écrou, ledit écrou comportant un doigt d’entraînement engagé dans un logement de forme complémentaire de l’organe de rattrapage d’usure. Ainsi la rotation de la roue à rochet entraîne le déplacement de l’écrou, et donc la rotation de l’organe de rattrapage d’usure, de façon à compenser l’usure.
[10] La cassette est formée par découpage et pliage d’une tôle fixée au plateau de pression par l’intermédiaire de rivets ou de vis engagés dans des orifices ménagés dans le plateau de pression.
[11] Une telle structure nécessite un nombre important de pièces et d’étapes de fabrication. Par ailleurs, la présence des orifices dans le plateau de pression, notamment à proximité de la face de friction, peut générer l’apparition de criques ou de fissures.
[12] Par ailleurs, la cassette étant rapportée sur la plateau de pression, il est nécessaire d’effectuer de nombreux usinages pour aménager un logement à cette cassette, ce qui augmente le coût de fabrication.
RESUME DE L’INVENTION [13] L’ invention vise à remédier à ces inconvénients, de façon simple, fiable et peu onéreuse.
[14] A cet effet, l’invention concerne un mécanisme d’embrayage, notamment pour véhicule automobile, comportant :
un plateau de pression mobile par rapport au couvercle selon un axe du mécanisme, et destiné à coopérer avec un disque de friction, un diaphragme mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression, des moyens de rattrapage d’usure intercalés axialement entre le diaphragme et le plateau de pression, lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe coopérant avec des moyens à contrerampe de façon à ce que la rotation des moyens à rampe par rapport aux moyens à contre-rampe modifie la distance entre le diaphragme et le plateau de pression, et des moyens d’entraînement en rotation des moyens à rampe, lesdits moyens d’entraînement des moyens à rampe comportant un axe comprenant une partie filetée coopérant avec un écrou, ledit écrou comprenant au moins un doigt engagé dans un logement de forme complémentaire des moyens à rampe de façon à ce que la rotation de l’axe entraîne le déplacement de l’écrou et des moyens à rampe, caractérisé en ce que l’axe est supporté par au moins un trou formé directement dans le plateau de pression, le trou recouvrant l’axe sur 360°.
[15] De cette manière, on limite le nombre de pièces du mécanisme ainsi que la présence de trous de fixation fragilisant le plateau de pression.
[16] Le trou peut être formé dans l’épaisseur du plateau de pression.
[17] Le trou peut être formé dans un plot issu de matière avec le plateau de pression.
[18] Le trou peut être débouchant.
[19] En variante, le trou peut être borgne.
[20] Le plot peut former une excroissance de matière selon l’axe du mécanisme à partir de l’une des faces externes du plateau de pression.
[21] Le trou peut être formé dans une partie réalisée de façon monobloc avec le plateau de pression, l’axe traversant de part en part ladite partie supportant l’axe. Une telle caractéristique permet de réduire les tolérances de fabrication.
[22] Le plateau de pression peut comporter un premier plot et un second plot décalés circonférentiellement l’un par rapport à l’autre, l’axe étant monté pivotant dans des trous desdits plots.
[23] Chaque extrémité de l’axe peut ainsi être montée pivotante sur l’un des plots.
[24] Le premier plot peut comporter un trou débouchant, le second plot comportant un trou borgne, l’axe traversant le trou débouchant du premier plot, une extrémité de l’axe étant engagée dans le trou borgne du second plot.
[25] La présence d’un trou borgne permet d’empêcher le déplacement axial de l’axe, dans une première direction.
[26] L’ axe géométrique de l’axe peut être situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression. De manière avantageuse, il devient possible de décaler le rayon d’implantation des moyens à rampes, par exemple, et de conserver les dimensions générales du mécanisme d’embrayage.
[27] L’ axe peut comporter des moyens de blocage axial aptes à empêcher le déplacement axial dudit axe par rapport au plateau de pression.
[28] Dans le cas où une extrémité de l’axe est engagée dans un trou borgne, les moyens de blocage axial permettent d’empêcher le déplacement axial de l’axe selon une seconde direction, opposée à la première direction.
[29] Les moyens de blocage axial peuvent être rapportés sur l’axe.
[30] Les moyens de blocage axial peuvent être en appui directement sur ladite partie ou le plot supportant l’axe.
[31] Les moyens de blocage axial peuvent comporter une rondelle dont la périphérie interne est apte à prendre appui sur un épaulement dudit axe et dont la périphérie externe est apte à prendre appui sur un plot supportant l’axe.
[32] La rondelle peut être plate ou peut être élastique. La rondelle peut être une rondelle Belleville ou une rondelle élastique à griffes.
[33] Les moyens de blocage axial peuvent comporter un manchon engagé sur une extrémité de l’axe de façon à être solidaire de l’axe, ledit manchon comportant une collerette externe apte à venir en appui axial sur le plot supportant l’axe.
[34] Le manchon peut être emmanché en force sur l’extrémité correspondante de l’axe.
[35] Le manchon peut comporter une partie cylindrique formant un palier situé radialement entre l’axe et le plot supportant l’axe.
[36] Les moyens à rampe peuvent comporter un organe annulaire de rattrapage d’usure sur lequel est formée au moins une rampe, coopérant avec une contre-rampe du plateau de pression.
[37] Les moyens d’entraînement des moyens à rampe peuvent comporter une roue à rochet solidaire de l’axe, et un cliquet coopérant avec la roue à rochet de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet en cas d’usure.
[38] Le mécanisme peut comporter des moyens d’anti-rotation aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet dans un unique sens de rotation.
[39] Les moyens d’anti-rotation peuvent comporter au moins une lamelle élastique.
[40] Les moyens d’anti-rotation peuvent comporter au moins deux lamelles élastiques, maintenues en appui sur une denture de la roue à rochet, dans des zones situées à des distances différentes l’une de l’autre par rapport à l’axe de rotation de la roue à rochet.
[41] L’ invention concerne également un dispositif d’embrayage comprenant un mécanisme d’embrayage du type précité, caractérisé en ce qu’il comporte un plateau de réaction et un disque de friction apte à être serré entre le plateau de pression et le plateau de réaction dans une position embrayée et à être libéré dans une position débrayée.
[42] Le mécanisme et/ou le dispositif peuvent également comporter l’une ou plusieurs des caractéristiques suivantes :
- le disque de friction comporte un support de part et d’autre duquel sont montées des garnitures de friction annulaires,
- le mécanisme comporte un couvercle fixé au plateau de réaction,
- le couvercle délimite un volume interne dans lequel sont logés, au moins en partie, le plateau de pression, le disque de friction et les moyens de rattrapage d’usure,
- le couvercle comporte une partie annulaire s’étendant globalement radialement et une partie cylindrique s’étendant depuis la périphérie radialement externe de la partie radiale, l’extrémité libre de la partie cylindrique étant fixée au plateau de réaction, par exemple par vissage ou rivetage,
- le diaphragme comporte une partie annulaire déformable, à la manière d’une rondelle Belleville, à partir de laquelle des doigts d’actionnement s’étendent radialement vers l’intérieur, la périphérie radialement interne des doigts étant apte à coopérer avec une butée d’embrayage,
- le diaphragme est monté pivotant sur le couvercle, par exemple par l’intermédiaire de rivets et de joncs annulaires,
- chaque rivet comporte une première extrémité rivetée dans un trou du couvercle, et une seconde extrémité formant une tête élargie, chaque rivet traversant une ouverture du diaphragme,
- le cliquet est maintenu axialement entre le couvercle et le rivet,
- le cliquet est maintenu axialement sur le couvercle au moyen de rivets,
- un premier jonc annulaire est monté entre le couvercle et la partie annulaire du diaphragme,
- un second jonc annulaire est monté entre la partie annulaire du diaphragme et la tête élargie du rivet,
- des languettes élastiques aptes à exercer un effort axial relient le couvercle et le plateau de pression, les languettes étant agencées de façon à rappeler élastiquement le plateau de pression vers sa position débrayée,
- la contre-rampe est formée directement dans le plateau de pression,
- l’angle de chaque rampe de l’organe de rattrapage et de la contrerampe associée du plateau de pression est compris entre 2 et 12°.
[43] L’invention sera mieux comprise et d’autres détails, caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante faite à titre d’exemple non limitatif en référence aux dessins annexés.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES la figure 1 est une demi-vue en coupe axiale d’un mécanisme d’embrayage selon une forme de réalisation de l’invention ;
la figure 2 est une vue en perspective d’une partie du mécanisme d’embrayage ;
la figure 3 est une vue de détail de la figure 2 ;
la figure 4 est une vue en coupe illustrant le montage de l’axe sur le plateau de pression ;
la figure 5 est une vue correspondant à la figure 4, illustrant une autre forme de réalisation de l’invention ;
la figure 6 est une vue correspondant à la figure 4, illustrant encore une autre forme de réalisation de l’invention ;
Les figures 7 à 11 sont des vues en coupe illustrant différentes phases de fonctionnement du dispositif d’embrayage.
DESCRIPTION DETAILLEE [44] Les figures 1 et 2 représentent un dispositif d’embrayage selon une première forme de réalisation de l’invention. Celui-ci comporte un plateau de réaction annulaire 2 d’axe X, un mécanisme d’embrayage 1 comportant un plateau de pression 3 mobile selon l’axe X par rapport au plateau de réaction 2, et un disque de friction 4 intercalé axialement entre le plateau de pression et le plateau de réaction. Le disque de friction 4 comporte un support 5 de part et d’autre duquel sont montées des garnitures de friction 6 annulaires.
[45] Le plateau de pression 3 comporte une partie annulaire d’axe X et une face de friction adaptée pour frotter sur le disque de friction 4.
[46] Le mécanisme d’embrayage 1 comporte un couvercle 7 fixé au plateau de réaction 2, ledit couvercle présentant une forme générale creuse ou de cloche. Plus particulièrement, le couvercle comporte une partie annulaire 8 s’étendant globalement radialement et une partie cylindrique 9 s’étendant depuis la périphérie radialement externe de la partie radiale 8.
[47] L’ extrémité libre de la partie cylindrique 9 est fixée au plateau de réaction 2, par exemple par soudage ou par rivetage ou vissage. Le plateau de pression 3 et le disque de friction 4 sont logés dans le volume interne 11 du couvercle 7, délimité entre le couvercle 7 et le plateau de réaction 2.
[48] Un diaphragme 12 est monté dans le volume interne 11, ledit diaphragme 12 comportant une partie annulaire déformable 13, à la manière d’une rondelle Belleville, à partir de laquelle des doigts d’actionnement 14 s’étendent radialement vers l’intérieur. La périphérie radialement interne des doigts 14 est apte à coopérer avec une butée d’embrayage, comme cela est connu en soi. Le diaphragme 12 est monté pivotant sur le couvercle 7, par l’intermédiaire de rivets 15 et de joncs annulaires 16, 17. Chaque rivet 15 comporte une première extrémité 18 rivetée dans un trou de la partie radiale 8 du couvercle 7, et une seconde extrémité 19 formant une tête élargie. Chaque rivet 15 traverse une ouverture 20 du diaphragme 12. Un premier jonc annulaire 16 est monté entre la partie radiale 8 du couvercle 7 et la partie annulaire 13 du diaphragme 12, un second jonc annulaire 17 étant monté entre la partie annulaire 13 du diaphragme 12 et la tête élargie 19 du rivet 15.
[49] Le diaphragme 12 sert à l’actionnement du plateau de pression 3 entre une position totalement embrayée dans laquelle ledit plateau de pression 3 est poussé vers le plateau de réaction 2, de façon à enserrer le disque de friction 4 entre lesdits plateau 2, 3, et une position débrayée dans laquelle ledit plateau de pression 3 est écarté du plateau de réaction 2 de façon à libérer le disque de friction 4. A cet effet, des languettes élastiques 20a aptes à exercer un effort axial relient le couvercle 7 et le plateau de pression 3. Les languettes 20a (figure 2) sont agencées de façon à rappeler élastiquement le plateau de pression 3 vers sa position débrayée.
[50] Des moyens de rattrapage d’usure sont intercalés axialement entre le plateau de pression 3 et le diaphragme 12. Plus particulièrement, le diaphragme 12 vient coopérer avec lesdits moyens de rattrapage d’usure dans une zone située radialement à l’extérieur des joncs annulaires 16, 17.
[51] Ces moyens comportent un organe de rattrapage 21 mobile se présentant sous la forme d’un anneau et comportant une extrémité 22 contre laquelle le diaphragme 12 est apte à venir en appui, et une extrémité comportant au moins une rampe 23 s’étendant circonférentiellement, coopérant avec une contre-rampe 24 associée, ménagée directement sur le plateau de pression 3.
[52] A titre d’exemple, l’angle de chaque rampe 23 de l’organe de rattrapage 21 et de la contre-rampe 24 associée du plateau de pression 3 est compris entre 2 et 12°.
[53] L’ organe de rattrapage 21 peut être entraîné en rotation à l’aide de moyens d’entraînement. Les moyens d’entraînement comportent un axe 25 s’étendant selon un axe géométrique Y (figure 3) orienté perpendiculairement à l’axe géométrique X et comprenant une partie filetée 26 coopérant avec un écrou 27. L’écrou 27 comporte un doigt d’entraînement 28 engagé dans un logement ou une ouverture 29 de l’organe de rattrapage 21 de façon à ce que la rotation de l’axe 25 entraîne le déplacement de l’écrou 27 et de l’organe de rattrapage 21.
[54] L’axe 25 comporte une première extrémité 25a montée dans un trou débouchant 30 (figure 4) ménagé dans un premier plot 31 venant de matière avec le plateau de pression 3. L’axe 25 comporte en outre une seconde extrémité 25b montée dans un trou borgne 32 ménagé dans un second plot 33 venant de matière avec le plateau de pression 3. Les premier et second plots 31, 33 sont décalés circonférentiellement l’un de l’autre.
[55] L’ axe 25 comporte en outre une gorge ou un épaulement servant au montage de la périphérie interne d’une rondelle élastiquement déformable 34, par exemple une rondelle à griffe 34. La périphérie externe de la rondelle déformable 34 est en appui sur le premier plot 31. L’axe 25 est ainsi maintenu en translation selon l’axe géométrique Y, dans une première direction, par la paroi de fond du trou borgne 32, et dans une seconde direction, par la rondelle 34.
[56] Une roue à rochet 35 est montée autour de l’axe 25 et est solidaire en rotation de celui-ci. La roue à rochet 35 est située à proximité du second plot 33.
[57] Les moyens d’entraînement comportent en outre un organe élastique 36 qui est élastiquement déformable. L’organe élastique, également désigné ci-après cliquet 36, comporte une première partie 36a s’étendant axialement, fixée à la partie radiale 8 du couvercle 7, par exemple par l’intermédiaire de l’un au moins des rivets 15, et une deuxième partie 36b formant un organe d’actionnement, s’étendant axialement depuis la première partie 36a, l’extrémité libre de la deuxième partie 36b formant une zone d’actionnement 36c maintenue en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35.
[58] Le cliquet 36 est par exemple actionné par le déplacement du diaphragme 12 entre ses positions embrayée et débrayée. En particulier, le cliquet 36 est écarté élastiquement de sa position de repos lors de l’actionnement du diaphragme 12 vers sa position embrayée.
[59] Le mécanisme 1 comporte en outre des moyens d’anti-rotation aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet 35 dans un unique sens de rotation.
[60] En particulier, les moyens d’anti-rotation comportent une partie se présentant sous la forme d’une tôle 38 comportant plusieurs lamelles élastiques adjacentes 38a dont les extrémités libres sont aptes à venir en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35.
[61] Les extrémités desdites lamelles 38a sont maintenues élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, dans des zones situées à des distances différentes l’une de l’autre par rapport à l’axe de rotation Y de la roue à rochet 35. Lesdites extrémités sont aptes à glisser sur les dents 37, dans un premier sens de rotation de la roue à rochet 35 et sont aptes à bloquer la rotation de la roue à rochet 35 dans un second sens de rotation de la roue à rochet 35, par appui sur les épaulements formés dans le fond des dents 37.
[62] La tôle 38 est fixée au plateau de pression 3, par exemple par rivetage. Le mécanisme 1 peut être dépourvu de tels moyens d’antirotation.
[63] La figure 5 illustre une autre forme de réalisation dans laquelle la rondelle déformable 34 est remplacée par une rondelle plate 39, non élastiquement déformable. La rondelle 39 assure également la fonction de maintien en translation de l’axe 25. La rondelle plate 39 est en appui sur le plot 31.
[64] La figure 6 illustre encore une autre forme de réalisation dans laquelle l’axe 25 est dépourvu de rondelle, un manchon 40 étant engagé sur l’extrémité correspondante 25a de l’axe 25 de façon à être solidaire de l’axe 25. Le manchon 40 comporte une partie cylindrique 40a formant un palier intercalé axialement entre le premier plot 31 et l’axe 25, et une collerette externe 40b apte à venir en appui axial sur le premier plot 31 de manière à bloquer l’axe 25 dans la deuxième direction axiale. Le manchon 40 peut être vissé dans le plot 31 ou emmanché en force.
[65] Le fonctionnement du mécanisme 1 va maintenant être décrit en référence aux figures 7 à 11. Sur ces figures, les moyens d’anti-rotation ne sont pas représentés.
[66] La figure 7 représente le mécanisme en position embrayée et à l’état neuf. Dans cette position, l’extrémité libre de la zone d’actionnement 36c est maintenue élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, à l’extrémité d’une dent 37, sans toutefois sauter la dent 37.
[67] Lors de la phase de débrayage (figures 8 et 9), la butée d’embrayage exerce un effort F sur l’extrémité radialement interne des doigts 14 du diaphragme 12. Le diaphragme 12 étant articulé autour des joncs 16, 17, la périphérie radialement externe du diaphragme 12 vient en appui sur une portion d’appui 41 du cliquet 36, de façon à l’actionner. La portion d’appui 41 s’étend axialement depuis la première partie 36a en direction du diaphragme 12.
[68] Lors du débrayage, le cliquet 36 glisse sur la roue à rochet 35 de la valeur d’une dent, jusqu’à la mise en contact de la portion d’appui 41 avec le diaphragme 12. Le cliquet 36 est alors entraîné par le plateau de pression 3 de sorte qu’il n’y a plus de mouvement relatif entre la zone d’actionnement 36c du cliquet 36 et la roue à rochet 35. Il n’y a plus de rotation possible de la roue à rochet 35. Le plateau de pression 3 est relâché en phase de débrayage de sorte que celui-ci s’écarte du plateau de réaction 2 par l’action des languettes élastiques de rappel 20a. L’absence de mouvement relatif permet de maintenir la zone d’actionnement 36c du cliquet 36 sur la même dent 37 de la roue à rochet 35.
[69] La figure 8 illustre le mécanisme 1 en cours de débrayage et la figure 9 illustre le mécanisme 1 en position complètement débrayée. Dans tous les cas, lors du débrayage, la zone d’actionnement 36c est maintenue élastiquement en appui sur la denture 37 de la roue à rochet 35, sans sauter de dent 37.
[70] Après une usure suffisante du disque de friction 4 et en position embrayée, l’extrémité libre de la zone d’actionnement 36c saute une dent 37, comme illustré à la figure 10. Ainsi, lors de la phase de débrayage suivante, la roue à rochet 35 est entraînée en rotation par appui de ladite extrémité dans l’épaulement formé dans le fond de la dent 37 correspondante. La rotation de la roue à rochet 35 lors de cette phase de débrayage entraîne le déplacement de l’écrou 27 selon l’axe Y et, ainsi, la rotation de l’organe de rattrapage 21, du fait de la liaison au niveau du doigt 28 de l’écrou 27 et de l’ouverture correspondante 29 de l’organe de rattrapage 21.
[71] Une telle rotation de l’organe de rattrapage 21 par rapport au plateau de pression 3 provoque un coulissement des rampes 23 sur les contrerampes 24 et, ainsi, un écartement selon l’axe X du diaphragme 12 par rapport au plateau de pression 3, d’une valeur permettant de compenser l’usure.
[72] Dans ce dispositif, l’arrêt en rotation de l’écrou 27 est réalisé par coopération de forme entre le doigt 28 et l’ouverture correspondante 29 de l’organe de rattrapage 21. La rotation de l’axe 25 ne peut se faire que selon un unique sens de rotation, grâce à la présence des moyens d’anti-rotation 38, 38a coopérant avec la roue à rochet 35.
[73] La figure 11 illustre le mécanisme 1 à l’issue de cette phase de rattrapage d’usure. Le diaphragme 12 se retrouve dans la même position que celle qu’il avait sur la figure 7.
[74] Selon une variante de réalisation, le plateau de pression 3 peut comporter un seul plot venant de matière avec le plateau de pression 3, l’autre plot étant rapporté à l’aide d’une pièce supplémentaire, par exemple réalisée en tôle emboutie. Ladite pièce supplémentaire peut par exemple être formée dans la tôle 38 comprenant les lamelles élastiques 38a. L’axe 25 est alors supporté par des trous réalisés dans le plot issu de matière et dans le plot rapporté.
[75] Selon une autre variante de réalisation, le plateau de pression peut comporter un premier plot et un second plot décalés circonférentiellement l’un par rapport à l’autre, et s’étendant radialement au-delà de la face de friction du plateau de pression 3. Dans cette variante, l’axe 25 est supporté par deux trous formés directement dans l’épaisseur du plateau de pression 3, les trous recouvrant l’axe sur 360°. Egalement, l’axe géométrique Y de l’axe 25 peut être situé radialement au-delà du diamètre extérieur de la face de friction du plateau de pression. Avantageusement, on limite le nombre de pièces du mécanisme et on réduit l’encombrement axial du mécanisme.
Claims (12)
- REVENDICATIONS1. Mécanisme d’embrayage (1), notamment pour véhicule automobile, comportant :un plateau de pression (3) mobile par rapport au couvercle (7) selon un axe (X) du mécanisme (1), et destiné à coopérer avec un disque de friction (4), un diaphragme (12) mobile entre une position embrayée et une position débrayée, apte à actionner le déplacement du plateau de pression (3), des moyens de rattrapage d’usure intercalés axialement entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), lesdits moyens de rattrapage comportant des moyens à rampe (21, 23) coopérant avec des moyens à contre-rampe (3, 24) de façon à ce que la rotation des moyens à rampe (21, 23) par rapport aux moyens à contre-rampe (3, 24) modifie la distance entre le diaphragme (12) et le plateau de pression (3), et des moyens d’entraînement en rotation des moyens à rampe (21,23), lesdits moyens d’entraînement des moyens à rampe (21, 23) comportant un axe (25) comprenant une partie filetée (26) coopérant avec un écrou (27), ledit écrou (27) comprenant au moins un doigt engagé dans un logement de forme complémentaire des moyens à rampe (21,23) de façon à ce que la rotation de l’axe (25) entraîne le déplacement de l’écrou (27) et des moyens à rampe (21,23), caractérisé en ce que l’axe (25) est supporté par au moins un trou (30, 32) formé directement dans le plateau de pression (3), le trou recouvrant l’axe sur 360°.
- 2. Mécanisme (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que le trou (30, 32) est formé dans l’épaisseur du plateau de pression (3).
- 3. Mécanisme (1) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le trou (30, 32) est formé dans un plot issu de matière avec le plateau de pression (3).
- 4. Mécanisme (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce que le plateau de pression (3) comporte un premier plot (31) et un second plot (33) décalés circonférentiellement l’un par rapport à l’autre, l’axe (25) étant monté pivotant dans des trous desdits plots (31,33).
- 5. Mécanisme (1) selon la revendication 4, caractérisé en ce que le premier plot (31) comporte un trou débouchant (30), le second plot (33) comportant un trou borgne (32), l’axe (25) traversant le trou débouchant du premier plot (31), une extrémité de l’axe (25) étant engagée dans le trou borgne (32) du second plot (33).
- 6. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l’axe (25) comporte des moyens de blocage axial aptes à empêcher le déplacement axial dudit axe (25) par rapport au plateau de pression (3).
- 7. Mécanisme (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de blocage axial comportent une rondelle (34, 39) dont la périphérie interne est apte à prendre appui sur un épaulement dudit axe (25) et dont la périphérie externe est apte à prendre appui sur un plot (31) supportant l’axe (25).
- 8. Mécanisme (1) selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de blocage axial comportent un manchon (40) engagé sur une extrémité (25a) de l’axe (25) de façon à être solidaire de l’axe (25), ledit manchon (40) comportant une collerette externe (40b) apte à venir en appui axial sur le plot (31) supportant l’axe (25).
- 9. Mécanisme (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce que le manchon (40) comporte une partie cylindrique (40a) formant un palier situé radialement entre l’axe (25) et le plot (31) supportant l’axe (25).
- 10. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 9, caractérisé en ce que les moyens d’entraînement des moyens à rampe (21, 23) comportent une roue à rochet (35) solidaire de l’axe (25), et un cliquet coopérant avec la roue à rochet (35) de manière à actionner le pivotement de la roue à rochet (35) en cas d’usure.
- 11. Mécanisme (1) selon l’une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce qu’il comporte des moyens d’anti-rotation (38) aptes à autoriser la rotation de la roue à rochet (35) dans un unique sens de rotation.5
- 12. Dispositif d’embrayage comprenant un mécanisme d’embrayage (1) selon l’une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu’il comporte un plateau de réaction (2) et un disque de friction (4) apte à être serré entre le plateau de pression (3) et le plateau de réaction (2) dans une position embrayée et à être libéré dans une position débrayée.
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