CHAUSSURE DE SPORT MUNIE D'UNE COQUE INTERPOSÉE ENTRE LA TIGE ET UNE SEMELLE DE CONFORT
L’invention se rapporte à une chaussure de sport comprenant plus particulièrement une tige en prise avec une semelle d’usure par l’intermédiaire d’une semelle de confort.
Une chaussure de ce type est connue du document EP 3 114 955. Du talon à la pointe de la chaussure, une semelle d’usure en caoutchouc est en prise avec une première semelle de confort en polyuréthane expansé. Une deuxième semelle de confort en éthylène-acétate de vinyle (EVA) est ajourée, de sorte que la tige est en prise avec la première semelle et avec la deuxième semelle de confort. Le polyuréthane expansé augmente l’effet d’amorti de la première semelle de confort.
Le document FR 2 898 252 décrit également une chaussure de sport du type indiqué en introduction, mais qui se distingue par le fait qu’un insert en matériau composite en deux parties est en prise avec la semelle d’usure et avec la semelle de confort par le talon et en prise avec la semelle de confort et avec la tige par la pointe de la chaussure. Cette partie de l’insert en matériau composite augmente l’élasticité de la pointe de la chaussure.
Selon cet art antérieur, on constate que par le talon, la tige est en prise directe avec la semelle de confort. Le but de l’invention est de modifier cet art antérieur en vue de mieux contrôler la phase d’appui de la chaussure de sport.
A cet effet, l’invention a pour objet une chaussure de sport conforme au type indiqué en introduction, caractérisée en ce qu’elle comprend une coque en matière plastique ou en matériau composite, interposée entre la tige et la semelle de confort et avec lesquelles elle est en prise par le talon.
La coque en matière plastique ou en matériau composite confère une rigidité en torsion et en flexion à la tige qui s'oppose à une déviation du pied lors de chocs entre le talon de la chaussure et le sol et contribue ainsi à la stabilité de l'appui. En se déformant de façon élastique, elle permet également à une fraction de l'énergie libérée par le choc d'être restituée lors de la détente en réduisant la fraction d'énergie dissipée par la semelle de confort.
De préférence, la coque en matière plastique ou en matériau composite est interposée et en prise avec la tige et avec la semelle de confort jusqu'à la pointe.
Par cet agencement, la coque se déforme de façon élastique pendant toute une foulée, du talon à la pointe de la chaussure, et apporte une effet de relance du pied serré par tige en restituant l'énergie emmagasinée.
De préférence encore, la coque en matière plastique ou en matériau composite est interposée et en prise avec la tige et avec la semelle de confort par l'intermédiaire d'un fond-de-coque et d'un flanc-de-coque.
Le flanc-de-coque forme un pourtour du fond de coque pour permettre à la coque d'une part de stabiliser le pied vis-à-vis du sol pendant toute une foulée. Le pied serré par la tige est ainsi maintenu dans l'alignement pris par la chaussure au moment du choc du talon avec le sol. D'autre part, le pourtour du flanc-de-coque augmente la rigidité en flexion et en torsion de la coque. Cet agencement est plus particulièrement adapté pour une course sur route.
Dans un mode de réalisation, le flanc-de-coque entoure une partie du fondde-coque correspondant au talon et est interrompu le long d’une partie dudit fondde-coque correspondant à la pointe.
L'interruption du flan-de-coque confère à la pointe de la chaussure une souplesse tout en maintenant une rigidité au talon. Cet agencement est plus particulièrement adapté à une course sur tous chemins.
Dans un autre mode de réalisation, le flanc-de-coque forme un pourtour dudit fond-de-coque.
Le flanc-de-coque forme un pourtour du fond de coque pour permettre à la coque d'une part de stabiliser le pied vis-à-vis du sol pendant toute une foulée. Le pied serré par la tige est ainsi maintenu dans l'alignement pris par la chaussure au moment du choc du talon avec le sol. D'autre part, le pourtour du flanc-de-coque augmente la rigidité en flexion et en torsion de la coque. Cet agencement est plus particulièrement adapté pour une course sur route
De préférence, le flanc-de-coque est pourvu d’échancrures.
Cet agencement permet de faire varier la rigidité de la coque , en délimitant des tronçons du flanc-de-coque rigides, présentant entre eux une souplesse apportée par les échancrures. Il est plus particulièrement adapté à la course en montagne, dite trail.
De préférence encore, le fond-de-coque est ajouré.
Un fond-de-coque ajouré permet de diminuer le poids de la coque tout en maintenant la rigidité apportée par le flanc-de-coque.
Avantageusement, la semelle de confort possède un rayon de courbure en tout point d’une ligne allant du talon à la pointe et faisant interface avec la semelle d'usure.
La courbure de la semelle de confort supprime l'effet d'une redondance de l'impact initial, ressentie avec une semelle de confort sans courbure. La transition entre l’impact et le déroulé du pied est instantanée. Combinée à la rigidité de la coque en matériau composite, la courbure de la semelle de confort favorise la restitution d'énergie et permet ainsi des foulées plus rapides et donc plus puissantes.
D’autres avantages de l’invention apparaîtront à la lumière de la description de modes d’exécution illustrés par les dessins.
La figure 1 est une vue de profil d'un premier mode de réalisation de l'invention.
La figure 2 est une vue en éclaté de la figure 1.
La figure 3 est une vue suivant la coupe transversale A-A' de la figure 1.
La figure 4 est une vue de profil d'un deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 5 est une vue en éclaté de la figure 4.
La figure 6 est une vue suivante la coupe transversale B-B' de la figure 4.
La figure 7 est une vue de profil d'une première variante du deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 8 est une vue de la coque de la première variante de réalisation illustrée par la figure 7.
La figure 9 est une vue de profil d'une deuxième variante du deuxième mode de réalisation de l'invention.
La figure 10 est une vue de la coque de la deuxième variante de réalisation illustrée par la figure 9.
Selon un premier mode de réalisation de l'invention, figures 1 à 3, une chaussure de sport s’étend entre une pointe 1 et un talon 3 et comprend une tige 5 en prise avec une semelle d’usure 7 par l’intermédiaire d'une semelle de confort 9.
La semelle d'usure 7 est fabriquée dans un matériau adhérent tel un caoutchouc et est destinée à fournir une bonne accroche au sol et une bonne résistance à l'abrasion. La semelle de confort 9 joue un rôle d'amortisseur et permet d'absorber les chocs lors du contact de la chaussure avec le sol, notamment par le talon 3. Elle possède également des caractéristiques contrôlées de rigidité en torsion et en flexion. La tige 5 sert à maintenir le pied serré dans la chaussure et est munie à cet effet un système de fermeture 11 par lacets ou par bandes d'attache rapide. La semelle d'usure 7 et la semelle de confort 9 sont en prise mutuelle, par exemple par collage, de la pointe 1 au talon 3. La semelle d'usure 7 peut être munie d'un embout 71 à la pointe 1 de la chaussure.
Selon l'invention, la chaussure de sport comprend une coque 13 en matière plastique ou en matériau composite, interposée entre la tige 5 et la semelle de confort 9 et avec lesquelles elle est en prise par le talon 3. En correspondance avec le talon 3 de la chaussure, une partie arrière 51 de la tige 5 est par exemple collée à une partie arrière 17 de la coque 13 et de même, ladite partie arrière 17 est collée à une partie arrière 91 de la semelle de confort 9. La prise mutuelle par collage peut être remplacée par une prise par soudage.
Dans le mode de réalisation illustré par les figures 1 à 3, la coque 13 s'étend de la partie arrière 17, correspondant au talon 3, à une partie avant 19, correspondant à la pointe 1. Cependant, la coque 13 peut ne s'étendre que sur une distance inférieure à la distance qui sépare le talon 3 de la pointe 1. La référence 21 illustre en pointillé une extrémité de la partie avant 19 de la coque 13, à une distance de la partie arrière 17, inférieure à la distance entre le talon 3 et la pointe 1 de la chaussure. Dans ce cas, la tige 5 est en prise directe avec la semelle de confort 9 dans la partie de la pointe 1 de la chaussure où la coque 13 n'est pas interposée.
La coque 13 est interposée entre la tige 5 et la semelle de confort 9 et en prise avec ces deux éléments par le talon 3 pour, comme indiqué précédemment, conférer d'une part, une rigidité en torsion et en flexion à la tige.
Lors de chocs entre le talon 3 de la chaussure et le sol, la coque 13 s'oppose à une déviation du pied, serré dans la tige 5 contribue ainsi à la stabilité de l'appui. D'autre part, la coque est fabriquée en matière plastique ou en matériau composite pour permettre à une fraction de l'énergie libérée par le choc d'être restituée lors de la détente, en réduisant la fraction d'énergie dissipée par la semelle de confort 9.
La coque 13 est en prise avec la tige 5 et avec la semelle de confort 9 par l'intermédiaire d'un fond-de-coque 23 et d'un flanc-de-coque 25.
Dans ce premier mode de réalisation, le flanc-de-coque entoure le fond-decoque 23 le long de la partie arrière 17 de la coque 13 correspondant au talon 1 et est interrompu le long du fond-de-coque 23, dans la partie avant 19 de la coque 13 correspondant à la pointe 1.
Comme indiqué précédemment, l'interruption du flan-de-coque 25 confère à la pointe 1 de la chaussure une souplesse tout en maintenant une rigidité au talon 3. Cet agencement est plus particulièrement adapté à une course sur tous chemins.
Un deuxième mode de réalisation, illustré par les figures 4 à 6, se distingue du mode précédent par le fait que le flanc-de-coque 25 forme ici un pourtour du fond-de-coque 23.
Comme indiqué précédemment, le flanc-de-coque 25 forme un pourtour du fond de coque 23 pour permettre à la coque 13 d'une part de stabiliser le pied vis-àvis du sol pendant toute une foulée. Le pied serré par la tige 5 est ainsi maintenu dans l'alignement pris par la chaussure au moment du choc du talon 3 avec le sol. D'autre part, le pourtour du flanc-de-coque 25 augmente la rigidité en flexion et en torsion de la coque 13. Cet agencement est plus particulièrement adapté pour une course sur route.
Selon une première variante du deuxième mode de réalisation, figures 7 et 8, le flanc-de-coque 25 est pourvu d’échancrures 27.
Comme indiqué précédemment, cet agencement permet de faire varier la rigidité de la coque 13, en délimitant des tronçons du flanc-de-coque 25 rigides, présentant entre eux une souplesse apportée par les échancrures 27. Les échancrures 27 sont disposées le long du pourtour du fond-de-coque 13, dans la partie avant 19 de la coque 13. Elles correspondent par exemple à la position des articulations entre le métatarse et les phalanges et entre les phalanges et les orteils du pied. Cette variante de réalisation est plus particulièrement adaptée à la course en montagne, dite trail.
Selon une deuxième variante du deuxième mode de réalisation, figures 9 et 10, le fond-de-coque 23 est ajouré. Une lumière 29 permet de diminuer le poids de la coque 13 tout en maintenant la rigidité apportée par le flanc-de-coque 25.
Dans le premier ou le deuxième mode de réalisation, la semelle de confort 9 possède avantageusement un rayon de courbure R en tout point P d’une ligne L allant du talon 3 à la pointe 1. Sur les figures 1 et 4, les points P1 et P2 de la ligne L ont des rayons de courbure R1 et R2.
Comme indiqué précédemment, la courbure de la semelle de confort 9 supprime l'effet d'une redondance de l'impact initial, ressentie avec une semelle de confort sans courbure. La transition entre l’impact et le déroulé du pied est instantanée. Combinée à la rigidité de la coque 13 en matériau composite, la courbure de la semelle de confort 9 favorise la restitution d'énergie et permet ainsi des foulées plus rapides et donc plus puissantes
La coque est de préférence fabriquée à partir d'une résine polymère chargée avec des fibres de verre ou de carbone. Elle peut aussi être fabriquée par injection d'une matière thermoplastique ou thermodurcissable. La rigidité en torsion et en flexion sera ajustée, pour un matériau donné, en fonction de son épaisseur et de sa géométrie, notamment de la hauteur du flanc-de-coque. La couche de confort est fabriquée de préférence en EVA, mais elle peut également être fabriquée en un matériau viscoélastique ou en une mousse polyuréthane.
La construction de chaussure selon l'invention repose sur un concept selon lequel chaque élément du semellage remplit une fonction distincte, dont la
Ί modulation permet de répondre aux différentes pratiques de sport, qu'il s'agisse de la course sur route, sur chemins ou encore en montagne. Elle contribue au maintien et au guidage du pied et combine un amorti et une relance de la foulée.