SOLUTION AQUEUSE SALINE MINERALISEE ET POURVUE D’ACTIVITE ANTIOXYDANTE, ET SON UTILISATION EN DERMOCOSMETIQUE ET DERMOPHARMACIE
DOMAINE DE L’INVENTION
La présente invention se rapporte à une solution aqueuse saline et tamponnée, et à son utilisation cosmétique ou dermopharmaceutique. Plus précisément, la présente invention concerne une base aqueuse minéralisée pourvue de propriétés antioxydantes, améliorant le biomimétisme de l'eau avec l'eau cellulaire physiologique du derme ou eau biodermique, en particulier l'eau cellulaire cutanée, sinon apportant un biomimétisme total ou quasi total avec cette dernière, et capable de combattre efficacement les processus d’oxydation cutanée. L’invention se rapporte également à des compositions dermocosmétiques contenant ladite base aqueuse.
ETAT DE LA TECHNIQUE
Aujourd'hui, en dermocosmétique, l’eau, principal constituant du monde vivant et notamment du corps humain, est considérée comme un simple excipient, permettant de compléter à 100% la formule de la plupart des produits cosmétiques ou dermo-pharmaceutiques. En conséquence, seule la qualité bactériologique de l'eau utilisée importe et est contrôlée. En pratique, on utilise de l'eau déminéralisée.
La présente invention a pour point de départ l'observation selon laquelle la composition et/ou les propriétés de l'eau, principal composant des produits cosmétiques et dermopharmaceutiques, ne correspondent pas en totalité, à celles, de l'eau cellulaire physiologique du derme ou eau biodermique. Par conséquent, cette eau n'est pas biocompatible avec les cellules de la peau, notamment les kératinocytes, de telle sorte qu'elle peut, dans certains cas, altérer les différents équilibres ou cycles cellulaires cutanés.
Les eaux thermales utilisées dans certaines préparations cosmétiques ou dermopharmaceutiques possèdent des propriétés biologiques, du fait de leur teneur particulière en ions métalliques ou en oligo-éléments. Cependant, elles ne conviennent pas en raison, notamment, de leur potentiel redox ou de leur pH trop élevé, ou encore de leur résistivité trop faible ou trop élevée.
En outre, les eaux thermales déminéralisées (par exemple, par traitement avec un système échangeur d’ions) n’ont aucune des propriétés des eaux thermales dont elles dérivent, car le contenu en oligo-éléments et sels minéraux dans ces eaux a été réduit jusqu’à devenir négligeable. Dans le cadre de la formulation des produits dermocosmétiques, il serait par conséquent préférable d’utiliser des eaux ayant une composition définie et biomimétique avec l’eau des cellules cutanées.
Parallèlement à la mise au point d’une eau ayant des caractéristiques physicochimiques similaires à celles de l’eau cellulaire biodermique, il serait intéressant d’utiliser, en dermocosmétique, une eau de formulation isotonique et capable de protéger la peau des agressions causées par les agents externes, notamment le rayonnement solaire et les agents chimiques et biologiques. Ces facteurs entraînent la formation de radicaux libres au sein de la peau, notamment des ERO (espèces réactives de l’oxygène) et ERN (espèces réactives de l’azote) molécules très instables, possédant une demi-vie très courte, de l'ordre de la nanoseconde à la milliseconde.
Les ERO et les ERN sont capables d’endommager les structures cellulaires (ADN, membranes, protéines intracellulaires) ainsi qu’extracellulaires (par exemple, les composants de la matrice extracellulaire comme les fibres de collagène). Les ERO exercent également une action nocive indirecte, en provoquant l’oxydation des lipides membranaires, ce qui induit la formation des espèces réactives carbonylées, qui contribuent à amplifier les dégâts tissulaires et cellulaires causés par les ERO.
Les cellules possèdent des systèmes de défense contre les dommages causés par les radicaux libres, comme par exemple les enzymes de type superoxyde dismutase, catalase, lactoperoxydase, glutathion peroxydase et peroxyrédoxine. Cependant, en cas de surexposition aux agressions extérieures, un déséquilibre s’instaure entre la désactivation d’ERO et ERN et leur formation. L’exposition aux ERO et ERN est liée directement au vieillissement cutané, à la perte d’élasticité et d’éclat de la peau.
On sait que la capacité de la peau à se protéger d'agressions extérieures, telles que l'exposition aux rayons ultraviolets, la pollution ou autres agressions biologiques ou chimiques, peut dépendre notamment de sa teneur épidermique en substances anti-oxydantes capables de désactiver les radicaux libres. Il est donc important de fournir à la peau humaine, une quantité suffisante d’antioxydants afin de promouvoir la neutralisation des ERO et ERN.
Plusieurs approches ont été adoptées pour formuler une eau biomimétique en parfaite affinité avec l’eau de la peau. A titre d’exemple, on peut citer le brevet FR-A-2780887, qui décrit une solution aqueuse saline et minéralisée dont la composition est déterminée pour répondre à au moins deux paramètres bioélectriques ou bioélectroniques de la solution, dont l'un est le potentiel redox, et dont l'autre est choisi entre le pH et la résistivité. Le choix et l’ajustement des propriétés bioélectriques ou bioélectroniques de l’eau, permettent de se rapprocher de la composition de l’eau contenue dans les cellules de la peau. Par conséquent, l’adaptation de ces facteurs permet d’améliorer le biomimétisme de l’eau de formulation paramétrée avec l'eau cellulaire biodermique, et en particulier l'eau cellulaire physiologique cutanée.
Cependant, malgré la présence d’antioxydants, en faible quantité, tels que des dérivés stables de vitamine C, l’eau paramétrée décrite dans ce document ne permet pas de lutter efficacement contre les processus d’oxydation responsables du vieillissement cutané, ou encore la perte d’éclat. En effet, elle est dépourvue d’une activité antioxydante efficace pour lutter contre les effets délétères induits par un déséquilibre de l’homéostasie biologique vis-àvis des ERO et ERN, sur la peau.
DESCRIPTION DE L’INVENTION
Le problème que se propose de résoudre l’invention est de mettre au point une solution aqueuse saline et minéralisée, pourvue de propriétés anti-oxydantes efficaces, de manière à améliorer son biomimétisme avec l’eau cellulaire biodermique, en particulier l'eau cellulaire physiologique cutanée, voire être totalement biomimétique avec l’eau cellulaire physiologique, en particulier l'eau cellulaire physiologique cutanée.
La présente invention a donc pour objet une base aqueuse dermocosmétique, comprenant outre, de l’eau ; du chlorure de calcium ; du chlorure de potassium ; du phosphate de potassium ; du sulfate de magnésium ; du chlorure de sodium ; de l’hydrogénocarbonate de sodium ; de l’hydrogénophosphate de sodium ; du citrate de sodium ; de l’acide citrique ; de la carnosine.
L’invention se caractérise en ce que la base aqueuse dermocosmétique contient en outre, de l’hypotaurine (acide 2-aminoéthanesulfmique).
Selon l’invention, l’eau comprise dans la base est avantageusement une eau déminéralisée, de préférence une eau ultra pure ou eau milli-Q®, dont la résisitivité est de l’ordre de
18,2 Mégaohm (MQ).cm.
La présente invention décrit une composition qui est similaire à la composition de la phase liquide intracellulaire et extracellulaire, de par sa composition en sels et ses propriétés bioélectriques telles que définies dans la présente demande. En outre, cette composition est pourvue de propriétés antioxydantes pour contrer les effets néfastes des ERN et ERO.
De façon surprenante, le Demandeur a mis en évidence que l’ajout des antioxydants organiques, notamment la carnosine et l’hypotaurine, dans une base aqueuse minéralisée telle que définie précédemment, permet d’améliorer l’affinité de ladite base aqueuse avec les cellules de la peau.
Une solution aqueuse conforme à l'invention exerce par ailleurs, une activité biorégulatrice vis-à-vis des cellules cutanées.
Par différents essais in vivo, il a été également observé que la base aqueuse de l'invention, au contact de la peau, contribuait à améliorer l’effet d’hydratation, avantageusement d’une émulsion, tout en améliorant son aspect (souplesse et éclat) et ainsi d’agir sur le vieillissement cutané.
Selon la présente invention, la composition de la base aqueuse est choisie pour permettre de régler au moins deux paramètres bioélectriques, dont l'un est le potentiel redox, et dont l'autre est choisi entre le pH et la résistivité, pour avoir une valeur:
- comprise entre 10 et 28, en ce qui concerne le potentiel redox
- comprise entre 5 et 8, en ce qui concerne le pH
- et une résistivité substantiellement comprise entre 8000 ohms (Q).cm et 80 Q.cm avantageusement entre 500 et 100 Q.cm.
Avantageusement, la composition de la base aqueuse selon l’invention est choisie de sorte à ce que la pression osmotique de ladite base soit comprise entre 70 et 1500 mOsmole, et préférentiellement entre 200 et 400 mOsmole, par exemple comprise entre 280 et 320 mOsmole.
Avantageusement, on détermine la composition de la base aqueuse de manière à obtenir les valeurs précitées pour les trois paramètres bioélectriques de la solution respectivement le potentiel redox, le pH et la résistivité. La base aqueuse peut donc comprendre, par exemple, des adjuvants ou tampons permettant de régler ou ajuster son pH.
La carnosine est un dipeptide de la β-alanine et de Lhistidine. Chez l’Homme, on trouve de fortes concentrations de ce composé dans les tissus musculaires et dans le cerveau. De préférence, on utilise une forme pure ou hautement purifiée de carnosine dans la base aqueuse selon l’invention. De préférence, la carnosine est obtenue par synthèse chimique. A titre d’exemple, on peut citer la matière cosmétique Dragosine correspondant à la dénomination INCI carnosine et commercialisée par l’entreprise SYMRJSE.
Selon un aspect de l’invention, la carnosine représente entre 0,0001% et 1% en poids de la base aqueuse, avantageusement entre 0,001% et 1%.
L’acide 2-aminoéthanesulfmique, plus communément appelé hypotaurine, est un acide sulfinique intermédiaire de la biosynthèse de la taurine. Comme cette dernière, elle agit chez l’Homme comme neurotransmetteur endogène sur les récepteurs canaux spécifiques de structure pentamérique, perméables aux ions Cf, dont l’agoniste principal est la glycine. En pratique, on peut utiliser une forme pure ou hautement purifiée d’hypotaurine. De préférence, l’hypotaurine est obtenue par synthèse chimique. A titre d’exemple, on peut citer la matière première cosmétique hypotaurine correspondant à la dénomination INCI aminoethanesulfmic acid et commercialisée par l’entreprise DKSH.
Selon un aspect de l’invention, l’hypotaurine représente entre 0,0001% et 1% en poids total de la base aqueuse, avantageusement entre 0,001% et 1%.
Dans un mode de réalisation particulier, la base aqueuse selon l’invention comprend :
De 0,000001% à 0,1% en poids total de la base aqueuse de chlorure de calcium, avantageusement de 0,0001% à 0,1% ;
De 0,0001% à 0,1% en poids total de la base aqueuse de chlorure de potassium, avantageusement de 0,001% à 0,1% ;
De 0,00001% à 0,1% en poids total de la base aqueuse de phosphate de potassium, avantageusement de 0,0001% à 0,1% ;
De 0,0001% à 0,1% en poids total de la base aqueuse de sulfate de magnésium, avantageusement de 0,001% à 0,1% ;
De 0,001 à 4% de en poids total de la base aqueuse chlorure de sodium, avantageusement de 0,1 à 4% ;
De 0,0001 à 0,1% en poids total de la base aqueuse d’hydrogénocarbonate de sodium ;
De 0,0001% à 0,1% en poids total de la base aqueuse d’hydrogénophosphate de sodium ;
De 0,0001% à 1% en poids total de la base aqueuse d’acide citrique, avantageusement de 0,001% à 1% ;
De 0,001% à 1% en poids total de la base aqueuse de citrate de sodium ;
De 0,0001% à 1% en poids total de la base aqueuse de carnosine, avantageusement de 0,001% à 1% ;
De 0,0001 à 1% en poids total de la base aqueuse d’acide 2-aminoéthanesulfinique, avantageusement de 0,001 à 1%.
Toute base aqueuse, selon l'invention, se comporte comme l'eau entrant dans la composition de l’eau physiologique des cellules de la peau, notamment de l'épiderme.
Par biomimétique, on désigne la capacité de toute base aqueuse, selon l'invention, à exercer la fonction ou l'activité biomécanique, biophysique, physiologique ou biologique de l'eau physiologique des cellules de la peau. En particulier, la peau en tant que milieu biologique vivant ne peut faire la distinction entre sa propre eau cellulaire et toute base aqueuse selon l'invention.
Par «eau biodermique » ou « eau cellulaire cutanée » on désigne l’eau physiologique, c’est-àdire, l’eau présente dans les compartiments intracellulaire ou extracellulaire, des cellules de la peau. Ainsi, l’eau biodermique partage les propriétés bioélectriques de l’eau du corps humain. Avantageusement, elle comprend tous les composants ou produits entrant dans la composition de l’eau physiologique des cellules de la peau, notamment de l'épiderme.
Dans ce contexte, il est entendu que cet élément est considéré à l'état isolé, sous une forme identique à sa forme naturelle, ou modifiée par rapport à sa forme naturelle, mais restant cytocompatible, quel que soit son mode d'obtention ou production, en particulier par séparation à partir de produits cutanés vivants, par biosynthèse, par un procédé biotechnologique, ou encore par recombinaison génétique.
Par conséquent, l’«eau biodermique » ou « eau cellulaire cutanée » présente une bonne affinité avec la peau et est parfaitement biocompatible avec cette dernière, elle respecte tant le milieu intérieur que le milieu extérieur des cellules, en particulier des cellules cutanées.
Selon un mode de réalisation particulier, la base aqueuse selon l’invention comprend de l’acide hyaluronique. De préférence, il s’agit d’un acide hyaluronique de bas poids moléculaire, compris entre 20 et 50 kDa.
L’acide hyaluronique de bas poids moléculaire régule l’hydratation et limite la perte insensible en eau en renforçant les jonctions serrées entre kératinocytes de l’épiderme. Il stimule également la synthèse de collagène I au sein du derme. A titre d’exemple, on peut citer la matière première Primalhyal 50, correspondant à la désignation INCI Hydrolyzed hyaluronic acid, et commercialisée par l’entreprise GIVAUDAN.
En pratique, l’acide hyaluronique, de préférence l’acide hyaluronique hydrolysé, représente entre 0,01% et 1% en poids total de la base aqueuse, avantageusement entre 0,1% et 0,5%.
La base aqueuse selon l’invention peut en outre, comprendre des conservateurs. Tout conservateur apte à être utilisé dans des compositions cosmétiques peut être employé dans la formulation de la base aqueuse selon l’invention.
Avantageusement, les conservateurs utilisés sont des alcanediols, encore plus avantageusement des 1,2-alcanediols ou 1,3-alcanediols, et leurs mélanges.
Dans un mode de réalisation particulier, le conservateur est un 1,2-diol choisi parmi le 1,2pentanediol, 1,2-hexanediol, 1,2-heptanediol, 1,2-octanediol et 1,2-decanediol et leurs mélanges.
Dans un autre mode de réalisation, le conservateur est un 1,3-diol choisi parmi le 1,3propanediol et 1,3-butanediol, et leurs mélanges.
En pratique, ces alcanediols sont commercialisés par plusieurs entreprises, notamment la société SYMRISE ou MINACARE.
Selon l’invention, la base aqueuse comprend entre 0,01 et 20% en poids total de diols en qualité de conservateurs, de préférence entre 0,1% et 10%, avantageusement entre 0,5% et 5%.
Dans un autre mode de réalisation, la base aqueuse selon l’invention est dépourvue de conservateurs mais stérilisée par irradiation, ultrafiltration, pasteurisation avant ou après le conditionnement du produit selon les méthodes connues à l’Homme du métier.
La présente invention concerne également une composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique, comprenant au moins 40% en poids total de la composition, voire au moins 50%, voire au moins 70%, sinon 100%, d'une base aqueuse selon l’invention, telle que définie précédemment.
L'invention concerne aussi une composition cosmétique ou d'hygiène corporelle comprenant la base aqueuse selon l'invention, notamment monophasique, biphasique voire triphasique, par exemple une émulsion eau dans huile (E/H), ou huile dans eau (H/E) ou encore un gel, ou une composition biphasée contenant la phase aqueuse selon l’invention, une phase grasse et dépourvue d’émulsionnants ou gélifiants.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle est constituée à 100% en poids total de la base aqueuse selon l’invention et est une composition pulvérisable (spray). Ce produit peut être pulvérisé directement sur la surface de peau pour l’hydrater, la rafraîchir ou encore améliorer la biodisponibilité des principes actifs contenus dans un autre produit cosmétique appliqué sur la peau préalablement (par exemple, un produit anhydre).
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle contenant la base aqueuse selon l’invention est un gel.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle contenant la base aqueuse selon l’invention est une émulsion H/E.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle contenant la base aqueuse selon l’invention est une lotion.
La composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique contenant la base aqueuse selon l’invention a donc en général, une fonction primaire, et une fonction secondaire.
La fonction primaire consiste à la fois à protéger et maintenir, voire à restaurer l’homéostasie biologique et physiologique cutanée, et à créer une forme galénique stable appropriée (lait, crème, etc...). La fonction secondaire consiste à traiter la peau en lui apportant un ou plusieurs bénéfices par voie topique, notamment thérapeutique. Il peut par exemple s’agir d’une activité antioxydante pour lutter contre le vieillissement cutané, la formation des rides, la perte d’élasticité et/ou d’éclat de la peau.
Avantageusement, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique, contenant la base aqueuse selon l’invention contient d’autres actifs ou excipients, aptes à améliorer le biomimétisme de la base aqueuse vis-à-vis de l’eau contenue dans les cellules de la peau ou, permettant d’obtenir d’autres effets cosmétiques ou dermatologiques souhaités.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition comprenant la base aqueuse selon l’invention contient également des principes actifs aptes à améliorer l’hydratation cutanée.
Dans un mode de réalisation particulier, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique contenant la base aqueuse selon l’invention comprend un extrait de pépins de pomme, éventuellement complémenté par de la vitamine B3 (niacinamide ou vitamine PP) ou ses dérivés. L’extrait de pépins de pomme (Pyrus malus) permet d’augmenter la synthèse de plusieurs aquaporines. Les aquaporines sont des protéines qui jouent un rôle clef dans les équilibres de l’hydratation cutanée.
La vitamine PP et ses dérivés agissent en stimulant l’activité de la sérine palmitoyl transférase, une enzyme impliquée dans la synthèse de sphingosine, molécule précurseur des céramides et de ce fait, améliorent la fonction barrière de la peau et combattent la sécheresse cutanée.
De préférence, l’extrait de pépins de pomme est un extrait de nature lipophile. En pratique, la matière première cosmétique EDERLINE S, correspondant à la désignation INCI Hexyldecanol & butylène glycol & Pyrus malus (apple) seed extract, ou encore la matière première EDERLINE LS, correspondant à la désignation INCI hexyldecanol & Pyrus malus (apple) seed extract & brassica campestris (rapeseed) sterols & tocopherol, peuvent être utilisées comme source d’extrait de pépins de pommes. Quant à la matière première niacinamide, elle est commercialisée par l’entreprise QUIMICA MASSO et correspond à la désignation INCI niacinamide.
Avantageusement, la composition contenant la base aqueuse selon l'invention comprend entre 0,001 et 1 % d'extrait végétal de P. malus et/ou de 0,001 à 10 % de niacinamide en poids total de la composition.
Dans un autre mode de réalisation, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique, contenant la base aqueuse selon l’invention comprend, un extrait de la plante Imperata cyliridrica, de préférence un extrait de racine, avantageusement titré en aquaporines. En effet, l’incorporation d’extraits d’7. cylindrica dans la composition comprenant la base aqueuse selon l’invention permet d’améliorer l’hydratation du stratum corneum.
En pratique, la matière première MOIST 24 PH correspondant à la désignation INCI Imperata cylindrica root extract & water & glycerin & PEG-8 & carbomer & (and) phenoxyethanol & sodium citrate & potassium sorbate & citric acid et commercialisée par la société SEDERMA peut être utilisée dans le cadre de la présente invention. Avantageusement, la composition contenant la base aqueuse selon l'invention comprend entre 0,001 et 1% en poids de ladite composition d'extrait végétal d’/. cylindrica, avantageusement entre 0,01 et 0,1%.
Dans un autre mode de réalisation, la composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique contenant la base aqueuse selon l’invention comprend en outre, un système bioactif associant d'une part, une forme stable en solution aqueuse d’un nucléotide choisi parmi ΓΑΤΡ (adenosine triphosphate) le Gp4G (diguanosine tetraphosphate) et 1’Ap4A (diadénosine tetraphosphate) ; et d'autre part, au moins un peptide biomimétique comprenant au plus six acides aminés, mimant un polypeptide cutané ou une protéine cutanée, ou une biomolécule agoniste ou antagoniste dudit peptide ou de ladite protéine. En pratique, l’association de ces principes actifs permet de catalyser l’activité métabolique des cellules de la peau tout en obtenant un effet dermocosmétique ou thérapeutique grâce à l’utilisation des peptides biomimétiques. Ces derniers peuvent être sélectionnés afin d’obtenir l’effet souhaité, par exemple, un effet d’inhibition des irritations d'origine neurogène, une activité dépigmentante, un effet inhibant toute intolérance ou sensibilisation etc.
En pratique, dans le système bioactif selon l'invention, le nucléotide représente au plus 10 % en poids total de la composition, de préférence entre 0,001 % et 5 % ; et le peptide biomimétique représente entre 0,001% à 1% en poids total de la composition.
La composition cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermopharmaceutique, contenant la base aqueuse selon l’invention peut également comprendre les adjuvants habituels dans le domaine considéré, tels que les épaississants ou gélifiants hydrophiles ou lipophiles, les additifs hydrophiles ou lipophiles, les actifs notamment cosmétiques, les conservateurs, les antioxydants, les parfums, les charges, les pigments, les filtres UV, les absorbeurs d'odeur, les colorants, les hydratants, des vitamines, des acides gras essentiels, des polymères liposolubles notamment hydrocarbonés, les opacifiants, les stabilisants, les séquestrants, les conditionneurs et les agents propulseurs.
Bien entendu, l'homme du métier veillera à choisir ce ou ces éventuels adjuvants ou excipients complémentaires, et/ou leur quantité, de manière telle que les propriétés avantageuses de la composition selon l'invention ne soient pas, ou substantiellement pas, altérées par l'adjonction envisagée.
L'invention concerne aussi, l'utilisation d'une base aqueuse telle que précédemment définie, pour la fabrication et/ou l'obtention d'une forme galénique topique stable, notamment monophasique, diphasique, ou triphasique, à usage cosmétique ou d'hygiène corporelle, ou à usage dermo-pharmaceutique.
Par forme galénique, on entend toute forme ou présentation topique permettant à la base interactive cutanée de jouer une activité fonctionnelle vis-à-vis de la peau.
La manière dont l’invention peut être réalisée et les avantages qui en découlent, ressortiront 15 mieux des exemples de réalisation qui suivent, donnés à titre indicatif et non limitatif.
EXEMPLES
Exemple 1 : Base aqueuse - Pulvérisation (Spray)
Ingrédient |
<> |
Eau |
Qsp 100 |
Propanediol |
0,50 |
Citrate de sodium |
0,46 |
Acide hyaluronique hydrolysé |
0,10 |
Chlorure de sodium |
0,10 |
Acide citrique |
0,07 |
Acide 2- aminoéthanesulfmique |
0,05 |
Carnosine |
0,05 |
Glucose |
0,05 |
Mannitol |
0,05 |
Hydrogénophosphate de sodium |
0,048 |
Chlorure de calciumpotassium |
0,04 |
Hydrogénocarbonate de sodium |
0,035 |
Chlorure de calcium |
0,0121 |
Sulfate de magnésium |
0,01 |
Phosphate de potassium |
0,006 |
Exemple 2 : Base aqueuse - Gel
Ingrédient % |
Eau |
Qsp 100 |
Diméthicone |
6,50 |
Méthylsilanol mannuronate |
3,20 |
Glycérine |
3,00 |
Isononyl isononanoate |
3,00 |
Propanediol |
3,00 |
Hexyldécanol |
2,45 |
Bétaine |
2,00 |
Butylène glycol |
1,50 |
Dipropylène glycol |
1,50 |
Polyacrylamide |
1,20 |
Pentylène glycol |
1,00 |
Methylpropanediol |
0,80 |
Cl3-14 isoparaffine |
0,72 |
Copolymère d’acrylates/cl0-30 alkyl acrylate |
0,50 |
Copolymère de Diméthicone/vinyl
diméthicone |
0,50 |
Citrate de sodium |
0,46 |
1,2-hexanediol |
0,455 |
Caprylyl glycol |
0,35 |
Carnosine |
0,254943 |
Chlorure de sodium |
0,25 |
Silice |
0,20 |
Laureth-7 (INCI) |
0,18 |
Acide citrique |
0,07 |
Acide 2- aminoéthanesulfmique |
0,05 |
Propylène glycol |
0,046958 |
Adénosine |
0,04 |
Chlorure de potassium |
0,04 |
Gomme-4 Biosaccharide |
0,036 |
Hydrogénocarbonate de sodium |
0,035 |
Pyrus malus (apple) seed extract (INCI) |
0,025 |
Brassica campestris (rapeseed) sterols (INCI) |
0,02 |
Hydrogénophosphate de sodium |
0,0125 |
Sulfate de magnésium |
0,01 |
Phosphate de potassium |
0,006 |
Tocophérol |
0,005 |
Chlorure de calcium |
0,0006 |
Bleu brillant FCF (CI 42090) |
0,00003 |
Exemple 3 : Base aqueuse - Crème
lii“i'êdien( |
|
Eau |
Qsp 100 |
Diméthicone |
7,25 |
Propanediol |
5,00 |
Méthylsilanol mannuronate |
3,20 |
Butylène glycol |
3,00 |
Ethylhexyl palmitate |
3,00 |
Glycérine |
3,00 |
Hexyldecanol |
2,45 |
Steareth-2 (INCI) |
2,40 |
Nitrure de bore |
2,00 |
Undécane |
1,94901 |
Steareth-21 (INCI) |
1,60 |
Alcool cétylique |
1,50 |
Tridécane |
1,05 |
Pentylène glycol |
1,00 |
Méthylpropanediol |
0,80 |
Polyacrylamide |
0,80 |
Copolymère de diméthicone/vinyl
diméthicone |
0,75 |
Copolymère d’acrylates/c 10-30 alkyl acrylate |
0,50 |
Cl3-14 isoparaffine |
0,48 |
Citrate de sodium |
0,46 |
1,2-hexanediol |
0,455 |
Caprylyl glycol |
0,35 |
Carnosine |
0,254511 |
Chlorure de sodium |
0,25 |
Laureth-7 (INCI) |
0,12 |
Acide citrique |
0,07 |
Acide 2- aminoéthanesulfmique |
0,05 |
Céramide NP |
0,05 |
Propylène glycol |
0,042854 |
Adénosine |
0,04 |
Chlorure de potassium |
0,04 |
Gomme-4 Biosaccharide |
0,036 |
Hydrogénocarbonate de sodium |
0,035 |
Pyrus malus (apple) seed extract (INCI) |
0,025 |
Brassica campestris (rapeseed) sterols (INCI) |
0,02 |
Hydrogénophosphate de sodium |
0,0125 |
Sulfate de magnésium |
0,01 |
Phosphate de potassium |
0,006 |
Tocophérol |
0,0059 |
Chlorure de calcium |
0,0006 |
Helianthus annuus (sunflower) seed oil (INCI) |
0,00009 |
Exemple 4 : Procédé de formulation de la base aqueuse
1- Pesée de l’eau dans un bêcher ;
2- Ajout un à un des constituants de la formule sous agitation jusqu’à solubilisation complète ;
3- Arrêt de l’agitation et contrôle des paramètres de la composition selon l’invention.